Si nous examinons ce qui se passait à cette époque, nous constatons que les trois grandes fêtes annuelles qui se célébraient à Jérusalem, le centre du culte de Jéhovah, revêtaient une importance tout à fait remarquable. Leur signification prophétique est particulièrement intéressante pour nous aujourd’hui. “Trois fois par an tout mâle de chez toi devra paraître devant Jéhovah, ton Dieu, dans le lieu qu’il choisira.” (Deut. 16:16). Notons que ces fêtes présentaient certains aspects très caractéristiques. Elles devaient être des occasions de grandes réjouissances : “Et tu devras te réjouir durant ta fête (...), et tu devras n’être que joyeux.” (Deut. 16:14, 15). De nombreux sacrifices devaient être offerts. Une disposition particulièrement impérieuse spécifiait que personne ne devait se présenter les mains vides, chacun devant apporter un don proportionné aux bénédictions d’ordre matériel qu’il avait reçues de Jéhovah (Deut. 16:16, 17). Enfin, tous les sept ans, à l’occasion de l’une de ces fêtes, on donnait lecture de la Loi de Moïse. — Deut. 31:10-13.
La première de ces fêtes était celle des Gâteaux non fermentés (Deut. 16:1-
. Elle suivait immédiatement la célébration de la Pâque et durait sept jours. Les gâteaux non fermentés, ou pains non levés, étaient censés rappeler aux Israélites qu’ils avaient fui l’esclavage en Égypte d’une manière si précipitée que la pâte n’avait pas eu le temps de lever dans leurs pétrins (Ex. 12:33, 34). Soulignant l’aspect prophétique de cette fête, l’apôtre Paul écrivit : “Christ notre Pâque a vraiment été sacrifié. Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, ni avec du levain de malice et de méchanceté, mais avec les gâteaux non fermentés de la sincérité et de la vérité.” — I Cor. 5:7, 8.
Puis venait la fête des Semaines ou Pentecôte (Deut. 16:9-12). On la célébrait sept semaines plus tard, soit le cinquantième jour à compter du 16 Nisan. C’est alors qu’étaient offertes les prémices de la moisson des blés. Elle ne durait qu’un seul jour et préfigurait les prémices de l’humanité, c’est-à-dire les 144 000 membres du corps spirituel du Christ qui ont été rachetés de la terre (Jacq. 1:18 ; Rév. 14:4). C’est donc fort à propos que ce “corps”, également appelé congrégation de l’Israël spirituel, commença à être constitué le jour même de la Pentecôte. — Actes 2:1 ; Gal. 6:15, 16 ; Rév. 7:4-8.
La dernière fête annuelle était la “fête des Huttes”. (Deut. 16:13-15.) Elle se déroulait au cours du septième mois, du quinzième au vingt et unième jour du mois, et l’on tenait une assemblée solennelle le vingt-deuxième jour. Cette célébration commémorait le fait que les Israélites avaient habité dans des huttes pendant les quarante années de leurs pérégrinations dans le désert. On l’appelait aussi “fête de la Récolte”, car elle marquait la moisson finale de toutes leurs cultures.