Ecrit en arabe, « Dalâlat al-hâ ’irin » signifie « ce qui montre le chemin à ceux qui ne l’ont pas trouvé ».
Il tente de mettre en accord l’enseignement de la Torah et de ses commentaires avec la philosophie d’Aristote. Il persiste à considérer la Loi comme la révélation des plus hautes vérités mais, quand le texte de la Loi est contredit par une proposition scientifiquement démontrée, il rejette le sens littéral et lui substitue une interprétation allégorique.
Dans cet ouvrage Maimonide procède à une analyse minutieuse des textes bibliques en essayant d’en découvrir et d’en cerner la signification exacte, à travers les symbolismes et les allégories du texte sacré. Pour cela il s’inspirait du rationalisme et de la logique d’Aristote, dont il avait pris connaissance dans les traductions et les commentaires d’Aristote par Averroès.
»Il n’y a aucun moyen de percevoir Dieu autrement que par ses œuvres ; ce sont elles qui indiquent son existence et ce qu’il faut croire à son égard, je veux dire ce qu’il faut affirmer ou nier de lui. Il faut donc nécessairement examiner les êtres dans leur réalité, afin que de chaque branche de science, nous puissions tirer des principes vrais et certains pour nous servir dans nos recherches métaphysiques. Combien de principes ne puise-t-on pas, en effet, dans la nature des nombres et dans les propriétés des figures géométriques, principes par lesquels nous sommes conduits à connaître certaines choses que nous devons écarter de la Divinité et dont la négation nous conduit à divers sujets métaphysiques ! Quant aux choses de l’astronomie et de la physique, il n’y aura, je pense, aucun doute que ce ne soient des choses nécessaires pour comprendre la relation de l’univers au gouvernement de Dieu, telle qu’elle est en réalité et non conformément aux imaginations »
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