philippe83 a écrit:Précision à ton raisonnement...
Le maître ne juge pas immédiatement l'esclave qu'il a établit! il le juge qu'à a la fin!
En effet nourrir les domestiques au bon moment(24:45) (nourriture en temps voulue) demande automatiquement du temps!
Je n'ai jamais dit le contraire. J'ai à maintes reprises parlé d'une longue absence du maître. Quand je dis que le maître juge immédiatement l'esclave, c'est à son retour, immédiatement après être revenu, pas immédiatement après avoir établi l'esclave.
Je crois l'avoir déjà écrit plusieurs fois : la parabole de Matthieu 24:45-51 peut être divisée en 3 temps :
1) un temps court, au cours duquel le maître est présent et établit "l'esclave fidèle et avisé" peu avant son départ ;
2) un temps long, au cours duquel le maître, parti depuis l'établissement de l'esclave, est ABSENT, l'esclave étant seul en charge de la maisonnée ;
3) un temps court (à nouveau), au cours duquel le maître revient, et juge son esclave sur le fait accompli.
philippe83 a écrit:Et c'est sur cette base qu'est jugé aussi l'esclave=( "le trouvant faisant ainsi")(( v46)), lorsque le Seigneur (le maître) vient(êrkhoménôn) pour voir si son esclave à bien agît!
Nous sommes d'accord : le maître avait chargé son esclave d'une tâche (nourrir les domestiques). Quand il revient, il constate si son esclave est en train de s'acquitter de cette tâche ou s'il l'a abandonnée pour maltraiter ses compagnons et faire la fiesta.
C'est d'ailleurs aussi pourquoi le maître revient à une heure que l'esclave ne connaît pas, sans avertir de son retour, pour que l'esclave n'ait pas le temps de se donner bonne figure, de faire semblant. Il est pris sur le fait, sur le vif, par le retour inopiné de son maître. Et heureux est-il si son maître le trouve, en arrivant, faisant ainsi qu'il lui avait ordonné ; et sinon, malheur à lui.
philippe83 a écrit:Mais pendant CETTE PERIODE D'AVANT JUGEMENT le maître se trouve ou à ton avis? IL EST PRESENT(parousia) OU ABSENT?
Il est ABSENT pendant tout le temps où l'esclave officie, soit entre le moment où il part après avoir établi son "esclave fidèle et avisé" et le moment où il revient, prend son esclave sur le fait et le juge en conséquence.
philippe83 a écrit:Et je confirme: oui le maître peut être absent mais avoir légué à son esclave la responsabilité de nourrir les domestiques, et oui cela demande du temps, et donc le maître peut observer patiemment cette situation! D'ailleurs puisque le maître" revient" c'est pour quoi faire ? Pour constater si oui ou non son esclave 'LE TROUVANT FAISANT AINSI" nourrit les domestiques!
Ce n'est pas que "le maître peut être absent mais avoir légué à son esclave la responsabilité de nourrir les domestiques", c'est exactement ce qu'il fait, d'après le texte : il a établi un "esclave fidèle et avisé" pour nourrir les domestiques pendant son absence.
Et oui cela demande du temps (pour que l'esclave puisse faire ses preuves au point même de risquer de se lasser de la longue absence de son maître et penser qu'il est désormais, lui l'esclave, seul maître à bord).
Et non, le maître ne peut pas observer patiemment cette situation, puisqu'il est ABSENT pendant ce long temps. Pourquoi irait-il jusqu'à laisser ses domestiques être battus et sa cave pillée s'il était présent ? S'il voulait seulement tester la fidélité de son esclave, il n'aurait pas besoin de laisser la situation dégénérer à ce point.
Lorsque le maître revient, il constate effectivement si son esclave a continué à s'acquitter de la tâche qu'il lui avait confiée avant de partir (nourrir les domestiques) ou s'il a délaissé sa responsabilité.
philippe83 a écrit:Donc entre le moment ou l'esclave reçoit la responsabilité de nourrir les domestiques et le retour du maitre pour le juger il se passe un temps qui va prouver si oui ou non le maître peux faire confiance à son esclave!
Exactement. Et cela ne peut se faire que si le maître est ABSENT, pas en train d'observer, de surveiller et de guider son esclave. Il le laisse seul en charge, part et, lorsqu'il revient, constate ce qu'il est advenu de son esclave : était-il réellement "l'esclave fidèle et avisé" qu'il pensait voir ou seulement un esclave se tenant bien par "peur du gendarme" et qui, abandonné à lui-même aurait révélé sa vraie nature ?
philippe83 a écrit:Donc le texte est respecté contrairement à ce que tu prétend! Maintenant si pour toi les domestiques n'ont pas besoin d'être nourri par cette esclave et que ces versets ne sont ni plus ni moins ramenés à chaque individu pris personnellement, alors pourquoi avoir besoin d'un esclave? Et pourquoi des domestiques qui reçoivent la nourriture EN TEMPS VOULUE DE LA PART DE CET ESCLAVE ?
Vous ne respectez pas le texte quand vous persistez à affirmer, malgré l'évidence de la parabole, que le maître serait présent pendant tout le temps où l'esclave a charge de nourrir les domestiques.
Vous confondez aussi le monde littéral de la parabole, dans laquelle, bien évidemment les domestiques sont nourris en temps voulu (quand ils ont besoin de manger, c'est-à-dire aux heures des repas antiques) par l'intendant chargé de cette tâche ; et l'univers de ses interprétations. Que, dans une parabole, un esclave se voit confié la tâche de nourrir les domestiques pendant l'absence de son maître ne signifie pas forcément qu'un homme ou un groupe d'hommes, dans la réalité historique, recevront exactement la même tâche de confiance. Comme il n'est pas besoin de s'engager littéralement dans une course avec une tortue pour comprendre que "rien ne sert de courir, il faut partir à point."
philippe83 a écrit:Je pense que chacun d'entre-nous restera sur sa position par conséquent à quoi bon discuter encore et encore sur ce thème?
A+
Sans doute parce que j'ai l'impression que vous êtes coincé dans une interprétation tarabiscotée de la parabole de Matthieu 24:45-51 et que, n'étant pas un idiot, vous êtes capable de vous en sortir avec un petit coup de pouce, en arrêtant de "mettre la charrue avant les boeufs" comme vous le faites quand vous lisez le texte biblique avec des idées préconçues au lieu de le lire tel qu'en lui-même ; il est tellement plus simple et percutant lorsqu'il n'est pas alourdi par des traditions.
Et parce qu'essayer de répondre à vos objections m'aide à clarifier mon propos... du moins dans ma tête parce que j'ai l'impression que j'ai encore beaucoup à faire pour être claire pour vous.