*** it-2 p. 766-767 Repentance ***
La tristesse venant de Dieu et non la tristesse de ce monde. Dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, l’apôtre Paul parle de la “ tristesse venant de Dieu ” exprimée par eux à la suite du blâme qu’il leur avait adressé dans sa première lettre (2Co 7:8-13). Il avait “ regretté ” (métamélomaï) de devoir leur écrire sur un ton aussi sévère et de leur faire du chagrin, mais il ne ressentit plus de regret quand il constata que la tristesse provoquée par sa réprimande était conforme à la volonté de Dieu, et les avait amenés à une repentance (métanoïa) sincère de leur état d’esprit mauvais et de leur conduite mauvaise. Il savait que le chagrin qu’il leur avait fait serait pour leur bien et ne leur occasionnerait “ de dommage en rien ”. Les Corinthiens, pour leur part, n’avaient pas à regretter la tristesse qui les avait menés à la repentance, car elle les avait empêchés de devenir renégats ou apostats et leur avait donné l’espérance de la vie éternelle. Paul oppose cette tristesse à “ la tristesse du monde [qui] produit la mort ”. Cette tristesse-là ne vient pas de la foi ni de l’amour de Dieu et de la justice. La tristesse du monde, née d’un échec, d’une déception, d’une perte, d’une punition pour une mauvaise action, ou de la honte (voir Pr 5:3-14, 22, 23 ; 25:8-10), s’accompagne souvent ou est facteur d’amertume, de ressentiment et d’envie ; elle n’amène à aucun bienfait durable, à aucune amélioration ni à aucune espérance véritable (voir Pr 1:24-32 ; 1Th 4:13, 14). La tristesse du monde déplore les conséquences désagréables du péché, mais elle ne déplore pas le péché lui-même ni l’opprobre qu’il jette sur le nom de Dieu. — Is 65:13-15 ; Jr 6:13-15, 22-26 ; Ré 18:9-11, 15, 17-19 ; opposer à Éz 9:4.