Le baptême pour les unitariens
Église unitarienne francophone
Le baptême
Il fait entrer l’enfant au sein de l’Église et comme membre de plein droit, priant, communiant et délibérant ; mais, pour cela, il vaut mieux attendre qu’il soit plus grand, capable de comprendre et – surtout - qu’il en exprime le désir. C’est l’Église de Jésus ; c’est donc pour suivre l’enseignement de Jésus, entendre ses paroles, le récit de ses faits et gestes, se retrouver avec d’autres coreligionnaires que l’enfant fait ce pas.
Faut-il fixer un âge minimal ? Les anabaptistes du XVIème siècle, non sans raison, condamnaient formellement le pédo-baptême. Notre Église historique ne les a pas suivi sur ce point et pratique le baptême des enfants.
Soyons clairs et nets : le baptême est un acte personnel et volontaire et ne peut donc pas être imposé à un enfant qui n’a pas conscience de ce qui est un engagement de sa part. C’est donc aux parents de savoir attendre et de témoigner le moment venu que leur enfant aime Jésus et veut être son ami, son compagnon de route. Laissons donc à la famille le soin de décider du moment du baptême, sans légaliser l’âge de raison, ne serait-ce parce qu’il ne s’agit pas seulement de raison, mais aussi de cœur !
Faut-il maintenir l’idée d’une « purification » par le baptême ? Un Péché originel qui se transmettrait de génération en génération depuis la Chute d’Adam et Eve ? La théologie unitarienne n’y adhère absolument pas. Nos péchés ? Il vaudrait-il pas mieux parler d’une façon moderne de nos bêtises, de nos mauvaises actions, des torts que nous causons à autrui, de nos manquement à la charité, etc., plutôt que de ramener une notion métaphysique qui risque de culpabiliser le jeune. Le lavement de nos impuretés, de nos souillures ? Comme si nous étions des moins que rien ; hier le vécu dans les Ténèbres et maintenant c’est la Lumière … Ce genre de discours, ultra perfectionniste comme si nous étions des anges, s’appuie sur la nécessité d’une conversion de coeur et d'esprit mais elle risque AUSSI de rejeter notre passé, de refouler notre histoire personnelle déjà commencée, de condamner nos appartenances antérieures, de mépriser notre culture d’origine. Bref, la « purification » fait partie de ces mots-piège à éviter ou à manier avec circonscription.
Qui peut baptiser ? tout chrétien peut le faire. Le canon catholique le reconnaît lui même, même s’il réserve cet acte aux cas d’urgence, de danger de mort.
Avec quelles paroles ? Les paroles qui sortent du cœur sont les meilleures ! Elles peuvent donc être spontanées. Le mieux c’est qu’il y ait entente entre celui qui fait le geste et celui qui le reçoit afin qu’il n’y ait pas ambiguïté, ni tromperie. En aucun cas, il ne s’agit d’une formule « magique » : ce n’est pas une initiation dans l’ésotérisme !
Certains peuvent opter pour une formule qui était celle des tout premiers temps : « au nom de Jésus » (c’est le baptême que pratiquait Apollos, venu d’Alexandrie et que Paul croise à Éphèse), ou encore « au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit », formule mise en pratique très tôt au sein des premières communautés chrétiennes et qui est une formule ternaire (celle des évangiles, de Paul, et que l’on trouve plus tard énoncée dans le Symbole des Apôtres au début du IIème siècle). Elle n’est pas encore trinitaire (les trois personnes citées restant distinctes et ne fusionnant pas).
Attention : ces paroles accompagnent le geste et l’explique ; elles ne sont nullement un acte magique, un « sacrement » au sens catholique du terme, un marquage qui serait incrusté comme une marque indélébile, à vie, dont l’individu ne pourrait plus s’en débarrasser.
Avec quel produit ? tout simplement de l’eau ordinaire (non forcément bénite !), versée sur le front ; ou bien, si le climat s’y prête, par immersion jusqu’au buste dans un cours d’eau pour rappeler le Jourdain !
Quelle Église choisir ? Dans nombre d’Églises, la formule ternaire que nous venons de citer a un sens trinitaire. Toutefois, au sein de l’Église réformée de France (ERF), des pasteurs libéraux peuvent accepter le sens seulement ternaire de la formule et baptiser en conséquence un unitarien. L’ERF reconnaît les baptêmes des autres et donc, y compris, le nôtre.
Il arrive que des baptisés aient besoin de faire valoir leur baptême par un certificat. Dans ce cas, il est important que le baptême soit fait au sein d’une paroisse ou Église habilitée à le faire. C’est le cas pour une Église locale de l’ERF. Par contre, notre Église unitarienne francophone, étant une Église sur la Toile pour l’instant sans statut juridique, il ne lui est pas possible de le faire. Il faut pour cela que le baptême soit avalisé par notre pasteur, la révérende Maria Pap, au niveau de sa paroisse en Transylvanie. En conséquence, dans ce cas, le rituel doit être celui de l’Église unitarienne de Transylvanie et effectué par un ministre du culte habilité à le faire (le plus proche, pour l’instant, est le révérend Roberto Rosso, à Turin) ou encore par délégation pouvant être accordée par notre pasteur, au cas par cas, à un laïc.
Le rituel hongrois utilise la formule suivante : "Je te baptise au nom du seul vrai Dieu existant, et je te considère désormais comme membre de l'Église chrétienne unitarienne, pour suivre Jésus. Ainsi soit-il". Cette formule, donnée en anglais sur le site de l’ Église unitarienne de Hongrie, a été traduite et elle a fait l’objet de discussion au sein de la communauté unitarienne française ; elle a reçu l’approbation de notre pasteur.
La confirmation
Elle est pratiquée par notre Église historique. Serait-elle seulement une répétition du baptême ? une « confirmation » ? Les Actes des Apôtres et l’Évangile de Jean insistent sur le baptême non seulement dans l’eau (celui de Jean ; celui que Jésus reçut), mais aussi le baptême dans l’Esprit, qui, lui, fait référence aux langues de feu de la Pentecôte. C’est donc non seulement l’affirmation de la foi, mais aussi la prise de responsabilité, l’envoi en mission auprès de ceux qui ne connaissent pas encore la Bonne nouvelle.
Quelles paroles ? Là aussi cela peut aller de la spontanéité à la formule rituelle de notre Église historique.
Quel produit utiliser ? toute huile, la plus noble possible, trouvée dans la production locale. Elle n’a pas besoin d’être spécialement bénite car tous les produits de la terre et du travail de l’homme sont sous le regard de Dieu, Notre Créateur, à l’origine de toute vie.
Église unitarienne francophone
Le baptême
Il fait entrer l’enfant au sein de l’Église et comme membre de plein droit, priant, communiant et délibérant ; mais, pour cela, il vaut mieux attendre qu’il soit plus grand, capable de comprendre et – surtout - qu’il en exprime le désir. C’est l’Église de Jésus ; c’est donc pour suivre l’enseignement de Jésus, entendre ses paroles, le récit de ses faits et gestes, se retrouver avec d’autres coreligionnaires que l’enfant fait ce pas.
Faut-il fixer un âge minimal ? Les anabaptistes du XVIème siècle, non sans raison, condamnaient formellement le pédo-baptême. Notre Église historique ne les a pas suivi sur ce point et pratique le baptême des enfants.
Soyons clairs et nets : le baptême est un acte personnel et volontaire et ne peut donc pas être imposé à un enfant qui n’a pas conscience de ce qui est un engagement de sa part. C’est donc aux parents de savoir attendre et de témoigner le moment venu que leur enfant aime Jésus et veut être son ami, son compagnon de route. Laissons donc à la famille le soin de décider du moment du baptême, sans légaliser l’âge de raison, ne serait-ce parce qu’il ne s’agit pas seulement de raison, mais aussi de cœur !
Faut-il maintenir l’idée d’une « purification » par le baptême ? Un Péché originel qui se transmettrait de génération en génération depuis la Chute d’Adam et Eve ? La théologie unitarienne n’y adhère absolument pas. Nos péchés ? Il vaudrait-il pas mieux parler d’une façon moderne de nos bêtises, de nos mauvaises actions, des torts que nous causons à autrui, de nos manquement à la charité, etc., plutôt que de ramener une notion métaphysique qui risque de culpabiliser le jeune. Le lavement de nos impuretés, de nos souillures ? Comme si nous étions des moins que rien ; hier le vécu dans les Ténèbres et maintenant c’est la Lumière … Ce genre de discours, ultra perfectionniste comme si nous étions des anges, s’appuie sur la nécessité d’une conversion de coeur et d'esprit mais elle risque AUSSI de rejeter notre passé, de refouler notre histoire personnelle déjà commencée, de condamner nos appartenances antérieures, de mépriser notre culture d’origine. Bref, la « purification » fait partie de ces mots-piège à éviter ou à manier avec circonscription.
Qui peut baptiser ? tout chrétien peut le faire. Le canon catholique le reconnaît lui même, même s’il réserve cet acte aux cas d’urgence, de danger de mort.
Avec quelles paroles ? Les paroles qui sortent du cœur sont les meilleures ! Elles peuvent donc être spontanées. Le mieux c’est qu’il y ait entente entre celui qui fait le geste et celui qui le reçoit afin qu’il n’y ait pas ambiguïté, ni tromperie. En aucun cas, il ne s’agit d’une formule « magique » : ce n’est pas une initiation dans l’ésotérisme !
Certains peuvent opter pour une formule qui était celle des tout premiers temps : « au nom de Jésus » (c’est le baptême que pratiquait Apollos, venu d’Alexandrie et que Paul croise à Éphèse), ou encore « au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit », formule mise en pratique très tôt au sein des premières communautés chrétiennes et qui est une formule ternaire (celle des évangiles, de Paul, et que l’on trouve plus tard énoncée dans le Symbole des Apôtres au début du IIème siècle). Elle n’est pas encore trinitaire (les trois personnes citées restant distinctes et ne fusionnant pas).
Attention : ces paroles accompagnent le geste et l’explique ; elles ne sont nullement un acte magique, un « sacrement » au sens catholique du terme, un marquage qui serait incrusté comme une marque indélébile, à vie, dont l’individu ne pourrait plus s’en débarrasser.
Avec quel produit ? tout simplement de l’eau ordinaire (non forcément bénite !), versée sur le front ; ou bien, si le climat s’y prête, par immersion jusqu’au buste dans un cours d’eau pour rappeler le Jourdain !
Quelle Église choisir ? Dans nombre d’Églises, la formule ternaire que nous venons de citer a un sens trinitaire. Toutefois, au sein de l’Église réformée de France (ERF), des pasteurs libéraux peuvent accepter le sens seulement ternaire de la formule et baptiser en conséquence un unitarien. L’ERF reconnaît les baptêmes des autres et donc, y compris, le nôtre.
Il arrive que des baptisés aient besoin de faire valoir leur baptême par un certificat. Dans ce cas, il est important que le baptême soit fait au sein d’une paroisse ou Église habilitée à le faire. C’est le cas pour une Église locale de l’ERF. Par contre, notre Église unitarienne francophone, étant une Église sur la Toile pour l’instant sans statut juridique, il ne lui est pas possible de le faire. Il faut pour cela que le baptême soit avalisé par notre pasteur, la révérende Maria Pap, au niveau de sa paroisse en Transylvanie. En conséquence, dans ce cas, le rituel doit être celui de l’Église unitarienne de Transylvanie et effectué par un ministre du culte habilité à le faire (le plus proche, pour l’instant, est le révérend Roberto Rosso, à Turin) ou encore par délégation pouvant être accordée par notre pasteur, au cas par cas, à un laïc.
Le rituel hongrois utilise la formule suivante : "Je te baptise au nom du seul vrai Dieu existant, et je te considère désormais comme membre de l'Église chrétienne unitarienne, pour suivre Jésus. Ainsi soit-il". Cette formule, donnée en anglais sur le site de l’ Église unitarienne de Hongrie, a été traduite et elle a fait l’objet de discussion au sein de la communauté unitarienne française ; elle a reçu l’approbation de notre pasteur.
La confirmation
Elle est pratiquée par notre Église historique. Serait-elle seulement une répétition du baptême ? une « confirmation » ? Les Actes des Apôtres et l’Évangile de Jean insistent sur le baptême non seulement dans l’eau (celui de Jean ; celui que Jésus reçut), mais aussi le baptême dans l’Esprit, qui, lui, fait référence aux langues de feu de la Pentecôte. C’est donc non seulement l’affirmation de la foi, mais aussi la prise de responsabilité, l’envoi en mission auprès de ceux qui ne connaissent pas encore la Bonne nouvelle.
Quelles paroles ? Là aussi cela peut aller de la spontanéité à la formule rituelle de notre Église historique.
Quel produit utiliser ? toute huile, la plus noble possible, trouvée dans la production locale. Elle n’a pas besoin d’être spécialement bénite car tous les produits de la terre et du travail de l’homme sont sous le regard de Dieu, Notre Créateur, à l’origine de toute vie.