Le psalmiste poursuit en disant: “Jéhovah lui-même le soutiendra [l’homme plein d’égards] sur le divan de douleur; durant sa maladie tu changeras assurément tout son lit. Quant à moi, j’ai dit: ‘Ô Jéhovah, témoigne-moi de la faveur! Guéris mon âme, car j’ai péché contre toi.’” — Ps. 41:3, 4.
L’épreuve que subit le psalmiste “sur le divan de douleur” se situe peut-être au moment où son fils Absalom conspirait pour s’emparer du trône. En effet, la Bible signale que le désordre régnait alors dans les affaires publiques. On pourrait donc penser que le roi était incapable de s’en occuper correctement par suite d’une maladie (II Sam. 15:1-6). La révolte d’Absalom et d’autres événements malheureux survenus dans la maison de David accomplissaient le jugement que Dieu avait prononcé contre le roi à cause de son adultère avec Bath-Schéba et de ses machinations pour faire tuer le mari de celle-ci (II Sam. 11:1 à 12:12). David savait que Dieu lui avait pardonné sa conduite scandaleuse (II Sam. 12:13). Mais il était naturel que, dans son état de faiblesse physique, la gravité de sa faute lui revienne à l’esprit.
Malgré cela, le psalmiste avait le sentiment que si, en règle générale, sa conduite avait été pleine d’égards envers les petits, Dieu le “soutiendrait” et lui donnerait réconfort et force pendant qu’il serait couché, impuissant, sur son lit de souffrance (voir Psaume 18:24-26). En dépit de son état critique, le rédacteur biblique avait confiance que Dieu ‘changerait son lit’, non pas en faisant disparaître miraculeusement son mal, mais en le réconfortant grâce à des pensées consolantes qui éveilleraient en lui l’espoir de guérir. Ce serait comme si Dieu transformait son lit. Du lit de douleur, il ferait un lit de guérison. Le fait de reconnaître qu’il avait ‘péché contre’ Dieu donnait à David la possibilité de recevoir une fois encore la faveur divine. Aussi pouvait-il demander à Dieu de ‘guérir son âme’, de l’aider à se rétablir. — Voir Psaume 32:1-5.