Témoins de JEHOVAH VERITE actif


Rejoignez le forum, c’est rapide et facile

Témoins de JEHOVAH VERITE actif
Témoins de JEHOVAH VERITE actif
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
Témoins de JEHOVAH VERITE actif

forum des discussions sur la bible ouvert a tous.

Le deal à ne pas rater :
Code promo Nike : -25% dès 50€ d’achats sur tout le site Nike
Voir le deal

Vous n'êtes pas connecté. Connectez-vous ou enregistrez-vous

La laicité et l'État

+7
epourkwapa
chico.
samuel
BenFis
Josué
Psalmiste
Coeur de Loi
11 participants

Aller à la page : Précédent  1, 2

Aller en bas  Message [Page 2 sur 2]

1La laicité et l'État - Page 2 Empty La laicité et l'État Sam 8 Sep - 17:23

Coeur de Loi

Coeur de Loi

Rappel du premier message :

Voici une vidéo sur une énième violation de la laicité de l'État par ses représentants.

ICLA : la nouvelle ONG pour les Droits de l’Homme et contre l’oppression religieuse

http://www.libertiesalliance.org/category/francais/

---

"Lettre ouverte d'Alain Wagner à messieurs Hollande et Ayraud concernant les déclarations scandaleuses de M. Fabius lors de la réception donnée en l'honneur des membres de l'OCI le 23 juillet 2012 au Quai d'Orsay."

https://youtu.be/WVzFcc-8YOU

"Si vous pensiez que la Liberté était donnée gratuitement et se conservait sans efforts, ouvrez les livres d’Histoire et réfléchissez-y encore."

Tout est dit.


51La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Lun 9 Fév - 12:06

samuel

samuel
Administrateur

En 1965, m'ayant invité à boire le thé dans son cossu appartement du 16e arrondissement, François Mauriac, Prix Nobel de littérature, académicien, octogénaire chargé d'honneurs et de gloire, m'avait donné ce conseil pour viatique dans ma vie littéraire débutante : "Lorsque vous publiez un livre, dans les deux mois qui suivent cette publication, si vous vous exprimez dans la presse, ne parlez que de votre livre. Quel que soit le sujet que vous traitiez, vous devez évoquer votre livre, faire votre propre publicité."
Nonobstant ce conseil du grand Mauriac, je ne consacrerai pas les chroniques que je donnerai au site du Point dans les mois à venir au roman que j'ai écrit en 2014 et qui paraît ces jours-ci en libraire, La Lettre au capitaine Brunner, ni au journal intime que je publie simultanément, Mais la musique soudain s'est tue. Je laisse à ceux qui aiment mon travail d'écrivain le soin de le louanger. Pour ma part, je préfère revenir à ma dernière chronique, parue ici même le 15 janvier dernier, où j'avouais ne pas bien comprendre ce que signifient ces "valeurs de la République" et cette "laïcité" dont le pouvoir actuel a la bouche pleine.

L'oeuvre admirable accomplie par nos rois

Comme j'ai eu raison de faire cet aveu ! Le président de la République et ses ministres, qui sont des lecteurs attentifs du Point, dès le lendemain de la publication de cette chronique, se sont bousculés au portillon pour me rassurer, m'éclairer de leurs lumières. Le chef de l'État fut le premier à expliquer que ce mot de "République" devait dans sa bouche être pris au sens de res publica, du bien public, qu'il n'était pas une seconde dans ses intentions de laisser entendre que la France était née en 1789, de nier l'oeuvre admirable accomplie durant mille ans par nos rois ; qu'il ne fallait pas prendre ce mot de "laïcité" en mauvaise part, que ce n'était nullement, dans son esprit, un synonyme d'anticléricalisme, de désintérêt pour la théologie, d'hostilité à la transcendance ; que la laïcité était au contraire le désir qu'avait l'État de traiter les citoyens sur un pied d'égalité, les athées, les sceptiques, les hésitants, les croyants et, en ce qui regarde ceux-ci, de ne pas faire de préférence, de témoigner à tous le même respect, la même sympathie.
Peut-être ne sont-ce pas avec exactitude les propos qu'a tenus le président François Hollande. Du moins, c'est ce que j'ai cru comprendre dans les apaisements que ses ministres et lui nous ont depuis le 15 janvier prodigués. Aussi, avec la confiance absolue que j'ai dans l'État (plus j'entends M. Hollande, M. Valls, M. Cazeneuve et plus je me sens, moi, le disciple de Schopenhauer, sur le point de devenir hégélien, de me convertir à la religion hégélienne de l'État), j'ai envie de les prendre au mot.

Des voeux au début du ramadan

Depuis un certain temps déjà, la tradition laïque de la France socialiste incite les autorités à présenter aux Français mahométans leurs voeux, leurs félicitations à l'occasion du début du ramadan. Je ne doute pas un instant que seules l'étourderie, la distraction les ont, jusqu'à présent, empêchés d'agir semblablement envers les Français qui observent le carême chrétien. C'est pourquoi, afin qu'un tel oubli soit réparé en 2015, je me permets de rappeler à M. Bernard Cazeneuve, notre bien-aimé ministre des Cultes, quelques dates : cette année, l'office des Cendres, qui marque l'entrée dans le carême pascal des fidèles de l'Église catholique romaine, est fixé le mercredi 18 février ; quant aux fidèles de l'Église orthodoxe, c'est avec l'office du Pardon, célébré au soir du dimanche 22 février, que débutera leur carême pascal, qu'ils appellent le grand carême et suivent avec une ferveur toute particulière.
Le calendrier pascal des protestants est le même que celui des catholiques romains, mais je ne suis pas sûr que les Églises issues de la Réforme fassent le carême. Il faudrait poser la question à Christian Giudicelli, gloire du protestantisme nîmois. Nous attendons donc du ministre des Cultes sinon une visite dans une paroisse catholique le 18, dans une paroisse orthodoxe le 22, ce serait trop lui demander, au moins un bref message d'encouragement au jeûne et à l'abstinence. Avanti popolo, Monsieur le Ministre ! Encore un effort si vous voulez être républicain !

52La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Ven 20 Fév - 17:41

Josué

Josué
Administrateur

La laicité et l'État - Page 2 Arton210
Mot de l’éditeur

« Faut-il tenter d’ignorer le fait religieux et l’exclure de l’espace public ? Ou bien admettre clairement, sans hypocrisie, le rôle des religions, au même titre que celui des diverses familles de pensée, dans l’équilibre et la cohésion de la société, afin d’en tirer toutes conséquences de droit et de fait ? »

53La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Lun 9 Mar - 17:51

Josué

Josué
Administrateur

La laicité et l'État - Page 2 Impot_10
source : Le Monde ( hors -série)

54La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Dim 15 Mar - 9:03

Josué

Josué
Administrateur

RELIGION
Olivier Roy : "La laïcité est devenue une idéologie"
Propos recueillis par Gabriel Perez - publié le 13/03/2015

Directeur de recherche au CNRS, spécialiste des questions islamiques, Olivier Roy* revient sur la transformation du religieux à l'heure de la mondialisation.


Vous montrez dans votre ouvrage, La Sainte Ignorance, que l’on assiste à une déconnexion entre religion et culture. En quoi cela reconfigure-t-il le religieux ?

On fait face aujourd’hui à une crise de la culture en raison de la mondialisation et des nouveaux modes de communication. La culture est devenue plus un « code » qu’un « contenu ». Cette dynamique s’inscrit dans un mouvement de sécularisation : elle isole le religieux. Ce dernier cesse de faire partie de l’évidence sociale. Par exemple, dans la France laïque des années 50, on voyait des hommes en soutane, comme l’abbé Pierre lorsqu’il faisait son entrée à l’Assemblée, mais personne ne se sentait offensé. Cela paraissait évident.

Cela signifie-t-il que l’on assiste pour autant à une déconnexion du religieux et du théologique ?

Ce qui compte aujourd’hui pour les gens, ce n’est pas la religion, c’est la religiosité, c’est-à-dire leur rapport au religieux. On assiste à un phénomène véritablement contemporain : l’individualisation du religieux où chacun cherche dans la religion la réalisation de soi-même. D’où une forme prétendument syncrétique des religions où l’on voit des individus catholiques s’afficher dans le même temps bouddhistes, ou des juifs se déclarer « tendance yoga ». Il y a deux générations, cela serait apparu comme hérétique. Le religieux s’est constitué comme un marché. Preuve en est l'expression de marqueurs religieux sur le modèle de la « street culture ».

Quel rôle Internet joue-t-il dans cet essor du « marché du religieux » ?

Internet ne pose pas le problème de l’insertion sociale. Sur Internet, vous vivez votre communauté en parfaite harmonie, vous ne rencontrez que des gens comme vous. C’est un espace d’auto-confirmation. Mais attention, ce n’est pas un lieu de débat : on y communie ou on s’y injurie. Il y a donc la possibilité de vivre sa foi sans contradiction, mais dans le virtuel. Ainsi, vous verrez des jeunes pratiquer un « salafisme d’Internet ». Ce sont des jeunes qui n’appartiennent pas à une communauté musulmane réelle, qui ne vont jamais ou presque à la mosquée. Ils vont sur « Fatwa on line », « Ask the imam ». Ils s’interrogent sur des choses très concrètes : le camembert est-il halal ? ; puis-je faire un prêt pour acheter un appartement ? Nous sommes au temps d’une religiosité individualisée et sauvage.

La laïcité peut-elle aider à l’encadrement de ces pratiques ?

Le laïc dit aujourd’hui : « il faut réformer la religion ». Cela est problématique. Le laïc est supposé s’interdire de parler de la religion. La loi de 1905 ne légifère pas sur le religieux, mais sur le culte, c’est-à-dire sur la pratique. Or aujourd’hui, la laïcité devient l’expulsion de la religion de l’espace public vers l’espace privé. On note une évolution dérangeante : c’était un principe constitutionnel de la séparation de l’Église et de l’État, et un principe juridique de l’organisation de la pratique des cultes dans l’espace public. Maintenant on parle de « valeurs laïques », de « morale laïque », elle est devenue une idéologie. D’où le conflit avec le religieux.

Où en est l'islam de France?

Sociologiquement, l'islam n'est plus « l'islam des banlieues ». Nombreux sont les musulmans qui désormais appartiennent aux administrations publiques. Sur le porte-avion Charles de Gaulle, par exemple, on compte trois cents musulmans sur un équipage de trois mille. C'est une proportion que l'on retrouve dans le reste de l'armée. Il suffit de compter le nombre d'aumôniers musulmans pour s'en rendre compte. Cependant, on assiste à l'essoufflement de l'islam traditionnel, « l’islam des grands-parents », perçu par les autorités françaises comme « l'islam des modérés ». L'intériorisation de la laïcité par le musulman modéré le conduit à éviter d'afficher son appartenance religieuse. Le problème, c'est que dès lors qu'on demande au musulman modéré de prendre position publiquement et de condamner le djihadisme, on le contraint à quitter sa position de modéré. C'est la double contrainte : cessez d'afficher votre identité religieuse et montrez que vous êtes modérés.

* Olivier Roy est l’auteur de La Sainte Ignorance (Seuil, 2009) et En quête de l'Orient perdu (Seuil, 2014).

55La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Mar 17 Mar - 11:36

Josué

Josué
Administrateur

Philippe Portier: «L’État hésite entre reconnaissance et surveillance des religions»

Pour Philippe Portier, spécialiste de la laïcité, l’État a une attitude ambivalente par rapport aux religions, entre reconnaissance de leur contribution au lien social et surveillance des comportements jugés déviants par rapport à la culture commune.
LA CROIX » : COMMENT LA LAÏCITÉ DÉFINIT-ELLE LA PLACE DES RELIGIONS DANS LA SOCIÉTÉ ?
Philippe Portier : Depuis les années 1990-2000, on constate une hésitation de la laïcité contemporaine entre deux pôles : la reconnaissance et la surveillance.

D’une part, conformément à la loi de 1905, les pouvoirs publics accordent aux religions un droit de cité dans l’espace public. Mais, de l’espace public social, elles sont souvent invitées à intervenir dans l’espace public politique, y compris dans le processus d’élaboration de la norme. On le voit dans les différentes consultations législatives où les religions sont convoquées au titre des acteurs de la société civile, mais aussi comme acteurs susceptibles d’avoir une véritable expertise, notamment sur les domaines éthiques.

Étudiant actuellement les grandes métropoles régionales, je suis aussi frappé par la place accordée aux religions dans la mise en place du lien social à travers les activités culturelles ou sociales ou pour répondre aux difficultés de l’État providence. Ainsi avec Marseille Espérance où l’interreligieux a explicitement pour but de contribuer à un vivre ensemble plus harmonieux. Ou à Rennes où, pour l’hébergement des personnes en difficultés et l’aide aux plus démunis, la municipalité mobilise de nombreuses associations comme le Secours catholique ou des associations musulmanes qui interviennent en véritables brancardiers de l’État providence.

PARADOXALEMENT, CERTAINS COMPORTEMENTS RELIGIEUX SONT AUSSI MAL VUS…
P. P. : Depuis les années 2000, on voit se développer une laïcité de surveillance, voire d’interdit, avec une véritable restriction de libertés acquises auparavant. La loi de 2004 interdisant les signes religieux « ostensibles » à l’école marque sans doute le point de départ. On peut citer aussi la loi de 2010 sur le voile intégral et différentes propositions déposées ces dernières années sur la laïcité dans l’espace de la petite enfance ou dans les entreprises privées.

> À lire également :Le Québec va interdire le voile intégral dans les administrations

Cela traduit une double rupture par rapport à la laïcité des origines. De l’espace public de l’État, la loi en vient à assujettir des espaces privés ; la laïcité ne se pense plus à partir d’une liberté très étendue de la sphère privée, désormais pénétrée par les normes publiques. Des acteurs tombent aussi sous le coup d’une neutralité à laquelle ils n’étaient pas astreints auparavant : usagers du service public, élèves avec le voile, femmes à qui l’on impose des tenues vestimentaires invisibles pour les soumettre à la neutralité… Ou encore la récente question sur le voile à l’université qui n’avait jamais été soumise à cette neutralité. Sous la IVe République et au début de la Ve , on voyait régulièrement des prêtres en soutane à l’université sans que cela ne pose problème.

QUELLE EST LA CAUSE DE CE MOUVEMENT ?
P. P. : J’y vois un tropisme de la peur. Nous sommes dans des sociétés marquées par l’incertitude. Cela provoque des doutes dans une opinion publique qui cherche à se réassurer autour d’une culture partagée. Cette politique de recentrement autour d’une culture commune se traduit par une volonté d’invisibilité de ceux dont les comportements relèvent d’une culture différente. Il y a une « culturalisation » de la laïcité : on se sert d’elle pour affirmer une culture commune.

> Lire aussi :Réactions de l’Église de France et du mouvement scout à la proposition de loi sur la neutralité religieuse

Il est très rare – sauf dans certains cercles très attachés aux combats de la IIIe République – que le catholicisme soit la cible de la laïcité culturelle. La laïcité s’est accommodée du catholicisme – dont elle est née en partie – tout comme le catholicisme s’est efforcé de rejoindre la culture commune. Le discours d’invisibilité touche surtout l’islam même si, par effet de halo, la surveillance touche finalement toutes les religions.

EST-CE UN RECUL DES LIBERTÉS ?
P. P. : À mon sens, oui. Avec une ambivalence puisque l’État se montre à la fois plus souple pour faire participer les religions au lien social et, en même temps, accroît sa surveillance, notamment sur les formes religieuses qui ne respectent pas la nouvelle sacralité qui s’est développée autour des droits de l’homme, défendus sous l’angle du seul principe d’autonomie.

Recueilli par Nicolas Senèze
http://www.la-croix.com/Religion/Actualite/Philippe-Portier-L-Etat-hesite-entre-reconnaissance-et-surveillance-des-religions-2015-03-12-1290270#.VQGdNuNkhec.twitter

56La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Jeu 30 Avr - 6:39

Josué

Josué
Administrateur

Laïcité : "Un emballement traduisant une perte de repères"
PROPOS RECUEILLIS PAR PASCALE TOURNIER
CRÉÉ LE 29/04/2015 / MODIFIÉ LE 29/04/2015 À 17H42
Professeure de droit public à Nanterre, spécialiste des questions des droits de l’homme, et auteure de L’affaire Baby-loup ou la nouvelle laïcité (Ed l’extenso), Stéphanie Hennette-Vauchez observe depuis dix ans l’émergence d’une « nouvelle laïcité », qui dévoie l’esprit de la loi de 1905.

Depuis les attentats de janvier, une polémique liée à la question de la laïcité surgit chaque semaine ou presque. Quelle lecture en faites-vous ?

A travers ces faits divers, je ne vois pas l’émergence d’un discours pensé et structuré mais davantage une sorte d’emballement traduisant une perte de repères. Depuis dix ans, un glissement s’opère en faveur d’une « nouvelle laïcité », qui vise à étendre la neutralité religieuse, normalement réservée à l’Etat, à des personnes privées. Une manière d’être, une culture est défendue et non un droit. La loi sur l’interdiction des signes distinctifs religieux à l’école de 2004 marque la première étape de cette extension de la logique de loi de 1905. S’ensuivent de nombreuses autres : l’affaire de la stagiaire voilée Greta, le débat sur les mamans accompagnatrices de sorties scolaires, le vote de la loi contre le port du voile intégral dans la rue, devenue pour la première fois « espace public », la proposition d’interdiction du voile à l’université ou dans les métiers de la petite enfance… A chaque fois c’est le foulard qui pose problème. Il est perçu comme un signe ostensible hostile à la République.

L’affaire de la RATP ou celle du rabbin de Toulouse qui a failli ne pas pouvoir voter pour port de kippa, montrent que l’islam n’est pas la seule religion visée…

57La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Ven 1 Mai - 12:08

Josué

Josué
Administrateur

Laïcité, la grande confusion
PASCALE TOURNIER
CRÉÉ LE 29/04/2015 / MODIFIÉ LE 30/04/2015 À 16H54

À la cantine, dans la rue ou au travail, on la brandit en étendard ou on la moque... Tout se passe comme si l'on ne savait plus ce que cette notion recouvre.

La scène se passe mi-février à Rambouillet, au conseil municipal. Des élus écologistes veulent faire déplacer un tableau du XVIIIe siècle représentant un Christ en croix et une statue d'un ancien seigneur de la ville en prière. Motif : l'affichage de tels sujets religieux dans le hall de la mairie serait contraire à la laïcité... Leur demande est finalement rejetée. Quelques semaines plus tard, c'est un crucifix en bois polychrome qui, pour les mêmes raisons, crée l'hystérie. Accroché dans l'hémicycle du conseil général du Haut-Rhin, l'objet est subtilisé par un conseiller général PS qui veut le « rendre » à l'Église, « son propriétaire légitime ».

58La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Sam 2 Mai - 8:48

Josué

Josué
Administrateur

C'est toutes les religions qu'ils combattent
CRÉÉ LE 29/04/2015 / MODIFIÉ LE 30/04/2015 À 17H57
Fédération nationale de la libre pensée

Ce rassemblement d'associations, qui regarde « les religions comme les pires obstacles à l'émancipation de la pensée », multiplie les recours pour limiter l'intrusion de la religion dans l'espace public. Il est à l'origine de la plainte dénonçant la présence d'une crèche dans le hall du conseil général de Vendée l'hiver dernier.

Le Comité Laïcité République

Émanation du Grand Orient de France et présidé par Patrick Kessel, le Comité Laïcité République milite pour un cadre législatif strict. Il appelle ainsi les parlementaires à se saisir de la laïcité en entreprise et fustige les dernières propositions de l'Observatoire de la laïcité, qu'il juge « angéliques, cosmétiques, voire antilaïques ».



Les Femen

« Les Femen sont un mouvement antireligieux. » C'est ce qu'affirme régulièrement l'activiste ukrainienne Inna Shevchenko (photo), réfugiée politique en France depuis 2013. Pour elle, toutes les religions attribuent aux femmes une place inférieure à celle de l'homme et doivent à ce titre être combattues.



Les radicaux de gauche

Le Parti radical de gauche souhaite que l'État intervienne davantage pour mieux contrôler les religions. Il est à l'origine de la proposition de loi visant l'interdiction du port du voile dans les métiers de la petite enfance, qui sera présentée mi-mai à l'Assemblée nationale.

59La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Mer 6 Mai - 7:49

Josué

Josué
Administrateur

Depuis la loi de 1905 qui a instauré la séparation des Eglises et de l’Etat, la France est un pays laïque. L’Etat reste neutre, garantit la liberté de croyance comme d’athéisme, et protège la liberté de culte de chacun.
Plus récemment, il est question, dans les propos des partisans de la laïcité, de cantonner la religion, ses pratiques, ses signes extérieurs, à une « sphère privée », dont on se demande quelles peuvent bien être les frontières : domicile, page Facebook, for intérieur, cercle de famille ?
Nul n’a le droit de bloquer la circulation dans une rue par sa prière. Une seule religion doit y régner : celle de la bagnole. Nul n’a le droit, dans les administrations ni à l’école de la République, de s’affubler d’un voile, d’une jupe longue ou d’une grande barbe rituelles, d’une croix voyante autour du cou ou d’une kippa sur la tête. En revanche, des publicités de 4 mètres par 3 peuvent défigurer les abords des villes en toute impunité et les élèves de l’école publique arborer des t-shirts et des baskets siglés, griffés, qui les transforment en hommes-sandwiches. Le culte farouche de la consommation est compatible avec la République. Soit.
On l’a compris : ce sont les religions traditionnelles qui sont visées. Les religions spirituelles. Les religions religieuses. Celles dont les adeptes adorent un dieu ancien. Pourtant, à trop prétendre les mettre au ban de la société, on risque le constat d’impuissance. Car, de références à l’une ou l’autre divinité, le langage le plus courant en est truffé.
Parfaite cohérence laïcarde ?
Il en est pour mettre la laïcité au pinacle, pour chanter ses louanges avec un enthousiasme jovial ? Quelle erreur ! Le latin pinaculum désignait le faîte du Temple de Jérusalem, et l’adjectif jovial est issu de Jovis, le génitif de Jupiter, réputé pour sa bonhomie… Quant à l’enthousiasme, ce beau mot exaltant venu du grec, il signifie qu’on est animé de l’intérieur par un souffle divin.
Non, soyons clairs, pour être d’une parfaite cohérence laïcarde, il faudrait modifier notre calendrier – comme l’avait fait, du reste, la Convention nationale en instituant le calendrier républicain en 1793. Changer d’ère, car nous sommes au XXIe siècle… après Jésus-Christ. Débaptiser les jours de la semaine car si lundi n’est que le jour de la lune, mardi est celui du dieu Mars, mercredi celui du dieu Mercure, jeudi celui de Jupiter, dieu des dieux du panthéon romain, vendredi le jour de Vénus, la déesse de l’amour et samedi celui du dieu Saturne. Quant à dimanche, en latin dies dominica, c’est ni plus ni moins que le jour du Seigneur. Ceci accompli, nous devrions encore cesser de lire les partitions, d’écouter ou de jouer de la musique, et ce, chaque jour que Dieu fait, car notre façon de désigner les notes de la gamme, ut ou do, ré, mi, fa, sol, la, si provient en droite ligne d’un chant du VIIIe siècle, un hymne à saint Jean-Baptiste du bénédictin lombard Paul Diacre :
UT quant laxis REsonare fibris
MIra gestorum FAmuli tuorum
SOLve polluti LAbii reatum
Sancte Iohannes
(Pour que tes serviteurs fassent résonner
les prodiges de tes hauts faits
par leurs cordes vocales bien souples,
efface le péché de leurs lèvres souillées,
saint Jean.)
Le musicien italien Guido d’Arezzo, en constatant que l’hymne s’élevait à chaque vers, avait décidé d’en faire ressortir les premières syllabes et celles qui suivaient l’hémistiche pour attribuer leur nom aux sons de plus en plus haut (à noter que UT sera remplacée par DO au XVIe siècle car c’est la première syllabe de Domine, Seigneur).
Il faudrait enfin chasser de notre vocabulaire la monnaie. Son nom vient en effet par extension du surnom de la déesse Junon, Moneta (celle qui avertit, la conseillère), car la monnaie était frappée dans son temple ; abolir le bureau, ainsi baptisé à cause de la bure des moines qui recouvrait jadis les tables de travail des copistes; ne plus utiliser d’ammoniac, puisqu’il tient son nom du lieu de sa première découverte : un temple consacré au dieu Ammon, en Libye ; abandonner les éoliennes, du nom du dieu grec des vents, Eole ; interdire strictement les kyrielles de kermesses qui animent nos week-ends sur tout le territoire national, car ces deux mots viennent de la formule liturgique en grec Kyrie Eleison, gloire à Dieu ; ne plus mentionner sur les chaînes publiques d’information l’existence des kamikazes – en japonais : le vent des dieux. Et cesser d’ajouter du thym dans nos gigots, nos ratatouilles et nos bouquets garnis, car cette plante aromatique tient son nom de la racine grecque thy- qui évoque les parfums et les fumées des offrandes sacrées.
Oui, Français, encore un effort si vous voulez être laïques.
A moins qu’au contraire, nous ne le soyons tous de toute façon…
Laïc : du latin laïcus, lui-même issu du grec laos, peuple, d’où l’adjectif laikos, du peuple – opposé à klêrikos, clerc.
Laïc s’est dit longtemps de quelqu’un qui n’était ni ecclésiastique (de l’église) ni religieux. L’adjectif servait à désigner le commun des mortels, par opposition aux professionnels ou aux dignitaires, en somme. Il s’emploie aujourd’hui par opposition à ecclésiastique ou théocratique, et cause souvent des abus de langage. Les tenants de la laïcité absolue en arrivent à fonder une nouvelle religion, avec leur obsession de supprimer toute référence à une foi quelconque et tout enseignement de la vaste culture religieuse. Exemple récent : les vacances de Noël, de Pâques et de la Toussaint rebaptisées – ou plutôt renommées – tant bien que mal « vacances d’hiver, de printemps et d’automne ». Hélas, il reste plus de fêtes chrétiennes que de saisons… D’ailleurs, qui proteste contre la liberté octroyée aux mécréants autant qu’aux croyants par les congés du lundi de Pentecôte, du jeudi de l’Ascension et du 15 août qui célèbre l’Assomption de la Vierge Marie ?
Tu ne prononceras pas en vain le nom de Dieu, dit la Bible. Ni celui de la laïcité, ajoute le sage.
Sur ce, je vous laisse à vos réflexions. Salut ! Adieu ! et Goodbye ! (en vieil anglais : God be with you...)

60La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Mer 6 Mai - 8:19

Rene philippe

Rene philippe

Bonjour Josué; tu as mangé du lion au petit déjeuner Very Happy  ? merci pour ce texte plein de vérités bonnes à dire. Par contre, pas d'accord avec ta dernière phrase : "salut, adieu et goodbye", reste avec nous. Bien sûr, je m'allie à toi pour dénoncer toute cette hypocrisie ambiante issue du diable et de tous ces pièges, plus sournois les uns que les autres. Ça me rappelle une réflexion que l'on m'avait faite lorsque, pour mon travail, je suis arrivé à Mayotte, et qu'une collègue mahoraise (99% de musulmans) a cru me "coincer" en me demandant pourquoi nous, les "mzoungous" (les blancs) on ne travaillait pas les jours fériés musulmans (comme eux) alors qu'on ne l'était pas; je lui ai répondu d'un ton ironique "pour la même raison que vous ne travaillez pas les jours "chrétiens"; pour vous dire, ils fêtent même noël... en affublant d'une barbe blanche et en habillant de l'habit traditionnel du papa noël un mahorais (ils sont noirs pour ceux qui ne le savent pas); au moins, ils ne font pas de distinction raciale EUX heu

61La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Mer 6 Mai - 8:25

Josué

Josué
Administrateur

le sujet n'est pas de moi.

62La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Mer 6 Mai - 8:28

Rene philippe

Rene philippe

Josué a écrit:le sujet n'est pas de moi.
C'est toi qui l'a posté Cool

63La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Dim 6 Déc - 16:56

Josué

Josué
Administrateur

"Culturel" ou "cultuel" : quel est réellement le statut des crèches ?
LAURENCE FAURE
CRÉÉ LE 04/12/2015 / MODIFIÉ LE 04/12/2015 À 18H08

C'est désormais un marronnier. La polémique sur la présence de crèches dans les espaces publics a refait surface ces dernières semaines. Les divisions renaissent autour de la pratique « cultuelle » ou « culturelle » de la crèche de Noël, à la suite de la publication du vademecum de l'Association des maires de France (AMF) alertant sur l'exposition de crèches dans certaines mairies, non « compatible » avec la laïcité. Mais de quoi parle-t-on ?

Récemment interrogé par La Vie à la suite de la pétition qu'il a lancée contre le texte de l'AMF, Philippe Gosselin, député-maire de Remilly-sur-Lozon (Manche), estimait que le débat sur la présence de crèches dans les mairies se jouait autour d'une « confusion » entre le culturel et le cultuel. Une distinction pas forcément évidente...

64La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Ven 18 Déc - 11:53

Josué

Josué
Administrateur

L’Observatoire de la laïcité n’estime «ni utile, ni opportun de légiférer sur le port de signes religieux par les étudiants à l’intérieur» des universités. Il ne fait état que de 130 cas de «désaccords ou conflits ponctuels»

Dans un avis rendu public mardi, sur la «laïcité et la gestion du fait religieux dans l’enseignement supérieur public», l’Observatoire de la laïcité auprès du premier ministre estime sans surprise qu’il n’est «ni utile ni opportun» de légiférer sur le port des signes religieux, dont le foulard islamique, par les étudiants. Cette commission d’experts, hauts fonctionnaires et personnalités politiques installée par François Hollande dresse un état des lieux qui «révèle une situation globale respectueuse de la laïcité», avec seulement 130 cas de «désaccords ou conflits ponctuels» ces dernières années. Selon les différents acteurs auditionnés et au regard des retours d’un questionnaire transmis aux universités ces incidents sont principalement constitués:

• de demandes d’adaptation du calendrier des examens pour qu’ils ne coïncident pas avec des fêtes religieuses ou avec des jours de repos religieux (cela concerne principalement les examens le samedi matin, le calendrier universitaire prenant en compte, dans la mesure du possible les grandes fêtes religieuses). Les questionnaires font état d’une trentaine de cas qui concernent généralement plusieurs étudiants.

• de contestations d’enseignements pour des raisons religieuses: l’enquête compte moins de trente cas concernant différentes religions.

• du port de signes ou de tenues non-adaptés à un enseignement spécifique et présentant ainsi un risque de sécurité: les retours des questionnaires font état d’un peu plus d’une vingtaine de cas essentiellement dans des laboratoires.

• de l’occupation d’un espace universitaire ayant entraîné des litiges: une vingtaine de cas sont mentionnés. La question de l’utilisation des locaux de l’université a été évoquée par trois syndicats auditionnés qui s’inquiètent de la destination de certaines salles attribuées à des associations se présentant comme culturelles ou sociales.

• de difficultés lors des contrôles anti-fraude des examens: les questionnaires font état d’une quinzaine de cas.

• de discriminations du fait de la religion (une dizaine de cas).

• de prosélytisme: les retours des questionnaires font état d’une dizaine de cas de prosélytisme religieux dont quelques-uns sont le fait d’agents publics eux-mêmes, entre-eux.

• d’ouvrages religieux exposés sur une table d’examen: le retour des questionnaires ne fait état d’aucun cas mais cette difficulté a été mentionnée lors d’une audition avec quelques cas de bibles.

La plupart des personnes auditionnées ont rappelé le caractère «isolé», «marginal» et «sporadique» des incidents. Dans chacun des cas, une issue a pu être trouvée par le dialogue ou en faisant référence au règlement intérieur, affirment-ils. Un membre de l’Observatoire de la laïcité s’est néanmoins interrogé sur la différence possible entre le nombre de faits qui se produiraient «sur le terrain» et celui dont l’administration a connaissance. Certains enseignants ont ainsi pu ces dernières années faire part de leurs interrogations dans la presse. L’université est confrontée à des problèmes liés à ses locaux, avec l’émergence d’associations étudiantes communautaristes, la tenue de manifestations, meetings ou débats politico-religieux, ou encore des Crous décrits comme des «zones grises» écrivait ainsi Le Figaro.

Les médias en prennent pour leur grade
Interrogé sur cette éventuelle divergence, Jean-Loup Salzmann, Président de la Conférence des présidents d’université (CPU) déclaré: «Bien sûr, il y a des choses qui ne remontent peut-être pas. Mais, sur un total de 2,5 millions d’étudiants et 200.000 enseignants et personnels, comment pourrait-il ne pas y avoir de tensions? C’est inévitable». L’avis de l’Observatoire a été adopté à l’unanimité à l’exception de trois voix. Celles de Jean Glavany (député PS des Hautes-Pyrénées), Patrick Kessel (ex-Grand Maître du Grand Orient) et Françoise Laborde (sénatrice PRG de Haute-Garonne) qui dénoncent un «déni». «Nous devons constater que, si l’avis de l’Observatoire prétend le contraire, ce dernier a consulté le Président des Universités mais en aucune sorte les professeurs et ceux qui auraient pu témoigner de situations dégradées dans les établissements où ils travaillent. C’est le cas en particulier, de Samuel Mayol, Président de l’IUT de St Denis. Il en résulte que les difficultés rencontrées sont minimisées.» Ils se réfèrent au constat beaucoup plus alarmant réalisé dès 2013 par le Haut Conseil à l’Intégration et affirment que «le déni n’est pas la réponse appropriée face à la nouvelle poussée de l’extrême droite qui se nourrit des dégâts occasionnés par les communautarismes, dégâts que ressentent les citoyens sur le terrain avec le sentiment d’être abandonnés.»

On se souvient qu’à droite et à l’extrême droite mais aussi dans une partie de la gauche laïque et jusqu’au sein du gouvernement, un débat avait été relancé, après les attentats de janvier, sur la nécessité d’étendre à l’université la loi de 2004 interdisant à l’école les signes religieux ostensibles. En avril 2013, le rapport rendu par la Mission laïcité du Haut Conseil à l’intégration (HCI) proposait l’inverse de ce que préconise aujourd’hui l’Observatoire de la laïcité: l’interdiction du port du voile à l’université.

La mission de Jean-Louis Bianco, président de l’Observatoire de la laïcité, organisme qui s’est substitué à l’ancienne «mission laïcité» semble désormais chargé d’apaiser les esprits et de favoriser le «vivre ensemble». Ce sont les médias qui en prennent pour leur grade, accusés dans le rapport d’avoir fortement exagéré certains faits isolés. «Cette question a surgi dans la sphère publique à l’occasion d’incidents sporadiques mais fortement médiatisés dans un registre du fait divers à sensation et avec une iconographie qui présente les événements de façon stéréotypée.»

Instauration d’un référent laïcité dans chaque université
Parmi ses recommandations, «rejoignant l’analyse de laCommission Stasi en 2004, l’Observatoire de la laïcité n’estime ni, utile ni opportun de légiférer sur le port de signes religieux par les étudiants à l’intérieur des établissements d’enseignement supérieur publics. Il estime que le droit positif, bien que mal connu, permet déjà de répondre aux difficultés existantes.» L’Observatoire rappelle que «le principe de laïcité ne fait pas obstacle à ce que des étudiants portent des signes et tenues manifestant leur appartenance religieuse dès lors que leur comportement n’est pas prosélyte et ne perturbe pas le bon fonctionnement de l’établissement.»

Les facs sont dotées d’un statut d’autonomie par rapport aux autres services publics, en vertu de la «franchise universitaire» héritée du Moyen-Âge, et le Code de l’éducation consacre la liberté d’expression des usagers de l’enseignement supérieur, sous réserve du respect de l’ordre public. L’Observatoire de la laïcité conseille toutefois aux établissements publics d’enseignement supérieur de se doter d’un «règlement intérieur rappelant avec fermeté et clarté les règles applicables en matière de laïcité et de gestion du fait religieux». Il souhaite aussi que ces structures rédigent une «charte d’établissement» à remettre à «chaque étudiant» et «chaque nouvel enseignant» titulaire ou vacataire, pour «informer sur les droits et obligations de chacun». En outre, l’observatoire préconise l’instauration d’un «référent laïcité dans chaque université» qui aura pour mission de «dresser un état des lieux objectifs de la situation au sein de son établissement» et «participera à la résolution des éventuels conflits». La conférence des présidents des universités avait devancé ces recommandations puisqu’elle a rédigé en septembre un «guide sur la laïcité dans l’enseignement supérieur».

65La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Sam 19 Déc - 8:03

samuel

samuel
Administrateur

Il semble que la religion prend beaucoup plus en plus de poids dans les universités.

66La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Dim 20 Déc - 9:03

Josué

Josué
Administrateur

Les maires, l'âne, le bœuf et le petit Jésus
PASCALE TOURNIER
CRÉÉ LE 16/12/2015 / MODIFIÉ LE 16/12/2015 À 16H57


Depuis un an, les partis récupèrent ce symbole de Noël qu'est la crèche à des fins politiques. La preuve avec la polémique autour du vade-mecum de l'Association des maires de France.

La date n'a pas été choisie au hasard. Ce 9 décembre, jour du 110e anniversaire de la loi de 1905, les députés (LR) Philippe Gosselin et Hervé Mariton reçoivent François Baroin, président de l'Association des maires de France (AMF), à l'Assemblée nationale. La pétition qu'ils lui remettent, signée par 150 parlementaires et 10 000 élus locaux - plutôt de droite -, appelle à la défense des crèches dans les mairies. Elle s'oppose à la recommandation que l'AMF a formulée fin novembre dans un guide de « bonne conduite laïque » à destination des élus locaux. « La présence des crèches de Noël dans l'enceinte des mairies n'est pas (...) compatible avec la laïcité »,...

67La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Mer 20 Jan - 6:38

Josué

Josué
Administrateur

L’Observatoire de la laïcité dans la tourmente
PASCALE TOURNIER
CRÉÉ LE 19/01/2016

La crise qui frappe l’institution gouvernementale est révélatrice de deux lignes irréconciliables au sein du PS depuis les attentats de l’année 2015.

Une tempête dans un verre d’eau ? La crise interne que traverse l’Observatoire de la laïcité, chargé d’éclairer le gouvernement sur le respect de la loi de 1905, aurait pu n’intéresser que les initiés, ou faire pschitt. « C’est une polémique dérisoire au regard des enjeux actuels », tente de se rassurer son président Jean-Louis Bianco. Sauf que le Premier ministre, Manuel Valls, s’en est mêlé en désavouant l’Observatoire de la laïcité, le 18 janvier. D’où des questions : la ligne dure sur la laïcité serait-elle en train de l’emporter au sein du gouvernement ? Un changement de cap est-il à l’œuvre ?

68La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Sam 23 Jan - 15:33

Josué

Josué
Administrateur


Jean-Louis Bianco : "Une seule règle : nous en tenir à la lettre et à l’esprit de la loi de 1905"
Propos recueillis par Matthieu Stricot - publié le 20/01/2016

Jean-Louis Bianco, président de l’Observatoire national de la laïcité, est depuis quelques jours au cœur d’une polémique. Une pétition lancée par le journaliste Mohamed Sifaoui et la présidente de l'Observatoire de la laïcité du Val d'Oise (non lié à l’Observatoire national de la laïcité), Laurence Marchand-Taillade, l’accuse de « privilégier les accommodements irraisonnables et le repli communautariste au détriment de l’esprit d’une véritable République laïque », et appelle à sa démission. L’affaire s’est envenimée lundi 18 janvier, Manuel Valls ayant publiquement désavoué les travaux de l’Observatoire. Jean-Louis Bianco affirme, pour sa part, s’en tenir à la loi

Laurence Marchand-Taillade, présidente de l'Observatoire de la laïcité du Val d'Oise, et Mohamed Sifaoui, président de l'association Onze janvier, ont lancé un appel à votre démission de la présidence de l’Observatoire de la laïcité. Les pétitionnaires vous accusent de privilégier « les accommodements irraisonnables et le repli communautariste au détriment de l’esprit d’une véritable République laïque ». Pourtant, vous affirmez défendre la laïcité telle qu’elle est définie dans la loi de 1905. Comment expliquer ces accusations ?

C'est aux accusateurs qu'il faut poser la question. Ce n'est pas en répétant des mensonges énormes comme un moulin à prières qu’ils peuvent devenir des vérités. La vérité, c'est que je n'ai jamais soutenu la position de l'accommodement raisonnable. C'est une position du Québec, pas celle de la laïcité française. À l'Observatoire de la laïcité, nous n'avons qu'une seule règle : nous en tenir à la lettre et à l'esprit de la loi 1905. Il n'y a pas 36 laïcités : il y a la laïcité du droit, la laïcité des textes, de l'Histoire, des principes. Quand on commence à lui accoler des adjectifs, on la déforme, on l'utilise, on la manipule.

Comment expliquer la conception, défendue par les pétitionnaires, de « neutralité laïque de l'espace public » envers les religions, alors que la loi parle de neutralité de l'État et de ses institutions ?

Il y a des confusions surprenantes. Quand j'entends ce genre de déclarations, parlant de neutralité de l'espace public, c'est tout le contraire : l'article 10 de la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen dit : « Nul ne doit être inquiété pour ses opinions, même religieuses, pourvu que leur manifestation ne trouble pas l'ordre public établi par la Loi. » Parce que la liberté de conscience, qui comporte la liberté de culte, est garantie par la loi de 1905. L'interprétation d'une neutralité de l'espace public est donc totalement fausse. C'est une crispation par rapport au fait religieux. Avec le rapporteur général de l’Observatoire, Nicolas Cadène, nous faisons deux à trois réunions par semaine. Je peux vous garantir que dans des milieux très divers – associations laïques, réunions politiques, réunions de formation pour des fonctionnaires, des magistrats, des élus, des gens de l'Éducation nationale –, notre travail est très chaleureusement accueilli et plébiscité. Ce sont ces gens-là qui font vivre la laïcité au quotidien. Pas les gens qui font des discours à la tribune.

La pétition va jusqu'à accuser la tribune « Nous sommes unis », rédigée au lendemain des attentats du 13 novembre, d'atrophier le débat sur l'islam en dénonçant l'islamophobie. Cela, peu de temps après la déclaration d’Élisabeth Badinter, affirmant sur France Inter, le 6 janvier, qu’il ne fallait « pas avoir peur de se faire traiter d'islamophobe ». Comment expliquer ce repli et cette peur de l’islam ?

Encore une fois, il faut juger sur les textes. Le texte de « Nous sommes unis » me semble impeccable. Après, il y en a qui n'aiment pas certains signataires. Mais à ce moment-là, on est dans l'exclusion. Est-ce qu'on accepte, ou non, que des gens signent un texte de rassemblement, au moment où on en a besoin ? Qui plus est, un texte signé par des gens aussi différents que le Grand rabbin de France, Haïm Korsia, et des responsables musulmans. Le sujet de l'islam n'est pas un sujet tabou. Qu'il y ait des interrogations des musulmans eux-mêmes, des citoyens non musulmans et des spécialistes de la théologie est tout à fait légitime. La liberté de croyance va de pair avec la liberté de critiquer, de s'interroger. L'islam, pas plus que toute autre conviction, n'est à l'abri de la critique scientifique, historique, politique. Simplement, quand on se pose des questions dans l'abstrait sur l'islam, je pense que l'on se trompe. La question de la laïcité tient au comportement des gens. Est-ce que, quelles que soient leurs croyances, les citoyens respectent la liberté des autres, ou non ? Est-ce qu'ils respectent l'ordre public, ou non ? La loi doit être ferme quand on brime la liberté des autres ou que l’on trouble l'ordre public. Que l'on soit croyant ou pas, la loi est la même pour tous. Il n'y en a pas de spécifique pour l'islam.

Contre les problèmes de radicalisation et de repli communautaire, quelles sont les solutions proposées par l'Observatoire de la laïcité ?

Il faut d'abord connaître la laïcité. Il faut la faire vivre, que les gens y adhèrent. Il faut donc montrer comment la laïcité donne des réponses au quotidien, sur des sujets qui peuvent être difficiles, conflictuels, pouvant se traduire par des crispations, en disant très clairement ce qui est permis et ce qui ne l'est pas. C'est pourquoi l'un de nos premiers avis a été un rappel à la loi. Pour le reste, je pense que la prévention de la radicalisation n'est pas directement liée à la laïcité, mais à un phénomène politique, de société, d'ordre public. Nous n'avons pas de recommandation spécifique à faire là-dessus, si ce n'est à la marge de notre action. En disant, par exemple, que toutes les actions pour faire des choses ensemble, comme le Fonds du 11 janvier ou le service civique, sont de bonnes manières de se connaître et de travailler ensemble : la dimension de la fraternité.

Les crispations autour de la laïcité nous donnent l'impression d'une division entre une France de la rencontre, de l'ouverture, et une France de l'intolérance, du repli sur soi. Comment inviter nos concitoyens à faire société ?

C'est vrai. À travers la diversité des convictions philosophiques, religieuses, politiques, il se dessine une carte qui oppose deux France : la France de la laïcité, toute la laïcité, rien que la laïcité, qui est aussi une France de la fraternité, qui veut vivre ensemble, mais aussi faire ensemble. Et de l'autre côté, une France de l'intolérance. Pour que nos concitoyens fassent société, il faut qu'ils s'informent, se forment, regardent les textes, participent au débat citoyen pour faire vivre la laïcité. C'est la laïcité en action, et pas la laïcité en discours.

L'enseignement du fait religieux et de la laïcité à l'école serait-il une bonne manière de combler ces ignorances et d'éviter la peur de l'autre ?

C'est capital. Cela a été recommandé par un rapport de Régis Debray, voilà plus de dix ans. Cette proposition est soutenue par l'Observatoire de la laïcité, et elle commence à être mise en œuvre cette année par l'Éducation nationale. Il ne s’agit pas de catéchisme, bien entendu, mais d’un enseignement laïque du fait religieux. Quels sont les faits historiquement prouvés ? Quelles sont les croyances ? Quels sont les préjugés ? Pour que chacun puisse se faire sa propre opinion, quelles que soient son origine familiale et ses convictions. Que chacun connaisse non seulement le fait religieux et spirituel, mais aussi le fait philosophique, le fait humaniste... Des formes d'éclairages qui n'ont pas de dimension religieuse.

69La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Mar 2 Fév - 10:11

Josué

Josué
Administrateur

Comprendre les querelles sur la laïcité en 3 minutes
Louise Gamichon - publié le 01/02/2016

Depuis le 6 janvier, une polémique secoue l'Observatoire de la laïcité. Détracteurs et soutiens livrent leurs arguments via des médias, pétitions ou tribunes. Décryptage.
Depuis quelques semaines, l'Observatoire de la laïcité est sous le feu des projecteurs médiatiques, notamment depuis que le Premier ministre a publiquement désavoué son président, Jean-Louis Bianco, le 18 janvier dernier. Depuis, 150 universitaires spécialistes de la laïcité ont signé une tribune de soutien au travail de l'Observatoire. Une pétition co-initiée par La Ligue de l'enseignement et la Fédération de la libre-pensée a également été lancée.

Qu'est-ce que l'Observatoire de la laïcité ?

Cet organisme indépendant rattaché au Premier ministre, à la tête duquel se trouve l'ancien secrétaire général de l'Élysée et ancien ministre Jean-Louis Bianco, a été mis en place en 2013, bien que créé le 25 mars 2007 par le président de la République de l'époque, Jacques Chirac.

Lors du discours de l'installation de l'Observatoire, le président François Hollande a rappelé les principales missions de l'organisme : informer, transmettre, proposer, observer.

Quinze membres y ont été nommés, dont quatre parlementaires et dix personnalités choisis en raison de leur expérience et de leur expertise sur le sujet. Tous n'ont pas la même conception de la laïcité, mais un consensus avait été trouvé après un travail conséquent d'analyses historiques et des textes juridiques. Il subsiste toutefois des divergences. Certains des membres jugent que la ligne adoptée par l'Observatoire est trop conciliante.

Depuis son installation, l'Observatoire a publié des guides pratiques à l'attention des collectivités territoriales, des entreprises privées et des structures socio-éducatives. Il donne également des avis et s'est exprimé au sujet de l'enseignement supérieur et du régime spécifique de l'Alsace-Moselle.

Que s'est-il passé ?

Tout commence avec un entretien d'Élisabeth Badinter sur France Inter le 6 janvier, au cours duquel la philosophe affirme notamment qu’« il ne faut pas avoir peur de se faire traiter d'islamophobe », terme qui aurait jeté « la suspicion sur la laïcité ».



Cette intervention est critiquée par le rapporteur général de l'Observatoire, Nicolas Cadène, sans toutefois citer de nom ni de propos en particulier : « Quand un travail de pédagogie de 3 ans sur la laïcité est détruit par une interview à France Inter d'une personne. À quand un vrai débat clair ? »

Ce tweet provoque la colère de trois membres de l'Observatoire qui publient un communiqué intitulé « Un petit monsieur qui s’attaque à une grande dame » le 11 janvier. Dans ce document, Jean Glavany, député, Patrick Kessel, président du Comité Laïcité République et ancien grand maître du Grand Orient de France, ainsi que Françoise Laborde, sénatrice, réagissent vivement. Ils annoncent « suspendre leur participation aux travaux de l’Observatoire de la laïcité tant que le rapporteur général ne se sera pas excusé ou qu’il n’aura pas été désavoué ».

Le lendemain, une pétition est lancée par Mohamed Sifaoui, journaliste et président de l'association Onze janvier, et Laurence Marchand-Taillade (Observatoire de la laïcité du Val d'Oise – indépendant de l'Observatoire de la laïcité), demandant la démission du président de l'Observatoire de la laïcité. Ils dénoncent des « accommodements irraisonnables » et accusent Jean-Louis Bianco d'avoir signé la tribune « Nous Sommes Unis » au lendemain des attentats du 13 novembre « avec une partie du gratin de l’islam politique en France ». Jean-Louis Bianco a réagi le 13 janvier dans un droit de réponse à l’hebdomadaire Marianne. Il y dénonce un « scandaleux et inacceptable communiqué » qu'il qualifie de mensonger « quant à la teneur des travaux de l'Observatoire de la laïcité ».

Le 18 janvier, au cours d'une conférence-débat des Amis du Conseil des institutions juives de France (Crif), le Premier ministre Manuel Valls monte au créneau. Il dénonce notamment la signature de Jean-Louis Bianco au bas de la tribune « Nous Sommes Unis » en faveur de l'unité aux côtés d'associations jugées peu fréquentables.

Les pro- et les anti-

Face à ces violentes charges, Jean-Louis Bianco s'est exprimé publiquement à plusieurs reprises, expliquant qu’« il n'y a pas 36 laïcités : il y a la laïcité du droit ». Au tout début de son activité, en octobre 2013, l'Observatoire avait donné le ton en publiant un « Rappel à la loi à propos de la laïcité et du fait religieux », inscrivant ainsi son action dans un cadre juridique avec l'objectif du vivre-ensemble.

Dans une lettre ouverte au président de la République, 150 universitaires témoignent de leur « soutien à Jean-Louis Bianco, président de l’Observatoire de la laïcité, et à Nicolas Cadène, qui ont su, durant tous ces événements, maintenir contre vents et marées cet organisme dans sa juste fonction  : fournir des informations objectives remontant du terrain, prévenir et souligner les dérives contraires à la laïcité, laisser s’exprimer les différentes tendances des mouvements de promotion de la laïcité, permettre un dialogue constructif avec les représentants des grandes religions, et enfin rappeler inlassablement les textes en vigueur de la loi de 1905 jusqu’à nos jours ». Ils ajoutent : « Nous incarnons des courants variés, parfois très divergents, mais, au-delà de nos différences, nous reconnaissons unanimement le travail salutaire de Jean-Louis Bianco et de Nicolas Cadène à la tête de l’Observatoire. Et il est, à notre sens, absolument indispensable que ce travail continue ». La pétition lancée conjointement par la Fédération Nationale de la Libre Pensée, la Ligue des Droits de l’Homme et la Ligue de l’enseignement souligne également un « apport précieux qui nourrit à la fois le fond théorique et la mise en œuvre concrète du principe de laïcité de la République ».

À l'heure où nous écrivons ces lignes, la pétition de Mohamed Sifaoui et Laurence Marchand-Taillade, lancée le 12 janvier, a recueilli 5 795 signatures. Celle de La Ligue de l'enseignement, de la Fédération Nationale de la Libre Pensée et de la Ligue des Droits de l’Homme, lancée autour vendredi 22 janvier, 10 085.
http://www.lemondedesreligions.fr/debats/opinions/comprendre-les-querelles-sur-la-laicite-en-3-minutes-01-02-2016-5252_200.php

70La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Ven 21 Oct - 17:13

samuel

samuel
Administrateur

Les crèches de Noël pourraient être autorisées en mairie
Bernard Gorce, le 21/10/2016



Le rapporteur public du Conseil d’État a recommandé vendredi 21 octobre d’autoriser l’installation des crèches de Noël dans les bâtiments publics, sous certaines conditions, au nom du principe de laïcité.
La décision a été mise en délibéré.


Les représentations de la nativité sont-elles des manifestations religieuses incompatibles avec la neutralité des institutions républicaines, ou bien doivent-elles être considérées d’abord comme des traditions culturelles ?

Pour trancher cette délicate question, le conseil d’État a convoqué son « assemblée du contentieux », formation de 17 juges présidée par le vice-président du Conseil d’État qui « statue sur les affaires d’importance majeure et les grandes étapes de la jurisprudence », explique l’institution.

Vendredi 21 octobre, son rapporteur public, Aurélie Bretonneau, a recommandé d’autoriser, sous conditions, l’installation de crèches de Noël dans les bâtiments administratifs, au nom du principe de laïcité. Celui-ci « n’interdit pas d’installer des crèches sur le domaine public », sauf quand une « intention religieuse » préside à une telle manifestation. « Nous ne croyons pas que le contexte de crispations sur la laïcité vous impose d’instruire par principe le procès de la crèche », a conclu Aurélie Bretonneau, insistant sur la « dimension pacificatrice de la laïcité ».

La décision est maintenant mise en délibéré et sera prochainement rendue par les magistrats de la haute juridiction administrative.

Deux décisions contradictoires
L’affaire qui aurait pu rester anecdotique tombe dans un contexte particulier. Les débats sur la laïcité et l’identité culturelle ne cessent d’agiter le pays, s’enflammant cet été autour du « burkini ». Le sujet était également remonté jusqu’au Conseil d’État, qui avait invalidé une série d’arrêtés pris par certaines communes pour interdire ces tenues de bain islamiques très couvrantes.

Le conseil d’État hérite cette fois-ci de deux décisions contradictoires, prise à quelques jours d’intervalle en octobre 2015 par deux cours administratives d’appel distinctes. Celle de Nantes avait validé l’installation d’une crèche au conseil général de Vendée. Celle de Paris avait au contraire donné raison à l’association qui refusait l’installation d’une crèche à la mairie de Melun (Seine-et-Marne).

Dans les deux cas, l’installation de crèches est contestée par deux associations, la Fédération des libres penseurs de Seine-et-Marne et la Fédération de la Libre pensée de Vendée.

Une fête des enfants
Pour Me Alexandre Varaut, qui avait plaidé pour le département de Vendée en appel, la crèche est « un symbole culturel, pas cultuel », « les gens ne prient pas » devant elle explique-t-il à l’AFP. L’avocat fait valoir que le conseil général ne met pas en place d’installation particulière pour Pâques « qui est la fête la plus importante pour les chrétiens (…) Noël est pour tout le monde. C’est une fête de la famille, des enfants ».
Source : La Croix

71La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Jeu 17 Nov - 16:36

Josué

Josué
Administrateur

L’Observatoire de la laïcité préconise un contrôle financier renforcé sur les lieux de culte
Anne-Bénédicte Hoffner, le 14/11/2016 à 17h41

En raison des « difficultés » rencontrées par des élus locaux, l’Observatoire de la laïcité s’est saisi de la question de la construction et du financement des lieux de culte et vient de rendre un « avis » à ce sujet.
Plusieurs de ses propositions semblent motivées par une volonté d’améliorer la transparence dans la gestion des lieux de culte musulman.

« En raison des difficultés qu’elle peut poser à un certain nombre d’élus locaux et d’associations, ainsi que des nombreuses questions qu’elle suscite dans le débat public », l’Observatoire de la laïcité s’est saisi de la question de la construction, du financement et de la gestion des lieux de culte.

Après avoir consulté les récents rapports parlementaires sur le sujet, mais aussi auditionné le Bureau central des cultes du ministère de l’intérieur « ainsi que les représentants des principaux cultes en France afin de recueillir leurs témoignages », cette instance, créée par le président de la République et présidée par Jean-Louis Bianco, a diffusé lundi 14 novembre un « avis » rappelant le droit applicable et listant aussi plusieurs recommandations.

Plusieurs de ces propositions semblent motivées par une volonté d’améliorer la transparence dans la gestion des lieux de culte musulman, marquée par des scandales récents. D’autres répondent à des demandes d’autres cultes, ou des collectivités locales elles-mêmes.

– Renforcer le contrôle financier :

L’Observatoire de la laïcité rappelle la nécessité de conduire « effectivement » le contrôle financier, sur pièces, prévu par la loi de 1905 et propose même d’y ajouter un contrôle des comptes annuels. Celui-ci « doit permettre de garantir la transparence de l’origine légale des ressources mais aussi de garantir aux fidèles, principaux donateurs, la destination de ces dernières », précise l’avis.

À lire aussi : Hervé Maurey: «Transparence insuffisante sur l’origine des fonds qui financent les mosquées»

Constatant que plusieurs associations gestionnaires de lieux de culte sont constituées sous le régime de la loi de 1901, l’Observatoire recommande que ce contrôle financier s’étende à ces dernières.

Au passage, et comme d’autres instances avant lui, l’Observatoire de la laïcité plaide une fois encore pour une « dissociation » des activités cultuelles des autres : pour être en conformité avec la loi, une mosquée, par exemple, devrait ainsi créer « deux associations, l’une sous le régime de la loi 1901 pour mener des activités culturelles, humanitaires et sociales de l’association, l’autre sous le régime de la loi de 1905 pour l’exercice du culte ». « Cette dissociation permettrait de garantir une affectation transparente des subventions accordées (...) et d’éviter toute subvention contrevenant au principe de laïcité », rappelle l’avis.

À lire aussi  : En France, le financement des mosquées reste tributaire de l’étranger

Enfin, et quel que soit leur régime, toutes les associations gérant un lieu de culte et recevant plus de 100 000 € (et non plus 153 000 € comme c’est le cas aujourd’hui) de dons annuels devraient nommer un commissaire aux comptes qui certifie et publie leurs comptes.

- Faciliter la construction de lieux de culte  :

La garantie d’emprunt - accordée par une commune ou un département à une association cultuelle et qui facilite son accès au crédit bancaire - ne concerne aujourd’hui que les « agglomérations en voie de développement ». Or les mouvements de population nécessitent parfois la construction de lieux de culte - mosquées mais aussi églises évangéliques - dans des territoires ruraux. L’idée serait donc d’étendre ces garanties d’emprunt à tout le territoire.

À lire aussi  : Un « islam de France » sans toucher à la loi de 1905

Une deuxième mesure proposée concerne explicitement le culte musulman. Elle reprend une proposition d’un rapport sénatorial rendu public le 5 juillet 2016, intitulé « De l’islam en France à un islam de France, établir la transparence et lever les ambiguïtés »  : la création d’une « contribution volontaire » sur le marché du halal - en forte croissance - permettrait de « pallier le manque de ressources du culte musulman », indique l’avis. L’Observatoire rappelle toutefois que celle-ci n’est « envisageable que si elle est mise en place par les représentants du culte musulman eux-mêmes comme une redevance privée pour services rendus ».

- Limiter la charge financière pesant sur les collectivités locales  :

Enfin, une dernière recommandation - issue du rapport d’information d’Hervé Maurey, sénateur (UDI) de l’Eure, intitulé « Les collectivités territoriales et le financement des lieux de culte », rendu public le 17 mars 2015 - traduit l’inquiétude des collectivités locales face à l’accroissement de la charge financière liée à l’entretien des lieux de culte.

L’Observatoire propose que les baux emphytéotiques comprennent « une possibilité de rachat du bien par l’association cultuelle à la fin du bail, lorsque le bien appartient au domaine privé de la commune ».

Cette mesure concernerait, au moins dans un premier temps, surtout l’Église catholique. Lors des travaux de la mission d’information sénatoriale, l’Observatoire du patrimoine religieux a en effet estimé que l'arrivée à terme de baux emphytéotiques conclus dans les années 1930 (dans le cadre des Chantiers du cardinal) allait « faire entrer dans le patrimoine de la Ville de Paris une trentaine d'églises d'ici vingt à trente ans ».

« Ces bâtiments seront en mauvais état et nécessiteront cinq à dix millions d'euros de travaux », a prévenu son représentant, qui a averti que le transfert de cette charge à la commune allait « conduire au bout d'un siècle à faire payer 100 % des citoyens, y compris ceux qui ne sont pas catholiques ». Selon le rapport Machelon (2006), sur 1 800 églises paroissiales d’Île-de-France édifiées après 1905, 450 ont eu recours à un bail emphytéotique.

À lire aussi  : Comment s’y prennent nos voisins européens

Anne-Bénédicte Hoffner

72La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Lun 28 Nov - 14:55

Josué

Josué
Administrateur

Justice et religion - La laïcité à l’épreuve des faits
Emmanuel TAWIL

Publié le 2 novembre 2016 - Modifié le 3 novembre 2016

mailfacebooklinkedinlivemyspacetumblrtwitterviadeo
Mot de l’éditeur

La justice, qu’elle soit constitutionnelle, administrative, judiciaire ou européenne, a été saisie ces dernières années de nombreux litiges très médiatisés concernant les questions religieuses : les affaires de voile (notamment la célèbre affaire Baby-Loup), les installations de crèches dans les lieux publics, l’accès à la viande hallal dans les écoles et les prisons, ont été réglés par des décisions de justice.

La jurisprudence qui résulte de ces interventions a bien souvent été plus loin que de se contenter d’appliquer des textes qui seraient limpides. Le Conseil d’État apparaît parfois comme le véritable auteur des principes fondamentaux du droit des cultes, tandis que la Cour européenne des Droits de l’homme n’hésite pas à créer un principe d’autonomie des collectivités religieuses. Le Conseil constitutionnel est encore peu intervenu, mais son interprétation du principe de laïcité rattache à ce principe nombre de règles jusqu’alors seulement de rang législatif.

Ce sont ces questions que cet ouvrage essaie d’éclairer de manière simple et précise.

Préface d’Hubert Haenel (1942-2015), membre du Conseil constitutionnel.

L’auteur

Maître de conférences à l’université Panthéon-Assas Paris II, Emmanuel Tawil est correspondant du Comité pontifical des Sciences historiques, membre de la Commission consultative des cultes, membre du Conseil des questions canoniques de la Conférence des Évêques de France et avocat à la Cour d’appel de Paris.

Sommaire

Préface

Introduction

Première partie : La justice et le façonnage du droit des cultes

1 - L’invention de la laïcité

2 - L’interprétation de la loi de 1905

3 - La conservation des droits locaux

4 - La fabrication de la liberté religieuse

Deuxième partie : La justice et le fait religieux

1 - Le juge judiciaire et la réduction du fait religieux au droit commun

2 - Le juge administratif, le libre exercice du culte et la liberté de conscience

3 - Questions sensibles : le voile et les sectes

Troisième partie : La justice et les tribunaux religieux

1 - Les justices religieuses

2 - Le contrôle de la justice étatique sur les tribunaux religieux

Laïcité
Références :Source(s) :

Presses Universitaires de France, Paris, 248 p., 2016

Collection : Questions judiciaires

ISBN : 978-2-13-058885-6

73La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Lun 28 Nov - 17:59

Rene philippe

Rene philippe

Moi, ce qui me gêne, c'est ça : "Correspondant du Comité pontifical des Sciences historiques" et ça : "membre du Conseil des questions canoniques de la Conférence des Évêques de France".

Avec de telles fonctions, a-t-il l'objectivité nécessaire pour parler de la laïcité ?

74La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Lun 28 Nov - 18:04

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Rene philippe a écrit:Moi, ce qui me gêne, c'est ça : "Correspondant du Comité pontifical des Sciences historiques" et ça : "membre du Conseil des questions canoniques de la Conférence des Évêques de France".

Avec de telles fonctions, a-t-il l'objectivité nécessaire pour parler de la laïcité ?
Très bonne question.

75La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Ven 9 Déc - 16:31

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

09.12.2016
Rappeler les grands principes de la laïcité et l’esprit de la loi de 1905. À six mois de l’élection présidentielle et à l’occasion de la journée nationale de la laïcité, vendredi 9 décembre, un appel est lancé par de nombreux laïques pour le respect de ce principe républicain aujourd’hui malmené.

i Pourquoi lire La Croix ?
La Croix va sur le terrain, et met en lumière des acteurs de l'actualité, célèbres ou modestes.
+
Dans le texte, les auteurs dénoncent en premier lieu ceux qui détournent ce principe « de paix » et « d’unité » à des fins identitaires : « l’extrême droite, de tradition pourtant anti-laïque depuis toujours, veut s’approprier le mot pour mieux distiller son venin xénophobe ».

> À relire : Jean-Louis Bianco veut calmer les esprits

Au-delà de positions extrêmes, la question de la place à accorder à la religion musulmane crée des débats souvent tendus aussi bien à gauche qu’à droite, chez les élus comme dans le monde intellectuel. Face à la multiplication des affaires de voile, de menus scolaires et autres « burkinis », l’appel n’entre pas dans les polémiques mais affirme une position de principe : « Non, l’Islam ne serait pas par nature plus hermétique aujourd’hui à la laïcité que ne l’était le culte catholique en 1905. La laïcité n’a pas à s’adapter à une religion, de même qu’aucun croyant ne peut réclamer de droits particuliers. »

Risques de dévoiement de la laïcité

Le texte souligne deux risques actuels de dévoiement de la laïcité. Le premier est la tentation de renforcer le contrôle du comportement des individus, en multipliant par exemple les lois d’interdiction du port de signes religieux. « La République ne juge personne selon ses croyances ou appartenances présumées. Ce n’est ni une police de la pensée, ni une option philosophique parmi d’autres valeurs particulières. »

La deuxième dérive consiste en une remise en cause du principe de neutralité de la puissance publique qui ne doit ni s’immiscer dans l’organisation des religions, ni privilégier l’une d’elles au détriment des autres. « La République est séparée des religions, elle n’a pas à organiser les cultes », assurent les signataires. De même, « la République ne tranche pas parmi les cultes plus ou moins respectables : elle demeure indifférente, dans la seule limite du respect de l’ordre public et des lois communes. » Au nom de la neutralité, le texte appelle les élus et représentants à « conserver cette neutralité dans leurs fonctions. »

Benjamin Stora et Philippe Martinez

Les premiers signataires sont des universitaires (Jean Baubérot, Philippe Corcuff, Benjamin Stora…), des syndicalistes (Jean-Claude Mailly de FO, Philippe Martinez pour la CGT…), plus rarement des politiques (Jean-Luc Mélenchon). On retrouve surtout beaucoup d’associatifs (venus de la Ligue de l’enseignement, de la Ligue des droits de l’homme…), de militants laïques et de personnalités issus de la Franc-maçonnerie, notamment deux anciens Grands maîtres du Grand Orient de France. « Nous, militants laïques, par-delà parfois des divergences d’analyse, en appelons à la constitution d’un front commun autour des fondements de la laïcité républicaine, telle que définie par la loi de 1905. »

Secrétaire général de la Libre Pensée, à l’origine de l’initiative, David Gozlan assume la tonalité « consensuelle » de l’appel pour rassembler largement. « On dépasse le cadre partisan où chacun défend sa chapelle. Depuis la mise en ligne de cet appel, mercredi 7 décembre, on a déjà plus de 2000 signatures » se réjouit le militant qui peine toutefois à expliciter certaines saillies allusives de cet appel où l’on peut lire notamment : « On n’est pas laïque, quand on se fait le porte-parole des discours les plus réactionnaires du Vatican en appelant à la suppression du Planning familial. »

Bernard Gorce
Newsletter
La Croix.

76La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Ven 16 Déc - 8:39

Josué

Josué
Administrateur

A visionner cette entretient.
http://wtf-project.fr/2015/11/03/interview-n-cadene/

77La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Sam 25 Fév - 20:18

samuel

samuel
Administrateur

Laïcité au travail : un licenciement par la RATP jugé discriminatoire
L'agent de contrôle avait refusé de prêter le serment habituel en raison de sa foi catholique. La Cour de cassation a jugé son licenciement discriminatoire.
PAR JÉRÔME CORDELIER
Modifié le 25/02/2017 à 12:27 - Publié le 25/02/2017 à 11:41 | Le Point.fr
La Cour de cassation a jugé discriminatoire le licenciement par la RATP d'une employée qui avait refusé de prêter serment en raison de sa foi catholique. La Cour de cassation a jugé discriminatoire le licenciement par la RATP d'une employée qui avait refusé de prêter serment en raison de sa foi catholique. © AFP/
C'est une affaire passée étonnamment inaperçue...
Les faits d'abord. Afin d'être habilité à dresser des procès-verbaux, un agent de contrôle de la RATP a l'obligation de prêter serment devant la justice. La procédure est prévue par la loi du 15 juillet 1845 sur la police des chemins de fer, et la formule – rituelle – est : « Je jure de... »

78La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Sam 25 Fév - 20:25

Rene philippe

Rene philippe

Je confirme, c'est la même chose dans la police nationale car ils sont assermentés

79La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Sam 11 Mar - 15:48

Josué

Josué
Administrateur

L’espace des religions dans la laïcité
François Ernenwein, le 09/03/2017 à 6h57 Envoyer par email

VIE PUBLIQUE Deux livres s’interrogent sur la place et le rôle des religions dans la cité et ce qu’elles apportent à l’espace public.

• La Religion excommuniée, de Pierre de Charentenay, Préface de Philippe Portier, Publications Chemins de dialogue, 224 p., 15 euros

• Au nom de la religion ? Barbarie ou fraternité, de François Euvé, Éditions de l’Atelier, 158 p., 15 euros

Écrits par deux rédacteurs en chef qui se sont succédé à la tête de la Revue Études, Pierre de Charentenay et François Euvé, ces deux livres ont en commun un objectif : sortir des confusions, approfondir l’analyse des tensions. Et contribuer ainsi à refroidir le front.

François Euvé s’empare d’un paradoxe apparent. Après les drames de Nice et de Saint-Étienne-du-Rouvray l’an passé, où l’islam était invoqué par les meurtriers, comment chrétiens et musulmans ont pu assister ensuite ensemble à la messe du dimanche ? Dans un laps de temps très court, au nom de la religion, des actes horribles ont été commis. Puis la fraternité s’est déployée.

Selon François Euvé, il s’agit pour l’analyste d’éviter deux écueils : le premier serait d’expliquer que l’islam n’a rien à voir avec ce terrorisme, en renvoyant celui-ci à des causes sociales, le second d’être convaincu que l’islam porte en lui la violence comme la nuée porte l’orage.

Lorsque les religions ne récusent pas la raison, qu’elles acceptent la (re)connaissance réciproque et ne succombent pas au fondamentalisme, leur dialogue, confiant et exigeant, est fécond et porteur de paix. Le christianisme, explique le jésuite, « parce qu’il se fonde sur une expérience de rencontre », a une responsabilité particulière.

Voilà qui invite à s’interroger un peu plus sur la relation entre les religions et la violence, quand les premières s’abandonnent à la seconde. Immense travail, en effet. Mais, pour lutter contre les raccourcis trop rapides et très fréquents, François Euvé rappelle justement que les grandes vagues meurtrières du XXe siècle ne leur devaient rien.

Dans les dictatures païennes ou athées, les croyants faisaient partie des victimes désignées. Chrétiens, juifs, musulmans ont été massacrés tour à tour… Il est paradoxal qu’aujourd’hui « la religion soit souvent perçue sous l’angle de la violence » – non pas qu’elle lui soit étrangère pour certains croyants. Mais elle ne peut pas y être réduite. Réduction qui expliquerait que cette tentation se répand, en France surtout, de la refouler « au seul domaine privé ».

C’est sur ce constat, après un utile rappel historique de ce que signifie vraiment la laïcité en France, que s’ouvre le livre de Pierre de Charentenay. Il récuse vivement, comme un non-sens historique et une absurdité politique, la « laïcité de suspicion » qui s’installe en France et l’amalgame fait entre religion et fondamentalisme. Il insiste justement sur l’apport des religions dans le débat public, même quand il s’accompagne d’une demande de visibilité accrue qui peut s’expliquer.

Pierre de Charentenay constate que, pour comprendre ces évolutions, l’analyse du contexte international est indispensable. Il explique largement cette quête d’identité, sensible chez les Français, mais aussi chez beaucoup d’étrangers qui arrivent en France. À très juste titre, l’auteur remarque que « la séparation des religions et de l’État n’est qu’une surface en dessous de laquelle des forces culturelles sont à l’œuvre qui doivent être étudiées et mises au jour ».

Réfléchir, travailler toujours plus à ces questions. Fort de ses nombreux séjours à l’étranger, Pierre de Charentenay explique cette évidence qui nous échappe parfois par nombrilisme : « La réponse française à ces défis (…) est considérée comme la pire par les spécialistes étrangers de la laïcité. »

Cette approche est notamment « très idéologique », dénuée du moindre pragmatisme. La tonalité de la campagne présidentielle sur cette question ne dément pas ce constat. C’est un mauvais signe pour le vivre-ensemble.

François Ernenwein
http://www.la-croix.com/Culture/Livres-et-idees/Lespace-religions-dans-laicite-2017-03-09-1200830492

80La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Mar 14 Mar - 10:58

Josué

Josué
Administrateur

Laïcité : un projet de circulaire pour guider agents et collectivités
Publié le 09/03/2017 • Par Brigitte Menguy, Claire Boulland • dans : A la Une RH, Actu juridique, France, Toute l'actu RH • Club : Club RH
© La Gazette Des Communes
Présenté au Conseil commun de la fonction publique dans le cadre d'un groupe de travail dédié, jeudi 9 mars 2017, le projet de circulaire relative au respect du principe de laïcité dans la fonction publique vient apporter des outils juridiques aux agents pour les accompagner dans le respect de ce principe désormais inscrit au statut. Rappel du cadre juridique existant, formations et référents «laïcité » sont les points clés de ce projet de circulaire. Décryptage.
CHIFFRES-CLÉS

20 000 : c'est le nombre de professionnels et acteurs de terrain qui devront être formés au thème de la laïcité fin 2017.
Près d’un an après sa reconnaissance solennelle au sein du statut de la fonction publique par la loi « Déontologie » du 20 avril 2016, le principe de laïcité applicable aux agents fait désormais l’objet d’un projet de circulaire qui a été mis sur la table d’un groupe de travail du Conseil commun de la fonction publique (CCFP), jeudi 9 mars 2017, et que la Gazette a pu consulter.
Par ce texte, la ministre de la Fonction publique, Annick Girardin, entend « rappeler le cadre juridique de laïcité dans la fonction publique » et « mettre en œuvre six des propositions du rapport de la Commission Zuccarelli ».
A lire aussi :
Laïcité : Annick Girardin annonce 6 mesures pour aider les agents
Beaucoup d’interdictions et peu de droits
Le projet de circulaire développe les différentes interdictions faites aux agents découlant de leur strict respect du principe de laïcité lui-même découlant du principe de neutralité des services publics.
Ainsi, par une succession de citations de jurisprudences illustratrices de situations que peuvent rencontrer aux quotidien les agents, le texte rappelle notamment qu’un agent public ne peut pas distribuer aux usagers des documents à caractère religieux à l’occasion de son service ou encore diffuser des propos visant à promouvoir ses convictions religieuses auprès de ses collègues.
Enfin, statut oblige, le projet de circulaire détaille les maigres droits des agents quant au respect de leurs convictions religieuses. On peut notamment y lire que certains aménagements du temps de travail des agents publics peuvent être autorisés au nom de la liberté du culte s’ils sont compatibles avec le bon fonctionnement du service public.
Renforcer la culture de la laïcité par six dispositifs
Directement issue du rapport Zuccarelli, la mise en œuvre de six dispositifs est annoncée dans le projet de circulaire. Si parmi eux, l’érection de la journée du 9 décembre en une journée d’échange pour valoriser la laïcité semble plus être de l’ordre du gadget, la mise en place d’un réseau d’expertise et de conseil via les référents déontologues/laïcité semble être la mesure phare et attendue du texte.
Pour rappel, ce référent « laïcité » a pour but d’accompagner les agents et les encadrants dans l’exercice de leurs fonctions à l’image des référents « laïcité » déjà mis en place dans les établissements hospitaliers et les agences régionales de santé.
L’idée avancée par le projet de circulaire est que, selon les spécificités des missions et l’organisation de chaque administration, les conseils en matière de laïcité puissent être apportés « soit par un correspondant ou un référent ‘laïcité’ dédié, soit par le référent déontologue créé par la loi du 20 avril 2016 relative à la déontologie et aux droits et obligations des fonctionnaires ». Sauf que dans ce dernier cas, le décret de mise en place du référent déontologue n’étant pas encore publié, le renvoi fait par le projet de circulaire à définir dans la lettre de mission adressée par le chef de service au référent déontologue les missions qu’il pourrait exercer en matière de laïcité semble encore de l’ordre du conceptuel.
Une formation initiale et continue « essentielle »
Enfin, le renforcement de la formation initiale et continue des agents est « essentiel » selon les termes d’Annick Girardin. « Il y aura nécessité de former prioritairement les agents n’ayant pas bénéficié de la formation initiale, à savoir souvent les agents de catégorie C et les contractuels », remarque Mylène Jacquot, secrétaire générale de la CFDT Fonction publique. Il serait par ailleurs utile, selon elle, de développer « des outils en ligne pour que les agents puissent obtenir rapidement des réponses à des questions urgentes ». Pour les questions d’ordre général, il pourront se référer à une « charte de la laïcité dans les services publics », un dépliant dont le contenu était aussi discuté au CCFP.
Didier Pirot (FO) relève de son côté que le développement d’actions de formation continue au thème de la laïcité, avec l’objectif de plus de 20 000 professionnels et acteurs de terrains formés fin 2017, « doit être réfléchi à l’aune des difficultés financières du Centre national de la fonction publique territoriale ». D’autant que le CNFPT est déjà un « précurseur » en la matière, soulève Bruno Collignon (FA-FP). « Nous n’avancerons pas sur ce sujet s’il n’y a pas de moyens importants pour y parvenir. »
Globalement, les organisations syndicales (OS) se disent satisfaites de la manière dont les consultations sur la problématique de la laïcité dans la fonction publique se sont déroulées. Ce groupe de travail devrait être le seul ; le contenu de la circulaire ayant fait consensus, cette dernière devrait être publiée avant la fin du mois. Les OS espèrent simplement qu’ »un volontarisme plus marqué » que sur les thématiques de l’égalité professionnelle hommes/femmes ou de la santé au travail s’en suivra.
http://www.lagazettedescommunes.com/494016/laicite-un-projet-de-circulaire-pour-guider-agents-et-collectivites/

81La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Lun 17 Avr - 21:54

Josué

Josué
Administrateur

Open VLD veut arrêter les religions de financement

RELIGION Open VLD ne veut pas que le gouvernement finance encore les religions. A déclaré le président Gwendolyn Rutten ce week - end de Pâques dans les journaux Mediahuis. Rutten veut bricoler à la Constitution l' article 181, qui réglemente le financement du culte et le libéralisme. Il doit encore être déclarée sujette à révision.
lire aussi
Homans: « La folie turque Je ne subventionnent pas »
Imam loin avec 28.000 euros pour la charité
Le pape appuie la honte des migrants et des scandales morts au sein de l'Eglise
Directeur Grande Mosquée: « Les commissaires ont seulement entendu ce qu'ils voulaient entendre »
Rutten saisit la discussion sur la mosquée Fatih Beringen pour mettre tout le système de financement public des religions en question. « Le moment est venu de commencer cette discussion », a déclaré Rutten. « Toutes les religions doivent subvenir à leurs besoins. » Seuls les actifs seront l'Open VLD-présidente la discussion garder. Cela fait partie d'une tradition et le financement des bâtiments ayant une valeur historique et fait partie de la culture.
Comment fidèles devront financer leur propre culte, Rutten ne dit pas. Mais elle critique tient tout le monde impliqué aujourd'hui manière ensemble « dans une prise de tête. » le culte catholique reçoit trop d'argent quand vous regardez le nombre de croyants, l'islam trop peu. Et bloquerait le libéralisme organisé parce que son fonctionnement est aucune subvention à risque.
Tout cela signifie que l' Open VLD veut aussi se débarrasser du financement des mosquées approuvées. « Nous l' argent ne pas utiliser comme lubrifiant pour un islam européen? » Dit Rutten, à un moment où absorbé de plus en plus de voix au Parlement pour expliquer le financement étranger des mosquées réduites.

Elle soutient également le ministre soutient N-VA Liesbeth Homans, qui veut retirer l' approbation de la Sainte Mosquée. De plus: « Toutes les mosquées Diyanet font dans la politique de Flandre Pourquoi le ministre se concentre sur une seule mosquée, ils sont tous admissibles à perdre leur reconnaissance. » Conclu Rutten.

Tommy Scholtes. © Belga.
La Conférence épiscopale de Belgique n'a pas exactement surpris de la proposition de l' Open VLD pour drainer le financement public des religions. « Il est une position bien connue qui trouve un débouché dans le respect des délais de Pâques », a déclaré le porte - parole Tommy Scholtes. Néanmoins, il l'appelle une idée « insouciante ».

La conférence des évêques est pas une bonne idée pour plusieurs raisons. « Nous pensons qu'il est imprudent de nier le culte d'un cadre social. Un cadre aide les religions, l' Etat et les régions à mieux connaître et ce qui se passe dans les religions » , lit la réponse de l'Eglise catholique. Cet argument a refait surface ces derniers mois, même à plusieurs reprises dans le débat sur l' opportunité de reconnaître les mosquées.

Aux yeux de la Conférence épiscopale, la proposition de l' Open VLD ignore également le rôle social de l'Eglise « dans le domaine du bien - être, à la charité, l' éducation, ... ».
Négociable pour sp.a

John Crombez (Parti socialiste) soutient la proposition Open VLD. © photo nouvelles.
Président John Crombez sp.a est préférable de trouver un débat sur la suppression du financement gouvernemental pour les religions en Belgique. «C'est certainement négociable », dit - il.

Crombez veut aller plus loin et même la discussion aussi lâcher des actifs. « Mais en attendant, les gouvernements doivent mettre en œuvre la politique urgente. » Open VLD-président Gwendolyn Rutten gérer le battage médiatique à propos de la mosquée Fatih Beringen pour mettre l' ensemble du système de financement public pour les idéologies en question. « Toutes les religions doivent se soutenir », elle a lancé au début du week - end de Pâques.

« Nous sommes d' accord qu'il devrait y avoir un débat sur l' article 181 de la Constitution, mais ce sera seulement pour les élections 2019, » répond Crombez. L'article réglemente le financement, il y a lieu de toujours l' objet d' un examen.

Rien n'empêche, cependant, les gouvernements flamand et fédéral en attendant de mettre en œuvre toutes les politiques Crombez. Il demande que le financement du wahhabisme et le salafisme de l' Arabie Saoudite est limitée. Sp.a il y a déjà fait des propositions autour, mais ils sont voté sur.

En outre, les meilleures pratiques des mosquées et autres lieux de culte doivent être reconnus, a souligné le président du Parti socialiste. « Nous avons convenu tous les partis se terminent en 2015 après les attentats de Paris au Parlement flamand. En cas de problèmes avec les organisations religieuses, elles doivent être traitées, la reconnaissance doit être retirée. Mais à l' inverse, nous devons traduire les meilleures pratiques en reconnaissance « , conclut - il. « Les gouvernements doivent mettre en œuvre la politique, sans lever la controverse. »
pur séparation

« Si l'on veut appliquer l'idée des contrôles plus stricts sur le libéralisme est trop petit pour nous Kot »
Sylvain Peeters, président de l'Union des associations libérales, soutient l'idée d'une séparation entre l' Église et de l' État. « Nous sommes une séparation pur entre l' Église et l' État, et entre le gouvernement et la religion. Mais vous devriez regarder aussi les organisations religieuses qui reçoivent des fonds publics. Ensuite , vous parlez de l' enseignement privé, sur la santé et sur les partis politiques une idéologie particulière adhérer que le CD & V « , a déclaré Peeters.

Peeters: « Je suis en théorie pour la séparation stricte, mais savent aussi que cette séparation est impossible car elle affecte toute la société. »

Ce CD & V Rutten proposition de tir parce que la partie craint la perte de contrôle, selon Peeters « bizarre ». « Cette idée de contrôle est évidemment dirigée principalement contre l' islam. Mais si l' on veut appliquer l'idée des contrôles plus stricts sur le libéralisme pour nous , il creuse trop petit », a déclaré Peeters, qui insiste sur la liberté de religion garantie par la Constitution.
http://www.hln.be/hln/nl/1275/Islam/article/detail/3134046/2017/04/15/Open-Vld-wil-financiering-religies-stopzetten.dhtml?utm_source=hln&utm_medium=email&utm_campaign=newsletter&utm_content=daily&utm_userid=cb268f1-14a1-d358-5e04-400212814eec

82La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Jeu 27 Juil - 19:49

papy

papy

Pays-Bas: la justice ordonne au gouvernement de financer un lycée islamique

La justice néerlandaise a ordonné mercredi au gouvernement de financer un nouvel établissement scolaire islamique à Amsterdam. Le financement de l'école avait été refusé en 2014 par le ministère de l'Education après qu'un membre de l'encadrement de l'école ait exprimé son soutien au groupe djihadiste État islamique. Mais le Conseil d'État des Pays-Bas, plus haute instance judiciaire administrative du pays, a considéré qu'il n'y avait "pas de raison valable pour refuser le financement", notant que l'école avait pris ses distances avec les propos de l'homme ainsi qu'avec toute sorte d'extrémisme.
L'homme en question a été exclu de l'encadrement de l'école, a ajouté le Conseil d'État dans sa décision. Alors que la nouvelle année scolaire commence à la fin du mois d'août, la justice a ordonné au ministère de l'Éducation de revenir sur sa décision et de trouver une solution de financement avant le 1er août.

Aux Pays-Bas, la question de l'Islam et de ses influences sur la société néerlandaise est régulièrement source de débat, notamment en cette année d'élections législatives. Lors de la campagne électorale, le leader d'extrême droite Geert Wilders a fait de l'interdiction du Coran et des mosquées un élément central de son programme. Son Parti pour la liberté possède dorénavant le deuxième groupe parlementaire, après avoir conquis 20 sièges lors du suffrage de mars. L'établissement scolaire, qui deviendra le deuxième lycée islamique du pays, doit accueillir quelque 200 étudiants cette année.

Le secrétaire d'Etat à l'Education, Sander Dekker, s'est dit frustré par la décision, ajoutant avoir des inquiétudes au sujet de "la qualité de l'enseignement" qui y sera dispensé. "Nous devons faire tout notre possible pour que nos enfants obtiennent l'éducation à laquelle ils ont droit, et apprennent ce que cela signifie de faire partie de la société néerlandaise", a-t-il dit à la radio publique NOS. Il a également demandé aux inspecteurs académiques de vérifier si l'établissement répond aux exigences éducatives du pays.
https://www.rtbf.be/info/societe/detail_pays-bas-la-justice-ordonne-au-gouvernement-de-financer-un-lycee-islamique?id=9669542

83La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Mer 11 Oct - 19:31

Josué

Josué
Administrateur

53% des Français pensent qu’il ne faut pas modifier la loi de 1905 sur la laïcité
Bernard Gorce et Gauthier Vaillant , le 10/10/2017 à 23h01
Mis à jour le 11/10/2017 à 14h20 Envoyer par email
18 4
EXCLUSIF LA CROIX - Un sondage OpinionWay pour la Licra montre des Français peu inquiets de la place occupée par les religions dans la société.
La notion de laïcité serait bien inscrite dans le patrimoine français. ZOOM
La notion de laïcité serait bien inscrite dans le patrimoine français. / herreneck - stock.adobe.com
Plutôt sereins, les Français. Un sondage réalisé par l’institut Opinionway pour la Licra (1) montre que, pour deux tiers d’entre eux, les religions n’occupent pas une place grandissante dans la société.

Les manifestations contre le mariage pour tous ou les controverses sur le port du voile auraient pourtant pu laisser penser le contraire. « Les sondés ne font pas état d’une situation oppressante, et cette sérénité est globalement partagée. L’idée d’un “grand retour du religieux” ne transparaît pas », analyse Bruno Jeanbart, directeur général adjoint d’OpinionWay.

On en parle beaucoup plus qu’il y a quelques années

En revanche, parmi ceux qui estiment que la place des religions va croissant dans la société, l’inquiétude domine : ils sont 62 % à considérer que c’est une « mauvaise chose », avec un pic chez les électeurs de Jean-Luc Mélenchon (81 %). « Il y a bien une affirmation identitaire dans certaines poches de la population, mais il y a aussi une stratégie des religions pour se rendre plus visibles, qui fait que l’on en parle beaucoup plus qu’il y a quelques années, tempère Philippe Portier, sociologue des religions. Mais dans l’ensemble de la société, la sécularisation se poursuit, et l’affirmation des appartenances religieuses régresse. »

LIRE AUSSI : Laïcité, ce qui divise les candidats à la présidentielle

Interrogés sur la laïcité, les Français pensent majoritairement (57 %) que celle-ci n’est pas suffisamment défendue. Mais plus qu’une inquiétude, « cela exprime un attachement extrêmement fort à ce principe, estime Bruno Jeanbart. La laïcité est bien inscrite dans le patrimoine français, avec toutefois un écart de 20 points entre pratiquants et non-pratiquants ».

Un consensus fort sur le principe

Il y a donc un consensus fort sur ce principe mais aussi une approche assez réaliste. Ainsi, la plupart des personnes interrogées pensent qu’il ne faut pas toucher à la loi de 1905 et que les pouvoirs publics ont un rôle à jouer pour favoriser le dialogue interreligieux.

Le projet du ministre de l’intérieur, Gérard Collomb, de créer une instance de dialogue entre les cultes rencontre l’assentiment d’une majorité des sondés : 51 % estiment qu’il s’agit d’une « bonne initiative », et 64 % la jugent « compatible avec la laïcité ». Alors même que cette proposition a provoqué des réactions négatives dans certains milieux laïques, notamment chez les francs-maçons du Grand Orient de France. « Les Français n’ont pas une conception doctrinale, mais pragmatique de la laïcité », en déduit Bruno Jeanbart.


Enfin, dans l’ensemble du sondage, les plus jeunes (moins de 35 ans) se distinguent clairement par une plus grande ouverture aux religions. Bien que ces opinions restent minoritaires, ils sont plus nombreux que leurs aînés à exprimer des réserves quant au fait de caricaturer les religions, et sont moins hostiles aux demandes des religions dans les institutions.

Une fracture majeure de la société

35 % des 25-34 ans considèrent par exemple qu’il faut tenir compte de ces demandes à l’hôpital, bien au-dessus de la moyenne des Français (18 %). « Il y a clairement une ”planète jeunes” qui se distingue du reste de la société, confirme Philippe Portier. Les jeunes ne sont pas plus religieux, mais ils sont plus à l’aise que leurs aînés avec l’idée d’une société multiculturelle. Certains les diront relativistes, d’autres parleront de tolérance. »

Pour le sociologue, ce sondage traduit donc « une plus grande décontraction des jeunes » sur la question religieuse, en même temps qu’il illustre, une fois de plus, « une fracture majeure de la société française entre deux conceptions de la laïcité, ouverte ou fermée ».

Bernard Gorce et Gauthier Vaillant
(1) Enquête réalisée par questionnaire auto-administré en ligne les 4 et 5 octobre auprès d’un échantillon représentatif de 1017 personnes selon la méthode des quotas.

84La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Ven 20 Oct - 13:40

Josué

Josué
Administrateur

Enseigner fait religieux et morale, défis de l'école laïque française
La France a mis en place, après les attentats de janvier 2015, un
La France a mis en place, après les attentats de janvier 2015, un "enseignement moral et civique" afin de promouvoir les valeurs républicaines, le sens critique, le pluralisme des opinions...
En France, l'enseignement du fait religieux et l'éducation morale se sont intensifiés ces dernières années, dans une société soumise à des tensions communautaires et meurtrie par les attentats jihadistes. Mais les professeurs avancent prudemment sur ces sujets sensibles dans un système laïque.

- Peut-on enseigner la religion à l'école? -

Il n'y a pas de cours de religion pour les quelque 10 millions d'élèves de l'enseignement public hormis, sauf dispense, en Alsace et en Moselle (est), territoires qui étaient allemands quand est née l'école laïque, dans les années 1880.

Mais le ministère de l'Education nationale a structuré un "enseignement laïque des faits religieux", notamment sur la base d'un rapport du philosophe Régis Debray quelques mois après le 11 septembre 2001. Sans faire l'objet de cours spécifiques, cet enseignement s'invite dans les programmes d'histoire-géographie, de lettres, d'arts ou de philosophie comme "élément de compréhension de notre patrimoine culturel et du monde contemporain".

Pour Eric Favey, président de la Ligue de l'enseignement, un mouvement associatif, il s'agit "de comprendre des phénomènes afin qu'ils ne restent pas complètement obscurs et qu'ils ne nourrissent pas, justement, des formes religieuses obscurantistes".

- Les enseignants sont-ils réticents ? -

Il n'y a souvent pas d'opposition de principe des professeurs face à cet enseignement, puisqu'il n'est pas confessionnel et qu'il est neutre à l'égard de toutes les religions.

Mais dans une société où la pratique et la culture religieuses sont globalement en recul, "les enseignants, sauf peut-être ceux d'histoire et de philosophie, ne sont pas très bien armés et ne se sentent pas très à l'aise", estime le président de l'Observatoire de la laïcité, Jean-Louis Bianco.

"Certains enseignants disent +il faut que je connaisse le Coran, la Bible et la Torah+. On leur explique que ce n'est pas ça, qu'ils ne doivent surtout pas se lancer dans des controverses avec des élèves qui défendraient leur religion", poursuit le responsable de cette instance paragourvernementale.

Depuis janvier 2015 et la vague d'attaques terroristes qui a fait 241 morts en France au nom d'un islam radical, l'Etat a pris des initiatives de formation des enseignants, comme la plateforme "M@gistère". Problème: un manque de temps dans des agendas pléthoriques. "Si vous avez des professeurs qui parlent toute la journée à des élèves assis sur une chaise du matin au soir, il n'y a pas de place pour innover", selon Philippe Gaudin, directeur adjoint de l'Institut européen en science des religions.

La voie est étroite pour les enseignants: en Indre (centre), une enseignant d'école élémentaire a été muté d'office en juin pour avoir consacré trop de temps à l'étude de passages de la Bible. En ces matières, "tout est une question de mesure", estime Jean-Louis Bianco.

- Comment réagissent les élèves? -

Enfants et adolescents sont rarement hostiles à l'enseignement du fait religieux, estime le sociologue Sébastien Urbanski, membre du groupe de recherche "religions, discriminations et racisme en milieu scolaire" à Lyon (centre-est), sur la base d'une enquête auprès de 130 établissements. "Les enseignants savent désamorcer certaines situations, par exemple quand un élève dit +vous ne pouvez pas parler d'islam parce que vous n'êtes pas musulman+. Le cours se fait", poursuit-il.

Pour le président de l'Observatoire de la laïcité, les contestations, "pas très fréquentes", ne touchent pas toujours l'enseignement du fait religieux, "mais la Shoah ou le conflit israélo-palestinien". Et elles n'émanent pas forcément d'élèves musulmans: "Certains milieux chrétiens contestent Darwin". "Toutes les religions sont travaillées par des phénomènes de radicalisation", de poussée identitaire, abonde le responsable de la Ligue de l'enseignement.

"C'est tout un art pédagogique que de dire +ce que tu entends chez toi n'est pas supérieur, c'est d'un autre ordre. On te donne de quoi te former un raisonnement personnel+. C'est ce positionnement entre savoir et croire qui n'est pas facile", poursuit Jean-Louis Bianco.

- Et la morale laïque? -

En plus de l'enseignement des faits religieux, le système éducatif français a mis sur le devant de la scène, après les attentats de janvier 2015, un "enseignement moral et civique" pour tous les élèves afin de promouvoir les valeurs républicaines, le sens critique, le pluralisme des opinions... Mais en une demi-heure par semaine au collège ou au lycée "on ne fait pas grand chose, et cet enseignement sert un peu de variable d'ajustement pour d'autres cours", regrette Eric Favey.

Pourtant, "dans une société qui cherche à travailler son unité, si on fait l'impasse là-dessus, si on fait semblant, on va continuer à mal se réveiller certains matins", plaide-t-il.
http://www.presseocean.fr/actualite/enseigner-fait-religieux-et-morale-defis-de-lecole-laique-francaise-20-10-2017-250085

85La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Jeu 26 Oct - 15:59

papy

papy

Le Conseil d’État juge contraire à la loi du 9 décembre 1905 l’installation d’une croix en surplomb d’une statue du pape Jean-Paul II érigée sur une place de la commune de Ploërmel (Morbihan)
> Lire la décision

L’Essentiel :

• La Fédération morbihannaise de la libre pensée et deux autres requérants ont demandé au maire de Ploërmel (Morbihan) de retirer de tout emplacement public de la commune le monument érigé sur une place publique de la commune et composé d’une statue représentant le pape Jean-Paul II, surmontée d’une arche et d’une croix. Le silence gardé par le maire sur ces demandes a fait naître des décisions implicites de refus.

• Les requérants ont demandé au tribunal administratif de Rennes, d’une part, d’annuler ces refus, d’autre part, d’enjoindre au maire de retirer le monument. Le tribunal y a fait droit. La cour administrative d’appel de Nantes a en revanche eu une appréciation différente : elle a annulé ce jugement et rejeté la demande des requérants.

• Par la décision de ce jour, le Conseil d’État annule cet arrêt en tant seulement qu’il se prononce sur la demande de retrait de l’arche et de la croix surplombant la statue du pape Jean-Paul II. Il juge que cette croix, à la différence de l’arche, constitue un signe ou emblème religieux dont l’installation est contraire à l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État.

Les faits et la procédure :

Par une délibération du 28 octobre 2006, le conseil municipal de Ploërmel (Morbihan) a accepté le don, fait par l’artiste russe Zurab Tsereteli, d’une statue représentant le pape Jean-Paul II, destinée à être érigée sur une place publique de la commune.

La Fédération morbihannaise de la libre pensée, Mme P. et M. K. ont demandé au maire de Ploërmel de retirer le monument consacré à Jean-Paul II de tout emplacement public de la commune. Le silence gardé par le maire sur ces demandes a fait naître des décisions implicites de rejet.

Les intéressés ont alors saisi le tribunal administratif de Rennes d’une demande tendant, d’une part, à l’annulation de ces décisions implicites de rejet, d’autre part, à ce qu’il soit enjoint au maire de retirer le monument de son emplacement. Par un jugement du 30 avril 2015, le tribunal administratif de Rennes a fait droit à ce recours et a enjoint au maire de Ploërmel de faire procéder, dans un délai de six mois, au retrait du monument de son emplacement.

Par un arrêt du 15 décembre 2015, la cour administrative d’appel de Nantes a annulé ce jugement et rejeté les demandes présentées par la Fédération morbihannaise de la libre pensée, Mme P. et M. K.

Ces derniers se sont pourvus en cassation devant le Conseil d’État.

La décision du Conseil d’État :

Par la décision de ce jour, le Conseil d’État fait partiellement droit aux demandes des requérants, qui soutenaient que les décisions du maire refusant de retirer le monument de son emplacement méconnaissaient la loi du 9 décembre 1905 concernant la séparation des Églises et de l’État.

Le Conseil d’État annule d’abord en partie l’arrêt de la cour administrative d’appel de Nantes du 15 décembre 2015 au motif que cette dernière s’est méprise sur la portée de la délibération du 28 octobre 2006 du conseil municipal de Ploërmel.

Il juge, contrairement à la cour administrative d’appel, que cette délibération avait exclusivement pour objet l’acceptation du don à la commune de la statue et ne comportait aucun élément relatif à l’arche et à la croix de grande dimension, distinctes de la statue, installées en surplomb de celle-ci. Il en déduit l’existence d’une décision du maire, distincte de la délibération du 28 octobre 2006, de procéder à l’installation d’une arche et d’une croix en surplomb de la statue.

Or cette décision du maire, à la différence de la délibération du 28 octobre 2006, n’a fait l’objet d’aucune mesure de publicité. Les délais de recours n’ont donc pas couru à son encontre, ce qui a pour conséquence, en vertu des règles rappelées au point 4 de la décision du Conseil d’État, que cette décision pouvait être abrogée par le maire, contrairement à ce qu’a jugé la cour administrative d’appel.

Le Conseil d’État tire les conséquences de cette analyse en prononçant l’annulation de l’arrêt de la cour administrative d’appel de Nantes en tant qu’il porte seulement sur les demandes des requérants tendant au retrait de la croix et de l’arche surplombant la statue du pape Jean-Paul II. La partie de l’arrêt concernant le refus de retirer la statue, objet de la délibération du 28 octobre 2006 devenue définitive ainsi que l’a jugé la cour, est en revanche confirmée.

Après cassation, saisi comme juge d’appel de cette partie du litige, le Conseil d’État fait application de la grille d’analyse dégagée par ses décisions Fédération de la libre pensée de Vendée et Commune de Melun du 9 novembre 2016, rendues au sujet de l’installation de crèches de Noël dans des emplacements publics.

Il rappelle d’abord la portée de l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905, aux termes duquel : « Il est interdit, à l’avenir, d’élever ou d’apposer aucun signe ou emblème religieux sur les monuments publics ou en quelque emplacement public que ce soit, à l’exception des édifices servant au culte, des terrains de sépulture dans les cimetières, des monuments funéraires ainsi que des musées ou expositions. ». Cet article, qui a pour objet d’assurer la neutralité des personnes publiques à l’égard des cultes, fait obstacle à l’installation par celles-ci, dans un emplacement public, d’un signe ou emblème manifestant la reconnaissance d’un culte ou marquant une préférence religieuse, sous réserve des exceptions qu’il ménage.

En l’espèce, après avoir relevé les caractéristiques de la croix et de l’arche qui surplombent la statue du pape Jean-Paul II installée à Ploërmel, l’ensemble atteignant une hauteur de 7,5 mètres hors socle, il estime que l’arche ne saurait, par elle-même, être regardée comme un signe ou emblème religieux au sens de l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905.

Le Conseil d’État retient en revanche une solution opposée s’agissant de la croix surplombant l’œuvre, écartant l’argumentation de la commune qui faisait valoir en défense, pour justifier cette installation, le caractère d’œuvre d’art de l’ensemble, le fait que la croix constituerait l’expression d’une forte tradition catholique locale ou encore la circonstance que la parcelle sur laquelle est implantée le monument litigieux aurait fait l’objet d’un déclassement du domaine public. Il juge en outre que sont sans incidence le fait que la statue ait fait l’objet d’une décision de non-opposition à déclaration de travaux, l’intérêt économique et touristique du monument pour la commune, et le fait que le retrait de tout ou partie de l’œuvre méconnaîtrait les engagements contractuels la liant à l’artiste.

Dès lors que la croix constitue un signe ou un emblème religieux au sens de l’article 28 de la loi du 9 décembre 1905 et que son installation par la commune n’entre dans aucune des exceptions ménagées par cet article, sa présence dans un emplacement public est contraire à cette loi.

Le Conseil d'État, statuant comme juge d'appel dans la limite de la cassation, confirme l'injonction prononcée par le tribunal administratif dans son jugement du 30 avril 2015 en tant seulement qu'il ordonne de procéder au retrait de la croix.
http://www.conseil-etat.fr/Actualites/Communiques/Separation-des-Eglises-et-de-l-Etat

86La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Mer 8 Nov - 14:38

Josué

Josué
Administrateur

Non, la laïcité n’existe pas que dans les pays aux racines chrétiennes
La députée Valérie Boyer a pris quelques libertés avec la réalité historique et géopolitique.

LE MONDE | 06.11.2017 à 17h52 • Mis à jour le 06.11.2017 à 18h45 |
Par Anne-Sophie Faivre Le Cadre
« Oui, la laïcité n’existe que dans les pays aux racines chrétiennes. Qui peut dire le contraire ? », s’est interrogée Valérie Boyer, députée (Les Républicains) des Bouches-du-Rhône et ancienne maire du 6e arrondissement de Marseille dans un tweet posté dimanche 5 novembre.
http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2017/11/06/non-la-laicite-n-existe-pas-que-dans-les-pays-aux-racines-chretiennes_5210979_4355770.html

87La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Jeu 9 Nov - 11:04

BenFis

BenFis

La laïcité ne devrait pas empêcher un artiste de reproduire ce qui existe déjà dans toutes les communes de France.
Il n’y a absolument aucune cohérence dans les décisions prises en haut-lieu relatives à l’application de la loi de 1905, et la laïcité en général.

88La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Jeu 9 Nov - 14:48

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

La loi de 1905 n'est pas vraiment respecté dans certaines villes et communes.

89La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Lun 22 Jan - 19:36

Josué

Josué
Administrateur

[size=30]Faut-il désigner des « cultes représentatifs » en France ?[/size]


Pour faciliter les relations entre l’État et les responsables religieux, un rapport de Fondapol suggère de créer des « cultes représentatifs » en fonction de « critères objectifs ». Les récentes rencontres avec des religieux à l’Élysée ont montré la nécessité pour les pouvoirs publics de se donner des règles pour savoir qui inviter.

90La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Lun 22 Jan - 20:54

BenFis

BenFis

Selon le principe de laïcité, l'état ne devrait reconnaître aucun culte...

91La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Lun 22 Jan - 22:15

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Mais il y a un vent de contestation sur la loi de1905 et beaucoup de personnes veulent la mettre au goût du jour.

92La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Ven 26 Jan - 13:26

Lechercheur



Peut-on encore parler de laïcité? Publié le mercredi 24 janvier 2018à 23h21
13
Share111
liberte-guidant-le-peuple-jpg_3751173_660x281Crèches, cantines scolaires, « prières de rue » puis croix de Ploërmel….Difficile de passer une semaine sans que la laïcité ne s’invite à la une des médias, et de manière polémique. Une forme de frénésie médiatique, relayée et amplifiée par les réseaux sociaux, et qui dérive vite dans l’invective, quand ce n’est pas l’injure…. Qu’est-ce qui explique cette hystérisation du débat ? C’est à cette question que chercheurs et journalistes se sont attelés, mercredi, lors d’un colloque sur les médias et la laïcité, organisé conjointement par l’Observatoire de la laïcité et Science Po Paris. Les journalistes ont pu dire leur malaise face à ce sujet mouvant, complexe, et surtout piégé. Parler des religions en France dans les médias, c’est immédiatement se trouver au cœur de polémiques, pris à partie, par un camp ou par un autre.

Une laïcité polysémique
Sans doute d’abord parce que c’est un sujet qui dit beaucoup de ce que nous sommes. Comme le note l’historien Alain Bergounioux, en France, « parler de la laïcité, c’est parler de la société, de comment elle se considère elle-même ». Avec des variations selon les époques, car la laïcité est un terme polysémique, dont les sens diffèrent selon l’histoire. Au fond, derrière le terme de laïcité, on n’a jamais parlé du même sujet.

Au début, lors du vote de la loi de 1905, c’était le rôle de l’Église catholique qui était en cause. Ensuite, et jusque dans les années 1980, la laïcité évoquait immédiatement la querelle scolaire. Puis, à partir de l’affaire de Creil (1989), ce fut autour du voile. Et maintenant, débattre de la laïcité, depuis les attentats en France, c’est débattre de la question de l’intégrisme et du terrorisme islamiste. Avec un durcissement des oppositions, puisque le journaliste court le risque de se faire taxer soit d’islamophobe, soit de dangereux naïf. C’est un sujet où la nuance est devenue impossible…
Ce qui ne devrait être qu’un cadre juridique devient ainsi un objet de passions et de controverses. Et aujourd’hui, encore plus qu’hier, le débat sur la laïcité n’a plus grand-chose à voir avec la loi de 1905, comme l’a noté justement Jean-Louis Bianco, président de l’Observatoire de la laïcité. Les polémiques autour de la laïcité mettent en jeu d’abord la question de la ségrégation et de la discrimination en France, visible dans les écoles, mais aussi les quartiers, et les emplois. Pour que le cadre de la laïcité soit accepté, il faut que les citoyens se sentent intégrés, quelle que soit leur religion. Comme le disait déjà Jean Jaurès en 1905, « la République restera laïque si elle est sociale ». Second point de tension, l’islam. Avec cette question, toujours sous-entendue, dans tous ces débats: l’islam est-il compatible avec la laïcité? Sujet qui charrie son lot de visions faussées, de complotisme et de désinformation. À cette question, la réponse est –relativement-simple: les croyants musulmans respectent-ils la liberté des autres croyants ? Leur expression religieuse menace-t-elle l’ordre public ?

Islam politique
De ce point de vue, force est de reconnaître que la très grande majorité des citoyens français de confession musulmane vivent dans le cadre de la laïcité, et y vivent bien. Même si il est vrai qu’il existe des tensions communautaires, voire communautaristes. Et si une minorité, active, au nom de l’islam politique, combat cette laïcité.
Enfin, la laïcité pose aujourd’hui la question de notre identité, comme Français. Qui sommes-nous ? Qu’est-ce que la France ? Question légitime, au regard des bouleversements récents de ces cinquante dernières années qui ont affecté notre société. Question qui doit de toute façon être reposée à chaque époque. Question grave, qui convie intellectuels, politologues, et religieux. Et qui mérite mieux que la médiocrité du buzz médiatique actuel.

93La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Dim 11 Fév - 13:55

Josué

Josué
Administrateur

[size=33]Muté pour avoir fait étudier la Bible à ses élèves, cet instituteur du Berry espère une réhabilitation[/size]

  • Par  La laicité et l'État - Page 2 Svg+xml;base64,<?xml version="1.0" encoding="UTF-8" standalone="no"?>
<svg width="14px" height="14px" viewBox="0 0 14 14" version="1.1" xmlns="http://www.w3.org/2000/svg" xmlns:xlink="http://www.w3.org/1999/xlink">
    <!-- Generator: sketchtool 3.8.1 (29687) - http://www.bohemiancoding.com/sketch -->
    <title>9BA324DB-27A2-48A7-A016-AAC8D469325A</title>
    <desc>Created with sketchtool.</desc>
    <defs></defs>
    <g id="Article" stroke="none" stroke-width="1" fill="none" fill-rule="evenodd">
        <g id="ARTICLE" transform="translate(-230.000000, -490.000000)">
            <g id="auteur" transform="translate(230.000000, 488.000000)">
                <g id="icon-mini-figaro" transform="translate(0.000000, 2.000000)">
                    <g id="fplume">
                        <path d="M14,11.8996 C14,13.0595725 13.0592968,14 11.899576,14 L2.09994401,14 C0.940543258,14 0,13.0595725 0,11.8996 L0,0 L11.899576,0 C13.0592968,0 14,0.940267459 14,2.10024003 L14,11.8996" id="Fill-1" fill="#3775CA"></path>
                        <path d="M8.98235294,9 L8.96698292,8.99192957 C8.96375712,8.98826119 8.6540797,8.6334067 8.00910816,8.05918317 L8,8.02567865 L8.02144213,8.00440205 L8.12125237,8 L8.13529412,8.00538029 C8.48235294,8.31548056 8.64516129,8.51504035 8.87001898,8.79139154 C8.91081594,8.84030325 8.95294118,8.89214967 8.99867173,8.94741991 L9,8.98972854 L8.98235294,9 M8.62590975,8 L8,8 L8,8.29698734 C8.40101892,8.47364668 8.59505095,8.61857508 8.59679767,8.62000119 C8.60232897,8.62374473 9.24949054,9.04248618 9.78020378,9.63806524 C9.97016012,9.85073385 10.1053857,9.98336205 10.2247453,10.1004813 C10.4334789,10.3051281 10.6148472,10.4826787 11,11 C10.6812227,10.4775091 10.2355167,9.91134351 9.56870451,9.17547091 C9.26200873,8.8365916 8.91979622,8.41036306 8.62590975,8" id="Fill-2" fill="#999999"></path>
                        <path d="M10.6843328,9.55518041 C10.116149,9.08335013 9.40411254,8.48105221 8.93555881,8.00650071 L8.91938398,8 L8.77828444,8 L8.75918438,8.01103608 L8.76245376,8.03099174 C9.11640712,8.38777464 9.533167,8.76133844 9.90570421,9.05659141 C10.6939689,9.68065914 11.2208552,10.1608043 11.5976942,10.6039105 C11.1423901,10.1651885 10.9279876,10.014614 10.6812355,9.84106027 C10.5401359,9.74173554 10.3802805,9.62925821 10.1557257,9.44890143 C9.52834896,8.94381173 8.76331412,8.5886918 8.75677536,8.58551703 C8.75453842,8.5843076 8.51793857,8.45746825 8.02839198,8.30432373 L8.0087757,8.30689377 L8,8.32216287 L8,8.52126587 L8.01376581,8.53895384 C8.66299578,8.74485991 8.96240213,8.89377142 8.96532737,8.89528321 C8.97479136,8.89981858 9.93650521,9.37996372 10.637357,9.9716791 C11.2284264,10.4716287 11.3734836,10.6092018 11.5312742,10.7643116 C11.5431472,10.7715682 11.8291319,10.9467849 11.9722963,10.9986394 L11.9803837,11 L11.995354,10.9947087 L12,10.9742995 C11.997591,10.9693106 11.7391379,10.4299032 10.6843328,9.55518041" id="Fill-3" fill="#999999"></path>
                        <path d="M8.12125237,8 L8.02144213,8.00440205 L8,8.02567865 L8.00910816,8.05918317 C8.6540797,8.6334067 8.96375712,8.98826119 8.96698292,8.99192957 L8.98235294,9 L9,8.98972854 L8.99867173,8.94741991 C8.95294118,8.89214967 8.91081594,8.84030325 8.87001898,8.79139154 C8.64516129,8.51504035 8.48235294,8.31548056 8.13529412,8.00538029 L8.12125237,8" id="Fill-4" fill="#999999"></path>
                        <path d="M4,4 L12,4 L12,6.24902942 L10.0433531,6.24902942 L10.0433531,5.86683423 C10.0433531,5.66324813 9.90872142,5.49060838 9.6084674,5.49060838 L7.83657917,5.49060838 L7.83657917,6.75312493 L9.47705334,6.75312493 L9.47705334,8.11052265 L7.83657917,8.11052265 L7.83657917,9.12248379 C7.83657917,9.40100088 7.96629975,9.51567514 8.35800169,9.51567514 L8.97933954,9.51567514 L8.97933954,11 L4,11 L4,9.51567514 L4.65842506,9.51567514 C4.84843353,9.51567514 4.98154107,9.39644532 4.98154107,9.22019255 L4.98154107,5.85678059 C4.98154107,5.6453401 4.94360711,5.49060838 4.62980525,5.49060838 L4,5.49060838 L4,4" id="Fill-5" fill="#FFFFFF"></path>
                        <path d="M2.02794884,3 C2.0517922,3.66985421 2.26275067,4.39974918 2.26275067,4.39974918 C2.26022422,4.39849506 2.25785568,4.39724095 2.25548713,4.39598683 C2.2591189,4.40962533 2.26275067,4.4234206 2.26638244,4.43721586 L2.26054003,4.45634112 L2.24127586,4.46041699 C2.23669667,4.45884935 2.14227065,4.42577206 2,4.29738203 C2.01279015,4.34268694 2.0258961,4.38705126 2.03963366,4.43063176 C2.23211748,4.91675811 2.74988157,6.04499138 3.53750197,6.43580499 L3.54776567,6.45759523 L3.5286594,6.47233109 C3.51476393,6.47233109 3.22216959,6.46950933 2.94157587,6.35710926 C3.12916469,6.53582066 3.39807358,6.73099232 3.67250908,6.91189842 C3.96620875,7.09985891 4.36080846,7.32951873 4.88757303,7.59962377 L4.89799463,7.61765167 L4.88567819,7.63473899 C4.88330965,7.63583634 4.82220117,7.65982129 4.68829938,7.65982129 C4.59229433,7.65982129 4.48428865,7.64775043 4.36617717,7.62392224 C4.45018159,7.67847625 4.53292279,7.73052203 4.61408495,7.77990281 C4.72461709,7.84543032 4.85583452,7.92099075 5,8 L5,6.50932748 C5,6.29832262 4.96462972,6.1439097 4.67203537,6.1439097 L4.08479394,6.1439097 L4.08479394,5.71798087 C3.20085268,5.08825835 2.53118585,3.85765794 2.3315964,3.31133406 C2.19295752,3.1804358 2.09063635,3.07258191 2.02794884,3" id="Fill-6" fill="#999999"></path>
                        <path d="M4,5 L4,5.43381766 L4.69057935,5.43381766 C5.03466205,5.43381766 5.0762565,5.59109053 5.0762565,5.80600351 L5.0762565,7.32428549 C5.22926467,7.39693438 5.39471404,7.47229762 5.56629116,7.54558518 C6.04796979,7.74660706 6.43680366,7.86891266 6.68748453,7.93772952 C6.79555583,7.96423439 6.90028472,7.98547022 7,8 L6.99442931,5.77199425 C6.99442931,5.77199425 6.94355038,5.66549577 6.83473632,5.49992017 L6.83752166,5.53361009 L6.84792028,5.53281175 L6.97121812,6.76512853 L6.97827433,6.77295226 L6.98254518,6.78333067 L6.99034414,6.88727447 L6.97456053,6.90755229 L6.96769002,6.9085103 L6.94800693,6.89893023 C6.89322852,6.8214913 6.35435751,6.11512055 4.32495667,5.17547501 C4.21410002,5.12422162 4.10584303,5.06530417 4,5" id="Fill-7" fill="#FFFFFF"></path>
                        <path d="M4,4 L4.0551116,4.46365693 C4.11766327,4.52060588 4.18476164,4.57755483 4.25558005,4.63371693 L4.1935795,4.12324186 L4.22747313,4.121078 L4.29319372,4.66371594 C4.35546983,4.71171437 4.42091485,4.75892594 4.48925324,4.80495721 L4.42022596,4.24038556 L4.45398181,4.2382217 L4.52645357,4.82944821 C4.58721411,4.86918462 4.65004133,4.90764237 4.71534858,4.94472312 L4.64425462,4.33451362 L4.67814825,4.33234976 L4.7519978,4.96577161 C4.7729402,4.97737779 4.79415817,4.98878725 4.81551392,5 L4.81551392,4.41880594 L5,4.41880594 C4.79195371,4.3546769 4.52672913,4.26094226 4.26646459,4.1356349 C4.17249931,4.08970198 4.08404519,4.04455592 4,4 M4,3 L3.98329545,3.63329764 C3.95795455,3.75321199 3.93017045,3.87633833 3.9,4 L3.92142045,3.208601 L3.91409091,3.20681656 C3.94414773,3.13650964 3.973125,3.06727338 4,3 M3,3 L2.99230769,3.43918919 C2.96600496,3.61193694 2.93523573,3.8018018 2.9,4 L2.91705955,3.24887387 C2.94646402,3.16283784 2.97419355,3.07995495 3,3 M3,3 C2.98052239,2.97811935 2.94738806,2.94307414 2.9,2.9 L2.90783582,2.96007233 C2.94141791,2.97417722 2.9719403,2.9874141 3,3" id="Fill-8" fill="#999999"></path>
                        <path d="M7,5 L6.96747851,6.66484899 C6.94159503,6.78041107 6.91905444,6.89282718 6.9,7 L6.92965616,5.4880453 L6.93190067,5.4840604 C6.94312321,5.39324664 6.96666667,5.21308725 7,5 M6,5 L5.96457462,6.7394551 C5.94146908,6.82724521 5.91994421,6.91402624 5.9,7 L5.93221757,5.37214934 C5.95178987,5.25247225 5.97447699,5.1271443 6,5 M4.21631664,4 L4,4 L4,4.84048076 C4.04862682,4.87191523 4.09854604,4.90235403 4.14927302,4.93193941 L4.06219709,4.00668516 L4.10177706,4.00398265 L4.19159935,4.9573999 C4.26268174,4.99736861 4.33570275,5.03491928 4.41050081,5.07062087 L4.32164782,4.12730247 L4.36155089,4.12445772 L4.45266559,5.09110305 L4.46946688,5.09906835 C4.5368336,5.12979162 4.60403877,5.16179504 4.67108239,5.19450964 L4.57576737,4.2126449 L4.61550889,4.20951568 L4.71308562,5.21541853 C4.78820679,5.25240026 4.8628433,5.29094659 4.9368336,5.3297774 L4.82084006,4.14010383 L4.86058158,4.13711685 L4.97899838,5.35225091 C5.053958,5.39264633 5.1276252,5.43417965 5.20048465,5.47571296 L5.0819063,4.25887206 L5.12164782,4.25588507 L5.24297254,5.50032003 C5.31793215,5.54412915 5.3914378,5.58822274 5.46300485,5.63288529 L5.34458805,4.4028163 L5.38449111,4.39968708 L5.50581583,5.66005263 C5.5812601,5.70770215 5.65541195,5.75577839 5.7266559,5.80442358 L5.60775444,4.5720788 L5.64781906,4.56937629 L5.76962843,5.8341512 C5.84943457,5.88948154 5.926979,5.94481189 6,6 L5.88029079,4.80605931 L5.91631664,4.8033568 C5.78756058,4.6736363 5.64071082,4.54548041 5.47495961,4.43837565 C4.95121163,4.1015575 4.74862682,4.02218903 4.68432956,4.00398265 L4.70710824,4.13569447 L4.70016155,4.15134059 L4.68174475,4.15503876 C4.67819063,4.1540431 4.48901454,4.10369106 4.21631664,4" id="Fill-9" fill="#FFFFFF"></path>
                        <path d="M4.99426798,4 L4.9992333,3.99745426 L5,3.98647574 L4.98006572,3.9 L4.96020445,3.9 C4.9611172,3.91344471 4.96126323,3.9239459 4.95870756,3.9239459 C4.9584885,3.9239459 4.95823293,3.92386635 4.95797736,3.92370724 C4.94954363,3.91607001 4.94125593,3.90811456 4.93311428,3.9 L4.9,3.9 C4.95659,3.96690533 4.99364732,3.99936356 4.99426798,4 M2.1038496,2 L2.09191286,2.01590668 C2.0519248,2.49826205 2.23202029,3.198156 2.28155774,3.37946271 C2.17711131,3.30493696 2.0341689,3.11965359 2.0325276,3.11759161 L2.00999702,3.11243667 L2,3.13290916 C2.32363474,4.4712796 3.0601313,5.12860846 3.29036109,5.30638035 C3.17218741,5.27427242 2.95628171,5.20283964 2.80528201,5.15070107 L2.78439272,5.15718157 L2.78439272,5.17853776 C3.20173083,5.75721692 4.26126529,6.28523035 4.58012534,6.43516555 C4.38660101,6.41218923 4.06684572,6.34517497 4.06296628,6.34429127 L4.04267383,6.35460115 L4.04789615,6.3763992 C4.37033721,6.62707671 4.69516562,6.83268528 5,7 L5,6.86994816 C4.88287078,6.80617415 4.76111608,6.73650878 4.63533274,6.66036291 C4.53178156,6.5993873 4.44747836,6.54769059 4.38928678,6.5114587 C4.39316622,6.51219512 4.39719487,6.51307883 4.40107431,6.51381525 C4.34079379,6.47493225 4.27991644,6.43457641 4.21829305,6.39289502 C4.21829305,6.39289502 4.65070128,6.46668434 4.79886601,6.46668434 C4.79886601,6.46668434 4.2614145,6.18257335 3.74559833,5.84485095 C3.33407938,5.58283257 3.13264697,5.40682809 3.04461355,5.31948863 C3.04804536,5.32096147 3.05147717,5.32228703 3.05490898,5.32361258 C3.01387645,5.28487687 2.97702178,5.24702486 2.94509102,5.21035113 C2.94509102,5.21035113 3.22843927,5.33112407 3.55162638,5.37044892 C3.55162638,5.37044892 2.63040883,4.86865206 2.20262608,3.51363851 C2.18009549,3.45693413 2.16219039,3.40950866 2.14920919,3.37386591 C2.15458072,3.37887357 2.15995225,3.38373395 2.16517457,3.38844704 C2.15070128,3.33704489 2.13697404,3.28416991 2.12384363,3.23041122 C2.12384363,3.23041122 2.16621904,3.35236244 2.40659505,3.48108872 C2.21874067,2.75998586 2.17173978,2.29294804 2.16039988,2.13240839 C2.16935243,2.1434547 2.17964787,2.15582656 2.1915846,2.16952398 C2.19068935,2.14566396 2.19009251,2.12165665 2.18979409,2.09794391 C2.18979409,2.09794391 3.1753208,3.23011665 4.43330349,3.72572758 L4.62279916,3.72572758 C4.38973441,3.63441145 3.76962101,3.38196654 3.47508207,3.17179215 C2.92002387,2.77545069 2.13115488,2.01178273 2.12324679,2.00412395 L2.1038496,2" id="Fill-10" fill="#999999"></path>
                        <path d="M6,7 L6,7.16815845 C6.54014327,7.78308894 6.97823053,7.9961912 6.98418458,7.99885736 L6.98678947,8 L6.99376686,7.99504856 L6.99832543,7.97695677 L7,7.83450771 L6.99023165,7.81089316 C6.98148665,7.808227 6.97274165,7.80537041 6.96381059,7.80232337 L6.96381059,7.81889164 C6.96381059,7.81889164 6.90771235,7.79394401 6.80723788,7.7280518 C6.62750023,7.62292897 6.42962136,7.4475338 6.24551121,7.26033137 C6.16820169,7.18358408 6.08605452,7.09693392 6,7 M4.90403155,4 L4.92932556,4 L4.92644278,3.9877 C4.93048797,3.9911 4.93537008,3.9952 4.94094964,4 L5,4 C4.96847548,3.9729 4.936393,3.9487 4.90389206,3.9278 C4.90352009,3.9276 4.90319461,3.9275 4.90286914,3.9275 C4.89812651,3.9275 4.90021885,3.9531 4.90235768,3.9788 C4.90296213,3.986 4.90356658,3.9933 4.90403155,4 M5.0866947,4 L5,4 C5.54836551,4.26608099 5.86331485,4.7443199 6,5 L5.99588989,4.94052307 L5.99436054,4.93527214 C5.93127509,4.81975159 5.70502772,4.42754721 5.44580386,4.2349793 C5.31179507,4.13581743 5.18744026,4.05776027 5.0866947,4" id="Fill-11" fill="#999999"></path>
                        <path d="M4.99424706,5 C5.00124706,5 5.00084706,4.9868 4.99834706,4.9699 L4.92414706,4.9699 C4.94644706,4.9801 4.96914706,4.9901 4.99224706,4.9997 C4.99294706,4.9999 4.99364706,5 4.99424706,5 M2.9,5 C2.93017045,4.87633833 2.95795455,4.75321199 2.98329545,4.63329764 L3,4 C2.973125,4.06727338 2.94414773,4.13650964 2.91409091,4.20681656 L2.92142045,4.208601 L2.9,5 M2.9,5 C2.93523573,4.8018018 2.96600496,4.61193694 2.99230769,4.43918919 L3,4 C2.97419355,4.07995495 2.94646402,4.16283784 2.91705955,4.24887387 L2.9,5 M1.9,2.9 C1.94738806,2.94307414 1.98052239,2.97811935 2,3 C1.9719403,2.9874141 1.94141791,2.97417722 1.90783582,2.96007233 L1.9,2.9 M2,3 C2.00039904,3.02709829 2.00119713,3.05453321 2.00239425,3.08179982 C2.08160415,3.15972846 2.21089385,3.27552738 2.38607342,3.41606822 C2.63826816,4.00263689 3.48443735,5.32388914 4.60135674,6 L4.60135674,5.85474641 C4.57043097,5.8355588 4.53970471,5.81603456 4.50937749,5.7961737 L4.40243416,4.71224192 L4.35335196,4.71594479 L4.45630487,5.76015485 C4.36173184,5.69670108 4.2707502,5.63089093 4.18276137,5.56289273 L4.07781325,4.55116697 L4.02893057,4.55486984 L4.12889066,5.52098294 C4.02992817,5.44221275 3.93515563,5.3614228 3.84497207,5.27928636 L3.74980048,4.35070691 L3.70071828,4.35440978 L3.79050279,5.22795108 C3.68794892,5.1318447 3.59078212,5.03439183 3.50019952,4.93693896 L3.42039106,4.14351436 C3.54209896,4.21975987 3.67019154,4.29701526 3.80626496,4.37561715 C4.18316042,4.59004713 4.56723863,4.75044883 4.86851556,4.86018851 L5,4.86018851 C3.31783719,4.29381732 2,3 2,3" id="Fill-12" fill="#999999"></path>
                        <path d="M6.9,7 C6.91905444,6.89282718 6.94159503,6.78041107 6.96747851,6.66484899 L7,5 C6.96666667,5.21308725 6.94312321,5.39324664 6.93190067,5.4840604 L6.92965616,5.4880453 L6.9,7 M5.9,7 C5.91994421,6.91402624 5.94146908,6.82724521 5.96457462,6.7394551 L6,5 C5.97447699,5.1271443 5.95178987,5.25247225 5.93221757,5.37214934 L5.9,7 M4.89493294,4 L4.75670641,4 C4.7585693,4.01073431 4.76099106,4.02242991 4.76341282,4.03396529 C4.77198212,4.07514019 4.78036513,4.11615487 4.76136364,4.11615487 C4.76005961,4.11615487 4.75875559,4.11599466 4.75726528,4.11567423 C4.62704918,4.08218959 4.49850969,4.04341789 4.37220566,4 L4.24944113,4 C4.56389717,4.11679573 4.78204173,4.17351135 4.78614009,4.17463284 L4.80737705,4.17046729 L4.81538748,4.15284379 L4.78912072,4.00448598 C4.86326379,4.02499332 5.09687034,4.11439252 5.70081967,4.49377837 C5.89195231,4.61441923 6.06128912,4.7587717 6.20976155,4.90488652 L6.16821908,4.90793057 L6.30625931,6.25276368 C6.22205663,6.1906008 6.13263785,6.1282777 6.04061103,6.06595461 L5.90014903,4.64133511 L5.85394933,4.64437917 L5.99105812,6.03246996 C5.90890462,5.9776769 5.82339791,5.9235247 5.73640089,5.86985314 L5.59649776,4.45020027 L5.55048435,4.45372497 L5.68703428,5.83925234 C5.6045082,5.78894526 5.51974665,5.73927904 5.43330849,5.68993324 L5.29340537,4.2882243 L5.24757824,4.29158879 L5.38431446,5.66221629 C5.30029806,5.61543391 5.21535022,5.56865154 5.12891207,5.52315087 L4.99236215,4.15444593 L4.94653502,4.15781041 L5.08029061,5.49783712 C4.99497019,5.4540988 4.90890462,5.41068091 4.82228018,5.36902537 L4.70976155,4.23599466 L4.66393443,4.23951936 L4.77384501,5.34547397 C4.69653502,5.30862483 4.61903875,5.27257677 4.54135618,5.23797063 L4.52198212,5.22899866 L4.41691505,4.14018692 L4.37090164,4.14339119 L4.47336066,5.2059279 C4.38710879,5.16571429 4.30290611,5.12341789 4.2209389,5.07839786 L4.11736215,4.00448598 L4.07172131,4.00753004 L4.17213115,5.04971963 C4.11363636,5.01639519 4.05607303,4.98210948 4,4.94670227 L4,5.08496662 C4.1061848,5.15049399 4.21479136,5.20961282 4.32600596,5.26104139 C6.36195976,6.20389853 6.90257079,6.91268358 6.95752608,6.99038718 L6.97727273,7 L6.98416542,6.99903872 L7,6.97869159 L6.99217586,6.87439252 L6.98789121,6.86397864 L6.98081222,6.85612817 L6.85711624,5.61959947 L6.84668405,5.62040053 L6.84388972,5.58659546 C6.57749627,5.18093458 5.96367362,4.42216288 4.89493294,4" id="Fill-13" fill="#999999"></path>
                        <path d="M5,8 C4.96550736,7.96366831 4.93211948,7.93042867 4.9,7.9 L4.9,7.90133521 C4.93735679,7.93675334 4.97135843,7.97062544 5,8 M4,7 C4.44543229,7.48061203 4.90954774,7.88492978 4.90954774,7.88492978 C4.78160031,7.88492978 4.40819482,7.77992035 4.40819482,7.77992035 C4.46140961,7.83923706 4.51398016,7.89666737 4.5660353,7.95200168 C4.66241464,7.98386083 4.75054761,8 4.82888803,8 C4.9381523,8 4.98801701,7.96793125 4.98994975,7.96646405 L5,7.94361769 L4.99149594,7.91951373 C4.56165443,7.55837351 4.23965984,7.25131 4,7 M2,4 C2.30017799,5.41277641 2.94660245,5.93596437 2.94660245,5.93596437 C2.71981991,5.89496314 2.52099257,5.76904177 2.52099257,5.76904177 C2.5433986,5.80727887 2.56925976,5.84674447 2.59805256,5.88713145 C2.78410638,5.99723587 2.97811747,6 2.98733117,6 L3,5.98556511 L2.99319443,5.9642199 C2.47094545,5.58138821 2.12763061,4.47619779 2,4 M2,4 C1.99551935,3.98272598 1.99083503,3.96573592 1.98589613,3.94921912 C1.94002037,3.91045906 1.9095723,3.90047326 1.90809572,3.9 L1.90188391,3.90123048 L1.9,3.90700426 C1.90117108,3.91116895 1.90234216,3.91533365 1.90351324,3.91945102 C1.98553971,3.96081401 2,4 2,4" id="Fill-14" fill="#999999"></path>
                        <path d="M7,9 C6.93582888,8.9654 6.9,8.9523 6.9,8.9523 L6.9,8.961 C6.93190731,8.9701 6.96541889,8.9834 7,9 M5,8 L5,7.99862915 C5.35051156,7.96190476 5.685108,7.92907648 6,7.9 C5.64986737,7.93311688 5.31223948,7.96717172 5,8" id="Fill-15" fill="#999999"></path>
                    </g>
                </g>
            </g>
        </g>
    </g>
</svg> Marie-Estelle Pech 
     


PORTRAIT - Le cas de Matthieu Faucher, professeur des écoles dans l'Indre, relance la question de l'enseignement du fait religieux.
Professeur des écoles dans l'Indre, Matthieu Faucher a fait l'objet d'un déplacement contraint et d'une sanction pour «faute grave professionnelle» en juin 2017. Son erreur? Il faisait lire des textes de la[size=18] Bible en trop grande quantité. Depuis, il se bat à visage découvert et espère une réhabilitation du ministère. Ce cas, qui dépasse celui du village de Malicornay, au cœur du Berry, pose le problème de la laïcité et de l'enseignement du fait religieux.
«C'est qui, le monsieur sur la croix dans la salle des fêtes?», «Pourquoi on ne travaille pas à Pâques?», «C'était qui, Jésus?» Confronté aux interrogations incessantes des enfants de son école publique rurale, Matthieu Faucher, 37 ans, fils et petit-fils d'instituteurs de l'enseignement public, a décidé de prendre le problème à bras-le-corps en septembre 2016. «Dans les années 1970-1980, personne ne se demandait ce qu'était un baptême quand on parlait de Clovis. Aujourd'hui, nos enfants de 9 ou 10 ans font preuve d'une grande inculture religieuse», explique-t-il.
[/size]

94La laicité et l'État - Page 2 Empty Re: La laicité et l'État Ven 16 Nov - 9:29

Josué

Josué
Administrateur

[size=48]Islam, immigration: les propositions choc d'un député LR
Par LEXPRESS.fr ,publié le 16/11/2018 à 08:02 , mis à jour à 09:25

[/size]
 
afp.com/Jacques Demarthon


Interdire le voile aux mineures pour raisons sanitaires, conditionner le principe d'égalité... Le rapport paru jeudi va loin.


Le rapport ne manquera pas de conforter ceux qui estiment que Les Républicains font de l'oeil à l'extrême-droite. Le mouvement Oser la France du député du Vaucluse et secrétaire général adjoint de LR Julien Auberta publié jeudi son "Livret Tricolore sur les Islam(s) de France", selon Le Parisien. Et les propositions qu'il contient sont "volontairement fortes", assume le député, voire très radicales. "La philosophie, c'est de dire aux musulmans, vous devez d'abord être des citoyens français", a-t-il déclaré au Parisien. 

Le voile et la vitamine D


A côté de propositions connues et débattues depuis plusieurs années, comme l'interdiction du voile à l'université et dans les administrations, le rapport va plus loin et préconise également de verbaliser les femmes qui refuseraient d'ôter leur voile dans l'espace public malgré l'injonction d'une autorité. Seul le niqab, le voile intégral couvre le visage des femmes, est aujourd'hui interdit dans l'espace public.  

Il propose également que le voile soit interdit aux mineures, non pas au nom d'un principe, mais au motif qu'il serait... la cause de carences en vitamine D et de chute des cheveux. Des hypothèses que le député, qui dit s'appuyer sur des études jordaniennes, voudrait voir étudiées par les autorités sanitaires françaises.  
LIRE AUSSI >> Défense de la laïcité: avons-nous perdu le nord? 

Contenu sponsorisé



Revenir en haut  Message [Page 2 sur 2]

Aller à la page : Précédent  1, 2

Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum