Le concubinage existait avant la conclusion de l’alliance de la Loi. La Loi l’admit et le réglementa, ce qui assura la protection des droits tant des épouses que des concubines (Ex 21:7-11 ; Dt 21:14-17). Les concubines n’avaient dans la maisonnée pas autant de droits que la femme en titre, et un homme pouvait avoir simultanément plusieurs femmes et des concubines (1R 11:3 ; 2Ch 11:21). Lorsque la femme d’un homme était stérile, elle lui donnait parfois sa propre servante comme concubine, et l’enfant qui naissait à la concubine était considéré comme celui de la femme libre, sa maîtresse (Gn 16:2 ; 30:3). Les fils des concubines étaient des enfants légitimes et pouvaient hériter. — Gn 49:16-21 ; voir aussi Gn 30:3-12.
La coutume orientale voulait que les femmes et les concubines d’un roi puissent uniquement devenir celles de son successeur légal. C’est pourquoi Absalom, qui montra le plus grand irrespect envers David, son père, essaya d’asseoir sa tentative d’usurpation de la royauté en ayant des rapports avec les dix concubines de celui-ci (2S 16:21, 22). Après l’intronisation de Salomon, Adoniya, un de ses frères plus âgés qui avait déjà tenté d’obtenir la royauté, alla trouver la mère du nouveau roi, Bath-Shéba, et lui dit : “ Tu sais bien toi-même que la royauté aurait dû me revenir ”, après quoi il la pria de demander à Salomon Abishag la Shounammite, qui était apparemment considérée comme une femme ou une concubine de David. Salomon répondit avec colère : “ Demande aussi pour lui la royauté ”, puis il ordonna qu’Adoniya soit mis à mort, ce qui indique qu’il voyait dans sa demande une volonté de s’approprier le royaume. — 1R 1:5-7 ; 2:13-25.
Dieu ne jugea pas opportun de rétablir la monogamie, norme qu’il avait instituée à l’origine dans le jardin d’Éden, avant la venue de Jésus Christ sur la terre. Toutefois, il protégea la concubine au moyen de lois. Le concubinage contribua logiquement à un accroissement plus rapide de la population en Israël. — Mt 19:5, 6 ; 1Co 7:2 ; 1Tm 3:2