(Lévitique 21:1) 21 Jéhovah dit encore à Moïse : “ Parle aux prêtres les fils d’Aaron, et tu devras leur dire : ‘ Nul ne pourra se souiller parmi son peuple pour une âme décédée.
*** w63 15/4 p. 234-235 Résurrection du corps ou résurrection de l’âme ***
QU’EST-CE QUE L’“ ÂME ” ?
11 Les rédacteurs inspirés de la Bible, tous hébreux ou juifs, et Jésus lui-même, comprenaient le sens du mot “ âme ”. Les non-Juifs païens possédaient leur propre conception de l’“ âme ”. Y avait-il concordance entre ces deux notions de l’“ âme ” ? La plupart des ecclésiastiques de la chrétienté le prétendent, car ils ont adopté eux-mêmes la conception païenne de l’âme humaine et ils l’appliquent à la Bible rédigée par des Hébreux et des chrétiens hébreux. Mais peut-on réellement harmoniser ces deux points de vue ?
12 En janvier dernier, la Jewish Publication Society of America (Société américaine d’édition juive) a publié une nouvelle traduction des cinq premiers livres de la Bible, la Torah (hébreu) ou Pentateuque (grec), c’est-à-dire les cinq premiers livres rédigés par un prophète de Dieu, Moïse. Avant la publication de cette traduction faite sur le texte hébreu original, un reporter du New York Times interviewa le président du comité de traduction, le Dr Harry M. Orlinsky, professeur d’Écriture sainte au collège Hebrew Union de New York. À la suite de cette interview, le Times du 12 octobre 1962 publia, entre autres, les commentaires suivants :
Le Dr Orlinsky a déclaré que le mot “ âme ” a été pour ainsi dire complètement supprimé de la traduction, parce que “ le terme hébreu en question est Nèfèsh ”.
Il a précisé : “ D’autres traducteurs ont rendu ce terme par âme, mais il s’agit là d’une traduction tout à fait erronée. La Bible ne dit pas que nous avons une âme. Nèfèsh désigne la personne elle-même, son besoin de nourriture, le sang même qui coule dans ses veines, son être. ”
13 Mais nous ne laisserons pas le dernier mot à cet hébraïsant. Écoutons également les lexicologues. Consultons, par exemple, le dictionnaire hébreu-anglais A Hebrew and English Lexicon of the Old Testament, basé sur le Lexique de Gesenius et compilé par trois docteurs en théologie, Brown, Driver et Briggs. À la page 659 de cet ouvrage, édition de 1952, revue et corrigée, colonne 2, sous le mot Nèphèsh, on trouve ces commentaires impartiaux : “ 2. La nèphèsh devient un être vivant quand Dieu insuffle un nishmath ḥayyim dans les narines de sa basar ; se dit de l’homme dans Genèse 2:7 ; se dit implicitement des animaux également dans Genèse 2:19 ; voir Psaume 104:29, 30, cf. 66:9 ; selon Genèse 2:7, l’homme est une nèphèsh ḥayyah, un être vivant, qui respire ; ailleurs, nèphèsh ḥayyah désigne toujours les animaux : Genèse 1:20, 24, 30 ; 9:12, 15, 16 ; Ézéchiel 47:9 ; (...) 3. La nèphèsh (...) est spécifiquement : a) un être vivant dont la vie réside dans le sang (...) (d’où l’emploi sacrificiel du sang et l’interdiction de l’employer autrement ; [...]) (...) c) Nèphèsh est employé 171 fois pour désigner la vie elle-même, celle des animaux dans Proverbes 12:10, Da, et celle de l’homme dans Genèse 49:3c (...). ”