Historique de la doctrine de la Trinité
Voici ce qu’on peut lire dans la Nouvelle Encyclopédie britannique (1985, Micropædia, Vol. 11, page 928) à l’entrée “Trinité”:
“Le mot Trinité ne figure pas dans le Nouveau Testament. La doctrine qu’il désigne n’y est jamais énoncée explicitement. Jésus et ses disciples n’ont certainement pas voulu renier le Shema de l’Ancien Testament, savoir: ‘Écoute, Israël: l’Éternel est notre Dieu, l’Éternel est un!’ (Deut. 6:4).
” Cet ouvrage ajoute:
“Cette doctrine a pris forme progressivement, sur plusieurs siècles et à travers bien des controverses. (...) En l’an 325, le concile de Nicée a posé le fondement de cette doctrine en déclarant que le Fils est ‘de même nature (...) que le Père’, et ce quoique l’on dise très peu de choses sur l’Esprit saint. (...) Vers la fin du IVe siècle (...), la doctrine de la Trinité avait reçu en grande partie la forme qu’elle a toujours gardée depuis.”
La Nouvelle Encyclopédie catholique (1967, Vol. 14, page 299, angl.), quant à elle, reconnaît que “la formulation ‘un Dieu en trois personnes’ n’a pas été solidement établie ni sans doute pleinement intégrée à la vie chrétienne et à sa profession de foi avant la fin du IVe siècle”. Elle ajoute que “chez les Pères apostoliques, on ne trouve rien qui rappellerait même de loin ce point de vue”.
Ainsi, la doctrine de la Trinité n’est pas biblique. Elle a été officiellement adoptée en l’an 325, au concile de Nicée. Elle est issue d’un concept païen qui a pris naissance bien avant cette époque à Babylone, en Égypte et dans d’autres parties du monde. Dans son Histoire de la civilisation (César et le Christ III, pages 239, 240), Will Durant fait remarquer ceci: “Le christianisme n’a pas détruit le paganisme; il l’a adopté (...). D’Égypte vinrent les idées de trinité divine (...).”
Sous le mot “triade”, une encyclopédie des religions (An Encyclopedia of Religion, pages 793, 794, éditée par Vergilius Ferm, 1964) dresse une liste des trinités adorées par les Babyloniens, les bouddhistes, les hindous, les Nordiques, les taoïstes et bien d’autres croyants, comme les membres de la chrétienté. Cet ouvrage fait par exemple remarquer qu’en Inde “la grande triade se compose de Brahma, le Créateur; de Vishnu, le Sauveur; et de Shiva, le Destructeur. Ces trois dieux représentent le cycle de l’existence, comme la triade babylonienne d’Anu, Enlil et Ea représente les matériaux de cette existence: air, eau et terre”. On peut voir au British Museum (Londres) certains objets figurant des trinités antiques, telles que la triade égyptienne formée par Isis, Harpocrate et Néphtys. Une publication de ce musée (sous la responsabilité du Department of Medieval and Later Antiquities) cite cette inscription, trouvée sur un bijou ancien: “Avers: les dieux égyptiens Horus-Baït (à tête de faucon), Buto-Akori (le serpent) et Hathor (à tête de grenouille). Revers: strophe d’un poème grec: ‘Un Baït, un Hathor, un Akori; leur pouvoir est un. Salut, père du monde! Salut, dieu aux trois formes!’ Ces dieux sont donc considérés comme trois manifestations d’un pouvoir unique, représentant probablement le dieu soleil.”
L’Histoire le confirme, la Trinité a été empruntée aux païens. En outre, lorsque Jésus est venu sur la terre, cette doctrine existait déjà depuis des siècles. Longtemps après la mort du Christ, certaines personnes, influencées par des philosophies païennes, ont renié le véritable culte de Dieu, enseigné par Jésus et les apôtres, et ont imposé ce dogme.