Drame à Etterbeek: "Il faut que je sache ce qui est arrivé à mes enfants"
Une femme et ses trois enfants ont été retrouvés égorgés dans une maison de la rue Capiaumont, à Etterbeek. Le mystère reste entier sur ce drame survenu dans la nuit de vendredi à samedi.
Un quadruple meurtre a eu lieu à Etterbeek, au n°9 de la rue Général Capiaumont. Une femme et ses trois enfants ont été égorgés. C'est le père qui a fait la macabre découverte. Vers 17 heures, alors qu'il était au travail, Jasbir Singh, 39 ans, a tenté d'appeler chez lui, en vain. Il a a alors demandé à son patron de pouvoir aller chez lui. C'est là qu'il a retrouvé les corps sans vie de sa femme, et deux de ses trois enfants, âgés de 5 et 7 ans, dans le salon. Le troisième fils, âgé de 3 ans, se trouvait quant à lui dans sa chambre, mort également. "Il faisait noir l’intérieur. Je les ai appelés, personne n’a répondu. Quand j’ai allumé les lumières, j’ai vu du sang partout. J’ai trouvé mon grand fils, j’ai trouvé ma femme, mon deuxième fils, devant la télévision. J’ai cherché mon plus petit fils, je n’arrivais pas à le trouver. J’ai été dans l’autre chambre, j’ai l’ai appelé. Quand j’ai couru vers lui, j’ai vu le sang, j’ai directement reculé de là et j’ai appelé la police", explique-t-il au micro de notre journaliste Martin Vachiery.
Aucun ennemi ou conflit
La famille d'origine indienne réside en Belgique depuis plus de 20 ans. Jasbir a expliqué à notre journaliste n'avoir aucun ennemi ni même de conflit avec qui que ce soit. Aujourd’hui, il attend des réponses: "Ils sont partis. Je n’ai pas compris ce qui est arrivé, comment c’est arrivé. Il faut que je sache, parce que je suis papa. Il faut que je sache ce qui est arrivé à mes enfants".
Une famille indienne sans histoire
Nihat Saday est le propriétaire de la maison dans laquelle s’est déroulé le drame. Il loue cette maison depuis 6 ans et s'est confié à notre journaliste: "On les connaissait, ce sont des locataires donc on les voyait de temps en temps", dit-il. Il se dit très étonné: "Ça fait froid dans le dos. Il y a des enfants, il y a une mère de famille. C’est ce qui peut arriver de pire dans un meurtre", explique-t-il. L’homme raconte être passé par là la veille: "Je travaille à Etterbeek, donc je suis passé ici dans ce quartier et je suis venu récupérer le courrier et rien, aucun bruit, rien de spécial".
Un avis pour rassurer le voisinage
Un espace va être aménagé devant l'habitation afin que les personnes puissent y déposer fleurs et autres témoignages de leur émotion, a indiqué samedi après-midi le bourgmestre d'Etterbeek, Vincent De Wolf, présent sur les lieux. Un avis va également être distribué dans le quartier "pour rassurer le voisinage et expliquer qu'il s'agit vraisemblablement d'un problème privé" et que la sécurité publique n'est pas menacée, a-t-il ajouté.
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