tout a fait.
Protections et privilèges. La Loi protégeait les esclaves contre les brutalités. Un esclave devait être libéré s’il perdait une dent ou un œil par suite de mauvais traitements par son maître. Puisque le prix habituel d’un esclave était de 30 sicles (voir Ex 21:32), sa libération représentait une perte considérable pour le maître ; c’est pourquoi cette perspective était très dissuasive contre les mauvais traitements. Le maître pouvait battre son esclave, mais l’esclave qui succombait sous les coups devait être vengé, en fonction de la décision des juges. Néanmoins, s’il survivait un jour ou deux, il ne devait pas être vengé, car cela indiquait que le maître avait voulu le discipliner et non le tuer (Ex 21:20, 21, 26, 27 ; Lv 24:17). Il semble également que, pour être considéré comme non coupable, le maître ne devait pas avoir donné des coups avec une arme meurtrière, auquel cas l’intention de tuer était évidente (voir Nb 35:16-18). Par conséquent, si un esclave survivait un jour ou deux, on pouvait raisonnablement se demander si la mort n’était pas le résultat du châtiment. Des coups infligés avec un bâton, par exemple, n’étaient normalement pas mortels, comme l’indique cette déclaration de Proverbes 23:13 : “ Ne refuse pas la discipline au garçon. Si tu le frappes avec le bâton, il ne mourra pas. ”
La Loi accordait certains privilèges aux esclaves. Puisque tous les esclaves mâles étaient circoncis (Ex 12:44 ; voir aussi Gn 17:12), ils pouvaient manger la Pâque, et les esclaves du prêtre pouvaient manger des choses saintes (Ex 12:43, 44 ; Lv 22:10, 11). Les esclaves ne travaillaient pas le sabbat (Ex 20:10 ; Dt 5:14). Pendant l’année sabbatique, ils avaient le droit de manger ce qui poussait des grains tombés ainsi que les raisins de la vigne non taillée (Lv 25:5, 6). Ils devaient avoir part aux réjouissances qui accompagnaient les sacrifices au sanctuaire et la célébration des fêtes. — Dt 12:12 ; 16:11, 14.