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Le scandale pédophile et Mgr Barbarin

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Marmhonie
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Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
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Rappel du premier message :

Le Primat des Gaules, Monseigneur Marbarin, a protégé un curé pédophile.

Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Image-4e76abc

En tant que catholique, pas d'état d'âme, qu'il soit chassé de l'Église immédiatement. Dehors cette racaille.
Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Image-4e767faLe scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Image-4e767faLe scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Image-4e767faLe scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Image-4e767fa
Accusé d'avoir couvert les actes pédophiles d'un prêtre, le cardinal Barbarin pourrait démissionner
Février 2016

Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Image-4e7697f

RELIGION -
Philippe Barbarin est dans la tourmente. Dans un entretien à La Croix paru mercredi 10 février, le cardinal a reconnu avoir été mis au courant des "comportements" d'un prêtre lyonnais, mis en examen pour des agressions sexuelles sur de jeunes scouts entre 1986 et 1991, "vers 2007-2008". Il a pourtant choisi de le conserver dans son ministère jusqu’en 2015.

"Une personne qui avait grandi à Sainte-Foy-lès-Lyon m’a parlé des comportements du Père Preynat, vers 2007-2008. J’ai alors pris rendez-vous avec lui pour lui demander si, depuis 1991, il s’était passé la moindre chose. Lui m’a alors assuré : 'Absolument rien, j’ai été complètement ébouillanté par cette affaire'", raconte l'archevêque de Lyon et primat des Gaules à propos de ce religieux, qu'il dit avoir "cru".

Des faits connus par les autorités ecclésiastiques dès 1991?
Mais selon son avocat, le père Bernard Preynat a déclaré "que les faits étaient connus par les autorités ecclésiastiques depuis 1991". Résultat, La Parole Libérée, association de victimes du Père Preynat, veut attaquer Philippe Barbarin pour "non dénonciation de faits d’agressions sexuelles". La démission du cardinal est même désormais évoquée par son entourage selon Lyon Mag.

Une plainte contre le cardinal Barbarin? par TLM
Interrogée par la télévision locale TLM (voir à la fin de la vidéo ci-dessus), Régine Maire, que Lyon Mag qualifie de "voix du diocèse dans ce dossier épineux", a affirmé que le cardinal avait "pris conscience" de la gravité des faits et "était libre pour assumer les conséquences, jusqu'au bout, si dramatiques soient-elles". "La démission, peut-être, quelque chose comme ça", a-t-elle admis alors qu'on l'interrogeait à ce sujet.

"Au moins trois plaintes seront déposées dans les prochains jours" contre le cardinal Barbarin, selon Lyon Mag. Elles émaneraient de victimes du Père Preynat et non de l'association La Parole Libérée, cette dernière ne pouvant "se constituer partie civile avant 5 ans".
http://www.huffingtonpost.fr/2016/02/16/cardinal-philippe-barbarin-actes-pedophiles-pretre-demission_n_9242756.html

Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Image-4e767fa

Les dernières déclarations de l’archevêque n’ont pas tardé à faire réagir les victimes présumées du prêtre. Les quatre anciens scouts, pour lesquels les faits ne sont pas prescrits, devraient déposer plainte prochainement à l’encontre du Primat des Gaules pour « non dénonciation de faits de pédophilie ».
Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Image-4e76835
Cette plainte viserait également Régine Maire, membre du conseil épiscopal du diocèse de Lyon et chargée par le cardinal de recevoir les victimes, mais aussi le cardinal Gerhard Ludwig Müller et Mgr Luis Francisco Ladaria Ferrer, respectivement préfet et secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi, auxquels le cardinal Barbarin avait référé de cette affaire.
«Cette plainte était d’actualité avant ses déclarations car nous avions les preuves que la hiérarchie du prêtre était au courant. C’est assez surprenant que l’archevêque ait fini par parler spontanément, qu’il change radicalement de version. Avec ses mensonges, son discours de vérité ne tient plus », estime Bertrand Virieux, membre actif de La Parole Libérée.
Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Image-4e7694a

Les déclarations contradictoires de l'archevêque
En janvier, le jour même où des victimes présumées organisaient une conférence de presse pour médiatiser l'affaire, le diocèse publiait sur son site internet un nouveau communiqué. Le cardinal assurait alors avoir reçu les premiers témoignages au sujet de ce prêtre à l’été 2014. « Il a donc demandé que soit conduite une enquête (…) C’est à l’issue de cette enquête, et quoique les faits reprochés soient anciens, qu’il a décidé de lui retirer toute forme de ministère au 18 mai 2015 », indiquait l’archevêché.

Finalement, le 11 février dernier, soit trois semaines après la mise en examen du prêtre pour « agressions sexuelles sur mineurs », l’archevêque reconnaissait, dans une interview  publiée dans La Croix, avoir été alerté des agissements du curé dès 2007-2008. Des déclarations répétées dans une interview accordée à RCF, depuis laquelle le cardinal, actuellement en déplacement en Afrique selon son entourage, refuse tout autre sollicitation médiatique.
http://www.20minutes.fr/lyon/1787923-20160216-pretre-soupconne-pedophilie-comment-barbarin-retrouve-pleine-tourmente

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

Josué

Josué
Administrateur

J'ai enlever les hors sujets.

Rene philippe

Rene philippe

Josué a écrit:J'ai  enlever les hors sujets.

Merci Josué

Fenouillède



Josué a écrit:J'ai  enlever les hors sujets.

ça serrait plus honnête de dire que tu as enlevé des liens qui dérangent car des hors sujets il en reste Wink

samuel

samuel
Administrateur

Section catholique au demeurant.

Josué

Josué
Administrateur

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

L’affaire Barbarin est-elle un règlement de comptes élyséen ?

Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Image-4f4a137
Le cardinal Barbarin est sur la sellette depuis plusieurs semaines dans les medias subventionnés. Cette mise en cause à rebondissements finit quand même par interroger: l’extrême précision et concentration des attaques portées contre ce cardinal français a tout de l’opération de déstabilisation parfaitement concertée et orchestrée. Tôt ou tard, trop, c’est trop: cette façon de maintenir un bruit de fond médiatique pour obtenir la tête d’un ecclésiastique est une méthode de gouvernement répugnante.

Rappelons d’abord la chronologie des attaques.
- L’affaire commence le 12 février 2016, lorsqu’une association de victimes d’attouchements pédophiles (La Parole Libérée) met en cause la passivité de Barbarin dans ce dossier antérieur à son arrivée à l’archevêché. Il lui est reproché de ne pas avoir dénoncé des faits imputables au père Preynat entre 1986 et 1991, soit plus de dix ans avant sa nomination à Lyon.

- Le 4 mars 2016, un dominicain (qui ne dépend donc pas de l’autorité hiérarchique de Barbarin) installé dans le Rhône est à son tour mis en examen pour des faits de pédophilie.

- Le 11 mars 2016, deux nouvelles plaintes dans le cadre du dossier Preynat sont déposées et rendues publiques.

- Le 15 mars 2016, Manuel Valls appelle à la démission de l’archevêque, qui se place sous l’autorité du pape. Le même jour, on apprend, de façon floue, qu’un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur a porté plainte en février contre Barbarin pour non-dénonciation de faits liés à la pédophilie. Le prêtre auteur des faits est Jérôme Billioud.
Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Image-4f4a2c6

- Le 16 mars 2016, le Parisien reproche à Barbarin d’avoir accordé une promotion à un prêtre condamné pour des faits d’attouchements sexuels dans le diocèse de Rodez.

- Le 30 mars 2016, la police judiciaire mène une perquisition à l’archevêché de Lyon.

- Le 31 mars 2016, la justice réactive une enquête pour pédophilie sur un autre prêtre du diocèse, accusé d’exhibitionnisme et d’attouchements.

- Le 1er avril 2016, la rumeur médiatique est nourrie par l’annonce d’une nouvelle plainte, dont plus personne ne sait si elle diffère ou non de la plainte déposée par le haut fonctionnaire du ministère.

Cette petite chronologie montre que, depuis le mois de février, le cardinal Barbarin est soumis à une véritable pression judiciaire et médiatique, dont l’une entretient l’autre d’ailleurs…
Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Image-4f4a2ce

Le gouvernement à l’origine de la pression
En dehors des plaintes déposées par les militants de l’association "La Parole Libérée", la presse subventionnée évite de faire remarquer que le dossier judiciaire est quasi-vide. En revanche, les multiples actes de procédure ordonnés par le pouvoir ou par ses proches permettent de donner l’illusion d’une montagne de plaintes à répétition contre le cardinal. À y regarder de près, aucun des faits évoqués dans les dossiers ne s’est produit avec la complicité de Barbarin. Le reproche fait à l’intéressé se limite simplement à n’avoir pas suffisamment condamné des faits antérieurs à son arrivée.

Cela ne signifie bien entendu pas que l’attitude de l’Eglise est exemplaire dans ce dossier. Simplement, la nature des reproches adressés à Barbarin ne justifie pas la pression qui est mise sur lui ni l’entretien d’un feuilleton quasi-quotidien dans certains médias.
Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Image-4f4a2da
À ce titre, la complaisance des journaux subventionnés dans le Barbarin-bashing devient de plus en plus suspecte.

Déposée par un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur
L’exemple de la plainte déposée par "Pierre" le montre abondamment. Ce haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur, qui est aussi, rappelons-le, le ministère des Cultes, décide d’attaquer Barbarin quelques jours après la campagne lancée par l’association "La Parole Libérée". Si l’Etat était impartial dans cette affaire, il ferait le choix de différer les procédures pour éviter toute interférence entre son rôle de "tutelle" et son rôle d’accusateur. Dans le dossier Barbarin, c’est le contraire qui se produit.
Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Image-4f4a2e8

Chaque semaine, l’information est en effet réutilisée comme si elle était nouvelle.
Ainsi, le 15 mars, elle est révélée par le Figaro, qui assure que la plainte avait déjà été déposée en 2009 (et classée sans suite) et vise le prêtre Jérome Billioud.

Il affirme qu’à 16 ans, il a été victime des attouchements d’un prêtre lyonnais. À 42 ans aujourd’hui, il occupe un poste de premier plan dans un ministère. Avec calme et émotion, il raconte comment il a été abusé par le père Jérôme Billioud, de l’ensemble paroissial La Croix Rousse. Le prêtre est notamment connu pour avoir célébré une messe le 21 janvier 2011 pour la mort de Louis XVI avec l’Action française. Pierre soutient que le cardinal Barbarin "n’a rien fait pour éloigner ce prêtre des autres enfants".

Un fonctionnaire qui occupe un poste de premier plan dans un ministère (mains on ne dit pas lequel…), victime d’un curé royaliste protégé par Barbarin : comment ne pas bondir de son fauteuil à cette annonce.

La même affaire est présentée le même jour un peu différemment sur le site de France 24:
"Ce sont des points très troubles de la vie d’un prêtre mais qui n’ont plus rien à voir avec de la pédophilie", a jugé l’archevêque de Lyon, d’après lequel les actes ont été commis sur un jeune âgé de 16 puis 19 ans au moment des faits, dans les années 1990. (…)

"Une plainte est déposée contre moi pour incitation au suicide par un haut fonctionnaire du ministère de l’Intérieur. De quoi s’agit-il ? Qui ai-je incité au suicide ? C’est inimaginable, cette affaire-là", s’est insurgé Mgr Barbarin (…).

Là encore, on s’étonnera que le jour même où Manuel Valls appelle Barbarin à démissionner, un haut fonctionnaire du ministère annonce une plainte contre le même Barbarin pour incitation au suicide. Dans la pratique, les faits sont les suivants:

Pierre explique avoir été victime d’attouchements lorsqu’il avait 16 ans au début des années 90. Les faits se seraient déroulés à l’hôtel Miramar de Biarritz au retour d’un pèlerinage à Lourdes. Il accuse le père Jérôme Billioud, alors prêtre de l’ensemble paroissial La Croix-Rousse.

En 2009, sur les conseils d’un médecin, il dit avoir rencontré le cardinal Barbarin. "Le cardinal m’a dit qu’il était parfaitement au courant et que ce prêtre avait déjà eu maille à partir avec la justice (pour une exhibition en pleine rue ndlr) et qu’il reconnaissait les faits me concernant. Le cardinal m’a demandé pardon au nom du prêtre"

Ainsi, le haut fonctionnaire (anonyme) du ministère de l’Intérieur aurait eu des pulsions suicidaires à cause de Barbarin à qui il s’est confié en 2009 sur des faits d’attouchements remontant à 1990. Et comme par hasard, c’est le jour où l’ancien ministre de l’Intérieur devenu Premier Ministre demande la démission du cardinal que la plainte est révélée…

L’intérêt de l’information est qu’à partir du 15 mars, le prêtre Jérôme Billioud est aussi accusé d’exhibitionnisme par la presse (reprenant des propos prêtés à Barbarin). Un patchwork commence alors à être fabriqué, dont on ne sait plus sur quoi il repose.

Ainsi, le 1er avril, le prêtre David G., qui officie dans le 2è arrondissement, semble, selon M6, accusé d’exhibitionnisme. Mais l’affaire est très floue et ressemble à l’histoire de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours.

Ce dernier avait déjà été ciblé par une enquête il y a plusieurs années mais celle-ci avait  été classée sans suite. De nouveaux témoignages seraient parvenus à la justice, selon nos informations. Selon une source proche du dossier, les faits d’agressions mis en cause concernent «une fille», dont l’âge n’a pas été précisé. Il s’agirait d’une adolescente, selon une autre source.

Ces plaintes sont révélées le vendredi 1er avril, alors que le mercredi 30 mars, la presse a confirmé l’information déjà donnée sur Pierre, le haut fonctionnaire.

Les ennuis judiciaires s’accumulent pour Mgr Philippe Barbarin.
Selon nos informations, l’archevêque de Lyon est désormais visé par cinq plaintes pour «non dénonciation» d’agressions sexuelles et «mise en danger de la vie d’autrui».

La dernière a été formellement déposée mardi à la sûreté départementale de Lyon par Pierre, cadre dans un ministère. Il reproche au Primat des Gaules d’avoir maintenu en fonction un prêtre, Jérôme Billioud, qui aurait abusé de lui au début des années 1990 alors qu’il était adolescent, puis jeune majeur. Il a expliqué avoir alerté Mgr Barbarin en 2009. Le curé n’a été suspendu qu’il y a deux semaines. Pierre avait signalé l’absence de réaction de l’archevêque au parquet, par un courrier au procureur, en février dernier. Mais ce n’est que mardi qu’il a formellement déposé plainte contre le prélat dans le cadre de son audition.

Voilà comment une seule plainte et une rumeur permettent de nourrir trois semaines de feuilleton judiciaire contre un homme dont l’opinion publique entend parler artificiellement. La plainte du haut fonctionnaire annoncée comme effective le 15 mars est finalement déposée le 30 mars et permet de repasser les plats, agrémentées de "nouveaux témoignages" sur un prêtre qui s’en serait pris cette fois à une jeune fille. Mais on n’en sait pas beaucoup plus. De toutes ces fumées, une chose est sûre : elles doivent bien cacher un feu.
Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Image-4f4a2f6

Barbarin, l’homme à abattre
L’ensemble de ces affaires est évidemment traité avec un leit-motiv: Barbarin est un homme à abattre, et d’ailleurs personne n’aime ce personnage conservateur, limite intégriste. Un article de Libération concentre en quelques lignes toutes les bonnes raisons d’envoyer l’archevêque de Lyon aux oubliettes.

Le prélat s’accroche en tout cas à son siège comme une bernique à son rocher. Et il y met les moyens. Pour sa gestion de crise, Barbarin, homme de «coups» et de com, s’est offert les services de l’influent Guillaume Didier, du réputé cabinet Vae Solis."[/i]
Source : http://www.atlantico.fr/decryptage/affaire-barbarin-est-elle-reglement-comptes-elyseen-verhaeghe-2651353.html

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Marmhonie

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C'est exactement ça.
Jean 7-7 le confirme : "Le monde n’a aucune raison de vous haïr, mais il a de la haine pour moi, parce que je témoigne à son sujet que ses œuvres sont mauvaises." (TMN 1974)
&
1 Jean 2-15 : "N’aimez pas le monde ni les choses qui sont dans le monde. Si quelqu’un aime le monde, l’amour du Père n’est pas en lui." (TMN 1974)

Mon cher René Philippe, la pédophilie est un combat qui nous dépasse et pourtant nous sommes tous et toutes impliqués complètement d’un côté ou de l’autre, que nous le voulions ou non. À nous d'écouter le Grand Enseignant, nous devons demeurer en lui selon Jean 15, tant pour tenir contre le mal que pour être un reflet de sa lumière qui terrasse les ténèbres, selon Jean 16-33.

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Quoi dire ? Notre vie, dédiée à Jéhovah et à son service est riche, a un sens, honore Dieu et son fils; nous ne nous mêlons pas de politique, de rumeurs ou ragots journalistiques; en tant qu'humains, nous ne revendiquons ni titre, ni importance hiérarchique, nous ne sommes que des esclaves bons à rien. En lisant tout cela, un verset me vient à l'esprit : "Jean 15:19 : Si vous faisiez partie du monde, le monde serait attaché à ce qui est sien. Or, parce que vous ne faites pas partie du monde, mais que je vous ai choisis du milieu du monde, voilà pourquoi le monde a de la haine pour vous"

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Marmhonie

Marmhonie
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Le primat des Gaules raconte son entretien avec le Pape et se confie sur les affaires de pédophilie qui secouent son diocèse.

Mgr Barbarin a été reçu vendredi matin par le pape François. Dans une interview à La Croix, ce mardi, le pape lui a renouvelé un soutien total.

Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Image-4f77b06

Le cardinal BARBARIN. - Il a d'abord pris le temps d'écouter attentivement. Il semblait très informé de la situation. Il m'a redit sa confiance, sa prière et sa conviction intime: il n'y a pas de place dans le ministère pour ceux qui abusent des enfants et ce, de façon imprescriptible. La tolérance zéro trouve son origine dans l'Évangile selon St Marc en 9-42 :
"Mais si quelqu'un doit scandaliser l'un de ces petits qui croient, il serait mieux pour lui de se voir passer autour du cou une de ces meules que tournent les ânes et d'être jeté à la mer."
(Bible de Jérusalem 2013)
Le pape me conseille d'attendre paisiblement que la justice ait accompli sa mission. Nous avons parlé ensuite d'autres sujets.
Source : http://anype.com/SURF/http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2016/05/20/01016-20160520ARTFIG00323-le-cardinal-barbarin-au-figaro-on-ne-quitte-pas-le-navire-en-pleine-tempete.php

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samuel

samuel
Administrateur

Bonsoir tu le penses vraiment à cette histoire entre l'Elysé et le cardinal ?

Marmhonie

Marmhonie
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Le dîner clandestin de Hollande et Monseigneur Barbarin

Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Image-4f810ae
Quand Hollande dîne avec Monseigneur Barbarin

Autour de la table : deux hôtes de marques, le président de la République, François Hollande, et le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon. Pour soutenir la conversation, il y a là aussi quelques curés parisiens. Heureuse propriétaire d’une maison dans le XIVe arrondissement, Caroline Pigozzi, la journaliste de Paris Match, spécialiste du Vatican, a convié ce beau monde à dîner chez elle, un peu avant la parution, le 15 octobre, de son interview exclusive avec le pape François. Une affaire mondaine jusqu’alors tenue secrète, et très… surprenante. Le cardinal-archevêque de Lyon n’est pas, à proprement parler, l’interlocuteur ecclésiastique qu’on imaginerait pour un président socialiste. Extrêmement virulent contre le mariage pour tous, Barbarin est très apprécié de la réacosphère catholique. Mais c’est un joli coup pour Caroline Pigozzi. Même si l’hypothèse de sa nomination comme ambassadeur de France auprès du Saint-Siège, qui a brièvement couru fin 2015, n’a pas pris corps pour autant. A Rome, elle laisse perplexe (voire provoque les sourires) jusque dans le bureau du secrétaire d’Etat (le Premier ministre du pape), le cardinal Pietro Parolin.
Source : http://www.liberation.fr/france/2016/01/19/le-diner-clandestin-de-hollande-et-monseigneur-barbarin_1427521

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Marmhonie

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Affaire Barbarin : le diocèse renforce son équipe de communication

Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Image-4f810bb

Maître Thierry Massis, qui avait notamment défendu monseigneur Pican en 2001, ainsi qu’un spécialiste de la communication œuvrent désormais aux côtés de maître André Soulier dans la gestion publique de la crise que traverse le diocèse de Lyon.

"La majorité des faits, grâce à Dieu, sont prescrits." Ce morceau choisi des déclarations prononcées mardi par le cardinal Barbarin depuis la conférence des évêques de France à Lourdes passe mal. Son entourage a eu beau expliquer que l'archevêque remerciait par cette formule le divin que des faits de pédophilie ne se soient pas reproduits, l'erreur de communication ne pardonne pas face à la tourmente médiatique dans laquelle se trouve actuellement le diocèse.

Soucieux de mieux maîtriser ses sorties, le diocèse a donc élargi son équipe de communication. Alors que maître André Soulier assure la façade publique, quand maître Thierry Massis* conseille le primat des Gaules en coulisses, l'Église lyonnaise vient en outre de se doter d'un renfort de poids en la personne de Guillaume Didier.

Ancien magistrat, ce dernier est désormais conseiller en stratégie au sein du cabinet Vae Solis Corporate. Spécialiste de la communication de crise, la société a récemment vendu ses services à l'entreprise pharmaceutique Biotrial, dont un essai clinique a coûté la vie à un cobaye humain à Rennes.

* Ayant fréquemment défendu l'Église catholique, Thierry Massis était l'avocat de monseigneur Pican en 2001, lorsque l'évêque de Bayeux-Lisieux avait été condamné à trois mois de prison avec sursis pour ne pas avoir dénoncé un prêtre de son diocèse reconnu coupable de viols sur mineurs.
Source : http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Actualite/Actualites/Religion/Affaire-Barbarin-le-diocese-renforce-son-equipe-de-communication

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Marmhonie

Marmhonie
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Le Cardinal Barbarin atteint d'un cancer

Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Image-4f810f7
C'est très simplement, par une lettre adressée mercredi 19 décembre aux prêtres de son diocèse, que le cardinal Barbarin a annoncé qu'il était atteint d'un cancer de la prostate.
Alors que tant de personnes publiques, politiques ou religieuses, ont par le passé dissimulé leur mala, le cardinal Barbarin a fait le choix de la transparence en donnant, tout simplement de ses "nouvelles", et en les diffusant sur le site internet du diocèse de Lyon. "Je dois me préparer à une opération de la prostate, prévue pour la fin du mois de janvier, car les analyses y ont décelé des cellules cancéreuses", écrit le cardinal qui se dit très confiant. "Fort heureusement, les examens ont été faits assez tôt, si bien que cette opération, assez courante, conduit toujours à la guérison. C'est ce qu'assurent les médecins qui me suivent et en qui j'ai grande confiance" poursuit-il.
Lorsque Monseigneur Barbarin est arrivé à la tête du diocèse de Lyon, en 2002, on le pensait assez jeune (52 ans alors) et sportif (semi-marathonien) pour enfin rompre la fatalité qui semblait peser sur les archevêques de Lyon, frappés tour à tour par le cancer. Monseigneur Balland avait été emporté par un cancer des poumons en 1998 et monseigneur Billié, quatre ans plus tard, par un cancer du colon. Mais il est vrai que la fatalité n'est pas un sentiment très chrétien... Et surtout, le cancer de la prostate est très courant et très facile à guérir quand il est pris à temps, ce qui semble être le cas. L'archevêché assure qu'après "deux semaines de faiblesse fin novembre", le Cardinal Barbarin est actuellement "en forme" et qu'"il ne change rien à son agenda". Il sera simplement absent des affaires du diocèse pendant ses deux ou trois semaines de convalescence à l'issue de l'opération.
Site du diocèse de Lyon : http://catholique-lyon.cef.fr/
Source : https://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Actualite/Actualites/Religion/Le-Cardinal-Barbarin-atteint-d-un-cancer

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Josué

Josué
Administrateur

Pédophilie : lutter contre les abus, ils l’ont fait
SOPHIE LEBRUN, ANNA LATRON
CRÉÉ LE 31/05/2016 / MODIFIÉ LE 02/06/2016 À 14H13

Les évêques français suivront-ils l’exemple de leurs voisins européens amenés à revoir leur approche du scandale de la pédophilie dans leurs institutions ?

« Si je pouvais donner un seul conseil aux évêques de France, je leur dirais de prendre le problème à bras-le-corps, sans y être forcés comme les évêques d’Irlande », ose David Quinn. Le directeur de l’institut Iona, observatoire catholique de la vie sociale et religieuse en Irlande, a encore en tête la morbide liste gouvernementale des abus sexuels qu’ont subis 2000 enfants dans les institutions religieuses du pays, et la démission forcée de six évêques. Insistant, il suggère aux Français une enquête exhaustive et indépendante sur les fichiers de tous les diocèses, la démission des évêques éventuellement impliqués, le versement de compensations financières et la mise en place de normes drastiques de protection de l’enfance. « Sinon, cela se finira comme en...
http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/pedophilie-lutter-contre-les-abus-ils-l-ont-fait-31-05-2016-73449_16.php

samuel

samuel
Administrateur

Classée sans suite, “l'affaire Barbarin“ est-elle terminée ?
SOPHIE LEBRUN publié le 01/08/201
Le volet pénal de « l'affaire Barbarin » semble prendre fin : le procureur de la République de Lyon a classé sans suite l'enquête contre l'archevêque de Lyon lundi 1er août pour « non dénonciation » d'agressions sexuelles sur mineurs. Maintenant, une procédure canonique est-elle possible ?
Le procureur de la République de Lyon a annoncé lundi 1er août qu'il classait sans suite l'enquête contre Mgr Philippe Barbarin pour « non dénonciation » d'agressions sexuelles sur mineurs et « non assistance à personne en danger ». Le cardinal lyonnais était mis en cause par des victimes du père Preynat, agressées sexuellement dans les années 1986, lui reprochant d'avoir eu connaissance des méfaits du prêtre depuis 2007 sans avoir agi.
Si le volet pénal de « l'affaire Barbarin » semble en train de se clore, un autre pourrait s'ouvrir avec une procédure canonique (celle-ci ne peut commencer tant que la justice civile n'a pas fini son travail). En effet, le motu proprio Comme une mère aimante, publié il y a deux mois par le pape François, précise que les évêques ayant fait preuve de « négligence » dans leurs fonctions...
http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/classee-sans-suite-l-affaire-barbarin-est-elle-terminee-01-08-2016-75323_16.php

Josué

Josué
Administrateur

Enquête sur le système Anatrella
SOPHIE LEBRUN ET HENDRO MUNSTERMAN publié le 18/10/2016

Prêtre et psychanalyste, Tony Anatrella est accusé depuis de nombreuses années d’avoir abusé de ses patients. La Vie a mené l’enquête.

« J’ai essayé d’oublier. » Fabien (les noms des témoins ont été changés), la quarantaine, fixe de ses yeux bruns aux sourcils broussailleux un point imaginaire : « Mais ça ne disparaît jamais. » Mi-septembre, il a enfin pu raconter ses 14 ans de « thérapie » devant la toute nouvelle commission créée pour se pencher enfin sur le cas Anatrella, le célèbre prêtre et psychanalyste accusé depuis plusieurs années d’avoir abusé sexuellement de certains de ses patients.
Devant la commission menée par Éric de Moulins-Beaufort, évêque auxiliaire de Paris, Fabien – que La Vie a rencontré – a expliqué comment, en 1997, le jeune catholique qu’il était a connu Tony Anatrella par l’entremise de son accompagnateur spirituel. « Qui de mieux qu’un prêtre psychanalyste pour m’aider à faire face à un mal-être dans ma vie ? », se souvient-il.
Au début, cela se passe bien : il parle, se sent mieux. « Très vite, les échanges s’orientent vers la sexualité. Pourquoi pas ? » Mais vers 2010, le psychanalyste propose une autre approche : « Pour pouvoir résoudre un déficit d’affection de la part de mon père, né dans l’enfance, il m’a dit qu’il fallait que je puisse la vivre avec mon sexe d’homme pubère. Il m’a proposé un “passage à l’acte” avec lui. » Fabien sort avec des filles et n’est pas attiré par les hommes : « Je décline d’abord. Mais au bout d’un moment, j’accepte ; j’espérais vraiment que ça me ferait progresser dans ma thérapie qui s’essoufflait. »
Il n’y avait pas de plan à suivre et aucune limite ; j’ai compris que la fin était de coucher ensemble.

« Il n’y avait pas de plan à suivre et aucune limite ; j’ai compris que la fin était de coucher ensemble. J’ai arrêté ces séances particulières quand j’ai touché son sexe, cela ne m’a pas plu du tout. » Particulières, ces séances l’étaient à tout point de vue.« Aucun rendez-vous écrit, rencontres le soir après 20 heures ou le samedi matin, sans la présence de son assistant et sans paiement, note Fabien. Il y en a eu une dizaine, étalées sur un an. Je faisais mes séances hebdomadaires classiques à côté. » Fin 2011, sur Internet, Fabien découvre que trois patients de Tony Anatrella ont porté plainte en 2006 pour « agressions sexuelles ». « Mon déclic : il niait… mais moi, j’étais en train de le vivre ! »
Plusieurs témoins se sont confiés à La Vie

Nous avons retrouvé ces témoins. Le premier est un ancien séminariste de la Mission de France. Daniel Lamarca livre en 2006 les dessous de sa « thérapie » à la revue Golias. Interrogé aujourd’hui par La Vie, il persiste : « Il a manipulé mon sexe, m’a masturbé. ­Lui-même a joui, nu, du moins presque entièrement car il n’enlevait pas ses chaussettes. » Daniel Lamarca n’a jamais pensé porter plainte : les faits sont prescrits et il le sait. Il dit en avoir parlé à l’archevêque de Paris, le cardinal Lustiger, et assure que ce dernier n’a jamais donné suite.
Toujours en 2006, au mois de mars, une autre victime présumée, Marc, choisit la justice plutôt que les médias : il envoie une lettre au parquet de Paris. L’enquête préliminaire est lancée en août. Deux plaintes viennent s’ajouter, mais en 2007, le juge prononce un non-lieu. Officiellement, l’affaire ­Anatrella est close.
Pourtant, en 2014, Fabien se confie à un prêtre parisien, qui en informe son archevêque, le cardinal André Vingt-Trois...
http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/enquete-sur-le-systeme-anatrella-18-10-2016-77006_16.php

samuel

samuel
Administrateur

A Lourdes, les évêques de France vont demander pardon aux victimes d'actes pédophiles
Une messe est prévue pour demander pardon aux victimes.

Patrice1633

Patrice1633
MODERATEUR
MODERATEUR

Il faut surtout aider à guerir ces enfants la, car même grand ils seront encore des enfants dans leur esprits sï ce n'est pas bien soigner, une blessure à vos yeux sur un doigt est grave pour les gens, parce qu'ils voient la blessure, mais dans l'esprit vue que vous ne la voyez pas les gens ne peuvent comprendre alors pourquoi il y a des tentative de suicides  par la suite pour des enfants qui on subit de tel chose, c'est une vie detruite que cet acte produit

https://www.jw.org/fr/

Josué

Josué
Administrateur

Un livre, une émission "Cash Investigation": après l'affaire de Lyon qui a abîmé l'image du cardinal Barbarin, la gestion par l'Église catholique de prêtres mis en cause pour pédophilie est l'objet de nouvelles accusations, en France et jusqu'au Vatican.
Avec moins de 0,5 % de prêtres accusés d'abus sexuels sur mineurs, la France semble moins touchée que les États-Unis, où les accusations de pédophilie ont visé 4 % des prêtres entre 1950 et 2002, et l'Australie où ces soupçons en ont concerné 7 % entre 1950 et 2010.
Mais trois journalistes indépendants associés au site d'information Mediapart, Daphné Gastaldi, Mathieu Martinière et Mathieu Périsse, jugent ces chiffres émanant de la Conférence des évêques de France (CEF) "succincts". Ils ont mené une "contre-enquête avec un angle nouveau: celui des agresseurs couverts par l'Église". Des chiffres qui dessinent selon eux un "Spotlight à la française", du nom du film sur l'énorme scandale révélé par la cellule d'investigation du Boston Globe au début des années 2000.
Selon leurs recoupements, 32 agresseurs actuellement en vie et ayant fait 339 victimes ont été couverts par 25 évêques, dont certains sont aujourd'hui en retraite voire décédés.
Leur enquête, développée dans un livre publié mercredi ("Église, la mécanique du silence", éditions JC Lattès), a été menée en partenariat avec "Cash Investigation". L'émission de France 2 diffuse mardi à 20H55 un film documentaire de Mathieu Boudot intitulé "Pédophilie dans l'Église: le poids du silence", fruit d'une enquête de près d'un an.
L'équipe d'Élise Lucet évoque un "système" d'"exfiltrations internationales" de prêtres ou religieux pour éviter le scandale. Même si elle dit n'avoir pas eu "accès à toutes les données", elle a établi une cartographie faisant état de 95 mutations depuis 1990, à l'échelle mondiale, de clercs pour lesquels 802 victimes ont été recensées.
"Cash Investigation" n'épargne pas le pape François, réputé pour sa politique de "tolérance zéro" à l'égard de la pédophilie. Avec des conditionnels, l'émission glisse que Jorge Bergoglio, alors archevêque de Buenos Aires, "aurait tenté de faire innocenter un prêtre jugé pour pédophilie", le père Julio César Grassi, en transmettant à la justice une contre-enquête à décharge avant son procès en appel en 2010.
L'accusation donne lieu dans le documentaire à un dialogue assez surréaliste entre Élise Lucet et le pape, lors d'une audience générale place Saint-Pierre à Rome. "Dans le cas Grassi, avez-vous tenté d'influencer la justice argentine ?", lui demande la journaliste. Le pontife, manifestement surpris, fronce le nez et répond: "Pas du tout".
'Scandale vendeur'

L'équipe d'Élise Lucet évoque un "système" d'"exfiltrations internationales" de prêtres ou religieux pour éviter le scandale © MIGUEL MEDINA AFP/ArchivesL'équipe d'Élise Lucet évoque un "système" d'"exfiltrations internationales" de prêtres ou religieux pour éviter le scandale © MIGUEL MEDINA AFP/Archives
Selon l'émission, 18 prêtres condamnés pour agressions sexuelles sur mineurs ou viols en France "sont toujours en activité au sein de l'institution catholique".
L'enquête se penche notamment sur un cas lyonnais méconnu jusqu'alors, celui du "père Didier", condamné dans les années 90 après avoir fait une dizaine de victimes, et toujours actif en paroisse au moment où il est interviewé, en 2016. Aujourd'hui "il habite à Lyon, mais est sans ministère et sans autorisation de célébrer en public", a assuré lundi à l'AFP l'entourage du cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon.
Recherché par la justice canadienne depuis 1998, le père Joannes Rivoire vit lui dans le diocèse de Strasbourg, selon les enquêteurs de Mediapart et "Cash Investigation", qui se sont aussi intéressés à des frères du Sacré-Coeur et de Saint-Jean exfiltrés d'Afrique vers l'Europe après des soupçons d'abus sexuels.
La CEF a refusé d'envoyer un représentant au débat qui doit suivre le documentaire, jugeant que cette "mécanique du scandale vendeur" cherche "l'accusation de l'Église" bien "plus que l'attention aux victimes".
"Sur la question douloureuse de la pédophilie, l'Église s'engage avec sincérité dans une opération de vérité et de lutte. Ces méthodes +d'investigation+ ne visent qu'à prouver le contraire", a regretté le porte-parole adjoint de la conférence, Vincent Neymon, rappelant les mesures prises (cellules d'écoute des victimes, commission d'expertise indépendante...) en avril 2016.
Élise Lucet s'est dite surprise par ce refus, alors qu'elle avait "le sentiment d'une volonté d'évolution et de transparence". "Face à une enquête aussi poussée, l'Église reprend ses vieux réflexes de repli sur soi", a-t-elle accusé.
20/03/2017 21:31:31 - Paris (AFP) - © 2017 AFP
http://www.lepoint.fr/societe/pedophilie-nouvelle-salve-d-accusations-contre-l-eglise-20-03-2017-2113412_23.php

Josué

Josué
Administrateur

La réponse de « Cash investigation » à l’Église de France
La Croix, le 21/03/2017 à 13h55
Mis à jour le 21/03/2017 à 17h06 Envoyer par email
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À la suite de l’interview à La Croix de Vincent Neymon, porte-parole adjoint de la Conférence des évêques de France, expliquant son refus de participer au débat qui suivra le documentaire sur la pédophilie de « Cash investigation » diffusé mardi 21 mars, le rédacteur en chef de l’émission, Emmanuel Gagnier réagit. Voici leur communiqué.

Elise Lucet à la tête de l'équipe de Cash Investigation.
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Elise Lucet à la tête de l'équipe de Cash Investigation. / Charlotte Schousboe- FTV

« Nous découvrons avec surprise les déclarations de Vincent Neymon, porte-parole adjoint et directeur de la communication de la Conférence des évêques de France dans les colonnes de La Croix.

À LIRE : Pédophilie, l’Église de France dénonce les méthodes de « Cash investigation »

M. Neymon déclare : "Nous avons eu des échanges avec Élise Lucet et son équipe dès le mois d’octobre 2016, quelques semaines avant l’Assemblée plénière des évêques de novembre à Lourdes. Ils ont menacé de venir sous le nom d’un autre média si nous refusions de les accréditer, ce que nous avons perçu comme une sorte de chantage."

Nous tenons à condamner avec la plus grande fermeté ces déclarations à caractère diffamatoire et pour le moins inexactes qui jettent le discrédit sur le sérieux de notre enquête.

Lors de notre demande d’accréditation le 19 octobre 2016 (et dans les échanges qui ont suivi), nous n’avons jamais menacé nos interlocuteurs de la CEF de venir sous le nom d’un autre média, ou exercé toute forme de chantage. Nous pouvons fournir tous les éléments qui démontrent que cette affirmation de M. Neymon est erronée. Par ailleurs, venant à Lourdes avec Élise Lucet, il nous aurait été difficile de nous prévaloir d’un autre média.

À LIRE : Pédophilie, l’Église traquée par « Cash investigation »

Au contraire, nous avons travaillé en toute transparence. L’équipe de Cash a eu Vincent Neymon longuement au téléphone le 27 octobre 2016 pour préparer l’entretien entre Élise Lucet et Mgr Crépy.

Enfin Monsieur Neymon nous accuse de "grand mépris". Cette accusation est incompréhensible. Dans le documentaire, nous avons donné très largement la parole aux responsables de l’Église. Et le film permettra à chaque téléspectateur de se forger sa propre opinion, loin du procès d’intention que nous intente M. Neymon.

Nous regrettons que le directeur de la communication de la Conférence des Évêques de France ait préféré lancer une polémique publique plutôt que de venir débattre sur notre plateau, et ce malgré nos nombreuses invitations ».

La Croix

Josué

Josué
Administrateur

Le porte-parole des évêques sur la pédophilie : « Il y a eu une culture du silence. Nous voulons la briser »
La Croix (avec AFP), le 22/03/2017 à 14h26 Envoyer par email
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Mgr Olivier Ribadeau Dumas, porte-parole des évêques affirme avoir vu dans Cash investigation « une émission uniquement à charge qui ne met pas en valeur tout ce qui a été fait depuis un an » en termes de « lutte et prévention » des abus sexuels dans l’Église.

Monseigneur Olivier Ribadeau Dumas, porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF), en novembre 2014.
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Monseigneur Olivier Ribadeau Dumas, porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF), en novembre 2014. / Stéphane Ouzounoff/Ciric

Le porte-parole de la Conférence des évêques de France (CEF), Mgr Olivier Ribadeau Dumas, a dit mercredi 22 mars sa « honte » mais aussi sa « détermination » à agir contre la pédophilie dans l’Église, après les accusations de Mediapart et de l’émission Cash investigation.

« J’éprouve un sentiment profond à la fois de honte, d’humilité et de détermination parce que je suis bien conscient que nous avons commis des erreurs, qu’il y a eu des silences coupables, qu’on a plus voulu défendre l’institution que faire la légitime place aux souffrances des victimes », a souligné le porte-parole dans un entretien à l’AFP.

À LIRE : Pédophilie, l’Église traquée par « Cash investigation »

« Des erreurs d’appréciation et de gouvernement »

L’équipe de Cash Investigation dans une émission diffusée mardi soir sur France 2 et des reporters associés au site d’information Mediapart ont dénoncé le « silence » de l’Église de France et accusé 25 évêques – dont 5 sont encore en poste, les autres étant à la retraite ou décédés – d’avoir « couvert » 32 « agresseurs » ayant commis des abus sexuels sur 339 victimes.

À LIRE : Pédophilie, l’Église de France dénonce les méthodes de « Cash investigation »

« Il y a eu des erreurs d’appréciation et de gouvernement, comme l’a reconnu le cardinal Barbarin (archevêque de Lyon). Mais aucun évêque condamné pour avoir caché des faits n’est en poste aujourd’hui », a réagi Mgr Ribadeau Dumas.

Selon ce responsable, « Cash investigation comme Mediapart n’ont pas révélé de faits nouveaux. Mais il y a une agrégation de faits qui prend une dimension vertigineuse, il faut le reconnaître ».

À LIRE : La réponse de « Cash investigation » à l’Église de France

Le porte-parole des évêques affirme avoir vu « une émission uniquement à charge et qui ne met pas en valeur tout ce qui a été fait depuis un an » en termes de « lutte et prévention » des abus sexuels dans l’Église. Des mesures ont été annoncées en avril 2016, notamment la création de cellules d’écoute des victimes sur tout le territoire et d’une commission d’expertise pour régler les cas de prêtres litigieux.

« Il y a eu une culture du silence. Nous voulons la briser pour avoir une culture de l’écoute et de l’accompagnement des victimes : nous sommes entrés me semble-t-il dans cette nouvelle phase, ça met sans doute trop de temps. On ne fait pas bouger les mentalités comme ça », a-t-il expliqué.

La Croix (avec AFP)

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

Honte aux évêques de France dans leur majorité et démission du Cardinal Barbarin !


Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Barbarin-collabo-501dc2f

Seulement voilà, le pape François qui couvre les scandales pédophiles sous le pape Jean-Paul 2 qu'il a canonisé en urgence, protège, comme ce pape mort, les réseaux pédophiles, et le cardinal Barbarin, nommé comme par hasard par Jean-Paul 2.

Les catholiques islamophiles sont comme en Islam, très portés sur la pédophilie, à l'exemple de Mahomet, leur prophète arabe pédophile !
Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Mahomet-pedo-07-51424b2

Les mormons ont aussi leur "beau modèle" avec leur prophète Joseph Smith !
Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Img_8625-51e7eb2

Tous ensemble contre les pédophiles !
Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Img_8627-51e7efc

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

Josué

Josué
Administrateur

Procédure relancée contre le cardinal Barbarin
Bénévent Tosseri, le 24/05/2017 à 0h00
Mise a jour le 24/05/2017 à 13h41
Le cardinal Philippe Barbarin et six autres personnes sont cités à comparaître devant le tribunal correctionnel de Lyon, annonce l’association La parole libérée.

Villeurbanne (métropole de Lyon)

« Si nous arrêtons maintenant, qui portera le débat sur la place publique ? » Personne, a répondu en substance François Devaux, président de La parole libérée, association regroupant des victimes présumées du P. Bernard Preynat, fondateur du groupe scout Saint-Luc à Lyon. Alors que la procédure pénale suit son cours, la « non-dénonciation » des abus sexuels commis par ce prêtre entre 1978 et 1991 avait fait l’objet en août dernier d’un classement sans suite.

Près d’un an plus tard, dix victimes présumées du P. Preynat se sont constituées partie civile pour s’opposer à cette décision. Une citation directe à comparaître devant le tribunal correctionnel de Lyon a été délivrée hier matin. Sept personnes sont visées. Le cardinal Philippe Barbarin, archevêque de Lyon ; son directeur de cabinet, Pierre Durieux ; Régine Maire, chargée à l’époque de la cellule d’aide aux victimes de prêtres ; le P. Xavier Grillon, alors vicaire épiscopal pour le Roannais ; Mgr Maurice Gardès, archevêque d’Auch ; Mgr Thierry Brac de la Perrière, évêque de Nevers ; Luis Ladaria Ferrer, enfin, secrétaire de la Congrégation pour la doctrine de la foi.

« Ce n’est pas l’affaire d’un seul homme, le cardinal Barbarin, mais celle d’une institution », estiment les avocats de La parole libérée, qui pensent être en mesure de démontrer que le délit de « non-dénonciation » des faits n’est pas prescrit, contrairement à l’analyse du procureur de la République de Lyon. Selon eux, le délai de prescription court à partir du moment où la justice a été saisie par les victimes, soit en juin 2015, ouvrant la voie à des poursuites judiciaires.

« Nous pensions que nous pourrions sensibiliser l’opinion publique par une action citoyenne », dit François Devaux, un ruban vert au poignet, une initiative lancée au printemps pour réclamer l’évolution des délais de prescription des crimes pédophiles. « Mais ce débat n’est crédibilisé que par une action en justice », poursuit-il. Il est, selon lui, de la responsabilité morale des victimes présumées de mener leur action jusqu’au bout pour, si possible, « faire jurisprudence ». L’archevêché de Lyon n’avait pas encore réagi hier en milieu de journée.

Bénévent Tosseri
http://www.la-croix.com/Journal/Procedure-relancee-contre-cardinal-Barbarin-2017-05-23-1100849648

Josué

Josué
Administrateur

Face à la pédophilie, il y a eu “un changement de monde“ à Orléans
PROPOS RECUEILLIS PAR SIXTINE CHARTIER publié le 09/06/2017
© P.RAZZO/CIRIC
L’ancien évêque d’Orléans (de 2002 à 2010), Mgr André Fort, a été mis en examen le 8 juin pour non-dénonciation d’actes pédophiles. Pour la théologienne Véronique Margron, présidente de la Conférence des religieux et religieuses de France (CORREF), qui accompagne depuis longtemps des victimes d’abus sexuels, seule l’écoute véritable des victimes permet de prendre la mesure du mal qui les touche.
Mgr Fort est l’ancien évêque d’Orléans. Or, aujourd’hui Orléans semble être un des rares diocèses français à la pointe de la prise en charge des victimes de pédophilie. Y a-t-il eu une rupture ? Une prise de conscience ?
Je ne sais pas s'il y a eu une rupture, il y a eu en tout cas un changement fondamental de mœurs. Le père Fort a fait sans doute comme un certain nombre de ses confrères il y a un certain nombre d'années, c’est-à-dire : recevoir les gens, les écouter très sincèrement et puis après plus rien. Le changement de conscience est là : l'Église et les évêques ont pris conscience qu'il n'était plus possible simplement d'écouter, même très sincèrement, mais qu'il fallait signaler, entreprendre des démarches judiciaires d’abord, canoniques éventuellement, qui sont requises. C'est d’abord une question de changement de mentalité.
Ce changement de mentalité est-il satisfaisant et suffisant selon vous ?
Face à un tel drame et la gravité bien particulière de ses conséquences, je ne sais pas ce qui peut être suffisant. Malheureusement nos réponses seront toujours en deçà de la réalité du drame vécu et du mal commis. Il faut se garder de dire qu'on ferait enfin ce qu'il faut. Je pense que jamais personne, aucune institution et encore moins l'Église, qui doit agir au nom de l’Évangile, ne pourrait dire qu’il fait ce qu’il faut. Elle peut espérer faire mieux qu'avant – ce n’est pas très difficile. On est dans une question qui met en scène de nombreux autres sujets, que ce soit dans la formation au séminaire, l’accompagnement des prêtres dans les moments difficiles de leur vie, ou encore le rapport au sacré… Quand il y a une suspicion sérieuse de délit, le signaler est la réponse minimum. Mais on ne peut pas considérer que cela sera suffisant. C'est toute une réflexion ecclésiologique et anthropologique qui est à poursuivre. Mais du côté de la réponse légale, oui, le fait de signaler aussitôt la connaissance de faits plausibles (plausibles, car nous ne sommes pas des enquêteurs), c’est un impératif déontologique. On peut considérer que c’est le b.a.-ba.
En fin de compte, si vous n'avez pas reçu et écouté longuement des victimes, tout cela risque de rester cérébral, en quelque sorte.

Comment expliquer que l’Église ait mis si longtemps à prendre la mesure de cet impératif, justement ?
Tout cela est toujours multifactoriel. Je pense à deux choses.
http://www.lavie.fr/religion/catholicisme/face-a-la-pedophilie-il-y-a-eu-un-changement-de-monde-a-orleans-09-06-2017-82833_16.php

Josué

Josué
Administrateur

Mgr Barbarin: "pas à la mesure de l'enjeu" face à la pédophilie
 
Alors qu'il est cité à comparaître en septembre par des victimes de pédophilie, Mgr Philippe Barbarin, évêque de Lyon, revient sur sa gestion de l'affaire Preynat, dans un entretien au quotidien Le Monde ce samedi.

Le père Bernard Preynat, un prêtre du diocèse de Lyon, est accusé d'avoir agressé sexuellement des enfants dont il avait la charge jusqu'en 1991.

Le Monde ✔ @lemondefr
Le cardinal Barbarin : « Face à la pédophilie, ma réponse n’était pas à la mesure de l’enjeu » #abonnés http://www.lemonde.fr/religions/article/2017/08/12/face-a-la-pedophilie-ma-reponse-n-etait-pas-a-la-mesure-de-l-enjeu_5171647_1653130.html?utm_campaign=Lehuit&utm_medium=Social&utm_source=Twitter …
10:02 - 12 août 2017
Photo published for « Face à la pédophilie, ma réponse n’était pas à la mesure de l’enjeu »
« Face à la pédophilie, ma réponse n’était pas à la mesure de l’enjeu »
Le cardinal Philippe Barbarin s’explique sur l’affaire Preynat, pour laquelle il devra répondre à une convocation judiciaire en septembre. Il appelle le gouvernement à ne pas expulser les migrants...
lemonde.fr
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Sur la procédure de droit canonique
"Une procédure judiciaire visant le père Preynat est en cours. Mais, comme elle était ralentie par différents recours, j’ai décidé d’ouvrir sans plus tarder un procès canonique. Pour cela, j’ai dû demander à Rome de lever la prescription des faits. Le pape a donné son accord (...). Tous ceux qui voulaient parler ont été entendus. Je ne sais pas quand la sentence sera rendue, car, entre-temps, une autre procédure judiciaire a été réenclenchée à la demande des victimes et on lui donne la priorité."

Sur sa gestion des accusations de pédophilie
"J’ai réexaminé avec une commission d’experts tous les cas sur lesquels il y avait des plaintes. Nous avons mis fin à la responsabilité pastorale de quatre prêtres. Nous n’accueillerons jamais aucun prêtre d’un autre diocèse sans avoir une assurance écrite de son évêque qu’il n’y a eu aucune plainte ni condamnation le concernant. A nos propres prêtres, nous proposons une formation obligatoire tous les trois ans. Et si un agent pastoral est mis en examen, il est suspendu."

Sur l'affaire Preynat
"La question qui s’est posée à moi dans l’affaire Preynat, c’est que remontaient à la surface des faits d’il y a quinze ou vingt ans. J’ai frappé un peu à toutes les portes pour demander conseil : qu’est-ce qu’on fait pour les faits anciens ? Personne ne m’a donné de réponse satisfaisante. Moi-même, je réalise aujourd’hui que ma réponse d’alors n’était pas à la mesure de l’enjeu. Quand, en 2007, de façon informelle, je suis mis au courant de certains faits reprochés au père Preynat dans les années 1980, celui-ci me promet qu’il n’y a rien eu depuis 1991. J’ai cherché à vérifier, et on n’a rien trouvé."

Sur les accusations de complicités
"Je trouve injuste qu’on utilise le verbe « couvrir », car ça veut dire : « Tu sais qu’il se passe des choses et tu fais comme si tu ne savais pas. » C’est un mot absolument inadmissible pour moi. Comme l’ont dit et redit les magistrats du parquet, je n’ai rien couvert du tout. Aujourd’hui, on n’agirait plus comme cela. C’est cela qui a été une erreur. La non-rétroactivité est une notion juridique, mais pas sociale."

Sur les victimes
"Je me suis aperçu avoir commis une autre erreur quand j’ai reçu les victimes. Car, pour elles, la souffrance est aussi brûlante qu’il y a trente ans, qu’au premier jour. Pour elles, il est révoltant et inadmissible que le père Preynat ait pu continuer à être prêtre."
http://www.ledauphine.com/france-monde/2017/08/12/mgr-barbarin-pas-a-la-mesure-de-l-enjeu-face-a-la-pedophilie

papy

papy

Pour les chefs de l'Eglise catholique australienne, le secret de la confession couvre même la pédophilie
Pour les chefs de l'Eglise catholique australienne, le secret de la confession couvre même la pédophilie
Ces déclarations surviennent après une enquête nationale de plus de quatre ans sur les réponses institutionnelles aux abus sexuels pédophiles.

Ce travail mené par une commission royale a débouché sur 85 propositions de réforme, publiées lundi, prévoyant notamment de pénaliser la non dénonciation de tels abus même lorsque l'information a été révélée pendant la confession.

"Pas d'excuse"
"Il ne doit pas y avoir d'exemption, d'excuse, de protection ou de privilège concernant des délits attribués au clergé", suggère le rapport de la commission royale.

Mais l'un des plus hauts responsables du clergé australien, l'archevêque de Melbourne Denis Hart, a indiqué que la confession était une partie fondamentale de la liberté religieuse.

Interrogé pour savoir si des prêtres devaient aller en prison plutôt que de rompre le sceau de la confession, il a répondu: "Moi, j'ai dit que je le ferais".

Secret de la confession
"Je pense qu'il s'agit d'une communication sacro-sainte émanant d'un ordre supérieur que les prêtres doivent respecter par nature. Jamais ils ne feraient quelque chose qui blesse des enfants" mais, a-t-il dit, ils sont tenus par le secret de la confession, un acte de pénitence d'un fidèle avouant des péchés devant un prêtre.

L'archevêque Hart a été soutenu par d'autres hauts dirigeants de l'Eglise catholique australienne, parmi lesquels son homologue de Brisbane, Mark Coleridge, ainsi que le prêtre jésuite et avocat Frank Brennan.

"Si une loi dit que je dois divulguer cela, alors oui, en conscience, je vais refuser d'appliquer la loi", a déclaré le père Brennan au journal 'The Australian'.

"Tout ce que je peux dire, c'est qu'en l'espace de 32 ans, jamais personne ne s'est approché de moi et ne m'a confessé quelque chose de tel. Introduire une telle loi va d'après moi simplement réduire plutôt qu'augmenter la perspective que quelqu'un me confesse cela", a-t-il dit.
https://www.rtbf.be/info/monde/detail_pour-les-chefs-de-l-eglise-catholique-australienne-le-secret-de-la-confession-couvre-meme-la-pedophilie?id=9683629

Josué

Josué
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[size=34]Non-dénonciation d'agressions sexuelles: vers un renvoi du procès du cardinal Barbarin[/size]



 Par AFP , publié le 07/03/2018 à 15:16 , mis à jour à 15:16

Lyon - Le procès du cardinal Philippe Barbarin, poursuivi par d'anciens scouts lyonnais pour ne pas avoir dénoncé à la justice des agressions pédophiles dans son diocèse, devrait être renvoyé à l'automne, a-t-on appris mercredi de sources concordantes.


L'archevêque de Lyon doit comparaître devant le tribunal correctionnel avec six autres personnes, dont le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi au Vatican, l'Espagnol Luis Francisco Ladaria Ferrer. 
En septembre, lors d'une audience dite "de consignation", le tribunal avait programmé le procès du 4 au 6 avril. Mais le calendrier ne pourra être tenu en raison d'un contretemps dans la délivrance de la citation de Mgr Ladaria Ferrer, ainsi que du délai de traduction des nombreuses pièces du dossier, selon ces sources. 


Le procès pourrait finalement avoir lieu début octobre - la date sera confirmée par le tribunal le 4 avril. 
L'affaire, à l'origine d'un scandale sur les silences de l'Église, concerne des agressions sexuelles commises sur de jeunes scouts, avant 1991, par le père Bernard Preynat, mis en examen en janvier 2016. Il est reproché à Mgr Barbarin, 67 ans, de ne pas avoir dénoncé les agissements du prêtre quand il en fut informé dans les années 2000 et de l'avoir maintenu en fonction, au contact d'enfants, jusqu'en 2015. 

Le parquet de Lyon avait ouvert une enquête, classée sans suite. Les plaignants ont alors opté pour la citation directe devant le tribunal correctionnel, une procédure qui leur assurait la tenue d'un procès. 
Outre le Primat des Gaules et le prélat du Vatican, qui fut consulté sur le cas du père Preynat, doivent comparaître cinq membres, actuels ou anciens, du diocèse de Lyon, dont l'archevêque d'Auch, Maurice Gardès, et l'évêque de Nevers, Thierry Brac de la Perrière. 

Marmhonie

Marmhonie
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Vivement que toute la lumière soit faite sur ces protections d'un pédophile, et justice pénale soit la plus sévère possible.

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Rene philippe

Rene philippe

Marmhonie a écrit:Vivement que toute la lumière soit faite sur ces protections d'un pédophile, et justice pénale soit la plus sévère possible.
Ça c’est bien de le dire. Mais je crains que ce report soit de mauvais augure. J’ai connu ça dans le passé.

Marmhonie

Marmhonie
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François inverse les condamnations de Benoît XVI, les pédophiles ont de nouveau de beaux jours devant eux



Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Img_0301-53af3b6

Il paraît désormais établi que François a menti, et à plusieurs reprises, en ce qui concerne les scandales d’abus sexuels sur mineurs au Chili. C’est d’ailleurs ce qui explique qu’il se mette en colère chaque fois qu’on lui en parle. C’est ce qui explique aussi la très vive et très inattendue réaction du cardinal O’Malley, proche du pape : « Il est compréhensible que les déclarations du pape François ont été une source de grande souffrance pour les survivants d'abus sexuels. »

Parce que le cardinal O’Malley est l’homme qui a donné à François, de la main à la main, la lettre de 8 pages d’une des victimes de ces abus sexuels, dont François nie avoir eu connaissance, accusant obstinément de calomnie ceux qui persistent dans leurs accusations.

Je n’ai ni le temps ni le droit de traduire la très longue dépêche de l’Associated Press qui raconte tout par le menu. Les anglophones s’y reporteront. On en lira un résumé en français par exemple ici. Et sur le fond de l’affaire on lira le texte d’Hilary White, dans une traduction parfois déficiente.

Il ressort de tout cela que si le pape était le président des Etats-Unis il serait destitué.

Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Img_0615-54203af

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Josué

Josué
Administrateur

[size=34]Pédophilie au sein de l'Eglise: les silences du cardinal Barbarin jugés en janvier[/size]

 Par AFP , publié le 04/04/2018 à 13:28 , mis à jour à 13:28


Lyon - Des difficultés juridiques, liées à la comparution d'un prélat du Vatican, ont entraîné mercredi le renvoi du procès du cardinal Barbarin, poursuivi avec d'autres pour ne pas avoir dénoncé à la justice des agressions sexuelles survenues dans son diocèse.


Initialement prévu de mercredi à vendredi devant le tribunal correctionnel de Lyon, le procès aura lieu finalement du 7 au 9 janvier. "Une date suffisamment lointaine", selon le président du tribunal, pour permettre aux parties civiles d'effectuer les démarches nécessaires à la comparution du préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi au Vatican, l'Espagnol Luis Francisco Ladaria Ferrer. 
Outre celui-ci et Mgr Barbarin, cinq autres prévenus devaient comparaître dans le cadre d'une procédure de citation directe lancée par neuf anciens scouts de la région lyonnaise, après que le parquet eut classé sans suite, à l'été 2016, une enquête ouverte sur les mêmes faits. 


Mais un défaut de traduction en espagnol et en italien, dans les délais impartis, de la citation à comparaître du prélat romain et de la totalité du dossier, a conduit les parties civiles à solliciter le renvoi. 
M. Ladaria Ferrer avait été consulté par le diocèse lyonnais sur le cas du père Bernard Preynat, agresseur présumé des plaignants - ce prêtre est mis en examen depuis janvier 2016 dans un dossier séparé - qui tiennent à ce que le religieux espagnol soit jugé en même temps que les autres prévenus. 

Poursuivre le "numéro 2 du Vatican" vise à mettre en lumière "la mécanique institutionnelle" de l'Église dans son traitement des agressions sexuelles commises en son sein, explique François Devaux, fondateur d'une association à l'origine de la procédure, La Parole Libérée. "On n'a pas tous les jours l'occasion de mettre en évidence techniquement les responsabilités", ajoute ce plaignant. 

- "Ca suffit" -


Les plaignants reprochent au Primat des Gaules de ne pas avoir dénoncé les agissements du père Preynat alors qu'il en avait été informé au milieu des années 2000, et de l'avoir laissé au contact d'enfants dans le diocèse de Lyon jusqu'en 2015. 
"L'objectif n'est pas la condamnation - nous demandons un euro de dommages et intérêts - mais nous voulons que la justice réfléchisse sur la dénonciation, qui est la première arme de lutte contre les agressions sexuelles", a confié à l'AFP François Devaux. 
A l'issue d'une courte audience mercredi, l'avocat de Mgr Barbarin, Me Jean-Félix Luciani, a déploré "une procédure à visée médiatique". "Nous souhaiterions que la page soit tournée, enfin", a-t-il soufflé devant la presse. 
"Ce qui devait être fait, n'a pas été fait. Nous n'y sommes pour rien. C'est une affaire dont on a beaucoup parlé et dont on parle encore, ça suffit !", a renchéri Me Eymeric Molin, autre avocat de la défense, tandis que le parquet a refusé d'endosser "la responsabilité de ce renvoi" que lui imputent les parties civiles, informées tardivement des obligations de traduction qui leur incombaient. 
En classant sans suite son enquête en 2016, le parquet de Lyon avait fait valoir qu'avant 2014, date à laquelle le cardinal Barbarin rencontra pour la première fois une victime, la non-dénonciation était couverte par la prescription dont le délai est de trois ans. Après 2014, il avait écarté toute volonté d'entraver la justice de la part de l'archevêque, ainsi que tout péril imminent, les derniers abus imputables au père Preynat remontant à plus de 25 ans. 
C'est sur la prescription que comptent batailler les avocats des plaignants. 
Selon eux, l'obligation de dénoncer est "continue" et le délit "occulte" dès lors que la justice est informée par un autre biais, en l'espèce la première plainte déposée contre Preynat en 2015. A leurs yeux, les faits sont bien constitués et non prescrits.  
"Les travaux préparatoires de la réforme (pénale qui prévoit l'allongement de la prescription pour les agressions sexuelles sur mineur, NDLR) valident cette hypothèse", fait valoir Me Jean Boudot. 

Josué

Josué
Administrateur

'Église catholique touchée par un nouveau scandale de pédophilie
Prêtres placés en garde à vue, 200 témoins entendus : une enquête, partie de la communauté traditionaliste de Riaumont, prend une ampleur nationale.
PAR MÉGANE CHIECCHI ET MARC LEPLONGEON
Publié le 02/05/2018 à 11:26 | Le Point.fr
Photographie prise le 22 juin 2001 de la route d'accès du village d'enfants de Riaumont situé sur la commune de Liévin, dans le Pas-de-Calais (Photo d'illustration). 
Photographie prise le 22 juin 2001 de la route d'accès du village d'enfants de Riaumont situé sur la commune de Liévin, dans le Pas-de-Calais (Photo d'illustration).

©️ AFP/ DENIS CHARLET
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« Tout navire qui prend la mer doit être dans la capacité de résister à la pire des tempêtes. Depuis sa fondation, la petite barque de Riaumont en a déjà supporté des tempêtes, et à chaque fois la Providence a bien voulu faire rentrer l'esquif au port avec peut-être des voies d'eau, un mât arraché, mais l'équipage sain et sauf. » Voilà comment, en mai 2017, père Christophe, désigné chef par intérim de la communauté religieuse de Riaumont, à Liévin (62), dans le nord de la France, présentait à ses fidèles des faits particulièrement graves : la mise en examen d'Alain H., père prieur, et pilier de la communauté depuis les années 80.

Quelques phrases plus loin, dans son texte rédigé sous forme de communiqué, père Christophe poursuivait, sans aucun recul sur les faits : « C'est une attaque terrible contre l'œuvre de Riaumont, d'autant plus qu'elle vient en partie de l'intérieur […] Alors, supportons, supportons tout pour l'amour de Dieu, et le dévouement au service des enfants. » Pour quel motif Alain H. a-t-il été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire ? Père Christophe ne le dit pas. D'après plusieurs témoignages concordants que Le Point a obtenus, la justice lui reproche des faits de pédophilie.

chico.

chico.

Démission des évêques chiliens : “Nous vivons un tournant dans la lutte contre la pédophilie“
PROPOS RECUEILLIS PAR SOPHIE LEBRUN, AVEC SIXTINE CHARTIER publié le 18/05/2018

En raison de leur gestion catastrophique des affaires de pédophilie dans l'Église, les 34 évêques chiliens ont remis leur démission au pape le 18 mai. Une situation totalement inédite. Stéphane Joulain, psychothérapeute et prêtre, auteur de Combattre l'abus sexuel des enfants, réagit pour La Vie.

Les évêques chiliens ont donné leur démission de manière collective au pape. C'est une première ?
C'est inédit ! C’est la première fois qu’une conférence épiscopale dans son ensemble prend conscience de sa responsabilité collective dans la crise des abus sexuels sur mineurs. C’est une décision très importante pour les victimes. Elles vont suivre avec attention la réaction du pape.
La reconnaissance de cette responsabilité collective de l’Église est une demande des victimes de prêtres pédophiles depuis les premiers grands scandales au début des années 2000. Assiste-t-on à un tournant dans la prise de conscience de l’Église catholique ?
Il y a quelques années, j’avais suggéré une démission collective et on m'avait répondu que c'était impossible. Aujourd’hui, un cap a été franchi dans les discussions des évêques chiliens avec le pape cette semaine : une prise de conscience du besoin de justice, de la nécessité de reconnaître une responsabilité collective.

BenFis

BenFis

La question serait surtout de savoir pourquoi ce phénomène de pédophilie touche les prêtres ?

Cette question a été partiellement traitée dans un article rédigé par Caroline Fourest, paru dans Marianne du 11 mai 2018, et dont voici un extrait:

« Pourquoi l’Eglise abrite-t-elle autant de violeurs d’enfants ?
Voilà la question qui devrait l’obséder au lieu d’empêcher la liberté d’aimer entre adultes.
Comme le métier d’animateur ou d’éducateur, la fonction de prêtre attire logiquement ceux qui cherchent la compagnie des enfants…

En revanche, l’Eglise est responsable de ses enseignements et d’un climat facilitant le passage à l’acte de ses violeurs. Un cocktail explosif entre loi du silence, tabou, sacralité du prêtre et immaturité sexuelle.
L’organisation sociale et morale de l’hypocrisie sexuelle, loin de contenir les pulsions, les excite.
Mais, en prime, elle muselle la parole des victimes. Toutes les victimes de viol payent cher le fait d’oser briser le silence… C’est encore plus vrai quand leur violeur est membre de l’Eglise. La sacralisation du rôle du prêtre lui permet de se croire tout-puissant, et donc le pousse à la tentation d’en abuser. Elle crée de fait une forme de protection et d’impunité qui explique pourquoi tant de pédophiles passent à l’acte une fois prêtres.

Si l’Eglise souhaitait vraiment ne plus attirer ou abriter ces violeurs, elle ne pourrait pas se contenter de collaborer avec la justice une fois que le mal est fait. On ne répare pas si facilement ses fautes quand les corps et les âmes sont brisés.

Le mieux, c’est de se réformer à temps pour éviter le drame. Cela suppose que l’Eglise se remette en question bien plus profondément et repense toute sa vision en matière de sacré, de pouvoir et de sexualité. »

Josué

Josué
Administrateur

Dans l'éducation nationale il y a aussi beaucoup de cas de pédophilies et pourtant beaucoup de ceux qui sont pris sont aussi mariés et ont des enfants.

chico.

chico.

Pourquoi la démission des évêques chiliens est un double tournant, pour l'Église et pour le pape
MARIE-LUCILE KUBACKI publié le 19/05/2018

Mis en cause pour leur gestion d'affaires d'abus sexuels sur mineurs, les 34 évêques chiliens ont remis leur démission au pape vendredi 18 mai. Un événement inédit qui marque un basculement dans la lutte contre les abus dans l'Église, mais aussi pour la suite du pontificat de François.

« Calomnie ». La réponse cinglante du pape François à des journalistes qui l’interrogeaient en janvier dernier lors de son voyage au Chili au sujet de Mgr Barros, un évêque soupçonné d’avoir tu les agissements d’un prêtre pédophile, Fernando Karadima, avait été reçue comme une gifle par les victimes d’abus sexuels du monde entier. À présent, bien que le pape ait demandé pardon et que tous les évêques chiliens aient remis leur démission collectivement, le mot balafre le visage du pontificat. L’affaire Barros est une crise sans précédent pour l’Église chilienne en particulier et l’Église universelle. Il faut remonter aux années 2000, avec le scandale qui avait éclaté dans le diocèse de Boston, marquée par la démission de l’archevêque Bernard Law et la publication des noms des prêtres coupables sur le site du diocèse par son successeur, Sean O’Malley, à la suite de l’enquête du Boston Globe, pour trouver un précédent comparable. Mais cette affaire marque aussi un tournant, tant pour François qu’en terme de lutte contre les abus sexuels.
« Un cap a été franchi, une prise de conscience »
Tournant pour le pape, car François n’a cessé de se présenter, depuis le début de pontificat, comme réformateur et hors-système, fustigeant les gardiens du temple, le cléricalisme et l’auto-référentialité de l’institution. Il a été élu sur un programme de réforme, une réforme au service de la mission, avec l’idée que pour témoigner, l’Église catholique ne devait plus contre-témoigner. Que pour redevenir crédible dans son discours social et moral, elle se devait d’être irréprochable sur le sexe et l’argent. Et donc de mettre fin aux mauvaises pratiques dans ces deux domaines, en luttant d’un côté contre le blanchiment dans les institutions financières du Vatican, et de l’autre en appliquant l’impératif de tolérance zéro aux abus sexuels, selon une expression forgée par Joseph Ratzinger, à l’époque où il était préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi.
« Nous sommes tous impliqués, moi le premier », écrit François aux évêques chiliens.
La popularité de François s’est construite sur cette capacité à secouer cette Église dont il est le pasteur, les coups en interne apparaissant comme autant de médailles reçues au champ d’honneur de la vérité et de la cohérence. Or, en prononçant ce mot de « calomnie », après avoir été manifestement mal informé, il est apparu malgré lui, ironie de l’histoire, comme un homme de l’institution, une institution qui penserait d’abord à se protéger et qui ferait confiance au témoignage du chauffard plutôt qu’à celui du piéton renversé. Il a donné du grain à moudre à ceux qui le soupçonnaient de ne pas avoir suffisamment pris la mesure de la crise pédophile. D’autant qu’une ancienne victime de Karadima avait affirmé en février avoir écrit au pape dès 2015 pour dénoncer le silence de Juan Barros, juste après qu’il eut été fait évêque. Par ailleurs, les esprits sont encore marqués par la démission fracassante de deux anciens membres – Marie Collins et Peter Saunders, deux anciennes victimes – de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, mise en place au début du pontificat pour conseiller le pape sur le sujet.
Pour toutes ces raisons, François ressort fragilisé de l’ouragan chilien, à l’heure où deux membres du conseil des cardinaux (C9), le cercle restreint de ses proches collaborateurs chargés de l’aider à mener sa réforme, se trouvent mis en cause dans des affaires d’abus sexuels. Le cardinal George Pell, Secrétaire pour l’Économie au Vatican, a été formellement inculpé en Australie pour des agressions qui seraient survenues entre 1970 et 1990, même s’il nie les faits qui lui sont reprochés. Il a dû rentrer dans son pays, où il doit être jugé. Une des victimes de Karadima a quant à elle désigné le cardinal Errázuriz Ossa, ancien archevêque de Santiago du Chili et autre membre du C9, comme un des responsables de l’omerta autour du prêtre pédophile. De quoi donner du grain à moudre à tous ceux qui, en interne, contestent le processus de réforme.
Mais l’affaire chilienne est aussi un tournant car jamais un pape n’avait demandé pardon de cette manière. En effet, François ne se contente pas de demander pardon, il va au-delà. Dans un document de dix pages distribué aux évêques chiliens qu’il a convoqués pendant une semaine à Rome, il reconnaît une responsabilité personnelle. « Nous sommes tous impliqués, moi le premier », écrit-il. En faisant cela, il renoue avec la cohérence dont il avait fait preuve dès les premières minutes de son élection, s’inclinant devant la foule pour lui demander de prier pour lui, avant de se présenter, quelques jours plus tard comme « pécheur ». Ainsi, nul ne sait encore s’il acceptera la démission des 34 évêques, mais cette prise de conscience d’une responsabilité collective de l’Église, à laquelle le pape ne se dérobe pas, assumant sa part de responsabilité, est le fait le plus marquant de toute cette histoire.

« Douleur et honte »


La gestion de l’affaire mérite d’ailleurs qu’on s’y arrête quelques minutes, tant il est à prévoir qu’elle marque d’une pierre blanche l’approche des abus sexuels dans l’Église. Retour sur les faits. En 2011, plus de vingt ans après les premières accusations, la Congrégation pour la Doctrine de la foi reconnait Fernando Karadima coupable d’abus sexuels sur mineurs. À 84 ans, ce prêtre longtemps extrêmement populaire et influent au Chili, véritable aimant à vocations, est condamné à une vie cloîtrée de « pénitence et prière ». Juan Barros, nommé évêque en 1995 par Jean Paul II, est l’un des jeunes prêtres formés par Karadima, dont il est resté proche au point, disent des victimes, d’avoir été témoin du comportement de son mentor. Il n’est pas le seul évêque à être mis en cause dans l’omerta autour de Karadima. Au conclave de 2013, une des victimes de Karadima juge scandaleux que le cardinal Errazuriz puisse voter, estimant que sa place était « derrière les barreaux ».
En 2015, l’affaire rebondit lorsque le pape François décide de nommer Barros à la tête du diocèse d'Osorno, suscitant notamment des manifestations locales de protestation au moment de la cérémonie. Une vidéo amateur de l’époque, tournée en mai 2015 par un touriste argentin place Saint-Pierre, montre le pape prendre la défense de Barros et accuser ses détracteurs d’être des « imbéciles » qui accusent « sans preuve » « Ne vous laissez pas mener par le bout du nez par les gauchistes qui ont orchestré tout cela ! », lance-t-il. Diffusée à la télévision nationale chilienne, la vidéo crée un grand émoi. L’usage du mot « gauchiste » est intéressant, car il semble indiquer que de mauvais conseillers aient influencé le pape en suggérant que l’Église chilienne était victime d’une offensive politique.
Les tensions atteignent leur paroxysme lors du voyage du pape au Chili, en janvier 2018, provoquant la fameuse réponse de François aux journalistes. Le cardinal Sean O’Malley, président de la Commission pontificale pour la protection des mineurs, critique publiquement les paroles du pape. Fin janvier, ce dernier décide donc d’envoyer sur place le super-enquêteur de la Congrégation pour la Doctrine de la foi, Mgr Charles Scicluna, après avoir reçu de nouveaux éléments. Spécialiste des questions d’abus sexuels, l’archevêque de Malte avait déjà été choisi en 2005 par Benoît XVI pour enquêter sur le cas Marcial Maciel et des Légionnaires du Christ, affaire dans laquelle il s’était forgé une réputation d’incorruptible. À la hauteur de cette réputation, un rapport de 2300 pages qu’il remet au pape au terme de son investigation au Chili : rapport tellement accablant que François, après l’avoir lu, envoie une lettre à tous les évêques chiliens pour témoigner de sa « douleur et de sa honte » et exprimer son intention de procéder à une sorte de discernement collectif.
Cette psychologie élitiste finit par générer des dynamiques de division, de séparation, de “cercles fermés” qui conduisent à des spiritualités narcissiques et autoritaires.
– Pape François

C’est au terme de ce sommet à huis-clos, qui s’est tenu à Rome du 13 au 17 mai, que les 34 évêques chiliens ont remis ensemble leur démission. Juste avant, le pape leur avait adressé un texte de dix pages dénonçant « l’existence de gravissimes négligences dans la protection des enfants vulnérables de la part d’évêques et de supérieurs religieux ». Entre autres, le déplacement d’un diocèse à l’autre d’abuseurs, le classement de plaintes sans la moindre enquête… Ce document secret, qui a fuité par la chaîne chilienne T13, ouvre une nouvelle page dans l’histoire de l’Église. Avec lucidité, le pape y écrit que le renvoi des évêques dont la responsabilité a été établie est nécessaire mais « insuffisante ». Il fait notamment le lien entre l’abus de pouvoir et les abus sexuels, affirmant qu’à l’origine du scandale, il y a la tentation de l’institution de se croire meilleure que les autres : « Cette psychologie élitiste, écrit-il, finit par générer des dynamiques de division, de séparation, de “cercles fermés” qui conduisent à des spiritualités narcissiques et autoritaires où, au lieu d'évangéliser, l'important est de se sentir spécial, différent des autres, comme si ni Jésus Christ ni les autres ne comptaient vraiment. » Il ajoute : « Le messianisme, l'élitisme, le cléricalisme sont tous synonymes de perversion dans l'être ecclésial. »
Cela signifie que, désormais, la désignation de responsables et de coupables ne suffit plus. C’est à tout un système qu’il s’agit de mettre fin. La démission collective de l’épiscopat chilien est le premier signe de ce qui pourrait être une nouvelle ère. Rien n’est gagné, car pour cela, estiment certaines victimes, il faudrait que le pape ne se contente pas d’accepter les démissions mais plutôt qu’il applique les sanctions prévues dans le motu proprio Comme une mère aimante – c’est-à-dire que les évêques responsables soient démis après mise en place de procédures pénales individuelles. Or, le tribunal annoncé par François en 2015 et chargé de juger les évêques défaillants est resté lettre morte. Cette inertie est d’ailleurs l’un des motifs de démission de Marie Collins de la Commission pontificale pour la protection des mineurs. Paradoxalement, ce nouveau scandale, qui fragilise le pape dans sa réforme, est sans doute aussi celui qui peut lui donner la plus grande impulsion pour la mener à bout.

Lechercheur



C'est le voeux de chasteté qui devrait être remis en question.

BenFis

BenFis

Lechercheur a écrit:C'est le voeux de chasteté qui devrait être remis en question.

Je ne pense pas que le voeu de chasteté soit le principal problème, vu que des hommes mariés peuvent aussi être pédophiles.

Ce n’est pas tant le sacerdoce qui crée le problème de pédophilie, mais plutôt le sacerdoce qui attire les pédophiles à cette fonction.
D'où un nombre de pédophiles plus important que la moyenne au sein du clergé et d'autres groupes sectaires.

Lechercheur



Mais cela pourrait diminuer les cas de pédophilies dans l'église.

BenFis

BenFis

Lechercheur a écrit:Mais cela pourrait diminuer les cas de pédophilies dans l'église.

Pour en être certain il faudrait consulter les statistiques relatives aux cas de pédophilies recensés dans le monde en dehors du clergé afin de savoir s'il y a plus de pédophiles issus de couples que des célibataires par ex.

En fait, 90% des cas de pédophilie sont réalisés dans un environnement familial. Ce qui permet de douter que le célibat puisse directement induire un comportement pédophile.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Cela doit quand même jouer car chez les pasteurs protestants il y bien moins de cas de pedophilies que dans l'église catholique.

BenFis

BenFis

Mikael a écrit:Cela doit quand même jouer car chez les pasteurs protestants il y bien moins de cas de pedophilies que dans l'église catholique.

Oui, ça peut jouer dans le sens où l’abstinence sexuelle a probablement un impact sur la libido, et donc un manque de relations sexuelles pourrait accroitre la fréquence d'actes pédophiles !?
Cela n’accroitrait cependant pas le nombre de pédophiles, mais seulement le nombre de passages à l’acte. Ce qui reste grave évidemment!

D'autre part, il n’est pas avéré que le problème serait de moindre ampleur dans d’autres religions.
En France, les médias focalisent souvent sur l’Eglise Catholique, du fait que c’est la religion majoritaire ; mais ailleurs dans le monde, des faits semblables ont été rapportés concernant le protestantisme, surtout en Amérique ; et aussi les Témoins de Jéhovah en Australie par ex.

Josué

Josué
Administrateur

Lettre circulaire pour aider les Conférences épiscopales à établir des Directives pour le traitement des cas d’abus sexuel commis par des clercs à l’égard de mineurs, 3 mai 2011
AAS 103 (2011) 406-412
[Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien, Polonais, Portugais, Slovaque,Tchèque]


  • Lettre du Cardinal William Levada à l'occasion de la lettre circulaire pour aider les Conférences épiscopales à établir des Directives pour le traitement des cas d’abus sexuel commis par des clercs à l’égard de mineurs
    [Allemand, Anglais, Espagnol, Français, Italien, Polonais, Portugais, Tchèque]

Josué

Josué
Administrateur

[size=62]Soupçonné d'abus sexuels, le "psy de l'Eglise" Anatrella est démis de ses fonctions, mais s'accroche[/size]


Tony Anatrella est soupçonné d'abus sexuels depuis des années. Ses avocats ont déposé un recours contre sa sanction.


Par L'Obs
Publié le 06 juillet 2018 à 19h50




C'est une référence au sein de l'Eglise. Tony Anatrella, 77 ans, prêtre du diocèse de Paris, est désormais interdit de ministère, de confession et d'activité thérapeutique. Soupçonné d'abus sexuels sur des jeunes hommes, le prêtre a été sanctionné ce mercredi 4 juillet par l'archevêque de Paris, Monseigneur Michel Aupetit. 
Prêtre du diocèse, Tony Anatrella porte plusieurs casquettes au sein de l'Eglise. Il a été consulteur auprès de conseils pontificaux au Vatican, où s'élabore la morale de l'Eglise sur l'éducation sexuelle, l'avortement ou le mariage homosexuel (qu'il a combattu de toutes ses forces). P



sychanalyste, le prêtre se présente en outre comme un spécialiste de psychiatrie sociale. Il exerce en cabinet et participe à des recherches sur la psychologie des jeunes. Mais il n'est titulaire que d'un master en psychologie, et n'est donc pas médecin psychiatre. Pourtant, il est devenu le principal "psy" de l'Eglise, celui à qui on confie les cas sensibles : les catholiques homosexuels, les prêtres pédophiles ou encore les victimes d'abus sexuels. 
Tony Anatrella possède donc une grande influence à Paris comme à Rome. Il a été fait "Monseigneur" par le Vatican, un statut honorifique. Il a aussi été associé à la rédaction de la brochure de la Conférence des évêques "Lutter contre la pédophilie", publiée en 2000. 
Tony Anatrella a également été aumônier au lycée Arago, dans le 12e arrondissement de Paris. Il donne des cours publics sur les questions de la morale sexuelle au Collège des Bernardins et il a publié une dizaine de livres sur la jeunesse : "Interminables adolescences", "L'Eglise et l'amour" ou encore "Adolescence au fil des jours" dans lequel il expliquequ'"une mauvaise note, une parole offensante, un geste déplacé peuvent compromettre l'avenir des adolescents souvent considérés comme des adultes qu'ils ne sont pas".

[size=42]Un premier signalement... il y a 17 ans [/size]


Pourtant, c'est cette personnalité influente de l'église qui vient d'être écartée du diocèse de Paris. Les accusations d'abus sexuels contre lui ne datent pourtant pas d'hier. Le premier signalement remonte à 17 ans, la première plainte à 12 ans... et les accusations courent sur 30 ans ! Mais l'Eglise vient seulement de réagir.
En 2001, Eric, que "Mediapart" a rencontré, avait alerté l'archevêque de Paris de l'époque, Jean-Marie Lustiger. Son témoignage est explicite. Comme plusieurs des victimes présumées du prêtre, Eric est catholique et craint d'être homosexuel. Tony Anatrella lui est alors conseillé. Le psychanalyste lui explique qu'il souffre de "pseudo-homosexualité" et qu'il lui faut évacuer ses pulsions en se livrant à une thérapie corporelle - des massages nus, des fellations et des masturbations -, puis analyser les émotions ressenties.
Dans son courrier adressé à l'Eglise, Eric affirme "avoir eu l'occasion de vivre une relation particulièrement dommageable avec un prêtre du diocèse de Paris" et que "les faits relèvent de l'abus de confiance, de l'escroquerie et de l'abus sexuel". Jean-Marie Lustiger reçoit Eric, mais ne donne aucune suite à cette rencontre.
En 2006, Eric dépose donc plainte. Il est suivi par deux autres anciens patients. Eux aussi accusent Tony Anatrella de "thérapies déviantes". Eux aussi ont dû se déshabiller pour que le prêtre se livre à "des massages". Mais l'enquête préliminaire, conduite par le parquet de Paris, a été classée sans suite en septembre 2007. Les faits étaient prescrits pour deux des cas et le parquet avait considéré qu'il n'y avait pas d'éléments constitutifs d'une infraction pour la troisième plainte. Les victimes ont également prévenu huit évêques. Mais le juge ecclésiastique de l'archevêché a estimé "qu'il n'y avait pas lieu d'ouvrir une procédure canonique", après le classement sans suite de la plainte...

[size=42]"Une omerta organisée" [/size]


Malgré les plaintes, l'Eglise soutient donc Tony Anatrella et le psychanalyste continue d'exercer. 
Pourtant, "tout le monde savait qui était Anatrella", affirme au "Point" Philippe Lefebvre, dominicain français. Mais "il a été couvert par un silence puissant, une omerta organisée". Lui-même a lancé l'alerte ; il a même écrit plusieurs lettres au président de la Conférence des évêques de France, Monseigneur Georges Pontier. Mais il n'a pas reçu de réponses. Pire encore :
"On me conseillait de faire attention, on me disait que Tony Anatrella n'était pas n'importe qui." 
Dix ans après les premières plaintes, en 2016, d'autres patients se tournent à leur tour vers la justice. Comme Fabien, qui a suivi une thérapie avec lui jusqu'en 2011. Il raconte que certaines séances sont pour le moins spéciales. "C'était des séances où je ne payais pas, et qui duraient une heure au lieu d'une demi-heure, soit en fin de journée, soit le samedi matin lorsque son assistant n'était pas là", déclare-t-il à "Mediapart".
Cette fois-ci, l'Eglise, accusée d'étouffer l'affaire, préfère mettre en place une commission d'audition, chargée de recueillir la parole des plaignants. Le 20 février 2016, une procédure canonique est ouverte. L'archevêque de Paris de l'époque, le cardinal André Vingt-trois, encourage les victimes à porter plainte.
Après des mois de procédure, le nouvel archevêque de Paris, Monseigneur Michel Aupetit, décide de sanctionner le prêtre ce mercredi.

[size=42]Un recours suspensif ?[/size]


Tony Anatrella a toujours nié avoir eu le moindre geste déplacé et, loin d'accepter la décision de l'Eglise, le prête et ses avocats ont déposé ce vendredi un recours contre la sanction de l'archevêque.
Mgr Anatrella "vient de déposer un recours pour obtenir l'annulation des effets d'une telle décision", écrivent l'abbé Bernard du Puy-Montbrun, avocat ecclésiastique du prêtre, et Me Benoît Chabert, son conseil "laïc", pour qui "ce recours suspend" la sanction.
Mais selon les avocats de Tony Anatrella, "l'enquêteur délégué" auprès de l'officialité (tribunal ecclésiastique) de Toulouse, qui a hérité du dossier, "a conclu, le 19 mars 2018, qu'aucun délit n'était imputable" au prêtre-psy, "et cela indépendamment de toute prescription".
Leur client "est donc totalement innocent des faits qui lui sont injustement reprochés", souligne leur communiqué.
Interrogé par l'AFP sur ce recours, le diocèse de Paris n'a pas souhaité le commenter.
E.P.

Josué

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[size=33]Pédophilie dans l’Eglise: Le pape accepte la démission d’un archevêque australien[/size]

JUSTICE Mgr. Philip Edward Wilson, archevêque d’Adélaïde en Australie, a été condamné à un an de prison pour non-dénonciation d’actes pédophiles…

R. G.-V. avec AFP
 
Publié le 30/07/18 à 14h29 — Mis à jour le 30/07/18 à 14h30

Le pape François a accepté lundi la démission d’un archevêque australien condamné dans son pays à un an de prison pour avoir couvert des actes pédophiles, a annoncé le Saint-Siège dans un communiqué. « Le Saint-père a accepté la démission de ses fonctions pastorales de l’archevêché d’Adélaïde (Australie) présentée par Mgr. Philip Edward Wilson », a indiqué le Vatican dans un communiqué.
Agé de 67 ans, Philip Wilson, archevêque d’Adélaïde, avait été condamné début juillet à un an de prison, devenant ainsi l’un des ecclésiastiques les plus haut placés dans la hiérarchie catholique mondiale à se voir sanctionné par la justice civile. En mai, il avait été reconnu coupable d’avoir dissimulé les sévices commis dans les années 1970 par Jim Fletcher, prêtre pédophile notoire, en s’abstenant de dénoncer les accusations portées contre lui.

Une commission d’enquête dans le pays


Le Premier ministre australien Malcolm Turnbull (libéral) avait appelé fin juillet le pape François à le congédier. « Il aurait dû démissionner et le temps est venu pour le pape de le limoger », avait déclaré Malcolm Turnbull à la presse. « Bon nombre de dirigeants ont demandé sa démission, il est clair qu’il doit démissionner et je crois que le temps est venu maintenant pour que l’autorité ultime de l’Eglise agisse et le renvoie ».
Après une décennie de révélations, le gouvernement australien avait cédé aux pressions et créé en 2012 une Commission d’enquête royale sur les réponses institutionnelles aux crimes de pédophilie. Pendant cinq ans, elle a recueilli des témoignages éprouvants de milliers de victimes de tels actes dans les églises, les orphelinats, les clubs de sport, les organisations de jeunesse et les écoles. En décembre, cette commission d’enquête avait conclu que les institutions australiennes avaient « gravement manqué à leurs devoirs » envers les enfants pendant des décennies.

Mikael

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Nicolas Senèze, à Rome , le 31/05/2018 à 20h31 
Mis à jour le 01/06/2018 à 9h05

 

 



[size=20]Dans une longue lettre aux fidèles chiliens, le pape François les appelle à s’engager pour lutter contre les dérives du cléricalisme à l’origine de la « culture de l’abus » qui s’est développé dans l’Église chilienne.

Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 Arrive-place-St-Pierrelaudience-hebdomadaire-11-avril-2018_0_729_486ZOOM 
Le pape arrive place St Pierre pour l’audience hebdomadaire le 11 avril 2018 / Andrew Medichini/AP


Le pape François a adressé jeudi 31 mai aux fidèles chiliens une longue lettre de huit pages que la conférence épiscopale a publiée sur son site Internet à midi heure locale (18 heures à Rome) et dans laquelle il exhorte les laïcs à l’aider à trouver des solutions à la grave crise des abus sexuels qui touche cette Église.

Dans ce texte au ton très personnel, François prend évidemment soin de remercier les victimes pour leur « courage », reconnaissant l’incapacité de l’Église à les écouter. « Je dois dire avec honte que nous n’avons pas su écouter et réagir dans les temps », reconnaît le pape.
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Josué

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[size=62]300 prêtres américains accusés de pédophilie, plus de 1.000 victimes[/size]

"Quasiment tous les cas" sont prescrits et ne peuvent être poursuivis pénalement.


Par L'Obs
Publié le 15 août 2018 à 09h53




Une enquête des services du procureur de Pennsylvanie publiée mardi 14 août a mis au jour des abus sexuels perpétrés par plus de 300 "prêtres prédateurs" et couverts par l'église catholique de cet Etat. Au moins mille enfants en ont été victimes.
Le rapport final, rédigé par un jury populaire auquel avaient été soumises les conclusions de l'enquête, indique que "quasiment tous les cas" allégués sont aujourd'hui frappés par la prescription et ne peuvent être poursuivis pénalement.



Dans son rapport, le jury écrit : "D'autres cas d'abus sexuels dans l'Eglise catholique ont été rapportés. Mais jamais à cette échelle. Pour beaucoup d'entre nous, les histoires précédentes avaient lieu ailleurs, loin. Nous connaissons désormais la vérité : c'est arrivé partout."
Malgré la prescription, deux prêtres ont néanmoins été inculpés, l'un pour des agressions sexuelles répétées sur plusieurs enfants, dont les plus récentes remontent à 2010. L'autre prêtre, accusé d'agression sur un enfant de 7 ans, a plaidé coupable fin juillet mais le chef d'accusation retenu est un délit et non un crime et n'est passible que de cinq ans d'emprisonnement au maximum.

[size=42]Une victime de 18 mois[/size]


Même s'ils ne sont plus passibles de poursuites, les jurés ont également choisi de rendre publics les noms de dizaines d'hommes d'église accusés de pédophilie par des éléments de l'enquête.
Le rapport évoque des agressions sexuelles dont certaines victimes présumées avaient moins de dix ans. Il cite le cas d'un prêtre ayant abusé de cinq sœurs, dont la plus jeune n'avait que 18 mois au début des faits présumés, ou d'un autre ayant admis avoir violé au moins 15 garçons, dont un de 7 ans. Un troisième prêtre conservait de l'urine, des poils pubiens et du sang des règles des fillettes dont il abusait à son domicile, rapporte le "Guardian".
Ce n'est pas la première fois qu'un jury populaire publie un rapport dévoilant des cas de pédophilie au sein de l'église catholique américaine, mais jamais une enquête n'avait révélé autant de cas.
Plus de 1.000 victimes, principalement des garçons, ont pu être identifiées. Le jury estime cependant qu'il pourrait y en avoir des milliers d'autres.
Dans leur rapport publié mardi, les membres du jury écrivent :
"Des prêtres violaient des petits garçons et des petites filles et les hommes d'église qui étaient leurs responsables n'ont rien fait. Durant des décennies."
De nombreuses anecdotes, figurant dans le rapport, dépeignent une hiérarchie ayant souvent eu une démarche active pour ne pas ébruiter les cas d'abus sexuels et pour protéger les auteurs de ces agressions.

[size=42]"Faibles lois"[/size]


Les jurés disent "reconnaître que beaucoup de choses ont changé [au sein de l'église catholique] ces quinze dernières années" mais soulignent que les deux inculpations montrent que "les abus d'enfants au sein de l'église n'ont pas disparu".
Malgré des réformes institutionnelles, "les hauts responsables de l'église ont le plus souvent échappé à leurs responsabilités", poursuit le rapport.
Des évêques et des cardinaux "ont, pour l'essentiel, été protégés. Beaucoup, dont certains sont nommés dans ce rapport, ont été promus. Tant que cela ne change pas, nous pensons qu'il est trop tôt pour refermer le chapitre des scandales sexuels de l'église catholique."
Lors d'une conférence de presse mardi, le procureur de Pennsylvanie Josh Shapiro a également souligné que l'enquête avait mis en cause l'attitude de plusieurs policiers, refusant d'enquêter sur des accusations visant des prêtres. Il a commenté :
"Nous aimerions tous que d'autres inculpations soient possibles, mais la manipulation de nos faibles lois par l'église a mis trop de prédateurs hors de portée. [...] La dissimulation a rendu impossible que justice soit rendue pour ces victimes."

[size=42]Des propositions de réforme[/size]


Dans son rapport, le jury formule plusieurs propositions de réforme, notamment une modification de la législation de la Pennsylvanie pour allonger le délai de prescription, au pénal et au civil, et restreindre le champ des accords de confidentialité, auxquels l'église catholique a eu fréquemment recours, d'après l'enquête.
Selon l'organisation Bishop Accountability, 6.721 prêtres ont été accusés d'abus sexuels aux Etats-Unis pour des faits présumés inclus dans la période allant de 1950 à 2016. La même association estime à 18.565 le nombre d'enfants victimes de ces agissements.
Fin juillet, le pape François a accepté la démission du célèbre cardinal Theodore McCarrick, accusé d'abus sexuels sur un adolescent. Plusieurs autres hauts prélats ont également été contraints de démissionner pour avoir fermé les yeux, dont les cardinaux Roger Mahony (Los Angeles) et Bernard Law (Boston), décédé fin 2017 et dont les agissements ont été au cœur d'une enquête du "Boston Globe" primée par un Pulitzer avant de faire l'objet d'un film, "Spotlight", doublement oscarisé.
A.R. (avec AFP)

Josué

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Prêtres pédophiles en Pennsylvanie: le Vatican exprime sa "honte" et sa "colère"

Le Saint-Siège a fait savoir que le pape François était du côté des victimes.





RELIGION - Le Vatican a exprimé dans la soirée du jeudi 16 août sa "honte et colère" après une enquête en Pennsylvanie, dans le nord-est des Etats-Unis, sur des abus sexuels perpétrés par plus de 300 prêtres, et a assuré que le pape François était du côté des victimes.
"Les victimes doivent savoir que le pape est de leur côté. Ceux qui ont souffert sont sa priorité et l'Eglise veut les écouter pour éradiquer cette horreur tragique qui détruit la vie des innocents", a déclaré le Vatican dans un communiqué. Une enquête des services du procureur de Pennsylvanie publiée mardi a mis au jour des abus sexuels perpétrés par plus de 300 "prêtres prédateurs" et couverts par l'église catholique de cet Etat, dont ont été victimes au moins mille enfants.
"Crimes horribles"
Ce n'est pas la première fois qu'un jury populaire publie un rapport dévoilant des cas de pédophilie au sein de l'église catholique américaine, mais jamais une enquête n'avait révélé autant de cas. "Des prêtres violaient des petits garçons et des petites filles et les hommes d'église qui étaient leurs responsables n'ont rien fait. Durant des décennies", ont écrit les membres du jury.
Le Saint-Siège a fait savoir qu'il considérait ce rapport "avec un grand sérieux", ajoutant que "deux mots peuvent exprimer ce que l'on ressent face à ces crimes horribles: la honte et la douleur". "Les abus décrits dans le rapport sont pénalement et moralement répréhensibles" et ont "volé aux victimes leur dignité et leur foi", poursuit le texte.

Le Vatican relève cependant que la majeure partie des cas évoqués sont antérieurs au début des années 2000, quand la révélation d'une suite de scandales a poussé l'Eglise américaine à mener "des réformes drastiques". Le Saint-Siège "encourage de constantes réformes et une vigilance à tous les niveaux de l'Eglise pour garantir la protection des mineurs et des adultes vulnérables. Il souligne aussi la nécessité d'obéir à la législation civile, y compris à l'obligation de dénoncer les cas d'abus sur des mineurs".

Josué

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[size=42]Chili, Australie, Etats-Unis… le Vatican face aux scandales sexuels[/size]

A son arrivée à Rome, le pape François s’est entouré d’un conseil de neuf cardinaux. Au moins trois sont soupçonnés d’avoir couvert des pédophiles.

LE MONDE | 21.08.2018 à 10h31 • Mis à jour le 21.08.2018 à 10h52 |Par Cécile Chambraud


Le scandale pédophile et Mgr Barbarin - Page 2 378b4a5_5e821d2657854c4991a3a02db9c3610e-7f661ef883c2423293cec4ed6b190031-0

Depuis sa désastreuse visite au Chili, en janvier, pendant laquelle il a accusé de « calomnie » les victimes d’un prêtre prédateur, le pape François n’a cessé de se heurter à la question des violences sexuelles dans l’Eglise catholique. Une bonne partie de son emploi du temps est consacrée à trouver comment sauverdu naufrage l’Eglise chilienne, dont tous les évêques lui ont remis leur démission en mai. Il a accepté celle de cinq d’entre eux, mais des victimes accusent plusieurs autres prélats d’avoir couvert les agissements de dizaines de clercs soupçonnés ou accusés d’agressions.


Les critiques visent en particulier le cardinal Francisco Javier Errazuriz, membre du C9, le conseil de neuf cardinaux dont s’est entouré François à son arrivée au Vatican, et le cardinal Ricardo Ezzati, archevêque de Santiago. Ce dernier est convoqué mardi 21 août par le procureur qui enquête sur plusieurs affaires. Le 4 août, l’archevêque de Santiago a annoncé qu’il renonçait à présider, le 18 septembre, le traditionnel Te Deum pour la patrie. Selon la presse chilienne, le président (conservateur) de la République, Sebastian Piñera, aurait menacé de ne pas s’y rendre si le cardinal Ezzati était présent.
 Lire aussi :   Violences sexuelles : le pape François condamne, les victimes demandent des actes

« Grave faute morale »


Pendant ce temps, la justice du pays continue d’enquêter. Le 1er août, le procureur national a officiellement demandé à l’Etat du Vatican d’avoir accès aux dossiers canoniques de neuf clercs soupçonnés d’agressions sexuelles, puis, le 14 août, a perquisitionné le siège de la conférence épiscopale.
Le Chili n’est pas le seul cas que le pape a eu à traiter cet été. Le 30 juillet, François a obtenu la démission d’un archevêque australien, Philip Edward Wilson, condamné le 3 juillet à un an de prison pour avoir couvert des actes de pédophilie. Les autorités politiques australiennes avaient elles aussi exercé une pression sur le Saint-Siège pour que des décisions soient prises. « Le temps est venu pour le pape de le limoger », avait déclaré le premier ministre australien, Malcolm Turnbull. Un autre prélat australien, et non des moindres, est actuellement jugé pour des accusations d’agressions sexuelles. Il s’agit du cardinal George Pell, membre lui aussi du C9 du pape et responsable des affaires économiques du Vatican.
Deux jours auparavant, le 28 juillet, le pape François avait accepté la démission du collège des cardinaux de Theodore McCarrick, 88 ans, ancien archevêque de Washington, accusé d’agressions sexuelles sur mineurs et sur majeurs. La mise en cause de cette éminente figure de l’Eglise américaine n’a pas fini de soulever des questions gênantes dans la mesure où sa conduite sexuelle n’aurait pas été un secret pour tout le monde. Pas même au Vatican. Le président de la conférence épiscopale américaine, le cardinal Daniel DiNardo, a lui-même reconnu que le fait que des plaintes contre Theodore McCarrick aient été tenues secrètes « pendant des décennies » était une « grave faute morale ».
Aux Etats-Unis, les regards se sont tournés vers le plus haut responsable américain au sein de la curie romaine, le cardinal Kevin Farrell, préfet du dicastère (ministère) pour la famille et les laïcs. Ordonné évêque par Theodore McCarrick, il a été son vicaire général à Washington jusqu’en 2006.
Lire aussi :   Etats-Unis : plus de 300 prêtres accusés de pédophilie en Pennsylvanie
Interrogé par l’agence Associated Press sur ce qu’il savait de la conduite de son mentor, il a affirmé qu’il n’avait jamais eu ne serait-ce qu’un soupçon ni connaissance d’aucune plainte. Questionné à son tour, l’actuel archevêque de Washington, le cardinal Donald Wuerl, a fait la même réponse. Mais ce n’est pas son seul souci : il est par ailleurs cité dans le rapport sur les diocèses de Pennsylvanie comme l’un des évêques – il était en poste à Pittsburgh de 1988 à 2006 – ayant protégé un prêtre abusif.
Le 20 juillet, enfin, le pape a accepté la démission d’un évêque auxiliaire de Tegucigalpa (Honduras), Juan José Pineda, 57 ans. Le prélat était l’adjoint du cardinal Oscar Rodriguez Maradiaga, lui aussi membre du C9 de François. En 2017, le Vatican avait conduit une enquête sur Juan José Pineda à la suite, semble-t-il, d’accusations concernant sa vie sexuelle.

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[size=33]« Tout l'épiscopat se cache derrière le cardinal Barbarin »[/size]


[size=33]INTERVIEW. Aymeri Suarez-Pazos, président de l'Avref, dénonce la complicité de toute une institution derrière les affaires de pédophilie au sein de l'Église.[/size]


Propos recueillis par Mégane Chiecchi
Modifié le 22/08/2018 à 10:35 - Publié le 22/08/2018 à 10:10 | Le Point.fr


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Roman Catholic Cardinal Philippe Barbarin, Archbishop of Lyon, leads a mass at the Church of the Immaculate Conception on July 24, 2017 in the predominantly Christian Iraqi town of Qaraqosh (also known as Hamdaniya), some 30 kilometres from Mosul.Cardinal Philippe Barbarin, who was split between "sadness" and "hope", attended a mass for the "renaissance" in Qaraqosh, which housed one of the largest Christian communities in Iraq before its capture by the Islamic State group . / AFP PHOTO / SAFIN HAMED / The erroneous date appearing in the metadata of this photo by SAFIN HAMED has been modified in AFP systems in the following manner: [July 24] instead of [July 23]. Please immediately remove the erroneous mention[s] from all your online services and delete it (them) from your servers. If you have been authorized by AFP to distribute it (them) to third parties, please ensure that the same actions are carried out by them. Failure to promptly comply with these instructions will entail liability on your part for any continued or post notification usage. Therefore we thank you very much for all your attention and prompt action. We are sorry for the inconvenience this notification may cause and remain at your disposal for any further information you may require. © SAFIN HAMED / AFP/ SAFIN HAM
Défiant sa hiérarchie, un prêtre de Valence demande au pape la démission du cardinal Philippe Barbarin, poursuivi pour non-dénonciation d'agressions sexuelles. Sa pétition, lancée mardi en ligne, intervient après un nouvel appel de François à se mobiliser contre la pédophilie au sein du clergé catholique. Le père Pierre Vignon appelle également « tous les membres de l'Église conscients de l'importance du mal fait aux victimes d'abus » à signer sa pétition. Aymeri Suarez-Pazos, président de l'Avref (Aide aux victimes des dérives de mouvements religieux en Europe et à leurs familles), n'a pas hésité longtemps.
Le Point : Pourquoi avoir rallié l'appel du père Pierre Vignon ?
Aymeri Suarez-Pazos : Ce prêtre prend une position forte, il se met en danger par rapport à ses supérieurs pour rappeler qu'il est inadmissible de laisser proliférer les crimes sexuels et de pédophilie. Et cela touche évidemment l'Avref parce que, dans son courrier, il est bien question d'une culture de l'abus, qu'il soit de pouvoir, sexuel ou spirituel au sein de l'Église. Évidemment, si le cardinal Barbarin démissionne pour avoir couvert des prêtres pédophiles, ce sera surtout symbolique. Ce sera un acte qui sauve son honneur. Mais on peut aussi voir dans cet acte un bouchon qui saute parce que tout l'épiscopat se cache derrière lui. Il n'y a pas de diocèse où il n'y a pas de prêtre pédophile, donc il est étonnant que rien ne soit sorti depuis 20 ou 30 ans dans certains diocèses.
Lire aussi Pédophilie dans l'Église : le procès du cardinal Barbarin reporté à janvier 2019
Pensez-vous que cette lettre ouverte aboutira à un changement ?
Ça c'est la question ultime, on a pour l'instant que des paroles. Même si cela avance, qu'on commence à parler d'une culture de l'abus et du lien entre différents abus, on a jamais de sanctions concrètes. Le pape devrait faire démissionner les responsables. Mais si l'Église fait ça, cela veut dire qu'elle accepte des ordres du monde extérieur. Et ça, ce n'est pas possible. Pour l'instant, les réactions du Saint-Siège sont politiques, au fond il attend que l'orage passe.
Pourquoi l'Église est-elle encore éclaboussée par des scandales de pédophilie ?
La difficulté que l'on retrouve partout dans ce monde catholique, c'est qu'il n'y a jamais de remise en question de la communauté elle-même. Or il ne s'agit pas que de brebis galeuses, c'est tout un système derrière qui couvre les agissements, qui entretient l'omerta. Récemment on l'a vu avec la communauté des Frères de Saint-Jean : même si elle n'était pas directement sur le banc des accusés, sa responsabilité a été pointée du doigt par le procureur. Mais d'un point de vue institutionnel, on ne leur a pas demandé de comptes. Résultat, malgré une procédure de justice, on ne s'interroge pas sur ce qui est spécifique au cadre religieux.
Quelle est la spécificité des abus perpétrés par les prêtres ?
C'est l'emprise spirituelle, l'autorité qui est conférée aux hommes d'Église. La grande question, c'est la sacralité, le cléricalisme qui protègent les auteurs d'abus de tout. Par le fait de la consécration, un prêtre peut définir ce qui est bien ou mal. Cela laisse peu de place à un contre-pouvoir… Et quand on donne accès à son intimité ou à sa conscience à un pervers, il a ensuite le champ large pour agir en quasi totale impunité. Ce n'est pas encore évident pour les institutions, mais il y a parfois une maltraitance spirituelle qui mérite d'être reconnue en tant que telle. Parce que c'est très compliqué de faire face à son abuseur, surtout quand ce n'est pas quelqu'un mais toute une institution qui a une emprise sur vous.
Quels changements observez-vous au sein des communautés catholiques ?
Avec mon travail au sein de l'association, je vois que les gens font leur valise. J'observe que beaucoup de personnes catholiques arrêtent de pratiquer ou ne savent plus quoi faire. Quand ils rentrent dans une église, ils sont confrontés à un autoritarisme total et ça devient inacceptable. Pour moi, l'enjeu est de toucher la conscience collective : tant que ces affaires sont incomprises ou inaccessibles, cela reste une affaire entre victimes et associations. Donc il faut une reconnaissance publique ! 

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