Pour renforcer l’armée d’Israël, le roi Salomon porta le nombre des chars à 1 400 (1R 10:26, 29 ; 2Ch 1:14, 17). Outre Jérusalem, des “ villes de chars ” comportaient des bâtiments réservés à l’entretien de tout ce matériel de guerre mécanisé. — 1R 9:19, 22 ; 2Ch 8:6, 9 ; 9:25.
Après la mort de Salomon, les chars étaient courants dans les royaumes du Nord et du Sud. Dans celui du Nord, il y avait un “ chef de la moitié des chars ”, ce qui laisse entendre qu’il y avait deux divisions principales de chars (1R 16:9). Le roi Yéhou se reconnaissait à sa façon impétueuse de conduire son char (2R 9:20). Plusieurs rois de Juda et d’Israël, savoir Ahab, Yehoram, Ahazia et Yoshiya, furent mortellement blessés sur leur char. — 1R 22:34-38 ; 2R 9:21, 24, 27 ; 2Ch 18:33, 34 ; 35:23, 24.
Le prophète Isaïe déclara aux Israélites rebelles : “ Malheur à ceux qui descendent en Égypte pour de l’aide, ceux qui comptent sur les chevaux et qui placent leur confiance dans les chars, parce qu’ils sont nombreux, et dans les coursiers, parce qu’ils sont très forts, mais qui n’ont pas regardé vers le Saint d’Israël et n’ont pas recherché Jéhovah lui-même. ” — Is 31:1.
Si le char était avant tout une arme de guerre, il était également utile pour chasser des animaux sauvages. Dans certains cas, il servit aussi à des fins pacifiques. En tant qu’administrateur des vivres de l’Égypte, Joseph montait sur un char d’honneur, qui n’était deuxième que par rapport à celui de Pharaon. C’est sur son char qu’il monta à la rencontre de Jacob, son père, quand celui-ci entra en Égypte (Gn 41:43 ; 46:29). À la mort de Jacob, de nombreux chars se trouvaient dans la procession funèbre qui alla d’Égypte à Makpéla, la tombe qu’Abraham avait acquise (Gn 50:7-14). Les chars furent aussi employés comme moyens de transport par les rois Rehabam et Ahab, par Naamân, chef de l’armée syrienne, et par le fonctionnaire éthiopien qui invita l’évangélisateur Philippe à voyager à ses côtés sur la route qui descendait à Gaza (1R 12:18 ; 18:44, 45 ; 2R 5:21, 26 ; Ac 8:28-31, 38). Des chars richement décorés et couverts transportaient les chefs victorieux dans les processions. Des chars sacrés et les chevaux qui les tiraient furent voués au culte du soleil par les souverains judéens apostats. — 2R 23:11.
Au sens figuré. Aux sens figuré et prophétique, les chars sont des symboles de guerre, tout comme l’arc et l’épée (Is 21:7, 9 ; Ze 9:10). “ Les chars de Dieu, lit-on, sont par dizaines de milliers, par milliers et par milliers ”, ce qui dénote le pouvoir invincible que Dieu possède de détruire ses ennemis. — Ps 68:17 ; 2R 6:17.