Lieux de composition : Suse, Élam
Fin du travail de composition : vers 475 av. n. è.
Période qu’embrasse le texte : 493-vers 475 av. n. è.
VOICI, en peu de mots, l’histoire d’Assuérus, roi de Perse, que certains identifient à Xerxès Ier, dont la femme désobéissante, Vashti, est remplacée par la Juive Esther, cousine de Mordekaï. Hamân, l’Agaguite, complote la mort de Mordekaï et de tous les Juifs, mais on le pend au poteau qu’il a lui-même fait dresser, tandis que Mordekaï est élevé au rang de premier ministre et que les Juifs sont sauvés.
Évidemment, il y a ceux qui prétendent que le livre d’Esther n’est ni inspiré ni utile, qu’il n’est rien d’autre qu’une belle légende. Ils fondent leur affirmation sur le fait que le nom de Dieu n’y figure pas. S’il est vrai que le nom de Dieu n’est pas cité dans ce livre, il semble néanmoins qu’à quatre reprises dans le texte hébreu apparaisse un acrostiche du Tétragramme, les lettres initiales de quatre mots successifs, à savoir YHWH (hébreu : יהוה) ou Jéhovah. Ces initiales sont particulièrement accentuées dans au moins trois manuscrits hébreux anciens, et elles sont également marquées en rouge dans la massore. En outre, en Esther 7:5 il y a apparemment un acrostiche formé par la déclaration divine : “ Je serai. ”