Le septième fils de Jacob, Gad, était le premier fils de sa concubine Zilpa. Son nom aurait le sens de “ bonne fortune ”, et refléterait l’attitude de Léa quand sa servante, Zilpa, mit cet enfant au monde, développant ainsi son côté de la famille de Jacob, car Léa désirait ardemment être aimée par son mari (Gen. 30:9-11). Il semble que les dernières paroles que Jacob mourant prononça à propos de Gad ont trait à la position exposée que cette tribu occuperait en Israël. Étant situé à l’est du Jourdain, ce territoire serait ouvert aux attaques des ennemis ammonites. Mais c’était le territoire que les Gadites, qui pratiquaient l’élevage, avaient demandé avant la traversée du Jourdain et l’entrée des Israélites en Terre promise (Nomb. 32:1-5 ; 34:13-15). Jacob prophétisa donc, avec à-propos :
“ Gad, une troupe lui tombera dessus ;
et lui, il leur tombera sur les talons. ”
— Gen. 49:19, Da.
La tribu de Gad ne serait pas composée de lâches, effrayés à la pensée qu’une des limites de leur territoire était exposée aux maraudeurs. Elle n’élirait pas domicile dans la région montagneuse de l’est simplement pour éviter de participer à la conquête du pays de Canaan. Conformément à la volonté divine, cette tribu envoya son contingent de combattants de l’autre côté du Jourdain pour aider les autres tribus à prendre possession de la Terre promise. À cet égard, elle ne se rendit pas coupable du péché d’omission (Nomb. 32:6-36 ; Josué 4:12, 13 ; 13:24-28 ; 22:1-9). Ses membres se tenaient en forme pour pouvoir combattre aux côtés de leurs frères.
Les dernières paroles que Jacob adressa à Gad ressemblaient à un ordre lui disant de contre-attaquer courageusement quand des troupes de maraudeurs empiéteraient sur son territoire. Au temps du juge Jephthé, des Gadites combattirent sans doute sous ses ordres contre les Ammonites agressifs qui revendiquaient le territoire. Ils profitèrent de la défaite que Jephthé infligea à ces envahisseurs. Ils tombèrent à leur tour sur ceux qui leur étaient tombés dessus, les mirent en déroute et les poursuivirent (Juges 11:1-33). Quand, un jour, il fallait attraper et exécuter des rebelles en fuite qui avaient semé la confusion parmi leurs frères et combattu contre eux, les guerriers de la tribu de Gad surent prononcer correctement le mot de passe “ schibboleth ”. Aussi échappèrent-ils à l’exécution par le glaive. — Juges 12:1-6.
43 Dans la vision qu’Ézéchiel eut de la division du pays, le territoire de Gad était également exposé sur un de ses côtés, puisqu’il était celui qui se trouvait le plus au sud. Gad figurait donc en douzième position. Mais dans la ville de Jéhovah-Shamma, la porte de Gad était la dixième (Ézéch. 48:27, 28, 34). La tribu de Gad reçut également l’honneur de figurer en troisième position sur la liste des douze tribus de l’Israël spirituel, car Gad possédait des qualités que les Israélites spirituels devraient développer. — Apoc. 7:5.