Texte des évangéliques français sur la théologie de la prospérité
Dans un document officiel, conçu comme un outil destiné aux Églises évangéliques et adopté fin mai, le Conseil national des évangéliques de France a pris ses distances avec cette théologie issue des courants pentecôtistes américains, qui met sur le même plan salut chrétien et richesse matérielle.
PRÉAMBULE
A la demande du Comité représentatif du CNEF, une étude sur la théologie de la prospérité
a été menée par le Comité théologique du CNEF, comité composé de théologiens issus de
l'ensemble des courants théologiques présents dans le CNEF. Le texte qui suit est le fruit
de ce travail. Après avoir fait l’objet d’amendements suggérés par les unions d'Eglises
membres du CNEF, il a été validé à l’unanimité par les délégués des unions d’Églises et des
oeuvres réunis en Assemblée plénière le 22 mai 2012.
Ce texte a pour objet de :
-Préciser les contours d’une théologie souvent évoquée, mais rarement
étudiée de façon rigoureuse ;
-Clarifier la position du CNEF par rapport à cette théologie ;
-Aider ceux qui seraient séduits par tout ou partie de cette théologie à
prendre conscience de la faiblesse de ses fondements bibliques et partant, de ses
dangers ;
-Donner à ceux qui seraient confrontés à cet enseignement les éléments
bibliques et théologiques nécessaires pour analyser droitement et répondre
sûrement ;
-Dénoncer le cas échéant les pratiques de certains qui se servent de cette
théologie pour exploiter les plus faibles et pour culpabiliser des chrétiens qui,
malgré une foi authentique, restent malades selon la volonté du Seigneur ;
-Entrer enfin en discussion, sur des bases claires, avec des Églises à la marge de
cette théologie qui souhaiteraient devenir membres du CNEF.
Avec le mouvement de Lausanne, nous reconnaissons que
« Nous devons tous interpréter et enseigner, dans la totalité de leur contexte et
avec un juste équilibre, les textes bibliques qui servent habituellement à appuyer
l’évangile de la prospérité. Là où l’enseignement de la prospérité est donné dans le
contexte de la pauvreté, nous devons le contrer avec une compassion authentique et
en agissant pour porter aux personnes pauvres la justice et une transformation
durable. Par-dessus tout, nous devons remplacer l’avantage personnel et la cupidité
par l’enseignement biblique sur le sacrifice de soi et les dons généreux qui sont les
marques de la vie d’un véritable disciple du Christ1. »
Par la publication de ce texte, le CNEF veut se positionner pour « lutter pour la foi qui a
été transmise une fois pour toutes à ceux qui appartiennent à Dieu. » Épître de Jude 3.
(Version du semeur). Nous souhaitons qu'il contribue à la bénédiction de beaucoup.
1L’engagement du Cap, V5A « Appeler l’Église du Christ à revenir à l’humilité, l’intégrité et la simplicité »
1
Dans un document officiel, conçu comme un outil destiné aux Églises évangéliques et adopté fin mai, le Conseil national des évangéliques de France a pris ses distances avec cette théologie issue des courants pentecôtistes américains, qui met sur le même plan salut chrétien et richesse matérielle.
PRÉAMBULE
A la demande du Comité représentatif du CNEF, une étude sur la théologie de la prospérité
a été menée par le Comité théologique du CNEF, comité composé de théologiens issus de
l'ensemble des courants théologiques présents dans le CNEF. Le texte qui suit est le fruit
de ce travail. Après avoir fait l’objet d’amendements suggérés par les unions d'Eglises
membres du CNEF, il a été validé à l’unanimité par les délégués des unions d’Églises et des
oeuvres réunis en Assemblée plénière le 22 mai 2012.
Ce texte a pour objet de :
-Préciser les contours d’une théologie souvent évoquée, mais rarement
étudiée de façon rigoureuse ;
-Clarifier la position du CNEF par rapport à cette théologie ;
-Aider ceux qui seraient séduits par tout ou partie de cette théologie à
prendre conscience de la faiblesse de ses fondements bibliques et partant, de ses
dangers ;
-Donner à ceux qui seraient confrontés à cet enseignement les éléments
bibliques et théologiques nécessaires pour analyser droitement et répondre
sûrement ;
-Dénoncer le cas échéant les pratiques de certains qui se servent de cette
théologie pour exploiter les plus faibles et pour culpabiliser des chrétiens qui,
malgré une foi authentique, restent malades selon la volonté du Seigneur ;
-Entrer enfin en discussion, sur des bases claires, avec des Églises à la marge de
cette théologie qui souhaiteraient devenir membres du CNEF.
Avec le mouvement de Lausanne, nous reconnaissons que
« Nous devons tous interpréter et enseigner, dans la totalité de leur contexte et
avec un juste équilibre, les textes bibliques qui servent habituellement à appuyer
l’évangile de la prospérité. Là où l’enseignement de la prospérité est donné dans le
contexte de la pauvreté, nous devons le contrer avec une compassion authentique et
en agissant pour porter aux personnes pauvres la justice et une transformation
durable. Par-dessus tout, nous devons remplacer l’avantage personnel et la cupidité
par l’enseignement biblique sur le sacrifice de soi et les dons généreux qui sont les
marques de la vie d’un véritable disciple du Christ1. »
Par la publication de ce texte, le CNEF veut se positionner pour « lutter pour la foi qui a
été transmise une fois pour toutes à ceux qui appartiennent à Dieu. » Épître de Jude 3.
(Version du semeur). Nous souhaitons qu'il contribue à la bénédiction de beaucoup.
1L’engagement du Cap, V5A « Appeler l’Église du Christ à revenir à l’humilité, l’intégrité et la simplicité »
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