Il n'est pas question même d'aller ailleurs que sur terre.
Affirmer que les deux premiers chapitres de la Genèse, contiennent une réelle révélation sur ses desseins concernant l’éternité accordée à l’humanité, ou à l’univers terrestre, quelque chose qui nous lierait à Dieu, sans aucune possibilité de pouvoir le vérifier ou de le confirmer par d’autres textes expliquant la portée de ses intentions, ou établissant d’une manière évidente certains aspects inconnus ou non énoncés, est certainement impossible à garantir.
Ainsi si Dieu dit au premier couple leur destinée s’ils en viennent à désobéir, Il ne donne aucune précision sur leur devenir éternel.
Plutôt que de baser notre compréhension, et notre espérance sur ces deux chapitres de la Genèse et de limiter Dieu dans un seul concept pour le genre humain, nous devrions lire d’autres textes et les mettre en balance, ce qui aura pour avantage de modérer nos convictions, comme le suggère Paul en Ephésiens 1/3-6et 3/6-12. Dans ces passages Paul se sent libre de faire allusion aux desseins éternels de Dieu."Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus Christ, qui nous a bénis par toutes sortes de bénédictions spirituelles, aux cieux, dans le Christ. C'est ainsi qu'Il nous a élus en lui, dès avant la fondation du monde, pour être saints et immaculés en sa présence, dans l'amour, déterminant d'avance que nous serions pour Lui des fils adoptifs par Jésus Christ. Tel fut le bon plaisir de sa volonté" - Eph 1,3-5 - Aller au ciel, c'est une disposition remplaçant l'Israël terrestre qui avait vécu et a échoué, une nation vouée à Dieu qui n'a pas su être fidèle.
Pourriez-vous m'indiquer les textes Bibliques qui étayent votre thèse ?
Il y a deux espérance, une pour ceux qui vont sur terre, presque la totalité des gens, et l'autre pour le ciel, quelques rares personnes. Puis si tous vont au ciel, adieu le petit troupeau ! ou alors personne n'a de chance d'être sauvé !
Quels textes expriment cette idée ?
Voila le bon sens des écritures.. Alexandre le prend à l'envers car il démarre de la conception actuelle et apostate de la chrétienté qui veut que tous les hommes vont au ciel et il désire un texte qui viennent expliquer une exception terrestre.
Je n'ai jamais dit cela.
Dans les textes apocalyptiques notamment, le ciel a (entre autres) une fonction assez particulière:
c'est là où les justes sont "mis à l'abri", mais dans l'attente d'une manifestation finale, d'un jugement et d'un "monde nouveau" (nouveaux cieux et nouvelle terre).
Le ciel est une destination provisoire et non définitive. Lorsque le ciel descend sur la terre (Apoc 21) les "païens" et les "serviteurs" de Dieu seront sur la nouvelle terre (Apoc 22,2-3).
Chez "Jean", comme chez "Paul" (Colossiens/Ephésiens) l'horizon du
salut est universel. Le sauveur des élus est aussi le sauveur du monde. La rédemption, la réconciliation, la "récapitulation" s'étend à "tout". Dieu "tout en tous", rien ne peut rester "dehors"
Rm 11,32 : "Car Dieu a enfermé tous les
hommes dans la désobéissance pour faire à
tous miséricorde."
Et c'est donc le contraire qui est necessaire. Jésus et plus tard ses apôtres vont s'ingénier à expliquer ce qui est révolutionnaire pour les chrétiens: leur future vie au ciel..
Cette espérance celeste n'a jamais chamboulé les chrétiens, aucuns rédacteurs du NT n'a éprouvé le besoin d'expliquer cette espérance à des chrétiens dans l'incomprehension.