Jésus aurait eu peur des prêtres si bien qu'en lisant Isaïe 61 : 1, il aurait changé le tétragramme qu'il avait sous ses yeux en "Seigneur" ? Allons...
Voilà encore la bonne vieille méthode des TdJ, déformer les propos de son interlocuteur afin de mieux le dénigrer ..... bravo !
QUI a dit que Jésus a eu
peur des prêtres
?Il y a donc tout lieu de penser, comme nous l’avons dit, que Jésus, à l’instar de ses contemporains, se conformait à l'usage et, aussi bien par respect du Nom que pour ne pas choquer inutilement ses auditeurs, qu’il ne prononçait pas le Tétragramme mais utilisait d'autres appellations (
Adonaï le plus souvent). On observera d'ailleurs, aussi bien dans les évangiles que lors des polémiques ultérieures entre Juifs et chrétiens, que les adversaires du christianisme n'ont jamais reproché ni à Jésus, ni aux premiers chrétiens, d'avoir utilisé et prononcé le Nom divin. Le cas échéant, ils ne s’en seraient certainement pas privés car les chrétiens étaient considérés comme des hérétiques.
QUI a dit que Jésus avait sous les yeux le Tétragramme ?
Dans la Septante, traduction, en grec, de la Bible hébraïque, effectuée par des Juifs d'Alexandrie à partir du milieu du iii
e siècle avant notre ère, le tétragramme est également rendu par
Kurios. Toutefois, sur certains fragments de la Septante remontant au i
er siècle av. ou apr. J.-C. (papyrus Fouad 266), le tétragramme a été conservé tel quel lors de la traduction : il continue d’y figurer, dans le texte grec, en caractères hébreux archaïques. Il appert que, dans ce cas précis, les scribes-traducteurs ont préféré ne pas y toucher. Sans doute le considéraient-il comme trop sacré pour être retranscrit en grec (translittéré), traduit, ou pour lui substituer une autre appellation
(Kurios).
Sur le papyrus Fouad 266 (fragments conservés au Caire), on notera que le tétragramme ne figure pas en hébreu carré mais, comme nous l’avons dit, en hébreu archaïque. C'est également en caractères archaïques que le Nom était inscrit sur le
pétalon, la lame d'or que le grand prêtre arborait sur le front. Ces caractères étaient appelés
« lettres saintes » (
Lettre d'Aristée, VII, 98) et considérés comme sacrés, contrairement à l'hébreu carré (emprunté à l'araméen) déjà utilisé du temps de Jésus et encore aujourd'hui en Israël. Dans un
Commentaire sur les Psaumes, Origène nous apprend que de son temps (vers 240 apr. J.-C.), le texte hébreu de l'Ancien Testament (alors rédigé en hébreu carré, comme aujourd'hui) conservait l'écriture archaïque pour le tétragramme. Il va de soi que le Nom sacré en caractères archaïques, pas plus que le tétragramme plus récent en hébreu carré, n'était prononcé, si ce n'est par le grand prêtre lors des grandes solennités. On lui substituait toujours
Adonaï et quelquefois
Elohim (en particulier quand
Adonaï était déjà présent dans le texte sacré, afin d'éviter une répétition), ou
Kurios lorsque tout le texte était en grec. Cela ressort aussi bien de la littérature juive que des manuscrits grecs les plus anciens du Nouveau Testament ainsi que de tous les autres manuscrits de la Septante qui rendent systématiquement le tétragramme par
Kurios, « Seigneur ».
Comment la TMN sait-elle que Jésus tenait dans ses mains une version de la Septante (minoritaire) contenant le Tétragramme ?
Vous prenez vos désirs pour la réalité !
Vous détournez notre attention de la seule question pertinente et laquelle vous gardez bien de répondre :
Comment peut-on imaginer que les chefs religieux auraient toléré son enseignement dans les synagogues et l’auraient cautionné en disant : "
Enseignant, tu as bien parlé " (Luc 20:37, 38), après qu’il eut prononcé le nom divin ???
Comment expliquer que les chefs religieux auraient autorisé Jésus à prononcer le Tétragramme alors que des récits historiques provenant de la Mishna, de Josèphe et d’autres sources rapportent que les Juifs ne supportaient pas que l’on utilise le nom divin, et qu’ils n’auraient certainement pas toléré qu’un autre que le Grand Prêtre le prononce ???
Comment expliquer que l’usage d’un nom PRÉCIS, formalisé, prononcé, utilisé comme un mot “normal”, pour désigner Dieu
ne fasse l’objet du moindre débat dans les Évangiles ?
Pourquoi les Pharisiens, dans les Évangiles, reprochent-ils à Jésus de ne pas respecter le Sabbat, de ne pas se laver rituellement les mains, de discuter avec des impurs, etc, etc. mais
JAMAIS ne lui reprochent de prononcer le Nom divin ???