Il est donc impératif que vous alliez trouver votre ami afin de lui dévoiler sa faute (voir Matthieu 18:15). Ce pas vous demandera du courage et de la hardiesse. Ne soyez pas non plus surpris si vous rencontrez un peu de résistance, car la tendance humaine veut que l’on se cherche des excuses. Soyez ferme, donnez à votre ami des preuves convaincantes au sujet de son péché, dites-lui précisément ce que vous savez et comment vous l’avez su (voir Jean 16:
. Ne promettez pas que vous ‘n’en parlerez à personne’, car une telle promesse serait sans valeur aux yeux de Dieu, qui condamne ceux qui couvrent les transgressions. — Proverbes 28:13.
Cependant, Proverbes 18:13 donne cet avertissement: “Quand quelqu’un répond à une chose avant de l’avoir entendue, c’est une sottise de sa part.” Peut-être y a-t-il eu un malentendu. Par ailleurs, votre ami peut se sentir soulagé de savoir son problème mis au jour, et d’avoir quelqu’un à qui parler, à qui se confier. Sachez donc écouter (Jacques 1:19). S’il décharge son cœur, ne le coupez pas, le condamnant par des expressions comme “Tu n’aurais pas dû...” ou “Si ç’avait été moi...” Elles ne feraient qu’accentuer les sentiments de culpabilité et d’impuissance de votre ami. Pareillement, des expressions percutantes, telles que “Comment as-tu pu...”, ne font qu’aggraver la situation.
Souvenez-vous du récit biblique des trois “consolateurs” de Job, qui ni plus ni moins le condamnaient. Après avoir supporté leurs accusations humiliantes, Job déclara: “Piètres consolateurs que vous êtes (...)! Quand donc mettrez-vous fin à ces propos en l’air? (...) Si du moins vous étiez à la place où je suis! (...) Je vous fortifierais avec de belles phrases, je vous soulagerais en remuant mes lèvres!” (Job 16:1-5, Kuen). Tâchez donc de vous montrer compréhensif et de vous mettre à la place de votre ami (1 Pierre 3:
. Cela peut tempérer le contenu de vos paroles et la façon dont vous les dites.
Toutefois, même si vous faites votre possible pour encourager votre ami, la situation exige souvent davantage d’aide que vous n’êtes en mesure d’en donner. Engagez donc votre ami à révéler ce qu’il a fait, à ses parents ou à d’autres adultes compétents. Au cas où il refuse, dites-lui que s’il ne règle pas la question dans un laps de temps raisonnable, vous serez contraint, en véritable ami, d’aller trouver quelqu’un à sa place.