Prothèses PIP : procès d'un scandale sanitaire
PROPOS RECUEILLIS PAR JOSÉPHINE BATAILLE
CRÉÉ LE 17/04/2013 / MODIFIÉ LE 18/04/2013 À 09H56
Le scandale de grande ampleur a éclaté l'an dernier. Aujourd'hui s'ouvre le procès des dirigeants de l'entreprise PIP, à qui il est reproché d'avoir utilisé un gel non autorisé pour remplir ses prothèses mammaires. 30.000 femmes sont concernées.
Aujourd'hui, s'ouvre le procès très attendu des prothèses mammaires PIP, où comparaît Jean-Claude Mas, 73 ans, le dirigeant de l'entreprise, et quatre autres membres de la direction. Le scandale sanitaire a éclaté en janvier 2012, suite à plusieurs accidents (rupture des poches et épanchement du liquidie toxique), invitant 30 000 femmes porteuses d'un implant suite à une opération de chirurgie reconstructire (cancer) ou esthétique, à se le faire retirer dans l’année pour sécurité. 5250 d'entre elles se sont portées parties civiles. Le tribunal correctionnel de Marseille va chercher à comprendre comment l'entreprise PIP a pu contourner les contrôles et emplir ses prothèses d'un gel de silicone industriel non autorisé pendant dix années de suite. Une fraude commise à des fins financières (économie estimée à un million d'euros par an).
Philosophe et professeur à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, Jean-François Mattéi a publié en 2011 Philosophie de la chirurgie esthétique, une chirurgie nommée désirs (Odile Jacob), en collaboration avec le médecin Henry Delmar. Il s’y interrogeait déjà sur la légèreté avec laquelle certains praticiens s’approvisionnent en prothèses mammaires. Nous re-publions l'interview qu'il avait accordée à La Vie l'an dernier. Dénonciation de la dérive productiviste qui s’est emparée du système médical, où la recherche du profit a supplanté l’éthique.
PROPOS RECUEILLIS PAR JOSÉPHINE BATAILLE
CRÉÉ LE 17/04/2013 / MODIFIÉ LE 18/04/2013 À 09H56
Le scandale de grande ampleur a éclaté l'an dernier. Aujourd'hui s'ouvre le procès des dirigeants de l'entreprise PIP, à qui il est reproché d'avoir utilisé un gel non autorisé pour remplir ses prothèses mammaires. 30.000 femmes sont concernées.
Aujourd'hui, s'ouvre le procès très attendu des prothèses mammaires PIP, où comparaît Jean-Claude Mas, 73 ans, le dirigeant de l'entreprise, et quatre autres membres de la direction. Le scandale sanitaire a éclaté en janvier 2012, suite à plusieurs accidents (rupture des poches et épanchement du liquidie toxique), invitant 30 000 femmes porteuses d'un implant suite à une opération de chirurgie reconstructire (cancer) ou esthétique, à se le faire retirer dans l’année pour sécurité. 5250 d'entre elles se sont portées parties civiles. Le tribunal correctionnel de Marseille va chercher à comprendre comment l'entreprise PIP a pu contourner les contrôles et emplir ses prothèses d'un gel de silicone industriel non autorisé pendant dix années de suite. Une fraude commise à des fins financières (économie estimée à un million d'euros par an).
Philosophe et professeur à l’Institut d’études politiques d’Aix-en-Provence, Jean-François Mattéi a publié en 2011 Philosophie de la chirurgie esthétique, une chirurgie nommée désirs (Odile Jacob), en collaboration avec le médecin Henry Delmar. Il s’y interrogeait déjà sur la légèreté avec laquelle certains praticiens s’approvisionnent en prothèses mammaires. Nous re-publions l'interview qu'il avait accordée à La Vie l'an dernier. Dénonciation de la dérive productiviste qui s’est emparée du système médical, où la recherche du profit a supplanté l’éthique.