*** it-1 p. 167 Archéologie ***
La Stèle de Mésha énumère aussi de nombreux lieux mentionnés dans la Bible : Ataroth et Nebo (Nb 32:34, 38) ; l’Arnôn, Aroër, Médeba et Dibôn (Jos 13:9) ; Bamoth-Baal, Beth-Baal-Méôn, Yahats et Qiriathaïm (Jos 13:17-19) ; Bétser (Jos 20:
; Horonaïm (Is 15:5) ; Beth-Diblathaïm et Qeriyoth (Jr 48:22, 24). Elle confirme donc l’historicité de tous ces lieux.
Ras Shamra (l’ancienne Ougarit), située sur la côte nord de la Syrie, en face de l’île de Chypre, a fourni des renseignements sur un culte tout à fait analogue à celui qui était pratiqué en Canaan, par exemple sur ses dieux et ses déesses, ses temples, ses prostituées “ sacrées ”, ses rites, ses sacrifices et ses prières. Entre un temple dédié à Baal et un autre à Dagôn, on a découvert une pièce qui contenait une bibliothèque forte de centaines de textes religieux, qui dateraient du XVe siècle et du début du XIVe siècle av. n. è. Les textes poétiques à caractère mythologique donnent nombre d’informations sur les divinités cananéennes qu’étaient El, Baal et Ashéra, ainsi que sur l’idolâtrie dégradante rattachée à leur culte. Dans son livre Archaeology and the Old Testament (1964, p. 175), Merrill Unger fait ce commentaire : “ La littérature épique ougaritique a permis de révéler le degré de dépravation qui caractérisait la religion cananéenne. Appartenant à un polythéisme extrêmement avili, les pratiques du culte cananéen étaient barbares et profondément licencieuses. ” On a aussi trouvé des représentations de Baal et d’autres dieux (voir DIEUX ET DÉESSES [Les divinités cananéennes]). Ces textes se distinguaient par une écriture alphabétique cunéiforme d’un genre inconnu jusqu’alors (différente de l’akkadien cunéiforme). Cette écriture suit l’ordre de l’hébreu, mais contient des lettres supplémentaires, ce qui donne un total de 30. Comme à Our, on a mis au jour une hache de combat en acier.