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La théologie de la libération aujourd’hui

3 participants

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Josué

Josué
Administrateur

La théologie de la libération aujourd’hui
Les Communautés ecclésiales de base (CEB) ont montré qu’elles étaient une structure assez solide, résistant efficacement à la répression politique, celle-ci renforçant les convictions de leurs membres. Si l’autoritarisme latino-américain a été le terreau de ce mouvement religieux, si la théologie de la libération a introduit, dans le débat théologique et social, des questions de justice et de participation politique, elle ne semble pas être morte avec la démocratie.
Mais non, la théologie de la libération vit. Toutefois, avec la démocratie d’abord, puis avec le tournant à gauche de l’Amérique Latine, les oppositions se sont amoindries, et la théologie de la libération a perdu en visibilité. Elle a moins accès aux médias de masse (télévision, grands quotidiens, internet) que d’autres mouvements religieux, parfois plus conservateurs (notamment les Églises évangéliques). Elle attire moins, mais elle continue d’exister. Elle a même gardé sa place dans le catholicisme romain. Aucun schisme – quelle option improbable ! – aucune désertion de l’Église n’a eu lieu.
Michael Lowy* estime qu’elle est tout sauf morte : « Que la théologie de la libération soit morte, c’est le discours du Vatican depuis des années, relayé par les médias conformistes. Pour le Vatican, la règle reste : Roma locuta, causa finita (“Rome a parlé, la question est close” ». D’après Leonardo Boff, Rome s’est trompée en pensant pouvoir interdire bureaucratiquement la théologie de la libération, et les décisions de la Congrégation de la foi n’ont eu que très peu d’impact sur la réalité sociale latino-américaine : « La théologie de la libération est née du cri des pauvres, et maintenant c’est aussi le cri de la terre qui émeut. Tant que les pauvres continueront à crier et la terre à gémir, sous la houlette du productivisme et du consumérisme, il y aura mille raisons pour avoir une interprétation libératrice et révolutionnaire des Évangiles. La théologie de la libération est la réponse à une réalité injuste et sauve l’Église centrale de son aliénation et d’un certain cynisme ».
En effet, la théologie de la libération est encore présente un peu partout dans la société et chez les chrétiens latino-américains. De nombreuses communautés de base fonctionnent encore pleinement : au Brésil elles sont plus de cent-mille. Certains évêques continuent à se référer régulièrement à ce courant théologique. Des animateurs d’associations se placent dans son héritage, ainsi que des partis de gauche ; le Forum Social Mondial se situe dans son sillage. Des organisations pastorales pour les femmes, les enfants des rues, les mineurs, les prisonniers, et les indigènes (Conseil indigène missionnaire) répondent encore maintenant, en Amérique Latine, aux préceptes de cette théologie. Dans des groupes plus ou moins formels, on continue à lire en profondeur les Évangiles, en y voyant le modèle d’une possible libération de sa propre condition de pauvreté.
En politique même, Lula s’identifie partiellement à cette théologie, tout comme Rafael Correa en Équateur, Fernando Lugo, ancien évêque et président du Paraguay, Hugo Chavez au Venezuela, Daniel Ortega au Nicaragua, ainsi que le prêtre et diplomate Miguel D’Escoto, qui a eu un rôle de premier plan dans la fonction publique internationale. Leonardo Boff affirme, dans un article, que la théologie de la libération a participé à la création d’une culture politique, en aidant les pauvres à s’organiser : « Elle a aidé à créer des organisations sociales comme le Mouvement des Sans-terre, la pastorale indigène, le mouvement noir, et a été fondamentale dans la création du Parti des travailleurs au Brésil, dont le leader, Lula, s’est toujours reconnu dans la théologie de la libération ».
Bien que la démocratie soit maintenant une réalité (démocratie certes « dégradée » – pour reprendre le terme d’Olivier Dabène, spécialiste de la démocratie en Amérique Latine – le développement économique n’a pas atteint tout le monde, loin s’en faut ; les inégalités sont plus fortes que jamais. Les luttes des sans domicile fixe et des sans-terres sont plus que jamais d’actualité.
Le combat de la théologie de la libération contre les inégalités et les dernières prises de position du Pape François contre les dérives financières – et, de façon plus large, contre le néolibéralisme et la mondialisation – pourraient lui apporter un nouvel élan. Option fort possible, d’autant plus que la plupart de ses fondateurs (exception faite d’Helder Câmara, au Brésil, et d’Arnulfo Romero au Salvador) sont encore actifs : D’Escoto, Boff, Frei Betto, Guttiérez, Evaristo Arns.
Un paysage différent selon les pays
Le paysage de la théologie de la libération n’est cependant pas uniforme ; c’est surtout au Brésil qu’elle est encore très présente grâce aux Communautés ecclésiales de base. C’est ici aussi qu’ont eu lieu les premiers Forums sociaux mondiaux (à Porto Alegre, en 2005 et à Belém do Pará, en 2009). Comme Michael Lowy l’a noté, Chico Whitaker, qui fut à l’origine de ces Forums, est aussi membre de la Conférence nationale des évêques brésiliens (CNBB) et théologien de la libération, tout comme François Houtard, ami de Camilo Torres et de Frei Betto. Ces théologiens constituent une communauté internationale qui se réunit périodiquement, au sein des FSM (réunions de Nairobi, en 2007, et de Dakar, en 2011).
Théologie de la libération et catholicisme romain
Le colombien Alfredo Gómez Muller, professeur à l’Université de Tours, lors d’une interview à RFI (29/07/2009), a expliqué que « l’on observe aujourd’hui un manque de confiance de la part de certaines hiérarchies de l’Église. Dans une université catholique, il est difficile de mener des recherches sur les écrits de Gustavo Guttiérez et Leonardo Boff ». Dans ces conditions, on pourrait penser que la théologie de la libération finira par disparaître, mais, avec une opposition moins frontale du pape, elle semble pouvoir se maintenir voire même se consolider.

Josué

Josué
Administrateur

A THÉOLOGIE DE LA LIBÉRATION AU BRÉSIL

[size=32]Chronologie

Élodie Bécu et Carlos de Freitas - publié le 26/08/2010

➤ 1968
À Medellin (Colombie), la Conférence des évêques d’Amérique latine définit la théologie de la libération par l’« option préférentielle pour les pauvres » et se prononce pour la résistance aux dictatures sur le continent.

➤ 1969
Frei Betto est emprisonné pour sa résistance à la dictature brésilienne. Libéré en 1973, il raconte son expérience dans Baptême de sang (1983).

➤ 1971
Leonardo Boff publie Jésus Christ libérateur, texte fondateur de la théologie de la libération au Brésil. Gustavio Guterriez publie Théologie de la libération.

➤ 1984
Leonardo Boff est condamné par Rome à une année de « silence obséquieux » suite à la publication de son livre église, charisme et pouvoir (1981, édité chez Lieu commun en 1983).

➤ 1992
Leonardo Boff quitte le sacerdoce. Il oriente sa réflexion sur la dimension écologique à l’heure du Sommet de la Terre
à Rio de Janeiro.

➤ Janvier 2005
Premier Forum mondial « Théologie et libération », juste avant le Forum social mondial de Porto Alegre.

➤ Octobre 2007
Clodovis Boff prône une révision des fondamentaux de la théologie de la libération dans un article de la Revue ecclésiastique brésilienne. Son frère Leonardo l’accuse de faire le jeu de Rome.
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grandjean

grandjean

Josué a écrit:Pour le Vatican, la règle reste : [/i]Roma locuta, causa finita (“Rome a parlé, la question est close” ».
ah oui cest vraiment inquietant cette hierarchie qui impose ses idees.

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]En Amérique latine, le retour des évêques en politique[/size]

Les bouleversements politiques, le Covid-19 et la crise socio-économique qui s’annonce donnent une nouvelle force à la voix des évêques d’Amérique latine.
Dans cette région du monde, les évêques n’hésitent pas à demander des comptes aux gouvernants et à lancer des accusations de corruption et d’atteinte à la démocratie.



  • Xavier Le Normand, 
  • le 25/08/2020 à 06:00 
  • Modifié le 25/08/2020 à 08:00



La théologie de la libération aujourd’hui Francois-cardinal-hondurien-Oscar-Rodriguez-Maradiaga-Synode-famille-Rome-20-octobre-2015_0_729_485



Le pape François et le cardinal hondurien Oscar Rodriguez Maradiaga au Synode sur la famille à Rome, le 20 octobre 2015.[size=12]M.MIGLIORATO/CPP/CIRIC
[/size]



« Nos dirigeants politiques, sociaux et économiques ne doivent pas nous conduire dans cette impasse qui ne fera que nous mener à une plus grande pauvreté et à une plus grande violence. » En dénonçant le « démon » de la « corruption », le cardinal Oscar Maradiaga n’a pas mâché ses mots lors de son homélie dominicale du 16 août. Pour l’archevêque de Tegucigalpa, « on change seulement le nom des voleurs, mais nous ne pouvons continuer ainsi, le Honduras doit se transformer ».
Comme ce proche du pape François, les évêques d’Amérique latine font de plus en plus entendre leur voix ces derniers mois, franchissant largement le Rubicon du domaine politique. Le Conseil épiscopal latino-américain (Celam) a ainsi envoyé dimanche 23 août une lettre à tous les chefs d’État et dirigeants de la région pour « exhorter à ce que toutes les politiques publiques » soient « avant tout » orientées en faveur des plus pauvres. Si en Amérique latine, berceau de la théologie de la libération, les évêques ont toujours été présents sur le terrain social, y compris par des paroles très fermes, leurs interventions politiques connaissent un regain, en raison des tensions au sein des régimes en place et de la pandémie du Covid-19.
« L’Église a toujours joué un rôle central

Josué

Josué
Administrateur

[size=36]Avons-nous besoin des théologiens ?[/size]



Pourquoi l’Église, depuis l’origine, a-t-elle besoin de théologiens  ? Ne suffit-il pas d’avoir la foi  ? Et pourquoi revenir au fil des siècles sans cesse sur les mêmes questions  ? Le P. Bernard Sesboüé, théologien, explique en quoi consiste son travail.

Sophie de Villeneuve : Un internaute du site croire.com nous demande : « L’Eglise a-t-elle besoin de théologiens ? »

P. Bernard Sesboüé : Je trouve cette question un peu inquiétante, car elle semble sous-entendre que la théologie n’intéresse personne, et qu’il est des gens pour creuser des questions très compliquées, alors que l’on pourrait fort bien s’en passer. C’est le signe pour moi que le contenu de la foi n’intéresse plus. Et que le travail de ceux qui essaient d’interpréter la foi, de la retraduire, de la faire comprendre – travail qui doit toujours être refait à chaque génération –, l’Eglise au fond n’en a pas besoin. Mais que serait une Eglise qui dirait aux théologiens que leur travail ne l’intéresse pas ? Cela voudrait dire que toutes les affirmations de la foi seraient répétées comme des paroles de perroquets et perdraient peu à peu leur sens. Mais nous savons combien il est difficile de faire comprendre le sens réel des affirmations théologiques ou doctrinales. Une foi qui se contente de la répétition, finalement, pourrait affirmer n’importe quoi, cela ne gênerait personne. Qu’il y ait trois personnes dans la Trinité et non quatre, qui cela pourrait-il bien intéresser ?

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

« Pour assurer la paix et l’unité de la nation, il faut mettre fin au statut pratiquement établi dont jouit l’islam dans notre Constitution», estiment les membres de la Conférence épiscopale du Nigeria dans un mémorandum rendu public le 11 juin et adressé au Comité du sénat sur la révision de la Constitution.

Aux yeux des évêques du pays le plus peuplé d’Afrique, la Constitution de 1999 qui a consacré la IVe République et l’avènement de la démocratie au Nigeria n’est pas égalitaire puisqu’elle confère un statut spécial à l’islam.

En effet, en 1999, Ahmed Sani Yerima, ancien gouverneur de l’État fédéré de Zamfara (nord) fut l’un des principaux instigateurs du rétablissement de la charia pour les États fédérés qui le souhaitent. Actuellement, en plus de Zamfara l’État qu’il a dirigé pendant de longues années, Kano, Sokoto, Katsina, Bauchi, Borno, Jigawa, Kebbi, Yobe, Kaduna, Niger, Gombe ont adopté la charia.

Anomalies

Les évêques du Nigeria soulignent d’autres anomalies dans ce texte de 1999 : « Nous notons à cet égard que si l’islam est mentionné à de très nombreuses reprises dans la Constitution, il n’y a pas une seule mention du christianisme ou de toute autre religion dans la Constitution », font-ils remarquer.
→ À LIRE. Au Nigeria, un prêtre tué et un autre enlevé
En outre, la loi fondamentale datant de 1999 prévoit des tribunaux de la charia exclusivement dédiés aux musulmans et dont ne peuvent pas être juges (kadi) les chrétiens. Pour l’épiscopat nigérian, il s’agit là d’« un écart d’inégalité et de sous-représentation dans le système judiciaire nigérian, soutenu par la Constitution ».

De plus, il estime que l’application des lois de la charia avec des fonds publics revient à ce que ces États adoptent l’islam comme religion. En conséquence, les évêques nigérians « souhaitent que toutes les références à la charia et à toute autre loi discriminatoire ou de division » soient supprimées de la Constitution de 1999 de la République fédérale du Nigeria.
Dans ce pays où se multiplient depuis quelques années les attaques anti-chrétiennes, en 2015, selon l’institut américain Pew Research Center, les musulmans représentaient 50 % de la population contre 48,1 % de chrétiens.

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