philippe83 a écrit:Merci BenFis pour ta réponse.
Mais comme tu le sais je ne vois pas les choses comme toi et les arguments bibliques que je t'ai donné depuis plusieurs semaines AINSI QUE MES FRERES DANS LA FOI, et ce progressivement permettent de construire et solidifier nos certitudes.
D'abord je te rassures il n'y a pas de place à "une gymnastique de l'esprit" contrairement à ce que tu crois ici, mais bien (1) des preuves bibliques tangibles, (2) le contexte du récit, qui montre que Jéhovah ne peut pas d'un côté punir son peuple, être en colère contre lui et contre David, et en même temps être celui qui excite ce dernier à faire le dénombrement. En effet si Dieu punit son peuple et que David reconnaisse son erreur ensuite (1 Samuel 24:10) c'est bien que Jéhovah ne voulait pas que David fasse le dénombrement. Job 34:10 va dans ce sens. Rappelle-toi aussi lorsque Moise et Aaron firent un dénombrement comme Jéhovah le voulait eh bien tous se passa agréablement. (voir Nombres 4:49).
Ainsi BenFis,que le contexte biblique ne t'échappe pas... Ouvre les yeux s'il te plait avec intelligence et comprend qu'en voulant mettre Jéhovah derrière un dénombrement qu'il ne voulait aucunement tu oublis le piège tendu par le diable qui finalement se frotte les mains en coulisses puisque si on suit ton approche on peut accuser Dieu de tous les maux et même de terribles injustices puisque des milliers de personnes sont mortes(v15) dans "sa colère (v1) alors que si David n'avait pas fait de dénombrement en obéissant il n'y aurait pas eu une telle catastrophe! Tu comprendras à partir de là combien on ne peut accepter que ce soit (il)Jéhovah qui excita David à faire le mal (le dénombrement) et non le bien (en obéissant) et qu'il punisse de mort des milliers de personnes ensuite. C'est cela que le diable veut te faire croire à travers TA lecture de ce verset de la Bible.
Enfin (3) d'autres versets ailleurs que 2 Samuel 24:1/ 1 Chron 21:1 contenant la particule Vav/Yod identique sont rendus selon le bon vouloir des nombreuses traductions de la Bible, par "on" et non obligatoirement par "il".
Et dernière remarque biblique pour revenir au contexte de tout ce chapitre 24 de 2 Samuel: que remarques-tu au verset 2 dans les propos de David? Dit-il finalement qu'"""IL""va faire (je vais faire) le dénombrement", ou dit-il plutôt ""ON"""va faire le dénombrement?
Le ""on"" ici étant qui à ton avis?
a+
Salut Philippe,
Lorsque je parle de « gymnastique de l’esprit », il ne faut rien y voir de péjoratif ; je veux dire par là que muni d’un certain bagage théologique et selon une certaine réflexion sur le sujet, on peut arriver à ta conclusion.
Mais ce n’est pas 1) une preuve tangible, mais seulement une interprétation parmi d'autres, ou un avis tranché sur la question.
Par rapport à 2) le contexte, en théorie effectivement, Jéhovah ne peut pas pousser quelqu’un à fauter pour le punir ensuite d’avoir péché (personne ne pense cela !?). Mais lorsqu’on conçoit que « inciter » ne veut pas dire forcément inciter soi-même, mais laisser quelqu’un commettre cette action, ce contexte n’interdit pas la traduction « il incita David ».
Ainsi, lorsque Dieu permet à Satan de tenter Eve, il ne souhaite certainement pas dans le même temps devoir la punir, pour avoir mangé du fruit, et avec elle tout le genre humain. Pourtant, c’est bien Dieu qui éprouva nos premiers parents avec l’arbre de la connaissance.
Idem pour l’incitation de Job à pécher. Dieu n’agit pas directement, mais autorise Satan à passer à l’action. Je crois bien que c'est l'ex biblique le plus probant qui fait découvrir cette facette divine de sa permissivité indirecte du mal via le Diable.
Idem lorsque Dieu permet au pharaon d’Egypte d’endurcir son coeur, là aussi, on ne peut pas dire qu’il l’incite directement pour lui reprocher ensuite son obstination. Pourtant il est bien dit que Dieu endurcit le cœur du pharaon.
Dans tous ces cas de figure, que sont l’incitation, l’endurcissement, la mise à l’épreuve, Dieu a une part de responsabilité au moins indirecte dans la permissivité du mal.
Or selon la TMN, le lecteur ne doit même pas suspecter que cette responsabilité divine puisse exister. Elle traduit donc en fonction de cet objectif.
Et 3), nous avons déjà parlé de ce point. Ce n'est pas parce que le Yod peut dans certains cas être traduit par "on", qu'on peut s'autoriser à le traduire ainsi en 2 Samuel 24:1.
Parce que notamment dans ce cas qui est semblable à celui de 1 Chroniques 21:1, le sujet est clairement identifié comme étant la cause de l'action en cours.
Pour 2 Samuel 24:2, je ne comprends pas le problème. C'est une autre tournure de phrase et les traductions françaises rendent ce passage par "afin que je connaisse le chiffre de la population", et lorsque Joab ordonne "recensez le peuple" ou "qu'on recense le peuple" c'est du pareil au même.