*** it-1 p. 887 Fête des Huttes ***
Les années sabbatiques, on lisait la Loi à tout le peuple au cours de la fête (Dt 31:10-13). La première des 24 divisions sacerdotales établies par David commença probablement son service au temple après la fête des Huttes, étant donné que le temple construit par Salomon fut inauguré à l’époque de cette fête en 1026 av. n. è. — 1R 6:37, 38 ; 1Ch 24:1-18 ; 2Ch 5:3 ; 7:7-10.
L’action de grâces joyeuse constituait la caractéristique essentielle de la fête des Huttes et la distinguait de toutes les autres. Jéhovah voulait que son peuple se réjouisse en lui. “ Vous devrez vous réjouir devant Jéhovah votre Dieu. ” (Lv 23:40). Cette fête permettait aux Israélites de rendre grâces de ce qu’ils rentraient, non seulement les céréales, mais aussi l’huile et le vin, lesquels contribuaient largement à la joie de vivre. Pendant cette fête, les Israélites pouvaient méditer sur le fait que leur prospérité et l’abondance de choses excellentes dont ils jouissaient n’étaient pas dues à leur propre force, mais à la sollicitude de Jéhovah leur Dieu. Il convenait donc qu’ils réfléchissent profondément à ces choses, de peur, comme le dit Moïse à Israël, que “ ton cœur ne s’élève vraiment et que tu n’oublies bel et bien Jéhovah ton Dieu, qui t’a fait sortir du pays d’Égypte, de la maison des esclaves ”. Moïse ajouta : “ Tu dois te souvenir de Jéhovah ton Dieu, car c’est lui qui te donne la force pour réaliser une fortune ; afin d’accomplir son alliance qu’il a jurée à tes ancêtres, comme en ce jour. ” — Dt 8:14, 18.
Jéhovah ordonna aux Israélites d’habiter dans des huttes pendant une semaine, “ afin, leur dit-il, que vos générations sachent que c’est dans les huttes que j’ai fait habiter les fils d’Israël, quand je les faisais sortir du pays d’Égypte. Je suis Jéhovah votre Dieu ”. (Lv 23:42, 43.) Ils pouvaient se souvenir avec joie et reconnaissance de l’attention que Dieu leur avait manifestée dans le désert, quand il les avait protégés, ‘ les avait fait marcher par le grand et redoutable désert, où il y avait des serpents venimeux et des scorpions, ainsi qu’un sol desséché qui était dépourvu d’eau ; lui qui avait fait sortir pour eux de l’eau du rocher de silex ; lui qui dans le désert les avait nourris de la manne que leurs pères n’avaient pas connue ’. (Dt 8:15, 16.) Cela leur donnerait des raisons de se réjouir constamment de ce que la bonté et la générosité de Dieu envers eux grandissaient toujours.
Coutumes adoptées avec le temps. Une coutume qui entra en usage plus tard, dont les Écritures hébraïques ne parlent pas, mais à laquelle les Écritures grecques chrétiennes font peut-être allusion (Jn 7:37, 38), consistait à aller puiser de l’eau à la piscine de Siloam et à la verser, avec du vin, sur l’autel, à l’heure du sacrifice du matin. D’après la plupart des biblistes, cela se faisait les sept premiers jours de la fête, mais pas le huitième. Le prêtre se rendait à la piscine de Siloam avec une cruche en or (sauf le premier jour de la fête, un sabbat, car ce jour-là l’eau était prise d’un récipient d’or dans le temple, qu’on était allé remplir à Siloam la veille). Il s’arrangeait pour revenir de Siloam avec l’eau au moment précis où, au temple, les prêtres étaient prêts à déposer les morceaux du sacrifice sur l’autel. Quand il entrait dans la Cour des prêtres par la Porte des Eaux, on l’annonçait par une triple sonnerie de trompette. L’eau était ensuite versée dans un bassin et s’écoulait à la base de l’autel, dans le même temps qu’on versait aussi du vin dans un bassin. À ce moment-là, la musique du temple accompagnait le chant du Hallel (Psaumes 113-118), tandis que les adorateurs agitaient leurs palmes en direction de l’autel. Cette cérémonie leur rappelait peut-être les paroles prophétiques d’Isaïe : “ À coup sûr, vous puiserez de l’eau avec allégresse aux sources du salut. ” — Is 12:3.