Psaumes 21.14
Invocation finale.
Tes hauts faits. Le terme hébreu désigne des actes de vaillance accomplis à la guerre. Voir Psaumes 20.7, note.
De nombreux interprètes anciens et modernes ont vu dans le psaume 21 une prophétie messianique. Le rabbin Jarchi s’exprime naïvement en ces termes : Nos docteurs rapportent ce cantique au roi Messie ; mais à cause des chrétiens, qui en font un usage fâcheux, il vaut mieux le rapporter à David.
Il est impossible en effet de ne pas remarquer à quel point ce cantique, dans son ensemble comme dans ses détails, convient à la personne du Christ relevé du tombeau (verset 2), revêtu de la suprême royauté (versets 4 à 6) devenu bénédiction à toujours, atteignant du sein de sa gloire ses ennemis, pour les sauver ou les détruire (verset 9), se préparant à consumer par l’éclat de son avènement (verset 10) ceux qui auront persisté dans leur hostilité contre Dieu (comparez 2 Thessaloniciens 2.
. Même certains détails qui ne trouvent en David qu’un accomplissement incomplet se trouvent pleinement réalisés en la personne du Messie. Il a reçu du Père une vie longue, permanente, éternelle (verset 5). Son apparition au dernier jour se confondra avec celle de Dieu même (verset 10).
Comment se fait-il qu’un psaume composé en vue de circonstances spéciales du règne de David décrive à l’avance la gloire d’un autre roi, venu dix siècles plus tard ? Le fait que la carrière de David est elle-même comme une esquisse prophétique de celle du Sauveur, peut jusqu’à un certain point résoudre le problème. Mais il faut en outre que le même Esprit divin qui a fait de David un type du Messie ait dirigé les pensées du psalmiste et jusqu’à ses expressions de manière à ce que l’Église pût reconnaître plus tard dans ce psaume la gloire de son Roi. Ce psaume, dit Calvin, renferme des actions de grâces publiques au sujet de l’heureux état du royaume. Mais l’Esprit Saint a voulu principalement porter la pensée des fidèles sur Jésus-Christ, qui est la fin et la consommation de ce règne.