Covid-19 : octobre et novembre seront « plus durs » et plus mortels en Europe, affirme l’OMS
Le directeur de l’OMS Europe alerte sur la reprise de l’épidémie sur le continent.
Par L'Obs avec AFP
[size=21]Publié le 14 septembre 2020 à 08h31 Mis à jour le 14 septembre 2020 à 10h03
Temps de lecture 2 min
Hans Kluge, le 26 février à Rome. (Alessandro Serrano' / AGF / S[/size]
L’Organisation mondiale de la Santé (OMS) s’attend à une remontée du nombre de morts du Covid-19 en Europe lors des mois d’octobre et de novembre, qui seront « plus durs » face à l’épidémie, a affirmé à l’AFP le directeur de sa branche européenne, ce lundi 14 septembre.
« Cela va devenir plus dur. En octobre, en novembre, on va voir une mortalité plus élevée », a déclaré Hans Kluge lors d’un entretien à l’AFP, au moment où le nombre de cas enregistrés s’envole sur le Vieux continent, mais avec un nombre de morts quotidiens pour l’instant quasi stable.
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Cette hausse du nombre de décès journaliers sera imputable à la remontée des cas due à la reprise de l’épidémie en Europe, selon l’OMS.
« On est à un moment où les pays n’ont pas envie d’entendre ce genre de mauvaises nouvelles, et je comprends », a affirmé le patron de sa branche européenne, qui a toutefois voulu adresser « le message positif » que la pandémie « va s’arrêter, à un moment ou à un autre ».
L’OMS Europe réunit ce lundi et mardi l’ensemble de sa cinquantaine d’Etats membres pour échanger sur la réponse à la pandémie et s’accorder sur sa stratégie quinquennale.
[size=42]Le vaccin ne sera pas « la fin de l’épidémie »[/size]
Le haut responsable onusien, basé à Copenhague, a mis en garde ceux qui pensent que la fin de l’épidémie coïncidera avec la mise au point d’un vaccin, toujours en cours.
« J’entends tout le temps : “Le vaccin va être la fin de l’épidémie”. Bien sûr que non ! », s’est exclamé Hans Kluge.
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« Nous ne savons même pas si le vaccin va être efficace dans toutes les parties de la population. Certains signes que nous recevons est qu’il sera efficace pour certains mais pas pour d’autres », a souligné le médecin belge. « Et si du coup nous devons commander des vaccins différents, quel cauchemar logistique… », a également averti Hans Kluge.
« La fin de cette pandémie, ce sera au moment où, en tant que communauté, nous aurons appris à vivre avec cette pandémie. Et ça, ça dépend de nous. C’est un message très positif. »
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Le nombre de cas en Europe remonte nettement depuis plusieurs semaines, notamment en Espagne et en France. Vendredi, plus de 51 000 nouveaux cas ont été rapportés pour cette seule journée dans les 55 pays de l’OMS Europe, plus que les pics observés en avril, selon les données publiques de l’organisation.
Dans le même temps, le nombre de morts quotidiens reste pour l’instant au niveau observé depuis début juin, autour de 400 à 500 morts liés au Covid-19, selon la même source.