Je voulais juste dire que ce questionnement m'était déjà venu à l'esprit depuis quelques années dans le but d'essayer de comprendre les motivations qui ont poussé l'église catholique de baptiser leurs nourrissons. (J'expose donc ici ma compréhension des choses en toute objectivité, sans œillère.)
J'en étais arrivé à faire le parallèle entre la circoncision à 8 jours chez les Israélites qui constituait un acte pour les distinguer des peuples païens. Il est vrai qu'à 8 jours le bébé n'avait conscience de rien et il n'avait rien demandé non plus. La circoncision revenait à une sorte de baptême dans la chair qui attachait de facto et sans son consentement l'enfant mâle au peuple de Dieu. Il n'avait pas le choix, il fallait qu'il soit Israélite, mais non pas païen ! Cette façon d'obliger son enfant à être ce que l'on voulait qu'il soit, était-ce mauvais en soi ? Non, car c'est Dieu qui l'a voulu ainsi. Et Dieu voulait forcément ce qu'il y a de meilleur pour son peuple.
Aujourd'hui, doit-on incriminer une religion qui baptise des nourrissons vu ce précédant historique ? Oui, si les écrits de la nouvelle alliance dit clairement qu'il ne faut pas baptiser des nourrissons. Non, si la Bible n'en dit mot. Or les adeptes du baptême des adultes vont dire : " Où trouves-tu dans la Bible qu'il est dit qu'on peut baptiser des nourrissons ? ". Mais les adeptes du baptême des bébés vont dire : " Où trouves-tu dans la Bible qu'il est dit qu'on ne doit pas baptiser des bébés ? ".
Donc on se trouve dans une impasse. Il reste que tout parent quelque soit son bord religieux veut ce qu'il y a de mieux pour son enfant dès ses premiers instants de vie.
Tout chrétien studieux sait que dès la naissance l'homme est doté du péché adamique, il est donc impur par nature. Nous savons aussi que quand il embrasse le Fils de Dieu (exerce la foi dans son sacrifice) il peut avoir une bonne conscience aux yeux de Dieu quelque soient ces péchés passés. Mais si ce n'est pas le cas, de sa naissance à sa mort l'homme est impur à ses yeux, SAUF si en tant qu'enfant l'un de ses parents est croyant nous dit l'apôtre Paul, il est saint. Non pas qu'il ne pèche plus, mais ses péchés sont pour ainsi dire couverts par l'engagement du parent croyant à rester fidèle à Dieu. Dans les faits il bénéficie des avantages du baptême de son parent croyant. Mais d'un point de vue "juridique" rien ne prouve que c'est ainsi. Un jour, à l'age adulte, quand il ne sera plus sous l'autorité de l'autre parent (à moins que ce dernier ne s'y oppose pas expressément qu'il prend son baptême avant sa majorité), il devra dire publiquement s'il veut avoir Jéhovah pour Dieu et Jésus comme sauveur en scellant son vœu par le baptême.
Pourquoi peut-on dire que ce saint secret est une mesure empreinte d'amour ?
Imaginons qu'un père incroyant veuille faire de son fils un général des armées. Bien évidemment, ce ne sont pas les projets de sa femme croyante. Ce père va inscrire très tôt son fils dans des écoles de combats et de sports à risque. Sa femme de son côté, après son baptême joue son rôle de mère au sérieux et inculque son fils dans la discipline mentale de Jéhovah. Ce garçon est donc pris entre le marteau et l'enclume ! Pourtant, même s'il est obligé de se soumettre à son père en faisant des choses non chrétiennes, il est considéré comme saint à cause de sa mère ou plutôt grâce au baptême de sa mère, le parent croyant. Fabuleux non, cette souplesse d'esprit de la part de notre Dieu ?
Nous le voyons dans ce cas étayé bibliquement, c'est seulement si l'un des parents est croyant et l'autre pas ; l'enfant est saint par principe, c'est-à-dire qu'il est baptisé officieusement (du point de vue de Dieu), mais pas de droit (du point de vue humain).
Mais alors, qu'en est-il si les deux parents sont voués et baptisés ? Est-ce que dans ce cas de figure l'enfant est toujours considéré "saint" aux yeux de Dieu ? Il va de soi que l'indulgence divine ne court plus dans ce cas puisqu'il n'y a pas de conflit religieux et parental.
Cependant, les Écritures ne disent pas textuellement que dans ce cas les parents devraient baptiser leur enfant dès sa plus tendre enfance. Mais il y a quand même une logique.
Ou alors est-ce seulement une question de conscience ?