[size=86]a première fois en 1935 par un jeunepaléographe de vingt-quatre ans, C.H. Roberts :[/size]
[size=86] An unpublished fragment of the fourth gospel in the John Rylands library [/size]
[size=56]2[/size]
[size=86], peu de temps avant une autre publication d’importance par H.I. Bell et T.C. Skeat, celledu P. Egerton 2, fragments d’un évangile également, inconnu celui-là, et daté de la fin du second siècle([/size]
[size=86]ca [/size]
[size=86].200 AD) :[/size]
[size=86]Fragments of an Unknown Gospel and Other Early Christian Papyri [/size]
[size=56]3[/size]
[size=86]. À l’époque, cespublications jetaient une lumière nouvelle sur la transmission des textes et l’élaboration du canon, endonnant aux historiens et aux paléographes des témoins d’un évangile canonique, une vingtaine d’annéesaprès sa composition supposée, mais aussi, à côté de cela, un évangile parfaitement inconnu, et, plusétonnant, ni hérétique, ni gnostique.Le fragment qui nous est parvenu mesure 8.9 (longueur) x 6 cm (largeur), et faisait partie d’un[/size]
[size=86]codex [/size]
[size=86]de 130 pages environ dont les feuillets devaient mesurer 21 x 20 cm[/size]
[size=56]4[/size]
[size=86]. On distingue encore 7 lignes,sur une page qui devait en compter 18. En l’état, seuls 10% du texte environ ont été préservés(56 caractères sur le feuillet[/size]
[size=86]recto [/size]
[size=86], et 49 au[/size]
[size=86]verso [/size]
[size=86]). L’écriture à l’encre noire, en onciales, plutôt aérée,couvre le[/size]
[size=86]recto [/size]
[size=86]comme le[/size]
[size=86]verso [/size]
[size=86]: on distingue encore une marge d’au moins 2.5 cm en haut, et d’au moins1cm à gauche (la marge droite est perdue et devait être équivalente). Les lettres (entre 0.3 et 0.4 cm dehauteur) sont tracées avec application, quoique relativement rapidement, et sont facilement lisibles : enmoyenne, 0.1 à 0.2cm sépare chaque lettre, avec des espaces pouvant aller jusqu’à 0.3cm (V2[/size]
[size=56]5[/size]
[size=86], R3). Il n’y apas de ponctuation, d’esprits ni d’accents. En revanche on discerne encore bien l’emploi, fautivement ounon, de la diérèse[/size]
[size=56]6[/size]
[size=86]([/size]
[size=99]
Ioudai[/size]
[size=86], R1,[/size]
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Ina[/size]
[size=86], R2, V2). L’économie de place ne semble pas avoir inquiété lecopiste, puisqu’on trouve certains mots semblant séparer les uns des autres, comme en R1 entre[/size]
[size=99]
oudena[/size]
[size=86]et[/size]
[size=99]
Ina[/size]
[size=86],[/size]
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kai[/size]
[size=86]et[/size]
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[size=86], ou V2 entre[/size]
[size=99]
kosmon[/size]
[size=86]et[/size]
[size=99]
Ina[/size]
[size=86].Plusieurs particularités méritent d’être relevées : en V1, on distingue nettement[/size]
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hme[/size]
[size=86]([/size]
[size=78]ιν[/size]
[size=86]) au lieude ἡµῖν ([/size]
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hmin[/size]
[size=86]) : il s’agit là d’un itacisme (prononciation, entres autres, de[/size]
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ei[/size]
[size=86]comme[/size]
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i[/size]
[size=86])[/size]
[size=56]7[/size]
[size=86]. On retrouve leprocédé exactement inverse en R4 :[/size]
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is[/size]
[size=86]([/size]
[size=78]ηλθεν[/size]
[size=86]) au lieu de εἰσῆλθεν ([/size]
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eishlqen[/size]
[size=86]).[/size]
[size=86]Il y a donc unepossibilité, importante pensons-nous, qu’en R5, Πιλᾶτος était écrit[/size]
[size=99]
p(eilatos)[/size]
[size=86]au lieu de[/size]
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pilatos[/size]
[size=86], tout comme dans certains papyrus à peu près contemporains ([/size]
[size=59]î[/size]
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[size=56]66[/size]
[size=86]). De même, le ms[/size]
a première fois en 1935 par un jeunepaléographe de vingt-quatre ans, C.H. Roberts :
An unpublished fragment of the fourth gospel in the John Rylands library
2
, peu de temps avant une autre publication d’importance par H.I. Bell et T.C. Skeat, celledu P. Egerton 2, fragments d’un évangile également, inconnu celui-là, et daté de la fin du second siècle(
ca
.200 AD) :
Fragments of an Unknown Gospel and Other Early Christian Papyri
3
. À l’époque, cespublications jetaient une lumière nouvelle sur la transmission des textes et l’élaboration du canon, endonnant aux historiens et aux paléographes des témoins d’un évangile canonique, une vingtaine d’annéesaprès sa composition supposée, mais aussi, à côté de cela, un évangile parfaitement inconnu, et, plusétonnant, ni hérétique, ni gnostique.Le fragment qui nous est parvenu mesure 8.9 (longueur) x 6 cm (largeur), et faisait partie d’un
codex
de 130 pages environ dont les feuillets devaient mesurer 21 x 20 cm
4
. On distingue encore 7 lignes,sur une page qui devait en compter 18. En l’état, seuls 10% du texte environ ont été préservés(56 caractères sur le feuillet
recto
, et 49 au
verso
). L’écriture à l’encre noire, en onciales, plutôt aérée,couvre le
recto
comme le
verso
: on distingue encore une marge d’au moins 2.5 cm en haut, et d’au moins1cm à gauche (la marge droite est perdue et devait être équivalente). Les lettres (entre 0.3 et 0.4 cm dehauteur) sont tracées avec application, quoique relativement rapidement, et sont facilement lisibles : enmoyenne, 0.1 à 0.2cm sépare chaque lettre, avec des espaces pouvant aller jusqu’à 0.3cm (V2
5
, R3). Il n’y apas de ponctuation, d’esprits ni d’accents. En revanche on discerne encore bien l’emploi, fautivement ounon, de la diérèse
6
(
Ioudai
, R1,
Ina
, R2, V2). L’économie de place ne semble pas avoir inquiété lecopiste, puisqu’on trouve certains mots semblant séparer les uns des autres, comme en R1 entre
oudena
et
Ina
,
kai
et
eipen
, ou V2 entre
kosmon
et
Ina
.Plusieurs particularités méritent d’être relevées : en V1, on distingue nettement
hme
(
ιν
) au lieude ἡµῖν (
hmin
) : il s’agit là d’un itacisme (prononciation, entres autres, de
ei
comme
i
)
7
. On retrouve leprocédé exactement inverse en R4 :
is
(
ηλθεν
) au lieu de εἰσῆλθεν (
eishlqen
).
Il y a donc unepossibilité, importante pensons-nous, qu’en R5, Πιλᾶτος était écrit
p(eilatos)
au lieu de
pilatos
, tout comme dans certains papyrus à peu près contemporains (
î
90
et
î
66
). De même, le ms
https://areopage.net/PDF/P52%20%28P.%20Rylands.Gr.457%29_NominaSacra_Fontaine.pdf