Coronavirus : le rapport de l’ONU qui annonce la globalisation des solutions en vue d’une société “plus égalitaire et plus inclusive”
9 avril 2020 11 h 26 min
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Il devient difficile de trouver des informations qui parlent d’autre chose que du coronavirus chinois, le COVID-19. Et pourtant : au-dessus de nos têtes, dans les hautes sphères de l’ONU, on ne se focalise pas sur l’épidémie qui a permis de mettre le monde en mode arrêt. Ou pas exactement. L’intérêt du petit ennemi invisible, qui fait que chacun considère son prochain comme un potentiel porteur de mort, est d’avoir rendu la peur universelle. Peur de la maladie et peur du lendemain, alors que le « sang » de l’économie ne circule plus. Comment s’en sortir ? L’ONU a un plan, une feuille de route. Son secrétaire général, Antonio Guterres, a présenté son rapport spécial le 31 mars dernier, avec sa mesure la plus spectaculaire : consacrer plus de 10 % du PIB global à la résolution de la crise présente, sous la houlette des institutions internationales. Une mondialisation massive…
Reinformation.tv présentait il y a quelques jours ce plan de mainmise sur les souverainetés nationales. Mais il faut s’attarder encore un peu sur cette proposition d’Antonio Guterres, ancien président de l’Internationale socialiste. Car celui qui paye commande. Avec 10 % du PIB mondial en mains, on peut imposer sa vision des choses. Quelle est-elle ? Le rapport de l’ONU, intitulé « Responsabilité partagée, solidarité globale : la réponse aux effets socio-économiques du COVID-19 », en dresse un portrait assez détaillé. Dans ce Meilleur des mondes de demain, l’ONU voudrait appliquer le socialisme à grande échelle : socialisme au sens de redistribution des revenus à l’échelle mondiale et dépendance de tous à l’égard de l’Etat – une dépendance aux allures de soumission.
La réponse « coordonnée et globale » au coronavirus
Cela vous paraît-il invraisemblable ? Voici pourtant ce que dit le rapport de l’ONU :
« Une réponse multilatérale à grande échelle, coordonnée et globale, représentant au moins 10 % du PIB mondial, est plus que jamais nécessaire. Cette crise est véritablement mondiale. Il est dans l’intérêt de tous de veiller à ce que les pays en développement aient les meilleures chances de gérer cette crise, sans quoi COVID-19 risque de devenir un frein durable à la reprise économique. »
Et cela doit se faire par le biais d’organisations internationales : « Le 13 mars, l’OMS, la Fondation pour les Nations unies et la Fondation suisse pour la philanthropie ont lancé le premier fonds de solidarité COVID-19, qui permet aux particuliers, aux entreprises et aux institutions du monde entier de se réunir pour contribuer directement aux efforts d’intervention mondiaux. » Autrement dit, un outil est déjà en place sous l’égide de l’Organisation mondiale de la santé qui souffle le froid et le chaud dans cette affaire tout en présentant la Chine comme le modèle de la réponse au coronavirus.
Tout cela doit servir à une redistribution des richesses. Il faudra « un soutien financier et technique maximal pour les personnes et les pays les plus pauvres et les plus vulnérables, qui seront les plus durement touchés », mais ce soutien ne saurait être celui de pays à pays. Le rapport poursuit en effet : « Compte tenu de l’ampleur des relations économiques et sociales et des échanges commerciaux dans le monde, la force de notre système de santé ne peut être supérieure à celle du système le plus faible. »
L’ONU brandit toutes les peurs
C’est une autre manière de jouer sur la peur. On suggère ici que l’insuffisance des systèmes de santé dans les pays pauvres réduira d’une certaine manière à néant les efforts des pays mieux équipés pour protéger leurs populations.
Sur le plan socio-économique qui forme l’essentiel de la trame du rapport de l’ONU, l’accent est mis sur l’assurance maladie universelle, l’assurance chômage idem, et un gigantesque plan de relance globale « pour éviter les faillites et les pertes d’emploi massives ». Etatisation, refus de toute organisation différente, voire privée, au niveau des Etats souverains.
« Cela signifie également qu’il faut concevoir des réponses fiscales et monétaires pour que le fardeau ne retombe pas sur les pays qui peuvent le moins le supporter », poursuit le rapport. Autrement dit, prélever fiscalement des fonds chez les pays les plus riches pour les redistribuer aux plus pauvres en vue de mettre en place un Etat-providence universel.
A circonstances exceptionnelles, réponse exceptionnelle, direz-vous. La peur d’une part, mais aussi un sentiment naturel de pitié envers ceux qui souffrent le plus d’une situation, peuvent être de puissants moteurs de révolution. La question ici est aussi de savoir dans quelle mesure la situation aurait pu être évitée, ou présentée d’une autre manière – nous y reviendrons ultérieurement.
Le rapport de l’ONU, une réitération des ODD de 2030
A cet égard, il est intéressant de constater que l’ONU estime déjà avoir les principales réponses. Au premier rang d’entre elles, la réalisation de ses objectifs du développement durable (ODD) de 2030 – dont reinformation.tv présentait déjà l’orientation socialiste et fasciste en janvier 2016 – est présentée comme la panacée. Avec la prise en compte, bien sûr, des exigences de la lutte contre le « changement climatique ». Vous ne voyez pas le lien entre le COVID-19 et le « réchauffement » ? Cela n’a pas d’importance. L’important, c’est d’y croire.
Face au coronavirus, affirme le rapport, c’est le retard pris à mettre en œuvre les ODD qui explique pour partie nos malheurs actuels : « Si nous avions progressé davantage dans la réalisation des objectifs de développement durable et de l’accord de Paris sur le changement climatique, nous pourrions mieux faire face à ce défi – avec des systèmes de santé plus solides, moins de personnes vivant dans l’extrême pauvreté, moins d’inégalités entre les sexes, un environnement naturel plus sain et des sociétés plus résistantes. »
Plus loin, le rapport insiste : « Nous savons déjà ce que nous devons faire. Cela a été exposé dans la feuille de route mondiale pour l’avenir – l’Agenda 2030, les objectifs de développement durable et l’accord de Paris sur le changement climatique. Les pays doivent faire preuve de détermination pour progresser dans la mise en œuvre de ces engagements communs, notamment en ce qui concerne les investissements dans les ressources humaines, les systèmes de santé et de protection sociale, et saisir l’occasion de mettre en place une économie plus verte et plus inclusive. Ces objectifs doivent façonner notre réponse et notre reprise, en jetant les bases de personnes et de sociétés résilientes. »
Changement de société : le COVID-19 doit la rendre plus « égalitaire et inclusive »