Rien dans les textes cités ne prouvent l'utilisation de la croix dans le culte je maintiens, la croix n'a pas été utilisée dans le culte jusqu'à la fin du 4ème siècle. On vois à partir du 5ème siècle la croix dans les sépultures alors qu'auparavant elle n'apparait nulle part.
Belle profession de foi ... Bravo !!!
Je vous ai PROUVE que votre affirmation gratuite est fausse.
L'épitre de Barnabé est datée de la fin du Ier siècle,
au plus tard d'avant 135 de notre ère. Prétextant qu'Abraham avait circoncis 18 et 300 membres de sa maison, l'auteur de l'épitre explique (Épitre de Barnabé 9:
:
« 8 L'Écriture dit en effet: " Abraham circoncit les hommes de sa maison au nombre de 18 et 300 . De quel mystère reçut-il donc la connaissance? Remarquez qu'on nomme d'abord les dix-huit, et après un intervalle les trois cents. Dix-huit, c'est: dix, iota, huit, êta --ce qui fait I H = Jésus. Et comme
la croix (σταυρὸς - grec:
stauros)
en forme de tau est source de la grâce
,on ajoute encore trois cents = T'. Jésus est désigné par les deux lettres,
la croix par la seule troisième. »
Dans le même ordre d'idée, voici ce qui est dit au chapitre 12:2:
« Dieu parla encore à Moise lorsque Israël était à se défendre contre les tribus étrangères; il lui remémora que cette guerre même était le signe de la mort qu'ils méritaient à cause de leurs péchés. L'Esprit-Saint inspira à Moïse une attitude figurant la
croix et Celui qui devait y souffrir, car voilà le sens du geste: moins d'espérer en cette
croix, ils seraient livrés à une guerre éternelle. Moïse entassa donc boucliers sur boucliers au milieu du champ de bataille, et se plaçant sur le tas de façon à dominer les autres,
il étendit les bras; (grec: ἐξέτεινεν τὰς χεῖρας -
exeteinen tas cheiras) c'est ainsi qu'Israël reprit l'avantage. »
Justin de Naplouse dans son
Dialogue avec Tryphon au chapitre 40 :
« De même la prescription de faire rôtir l'agneau tout entier: C'était un symbole de la souffrance
sur la croix (grec:
tou patous tou staurou) dont Christ devait souffrir. L'agneau qui est rôti, est rôti et préparer en forme de
croix (grec:
stauros): l'une des broches dressées le transperce des membres inférieurs jusqu'à la tête, l'autre passe au travers du dos, sur laquelle on fixe les pattes de l'agneau. »
Tertullien Père de l'Église africaine (160-240 de notre ère)
Dans
Aux Nations, au chapitre 12, il donna également une description précise de la
croix:
] « Tout poteau (
crucis stipite) dressé en l'air est la moitié d'une
croix, et même la moitié la plus forte. Vous nous reprochez
d'adorer une
croix complète (
tota crux) avec son antenne (
antemna) et sa partie supérieure. A merveille. Vous êtes par là même d'autant moins excusables d'adorer un bois mutilé et incomplet, tandis que les autres le consacrent dans la plénitude de sa forme. Mais que dis-je?
Votre religion tout entière réside dans la croix, ainsi que je vous le montrerai. Ignorez-vous donc que toutes les statues de vos dieux et de vos déesses ne sont dans l'origine qu'une
croix? En effet, tout simulacre, qu'il soit taillé dans le bois ou sur la pierre, qu'il soit coulé en airain, ou produit avec une matière plus riche encore, doit avoir passé auparavant par les mains du modeleur. Or, le modeleur commence par dresser le bois de la
croix, parce que la
croix est la ligne et l'attitude qu'affecte le corps humain à notre insu. Ce qui est la tête domine; ce qui est l'épine se prolonge, ce qui est le niveau des épaules. . . . . Faites une figure d'homme les bras étendus (
hominem manibus expansis), vous avez la
croix. »
Des crucifixions ont eu lieu sous le rêgne de Néron et c'est devenu alors un mode d'exécution commun, cela ne veut pas dire pour autant que la crucifixion a été le mode d'exécution employé pour Jésus.
Au cours des guerres puniques (264-146 avant JC), les Romains firent connaissance de la version perse de la crucifixion et, très vite, s’en approprièrent comme peine capitale pour les esclaves.S’écartant du but poursuivi par les Perses, les Romains convertirent le poteau en une brutale machine de torture. Ils lui
ajoutèrent une deuxième pièce de bois appelée patibulum, ainsi qu’un sedile d’épines sur lequel la victime pesait de tout son poids.
(J.B. Torrance,The New Bible Dictionary, édité par J.D. Douglas (Grand Rapids M.I. ; Eerdmans, 1962), p. 279.)
Avant l’invention de la mise en
croix, les Romains se servaient du
patibulum pour humilier les esclaves condamnés qui marchaient vers le lieu de leur exécution. Cette ancienne pratique est décrite par
Dionysios d’Halicarnasse (1 siècle avant JC) :
"Un citoyen romain bien connu ayant ordonné la mise à mort de l’un de ses esclaves, le livra aux autres esclaves pour être conduit au loin. Afin que tous soient témoins de sa condamnation, il les enjoignit de le traîner à travers le Forum et dans tous les endroits importants de la ville, tandis qu’ils le battaient de verges, le mettant en tête de la procession que les Romains faisaient à cette époque en l’honneur de leur dieu. Les hommes ordonnèrent de conduire l’esclave vers son lieu d’exécution , ils lui étendirent les deux mains et les lièrent à une pièce de bois qui passait le long de sa poitrine et de ses épaules jusqu’à ses poignets. Tout en le suivant, ils se mirent à déchirer son corps nu avec des fouets."
(Antiquités romaines, 7,69,1-2. - loeb Classical Library)
Il arrivait que le
patibulum soit attaché à un chariot et l’esclave humilié était forcé de se comporter comme une bête de somme.
Plutarque (46-120 de notre ère) raconte comment la scène se déroulait : « C’était un châtiment sévère pour l’esclave ayant commis une faute que d’être obligé de prendre une pièce de bois qui soutenait le timon d’un chariot et de la porter ainsi aux alentours. »
(Coriolanus 24,4-5. - Loeb Classical Library)
Le type de crucifixion que subit Jésus et auquel adhère la majorité des Chrétiens vint à l’existence lorsque le supplice
phénicien fut combiné avec le châtiment romain consistant à porter le patibulum. Non seulement, l’esclave dévoyé était puni en étant promené dans toute la ville, chargé du patibulum, mais ensuite il mourait en y étant suspendu. Comme nous le verrons plus loin, les écrits de
Plaute (254-184 avant JC) prouvent que la crux compacta (poteau avec barre transversale horizontale) existait bien longtemps avant l’époque de Jésus.