Sur Arte, les « thérapies de conversion » en question
Enquête
Extrait du documentaire Homothérapies, conversion forcée, diffusé ce mardi 26 novembre.EGO PRODUCTIONS
Mais d’autres traitements psychologiques de l’homosexualité sont apparus aux États-Unis, toujours pour tenter de « convertir » à l’hétérosexualité. En 1976, Exodus International prétend « guérir » l’homosexualité par une pratique religieuse intense : cette association interconfessionnelle cessera son activité en 2013 après s’être excusée pour les torts faits aux homosexuels. En 1983, la théologienne britannique Elizabeth Moberly est la première à proposer des sessions de réorientation sexuelle dans un cadre chrétien.
Ces sessions psychospirituelles partent du principe que l’homosexualité résulterait d’un blocage psychoaffectif à un stade infantile. Elles sont surtout le fait de deux associations : la première, catholique, Courage, fondée en 1980 à New York ; la seconde, protestante évangélique, Desert Stream Living Waters (devenu Torrents de vie en français) fondée en 1980 par Andrew Comiskey, ex-leader gay devenu hétérosexuel qui s’est inspiré d’Exodus International.
Contrairement aux États-Unis, où les propositions d’homothérapies sont nombreuses, en France, elles sont discrètes, avec alternance d’enseignement, de prières collectives et de témoignages de personnes homosexuelles vivant chastement. Selon les responsables de Courage France, cités dans l’ouvrage récent Dieu est amour, de Jean-Loup Adénor
Enquête
Arte diffuse, ce mardi 26 novembre, une longue enquête menée dans cinq pays occidentaux auprès de personnes homosexuelles ayant vécu dans leur jeunesse des sessions de réorientation sexuelle. En France, deux associations sont concernées : la première, catholique, Courage, la seconde, évangélique, Torrents de vie.
- Claire Lesegretain et Malo Tresca,
- le 26/11/2019 à 07:26
Extrait du documentaire Homothérapies, conversion forcée, diffusé ce mardi 26 novembre.EGO PRODUCTIONS
► Qu’entend-on par « thérapie de conversion » ?
Le terme de « thérapie de conversion » – ou « thérapie de réorientation sexuelle » – a commencé à être utilisé en Amérique du Nord dans les années 1950, par des sexologues persuadés que l’homosexualité pouvait être « traitée » par des méthodes associant une sensation déplaisante à un contenu homosexuel. Ces méthodes brutales ont été abandonnées dans les années 1970.Mais d’autres traitements psychologiques de l’homosexualité sont apparus aux États-Unis, toujours pour tenter de « convertir » à l’hétérosexualité. En 1976, Exodus International prétend « guérir » l’homosexualité par une pratique religieuse intense : cette association interconfessionnelle cessera son activité en 2013 après s’être excusée pour les torts faits aux homosexuels. En 1983, la théologienne britannique Elizabeth Moberly est la première à proposer des sessions de réorientation sexuelle dans un cadre chrétien.
Ces sessions psychospirituelles partent du principe que l’homosexualité résulterait d’un blocage psychoaffectif à un stade infantile. Elles sont surtout le fait de deux associations : la première, catholique, Courage, fondée en 1980 à New York ; la seconde, protestante évangélique, Desert Stream Living Waters (devenu Torrents de vie en français) fondée en 1980 par Andrew Comiskey, ex-leader gay devenu hétérosexuel qui s’est inspiré d’Exodus International.
Contrairement aux États-Unis, où les propositions d’homothérapies sont nombreuses, en France, elles sont discrètes, avec alternance d’enseignement, de prières collectives et de témoignages de personnes homosexuelles vivant chastement. Selon les responsables de Courage France, cités dans l’ouvrage récent Dieu est amour, de Jean-Loup Adénor