Mais dis-nous Alexandre Jésus a utilisé plusieurs fois cette expression 'je suis' (ego eimi) et il ne sait rien passer de la sorte!
Par exemple en Jean 4:26 il dit bien à la samaritaine 'ego eimi' (je suis)ou selon le NT Grec/Français de Maurice Carrez :"Moi Je suis" pourtant la samaritaine ne tombe pas à la renverse!
Le contexte est different et les personnes concernées aussi, une réaction n'est pas duplicable. Votre explication n'est pas un argument, vous n'expliquez toujours pas pourquoi les soldats et gardes reculent et tombent à terre quand Jésus dit " egô eimi ".
Vous êtes obsédé et aveuglé par la defense de votre système doctrinal et cela vous empeche de discerner certaines nuances ... soyez attentif à ce qui suit SVP :
En grec " egô " est le pronom sujet de la première personne du singulier et correspond à " Je ". Il n’a pas le sens négatif de l’" ego " français. Dans les
évangiles synoptiques, Jésus parle très peu souvent de lui-même en disant " egô/Je ".
En revanche, dans le
Quatrième évangile, Jésus emploie très fréquemment le " egô " seul ou avec un verbe, spécialement le verbe " être " (grec eimi).
Jésus révèle ainsi qui il est : " Je suis le pain de vie " (6,35) ; " Je suis la lumière du monde " (8,12) ; " Je suis la porte " (10,9) ; " Je suis le bon berger " (10,11.14) ; " Je suis la résurrection " (11,25) ; " Je suis le chemin, la vérité et la vie " (14,6), etc.....
" Je suis " est utilisé sept fois en
sens absolu, c’est-à-dire sans attribut, par
exemple : " avant qu’Abraham ait existé, moi je suis " (8,58). Les fois où Jésus utilise " egô eimi " pour se présenter, la formule est souvent traduite par " c’est moi " dans nos bibles, mais cette expression pourrait aussi avoir le sens de " Je suis ". C’est le cas au moment où Jésus, marchant sur la mer, s’adresse à ses disciples apeurés : " C’est moi (traduction littérale : “Je suis”), soyez sans crainte " (6,20).
Cher Ami Philippe je vous parle et soyez attentif, des " Je suis " qui dans l'évangile de Jean et uniquement dans l'évangile de Jean, sont utilisés
sept fois en sens absolu, c’est-à-dire sans attribut.
Et puis cette expression(ego eimoi= je suis= c'est moi) est utilisé par d'autres que Jésus.
Par exemple en Jean 9:10 l'aveugle dit 'ego eimi'= "Moi je suis" selon NT Grec/Français de M.Carrez et personne ne tombe à la renverse! (en disant 'Moi je suis' l'aveugle n'est pas égal ni à Dieu ni à Jésus et il ne s'identifie ni à l'un ni à l'autre n'est-ce pas?)
Le " Je suis " est utilisé uniquement par Jésus dans l’évangile de Jean. De fait, quand
Jean Baptiste doit dire qui il est, il dit d’abord qui il n’est pas, puis, devant l’insistance du questionnement sur son identité, il emploie le " egô/Je " sans le verbe " eimi/être " (1,23) marquant bien ainsi la différence entre son identité et celle de Jésus. Un seul autre personnage se permettra d’utiliser " egô eimi " : l’aveugle-né (Jn 9,9) ....
c'est le SEUL cas.
Enfin tout la difficulté réside dans la traduction de Exode 3:14 car """éhyèh""" NE VEUT PAS DIRE :JE SUIS mais JE SERAI!
Cher Ami Philippe me lisez vous vraiment ?
Jean 8,58 n'a rien à voir avec Exode 3 .... avez-vous compris ?
Le cas particulier de
8,58, avec sa concordance des temps inhabituelle (aussi en grec!) "avant qu'Abraham ne vienne à l'existence (
genesthai, aoriste) je suis (
egô eimi, présent)" rappelle en outre le Psaume 90 (89) dans la
Septante: "Avant que les montagnes ne soient mises à l'existence (
genèthènai, aoriste) et que ne soient façonnés la terre et le monde habité, d'éternité en éternité
tu es (
su ei, présent)."
"Avant que les montagnes fussent nées, enfantés la terre et le monde, de toujours à toujours
tu es Dieu."
Psaume 90,2 Vous voyez Alexandre "mon explication est complète et argumentée"!
a+
Cher Ami philippe, avec tout le respect que je vous dois, votre analyse est en progrés mais nettement insuffisante et partisane.
Une précision qui n'a rien à voir avec la trinité mais la christologie de Jean.
Plus que le Jésus des autres évangélistes, celui de Jean est envoyé par le Père et il vit du lien qu’il entretient avec lui. “Je vis par le Père'' (6, 57) Il ne fait rien que ce que dit le Père, et ''Celui qui l’a vu a vu le Père''. Le Père est si présent dans cet évangile que Jean ose identifier le Dieu d’Israël avec Jésus : ''Avant qu’Abraham fut, Je suis.'' (8, 58).
Enfin, l’évangile se conclut par l’affirmation la plus forte de tous les évangiles de la divinité de Jésus : ''Mon Seigneur et mon Dieu'' (20, 28), dit par Thomas.
Quand Jean 1 dit que le Logos est "
'auprès de Dieu'', on apprend ainsi que le Verbe n’existe pas pour lui-même, mais qu’il est
tourné, tendu vers Dieu. C’est une manière de dire qu'il se reçoit de Dieu en même temps qu’il se donne à lui. Depuis toujours, il est vers Dieu, et il est Dieu.