L'avenir sera caniculaire
Le Point.fr - Publié le 22/08/2013 à 08:37 - Modifié le 22/08/2013 à 14:42
Quasiment inconnues voilà 50 ans, les canicules extrêmes vont se généraliser et pourraient s'abattre sur 85 % de la planète à la fin du siècle.
l a fait chaud cet été ? Vous n'avez encore rien vu. Les canicules extrêmes sont appelées à se répandre sur Terre. Récemment, certains se sont moqués de Laurent Cabrol (Europe 1) qui avait émis la prévision, au printemps dernier, d'un été pourri. Mais au regard de l'avenir, il n'a pas tort, l'été a été "frisquet". En effet, une étude récemment publiée dans Environmental Research Letters affirme que les étés les plus chauds d'aujourd'hui seront les étés les plus froids de 2100. Menée conjointement par l'Institut de Potsdam pour l'impact climatique et par l'université Complutense de Madrid, cette étude promet des vagues de chaleur estivales de plus en plus nombreuses, sur des régions de plus en plus vastes.
Aujourd'hui, 5 % des terres émergées subissent des coups de chaud estivaux dépassant de loin les moyennes habituelles. Nous en avons eu des exemples récents en Europe (2003), en Grèce (2007), en Australie (2009), en Russie et au Texas (2010), et aux États-Unis (2012). Dans seulement sept ans, c'est-à-dire en 2020, les régions concernées doubleront. Et, en 2040, 20 % de la Terre cuira régulièrement. C'est énorme et il n'y a aucun moyen d'y échapper, car la forte teneur atmosphérique en gaz à effet de serre nous y condamne aussi certain que la récession nous condamne au chômage...
Vers un nouveau régime climatique ?
Mais les scientifiques prévoient pire encore pour la fin du siècle si l'homme ne fait rien pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, ce qui semble le plus probable : c'est alors 85 % de la planète qui serait systématiquement soumise à des canicules estivales de grande ampleur. "Nous entrerions alors dans un nouveau régime climatique", avertit Dim Coumou l'un des signataires de l'étude. Et de rappeler qu'à chaque modification climatique, les conséquences ont été phénoménales pour les espèces vivantes et l'homme. Les auteurs du rapport promettent encore des pertes de récolte, des incendies de forêt et des vagues de morts dues à la chaleur dans les villes bondées.
Cette étude n'est pas la première du genre, elles sont nombreuses à prévoir l'augmentation des canicules. Il y a de moins en moins de scientifiques climato-sceptiques pour les contester. Depuis longtemps, Claude Allègre ne s'exprime plus sur le sujet. Et si un tiers des Français doutent encore du réchauffement ou de l'implication humaine dans celui-ci, ils se recrutent surtout chez les non-diplômés et les plus de 70 ans (Baromètre d'opinion sur l'énergie et le climat en 2013). Bref, pour une résidence les pieds dans l'eau, mieux vaut choisir la Bretagne que la Côte d'Azur...
Le Point.fr - Publié le 22/08/2013 à 08:37 - Modifié le 22/08/2013 à 14:42
Quasiment inconnues voilà 50 ans, les canicules extrêmes vont se généraliser et pourraient s'abattre sur 85 % de la planète à la fin du siècle.
l a fait chaud cet été ? Vous n'avez encore rien vu. Les canicules extrêmes sont appelées à se répandre sur Terre. Récemment, certains se sont moqués de Laurent Cabrol (Europe 1) qui avait émis la prévision, au printemps dernier, d'un été pourri. Mais au regard de l'avenir, il n'a pas tort, l'été a été "frisquet". En effet, une étude récemment publiée dans Environmental Research Letters affirme que les étés les plus chauds d'aujourd'hui seront les étés les plus froids de 2100. Menée conjointement par l'Institut de Potsdam pour l'impact climatique et par l'université Complutense de Madrid, cette étude promet des vagues de chaleur estivales de plus en plus nombreuses, sur des régions de plus en plus vastes.
Aujourd'hui, 5 % des terres émergées subissent des coups de chaud estivaux dépassant de loin les moyennes habituelles. Nous en avons eu des exemples récents en Europe (2003), en Grèce (2007), en Australie (2009), en Russie et au Texas (2010), et aux États-Unis (2012). Dans seulement sept ans, c'est-à-dire en 2020, les régions concernées doubleront. Et, en 2040, 20 % de la Terre cuira régulièrement. C'est énorme et il n'y a aucun moyen d'y échapper, car la forte teneur atmosphérique en gaz à effet de serre nous y condamne aussi certain que la récession nous condamne au chômage...
Vers un nouveau régime climatique ?
Mais les scientifiques prévoient pire encore pour la fin du siècle si l'homme ne fait rien pour réduire ses émissions de gaz à effet de serre, ce qui semble le plus probable : c'est alors 85 % de la planète qui serait systématiquement soumise à des canicules estivales de grande ampleur. "Nous entrerions alors dans un nouveau régime climatique", avertit Dim Coumou l'un des signataires de l'étude. Et de rappeler qu'à chaque modification climatique, les conséquences ont été phénoménales pour les espèces vivantes et l'homme. Les auteurs du rapport promettent encore des pertes de récolte, des incendies de forêt et des vagues de morts dues à la chaleur dans les villes bondées.
Cette étude n'est pas la première du genre, elles sont nombreuses à prévoir l'augmentation des canicules. Il y a de moins en moins de scientifiques climato-sceptiques pour les contester. Depuis longtemps, Claude Allègre ne s'exprime plus sur le sujet. Et si un tiers des Français doutent encore du réchauffement ou de l'implication humaine dans celui-ci, ils se recrutent surtout chez les non-diplômés et les plus de 70 ans (Baromètre d'opinion sur l'énergie et le climat en 2013). Bref, pour une résidence les pieds dans l'eau, mieux vaut choisir la Bretagne que la Côte d'Azur...