En 55 de n. è., alors qu’il se trouve à Éphèse au cours de son troisième voyage missionnaire, Paul a l’intention de traverser la mer Égée pour se rendre à Corinthe puis gagner la Macédoine. Avant de rentrer à Jérusalem, il compte repasser par Corinthe, de toute évidence pour recueillir les dons généreux des Corinthiens à l’intention des frères de Jérusalem (1 Cor. 16:3). C’est ce qu’indique clairement 2 Corinthiens 1:15, 16 : « C’est donc avec cette confiance que je me proposais d’abord de venir chez vous, pour que vous ayez une seconde occasion de joie, et après une halte chez vous de me rendre en Macédoine, et de revenir de Macédoine chez vous pour être accompagné un bout de chemin par vous vers la Judée. »
Il semble que, dans une lettre précédente, Paul avait annoncé ses intentions aux Corinthiens (1 Cor. 5:9). Peu après cependant, il a appris par la maisonnée de Chloé que la congrégation de Corinthe connaissait de graves dissensions (1 Cor. 1:10, 11). Alors, il a décidé de modifier ses plans et a écrit la lettre appelée 1 Corinthiens. Il y conseille ses frères et les reprend avec amour. Il les informe également qu’il prendra un autre itinéraire : il ira d’abord en Macédoine puis à Corinthe (1 Cor. 16:5, 6).
Lorsque les frères de Corinthe ont reçu sa lettre, il semble que certains « super-apôtres » de la congrégation l’ont accusé d’être versatile, de manquer à sa parole. Pour sa défense, Paul a demandé : « Eh bien, quand je me proposais cela, je n’ai pas fait preuve de légèreté, n’est-ce pas ? Ou bien les choses que je projette, est-ce que je les projette selon la chair, pour que chez moi il y ait “Oui, Oui” et “Non, Non” ? » (2 Cor. 1:17 ; 11:5).