Au nom de d'Allah, l'infiniment Miséricordieux, Le Très Miséricordieux. Que la prière et bénédiction soient sur son messager, Mohammad, le dernier des prophètes. Amine
Bonjour tout le monde
L’Islam c’est la religion de la conviction, et non de la contrainte. Il ne veut pas de croyants du bout des lèvres, mais du profond des coeurs. Il les veut les yeux ouverts à la lumière, de leur pleine volonté, faisant librement leur choix. Il les veut convaincus en leur âme et conscience, et non menés dans l’obscurité. Il ne veut pas les voir embrasser la religion de Dieu, de peur d’être châtiés, punis ou tués, c'est pourquoi le Coran dit :
“Si ton Dieu l’avait voulu, tous les habitants de la terre, sans exception, auraient cru. Est-ce à toi de contraindre les gens à devenir Croyants (Musulmans) ?” [Jonas : 99].
Dans l’Islam, la contrainte est un péché, parce qu’elle va à l’encontre de l’esprit de cette religion qui porte, en son essence, les éléments de son éternité. Il n’a pas besoin d’une épée brandie, ni d’aucun autre moyen de violence matérielle ou morale. La méthode à respecter pour propager la foi ne doit pas dépasser l'argumentation et le conseil, dans les limites de la courtoisie et la bienveillance:
- “Par la sagesse et la bonne exhortation appelle (les gens) au sentier de ton Seigneur. Et discute avec eux de la meilleure façon. Car c’est ton Seigneur qui connaît le mieux celui qui s’égare de Son sentier et c’est Lui qui connaît le mieux ceux qui sont bien guidés.”, [Les Abeilles : 125].
Encore un ordre de Dieu à Mohammad, dans le même sens. De tels ordres, et leurs semblables, trouvent leur fondement dans un principe essentiel unique; ils émanent d’une source essentielle unique, illustrée par quatre mots qui ont rendu l’Islam célèbre dans l’Histoire :
“Point de contrainte en religion”, [La Vache : 256].
A cette source s’abreuvèrent les premiers croyants, Émigrés et partisans,
ayant accompagné le Prophète et partagé sa vie; ils l’entendirent et le virent gérer les problèmes de la communauté avec cet esprit de tolérance et de compréhension qui le distingua.
A cette source s’abreuve, tout particulièrement, le second des Calife bien-guidés, Omar ibn al Khattab. A Jérusalem-Al Qods, et dans l’église du Saint Sépulcre, se souvenant des paroles de Dieu et de la Sunna de Son Prophète, il s’interdit de prier dans ladite église, si chère aux coeurs des Chrétiens, afin de la leur conserver, empêchant, ainsi, qu’elle soit, par la suite, transformée en mosquée. C’est en cette occasion qu’il accorda aux habitants de Jérusalem-Al Qods la mémorable charte qui porte son nom -la Charte omarienne- qui, dans l’histoire des religions, est, sans conteste, une perle unique.
Omar ibn al Khattab puisait son comportement dans le Livre de Dieu et la Sunna de Son Prophète; il se conformait à l’esprit de l’Islam. Il ne cherchait, en aucune manière, à conclure un “marché politique”, à l’instar de ce que font habituellement les conquérants ou les envahisseurs, dans pareilles circonstances. La “Charte omarienne” ne fut guère une mesure opportuniste et intéressée prise dans l’intention de se rallier les Chrétiens de Jérusalem et de les éloigner intellectuellement, socialement et religieusement de Byzance, comme l’ont prétendu la plupart des historiens occidentaux.
En 614, dans les guerres contre Byzance, les armées perses commandées par Chosroès II, remportèrent des victoires qui leur ouvrirent le chemin de Jérusalem-Al Qods; elles y entrèrent, y commirent destructions et vols, laissant l’église du Saint Sépulcre en ruines après en avoir volé les trésors et les reliques, entre autres la vraie Croix. Puis elles envahirent Damas et terrorisèrent ses habitants qui se virent, ainsi, exposés à la mort et à la captivité.
Plus tard, en 628, Héraclius, l’empereur byzantin, réussit à effacer les séquelles de cette défaite en infligeant, à son tour, une défaite aux armées persanes, et reprit la Croix. Jusqu’à ce jour la Chrétienté orientale commémore cet événement sous l’appellation de “Fête de la Croix”.
Dans une telle conjoncture, il nous incombe de comparer le comportement des Perses avec celui des Musulmans, vingt ans après. Ainsi, il nous sera donné de rendre justice à l’Islam et de réaliser l’ampleur de sa tolérance et de sa magnanimité.
Cette tolérance de l’Islam s’illustra, dans ses aspects les plus resplendissants, en Andalousie qui, à l’origine, lors de la conquête musulmane, était habitée de Chrétiens.
Des centaines d’années après cette conquête - alors que les arabes musulmans les gouvernaient - les Andalous étaient restés à majorité chrétienne, avec une minorité juive. Ce qui prouve que les gouvernants musulmans avaient laissé à leurs administrés la liberté de croyance et de foi.
Will Durant écrit ce qui suit : “Jamais l’Andalousie ne fut gouvernée avec tant de douceur, de justice et de sagesse que par ses conquérants arabes … Ils se comparent favorablement aux empereurs grecs de leur temps; ils furent certainement en amélioration sur le régime visigothique despotique qui les avait précédés. Leur administration des affaires publiques fut la meilleure du monde occidental de cette époque. Les lois étaient rationnelles et humaines et étaient mises en oeuvre par un pouvoir judiciaire bien organisé. Dans la plupart des cas, les peuples conquis, dans leurs affaires intérieures, étaient gouvernés par leurs propres lois et leurs propres fonctionnaires … D’autre part, les autorités maures accordèrent la liberté du culte à toutes les religions non musulmanes” (Histoire de la civilisation) , Paris 1966, Tome X, pp. 501, 502, 505).
Comme nous venons de le dire, les événements se comparent et se jugent à travers leurs semblables dans le temps et l’espace : En 1492, Grenade, le dernier État musulman d’Andalousie disparut, et avec lui prit fin le gouvernement de l’Andalousie par les Arabo-Musulmans, après environ 800 ans au cours desquels Cordoue, Tolède et Grenade - pour ne citer qu’elles - scintillèrent de l’une des plus grandes civilisations que le monde ait jamais connues.
Au lendemain de la chute de Grenade, Isabelle, la “Très Catholique” reine de Castille, épouse du “Très Catholique” roi d’Aragon, promulgua son terrible et tristement célèbre édit qui ordonnait aux Musulmans, et aux Juifs d’Andalousie, - c’est-à-dire aux non Chrétiens - de choisir l’une des trois options suivantes :
1- Embrasser la religion chrétienne
2- Quitter l’Andalousie
3- La prison ou la mort
À partir de cet “Edit”, commencèrent les malheurs des Juifs et des musulmans d’Andalousie, auxquels le fanatisme espagnol aveugle proposa
trois verres dont le plus doux est d’un goût amer humainement insupportable. Sans nul doute, les Juifs de ces temps-là firent, en leur âme et conscience, une comparaison entre la tolérance arabe musulmane et le fanatisme chrétien espagnol, et réalisèrent l’énorme distance qui les sépare.
Source : L'Islam tel que je l'ai connu: religion de la clémence et de la paix. Écrit par un chrétien Nasri Salhab 2003
Wa Salam
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