Josué a écrit:il faudrais définir le sens du mot stauros avant d'aller plus loin.
Le dictionnaire Bailly est le meilleur dictionnaire de grec au monde, et c'est une oeuvre française.
Stauros a plusieurs sans, selon le contexte. C'est un terme militaire romain, toujours.1) S'il s'agit d'un contexte de structure, un élément d'un ensemble, une pièce d'un ouvrage, c'est un poteau de bois de palissade, pointu au sommet.
2) S'il s'agit d'une torture, c'est un ensemble unique, indépendant, fait de deux poutres de bois, le stipex et le patibulum. C'est cet ensemble complet, qui est destiné à torturer, qui a la forme d'une
croix chez les romains (stauros se traduit en latin par crux), qui est un arbre chez les juifs, avec un seul principe : l'étouffement lent et progressif.
3) S'il s'agit d'une barbarie inconnue des grecs, juifs et romains, c'est un pal, ou le feu qui n'apparaissent qu'au Moyen-Age, et aucun dictionnaire grec ancien n'en parle puisque quand cela existe, le grec ancien n'existait plus depuis longtemps !
Le contexte historique : Jésus n'est pas un soldat romain, le poteau est impossibleLe Golgotha n'a jamais été un lieu militaire, mais de torture avec sa pierre en forme de crane qui donne le nom au lieu-dit. Jamais les grecs, puis les romains n'y ont installé un poste militaire parce qu'il n'y a pas de point d'eau, ni encore moins une palissade.
Par contre, on y menait les suppliciés, les bandits, soit pour les faire parler, soit pour faire peur aux foules car toute la ville voyait le Golgotha.
Stauros ne peut être traduit que par Crux,
croix en français. Si c'était traduit par poteau de torture, c'est obligatoirement un pal, et la victime tient parce qu'elle est embroché de la bouche à l'anus.
IncompréhensibleDans la TMN d'Etude 1995, page 1703, il est cité avec raison le livre fondamental
"De cruce libri tres" de Juste Lipse. En fait le titre exact est
"De Crvce libri tres, ad sacram profanámque historiam utiles", ce qui donne un tout autre sens que ne le dit le commentaire des TMN. Ensuite, ce n'est pas une découverte, c'est un ouvrage d'historien hyper connu. Justus Lipsius (son vrai nom est latin) prend toutes les formes possibles de bois, dont le poteau, et il critique chacun de ces objets inventoriés.
Ainsi au poteau, il explique en latin en citant beaucoup de grec que c'est impossible que Stauros puisse désigner cela.
Il termine son ouvrage en concluant que Stauros dans le cas de Jésus ne pouvait être qu'une
croix de type romain, et non juive ou grecque.
Voici le stauros juif :
Le poteau en pointe barbare :
Il explique longuement que toute traduction par poteau est une barbarie inconnue des grecs, des juifs et des romains. Il donne tous les exemples historiques :
qui oblige à ancrer le crane dans une immense hache et lier le corps d'une longue corde autour.
L'impossibilité du poteau seul, dit Stipex (thèse de Rutherford contre la certitude de Russel que c'était une
croix romaine).
Ici le commentaire des TMN est donc un mensonge, c'est dommage.
L'usage du poteau oblige au feu (comme pour Jeanne d'Arc) :
Il explique tout en détail chaque fois, avec le grec et le latin.
Comment en effet les commentaires des TMN citant Juste Lipse en faisant croire qu'il affirme que c'est un poteau, puisqu'il dit exactement le contraire ?
Il explique le stauros de Pierre :
Puis il aborde toutes les formes possibles et les explique :
Il montre même un stauros toujours en vigueur au passage en Chine en 2017 !
Il termine avec la preuve du Stauros de Jésus par une pièce de monnaie du 1er siècle :
Justus Lipsius explique ensuite qu'elle fut la vision céleste de Constantin, les premières monnaies sur Jésus et quantité de preuves historiques.