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L’accord entre le Saint-Siège et la Chine toujours aussi improbable

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Josué
chico.
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chico.

chico.

[size=36]L’accord entre le Saint-Siège et la Chine toujours aussi improbable[/size]

16 janvier 2018 par Cath.ch


L’accord entre le Saint-Siège et la Chine toujours aussi improbable Cardinal-Zen-Ze-Kiun-1024x768
Le cardinal Zen Ze-Kiun, archevêque émérite de Hong Kong (Photo: Stephen Wu/Flickr/CC BY-NC-ND)
 
Le Saint-Siège fait face à de grandes difficultés pour parvenir à un accord avec la Chine. Avant de décoller pour son voyage au Chili et au Pérou, le pape François a reçu au Vatican le cardinal chinois Joseph Zen le 14 janvier 2018, a informé le Saint-Siège le même jour.
La rencontre est passée inaperçue, entre la messe célébrée par le pape pour la Journée des migrants, et le départ le 15 janvier du voyage papal au Chili. Rien n’en a filtré pour l’instant, mais en soi, ce type d’audience – très rare le dimanche – témoigne que le pape François suit de très près les complexes affaires chinoises.
Le cardinal Joseph Zen, 86 ans, évêque émérite du diocèse de Hong Kong, avait déjà exprimé à plusieurs reprises, depuis un an, ses grandes réticences face à la perspective d’un accord entre la Chine et le Saint-Siège, dont les relations diplomatiques sont rompues depuis 1951.

Consensus pour un accord ?
Il y a un an, en février dernier, le cardinal John Tong Hon, alors évêque de Hong Kong et successeur du cardinal Zen, créait en effet la surprise en affirmant qu’un « consensus préalable » à un tel accord avait été trouvé. Et en particulier sur un des points de blocage majeur: la nomination des évêques.
Selon le cardinal Tong Hon, il pourrait y avoir une sortie de crise à cette situation, qui donnerait le dernier mot au pape dans la nomination des futurs évêques. La conférence épiscopale chinoise, liée au gouvernement, pourrait faire des recommandations, mais cela ne serait que de simples suggestions, le Souverain pontife disposant d’un droit de veto.

Régression de la liberté religieuse
Mais cet accord risquait de provoquer une « régression » pour les catholiques chinois, avait critiqué au mois de mai le cardinal Zen. En octobre, il a récidivé en critiquant « l’optimisme » forcé du cardinal secrétaire d’Etat Pietro Parolin.
Malgré les appels à la prudence des observateurs et la première réaction timide des autorités chinoises, le site d’information catholique AsiaNews rapportait ensuite, le 26 octobre, les propos considérés comme positifs de Wang Zuoan, directeur de l’administration chinoise pour les affaires religieuses. Celui-ci affirmait que le Souverain pontife était « sincère ».
Cependant, deux conditions, excessives, étaient mises à cet accord: le Saint-Siège devrait rompre ses relations diplomatiques avec Taiwan, au nom du principe de la Chine unique. Ensuite, Rome ne devrait pas intervenir dans les « affaires internes » de la Chine, « pas même au nom des affaires religieuses ».

« Nécessaires concessions »
En novembre dernier, nouveau signal positif, du côté de l’Eglise cette fois, avec un article du Père Federico Lombardi, président de la Fondation Joseph Ratzinger-Benoît XVI et ancien directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, dans revue jésuite La Civiltà Cattolica. Dans cet organe de presse officieusement proche du pape, le jésuite écrit que les discussions entre la Chine et le Vatican valent bien « quelques renoncements », et qu’il faut avoir une « vision d’ensemble ».
Mais la question des nominations n’est pas tout. Lors de ses vœux aux ambassadeurs, le 8 janvier dernier, le pape n’a pas mentionné la Chine. Il a toutefois consacré tout un paragraphe de son long discours à la liberté religieuse. Le texte du pontife se borne à regretter les violations du droit à la liberté religieuse, qui provoquent « l’extrémisme » ou « l’exclusion sociale », voire « des formes de persécutions des croyants ».
De fait, le 1er février prochain entrera en vigueur en Chine une nouvelle réglementation étatique, très restrictive, qui imposera de lourdes amendes aux organisateurs d’événements religieux ‘non-officiels’. Mais seront aussi interdits les dons aux communautés religieuses, la diffusion d’information religieuse en ligne, et l’enseignement aux enfants.
Les difficultés pour parvenir à un accord avec la Chine ne semblent donc pas prêtes de s’estomper. Une chose est sûre: lors de ses interventions publiques dans les médias occidentaux, le cardinal Zen déplorait que son point de vue ne soit pas entendu, et de ne pas avoir été consulté par le pape. C’est désormais chose faite.

Cath.ch (imedia/ap/be)

Josué

Josué
Administrateur

[size=36]Le Vatican entend remplacer plusieurs évêques légitimes de Chine par ceux de l’église patriotique contrôlée par le pouvoir communiste[/size]
23 janvier 2018 18 h 05 min·

L’accord entre le Saint-Siège et la Chine toujours aussi improbable Vatican-remplacer-%C3%A9v%C3%AAques-l%C3%A9gitimes-%C3%A9glise-patriotique-Chine-e1516726626824
L’archevêque Claudio Maria Celli


 


La volonté de la Chine communiste de rassembler les catholiques chinois sous l’autorité d’une église indépendante, sans attaches avec le Vatican, trouve désormais une forme d’assistance depuis Rome, selon le site d’informations asianews.it. Les autorités romaines ont récemment demandé à plusieurs évêques légitimes de céder la place à des évêques nommés sous le contrôle du pouvoir communiste central dans le cadre de l’église patriotique. Pas plus tard qu’en décembre, Mgr Peter Zhuang Jianjian de Shantou (Guangdong) a été contraint de se rendre à Pékin où un « prélat étranger » venu du Vatican lui a demandé de laisser son siège épiscopal à l’évêque illégitime Joseph Huang Bingzhang. C’est ce qu’a confirmé le cardinal Joseph Zen. Et Mgr Zhiang n’est pas le seul à se trouver dans cette situation.
 
Cette grande marche vers la sinisation de l’église de Chine passe à la fois par un engagement à se soumettre aux ordres du Parti et à la soumission d’une hiérarchie excommuniée.
 
Pour ce qui est de Mgr Zhuang, 88 ans, cela fait déjà la deuxième fois qu’on lui demande d’abandonner son diocèse : une première tentative a eu lieu au mois d’octobre dernier. Secrètement sacré évêque en 2006 avec l’accord du Vatican, il est reconnu en sa seule qualité de prêtre par les autorités chinoises. Mgr Huang Bingzhang, en revanche, a l’entier soutien du gouvernement de Pékin et à titre personnel, il fait depuis bien longtemps partie du Congrès national du peuple, le « parlement » chinois.
 

Faire céder l’Eglise catholique face aux exigences de la Chine communiste
 
Selon la lettre envoyée le 26 octobre à Mgr Zhuang, le Vatican est d’accord pour reconnaître son successeur pressenti. Une source ecclésiastique du Guangdong, s’exprimant sous le couvert de l’anonymat, a fait savoir que le prélat fidèle avait préféré à l’époque « refuser d’obéir, se disant prêt à “porter sa croix” du fait de sa désobéissance ».
Son voyage à Pékin s’est déroulé dans des conditions épouvantables pour le vieil homme. Dès le 11 décembre, des fonctionnaires avaient commencé à le surveiller de près, et malgré sa mauvaise santé et le temps glacial dans le nord, ils avaient rejeté sa demande de ne pas se rendre dans la capitale chinoise. Au contraire, s’étant contentés de le faire accompagner d’un médecin, ils l’avaient envoyé de force à Pékin du 18 au 22 décembre, entouré de sept fonctionnaires locaux, et sans lui permettre de se faire accompagner d’un prêtre.
 
La première journée était réservée au tourisme ; puis on avait conduit l’évêque au siège de l’Association patriotique catholique chinoise et de la conférence des évêques de ladite, où il devait rencontrer une brochette de prélats excommuniés. C’est le 21 décembre qu’il a été reçu par des représentants de l’administration d’Etat pour les affaires religieuses, avant d’être conduit par un prêtre chinois de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples pour un entretien avec un évêque étranger dont le nom n’a pas été divulgué, ainsi que trois prêtres se étrangers également en provenance du Vatican.
 

Deux évêques légitimes pourraient être remplacés par des évêques de l’église patriotique excommuniés par le Vatican
 
Il semblerait, selon AsiaNews, qu’il s’agisse de l’archevêque Claudio Maria Celli, qui participe depuis 2014 négociations entre le Vatican et la Chine qui s’est rendu dans ce pays à diverses reprises dans ce cadre. Ces négociations portent notamment sur la reconnaissance par le Vatican de sept évêques illicites, dont trois ont été explicitement excommuniés, tandis que le pouvoir chinois reconnaîtrait la candidature de 20 évêques désignés par Rome ainsi que 40 évêques déjà actifs au sein de l’Eglise clandestine.
 
En guise de « consolation » en échange de la démission qui lui était demandée par la délégation du Saint-Siège, on lui proposa de désigner trois prêtres afin que son successeur, Mgr Huang, en choisisse un comme son vicaire général. Une proposition qui, selon la source anonyme, a fait couler les larmes de Mgr Zhuang : « Cela n’avait pas de sens de nommer un vicaire général qui sera toujours un prêtre que Mgr Huang pourra écarter à tout moment. »
 
Mgr Huang a été excommunié en 2011 lorsqu’il a accepté le sacre épiscopal illicite sans mandat pontifical, et plusieurs évêques de Chine méridionale sont opposés à l’idée de le reconnaître de manière hâtive.
 
Dans le même temps, la délégation du Vatican s’est rendue dans la province orientale de Fujian pour rencontrer Mgr Vincent Zhan Silu, l’un des sept évêques ordonnés de manière illicite en attente de reconnaissance par Rome. Des sources locales affirment que Mgr Joseph Guo Xijin, évêque ordinaire de Mindong et membre de l’Eglise clandestine fidèle à Rome, a été invité à accepter de devenir l’évêque auxiliaire ou coadjuteur de Mgr Zhan par le biais d’une rétrogradation « volontaire ».
 
L’évêque émérite de Hong Kong, le cardinal Joseph Zen, n’a cessé de dénoncer l’éventualité d’un accord entre le Saint-Siège et Pékin. Son successeur de 2010 à 2017, le cardinal John Tong Hon, a estimé peu avant sa démission que cet accord était désormais proche. L’actuel évêque de Hong Kong, Mgr Michael Yeung Ming-cheung, nommé sur ce siège par le pape François, a pour sa part déclaré récemment que la différence entre l’église patriotique et l’Eglise clandestine en Chine est imputable seulement à l’Etat, et a exprimer son désir que les « ponts » continuent d’exister même si les négociations devaient être au point mort. En ce qui concerne les catholiques de Hong Kong, il a affirmé son refus de la soumission à un bureau des affaires religieuses : « Evidemment, nous ne voulons pas être contrôlés. »
 

papy

papy

[size=36]Selon le cardinal Zen, « le schisme existe déjà au sein de l’Eglise de Chine »[/size]

30 janvier 2018 par Cath.ch


L’accord entre le Saint-Siège et la Chine toujours aussi improbable Chine-eglise-facadeLe pape François craindrait une rupture au sein de l’Eglise catholique en Chine, divisée face au régime de Pékin, mais « le schisme est déjà là, dans l’Eglise indépendante » [de Rome], estime le cardinal chinois Joseph Zen. L’archevêque émérite de Hong Kong a publié une lettre ouverte sur son blog, le 29 janvier 2018, au sujet de son récent entretien avec le pape François. Suite à cette lettre, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège a réfuté les informations sur une “prétendue divergence de pensée“ entre le pape François et ses collaborateurs de la Curie romaine.
Le cardinal Joseph Zen, « opposant le plus ardent à l’ouverture à la Chine du pape François » selon l’agence de presse Associated Press, a vivement critiqué la proposition de changement de garde dans le diocèse de Shantou et a révélé, dans un post de Facebook, qu’il s’était rendu au Vatican le 10 janvier 2018 pour en parler personnellement avec le pape.

Opposé à l’unification de l’Eglise « officielle » avec l’Eglise « clandestine »

Reprise par l’agence Asianews, cette lettre du cardinal Zen met en garde contre l' »unification » proposée de l’Eglise de Chine, entre une Eglise « officielle » et une Eglise « souterraine »: cette unification « obligera quiconque [à entrer] dans cette communauté. Le Vatican donnerait ainsi sa bénédiction à une Eglise schismatique nouvelle et plus forte, lavant la mauvaise conscience de ceux qui sont déjà volontairement des renégats et des autres qui sont prêts à les rejoindre ».
Selon l’évêque émérite de Hong Kong, le pontife craindrait un éventuel point de rupture dans une Eglise divisée face au régime chinois. « Certains disent que tous les efforts pour parvenir à un accord [entre la Chine et le Saint-Siège] visent à éviter un schisme ecclésial. C’est ridicule! Le schisme est déjà là, dans l’Eglise indépendante. Les papes ont évité d’utiliser le mot ‘schisme’ parce qu’ils savaient que beaucoup dans la communauté catholique officielle n’y étaient pas de leur plein gré, mais sous une forte pression ».

Audience au Vatican

Le prélat chinois indique avoir été reçu pendant une demi-heure par le pape, le 12 janvier au Vatican avant le voyage apostolique au Chili et au Pérou.
« Pour être sûr que [ma] voix soit entendue par le Saint-Père, raconte le haut prélat, j’ai pris de suite la décision d’aller à Rome ». Arrivé le 10 janvier, le cardinal a eu juste le temps de participer à l’audience générale et de demander un rendez-vous au pape, lors du ‘bacciamano’ de la fin de l’audience.

Des évêques « illégitimes » et « excommuniés »

L’accord entre le Saint-Siège et la Chine toujours aussi improbable Chine-Cardinal-ZenLe cardinal Zen (photo) est alors porteur d’une lettre de Mgr Pierre Zhuang Jianjian, évêque de Shantou, dans le Guangdong, âgé de 88 ans, à qui il a été demandé de démissionner pour laisser la place à un évêque « excommunié », à savoir Mgr Joseph Huang Bing-zhang. Ordonné sans mandat pontifical, ce dernier est sur le siège épiscopal de Shantou depuis 2011. Il est membre de l’Assemblée nationale populaire (ANP), le parlement chinois qui compte quelque 3’000 députés, dont plus des deux tiers sont des bureaucrates et des membres du Parti communiste chinois.
Selon Asianews à Rome – agence de l’Institut pontifical des Missions étrangères PIME de Milan – une délégation du Vatican avait tenté fin 2017 d’obtenir que des évêques nommés par Rome laissent leur place à des évêques ‘illégitimes’, mais reconnus par le régime de Pékin. Le prélat de Hong Kong, connu pour son franc-parler, doute que ce soit une bonne chose d’essayer de trouver un terrain d’entente pour combler le fossé qui sépare depuis des décennies le Vatican et la Chine.
Le prélat se demande ainsi sur son blog s’il peut y avoir quelque chose de « commun avec un régime totalitaire ». « Pouvez-vous imaginer un accord entre saint Joseph et Hérode ? », interroge-t-il. Ainsi, se demande-t-il: « Est-ce que peut-être je pense que le Vatican est en train de vendre l’Eglise catholique en Chine? Oui décidément, s’ils vont dans la direction qui est évidente dans tout ce qu’ils ont fait au cours des derniers mois et des dernières années ».

Pas d’autre « cas Mindszenty »

Selon le cardinal Zen – rompant ainsi la confidentialité de tels entretiens, au nom du « droit à la vérité » – le pape a demandé à ses collaborateurs de « ne pas créer un autre cas Mindszenty ». Une référence au cardinal Jozsef Mindszenty, archevêque métropolitain d’Esztergom et primat de Hongrie, emprisonné par les communistes en 1948, libéré lors de l’insurrection de 1956, réfugié à l’ambassade des Etats-Unis à Budapest, le cardinal Mindszenty ne put quitter la Hongrie qu’en 1971. Pour le cardinal Zen, cette référence dans la bouche du pape a été une « consolation et un encouragement ».
Le prélat chinois, âgé de 86 ans, s’est montré ces derniers mois très critique quant à la perspective d’un accord entre le Saint-Siège et le gouvernement chinois. Notamment sur le point crucial de la nomination d’évêques.

Ne pas indisposer Pékin ?

Il souligne dans sa note que le problème n’est pas la démission des évêques légitimes, « mais la demande de faire de la place aux évêques illégitimes et excommuniés ». Bien que le droit canonique concernant la démission pour raison d’âge n’ait jamais été appliqué en Chine, relève-t-il, « de nombreux anciens évêques clandestins ont insisté pour avoir un successeur, mais ils n’ont jamais reçu de réponse du Saint-Siège. D’autres, qui ont déjà un successeur désigné, et disposent peut-être même de la bulle de nomination signée par le Saint-Père, ont reçu l’ordre de ne pas procéder à l’ordination par crainte d’offenser le gouvernement ».
S’il reconnaît être pessimiste concernant la situation actuelle de l’Eglise en Chine, il affirme que son sentiment est basé sur sa longue et directe expérience à ce propos. « De 1989 à 1996, j’ai passé six mois par an à enseigner dans divers séminaires de la communauté catholique officielle. Et j’ai une expérience directe de la situation d’esclavage et d’humiliation à laquelle sont soumis nos frères évêques. Selon des informations récentes, il n’y a aucune raison de changer cette vision pessimiste ».
Et de rappeler que gouvernement communiste avait édicté de nouvelles règles plus strictes qui restreignent la liberté religieuse. « Ils sont en train de mettre en œuvre les règlements qui n’existaient jusqu’à présent que sur papier ». En effet, depuis le 1er février 2018, le fait de se rendre à la messe d’une communauté « souterraine », c’est-à-dire non reconnue au plan légal, ne sera désormais plus toléré.

Pas de divergence entre le pape et ses collaborateurs 

Suite à la lettre ouverte du cardinal chinois Joseph Zen, le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Greg Burke, a effectué ce 30 janvier 2018 une mise au point sur les relations du Vatican avec la Chine. Il a réfuté les informations sur une “prétendue divergence de pensée“ entre le pape François et ses collaborateurs de la Curie romaine.
Sur les questions chinoises, le pape est en contact permanent avec ses collaborateurs, affirme le Saint-Siège, et en particulier avec la Secrétairerie d’Etat. Le pontife est ainsi informé de manière “fidèle et détaillée“. Sur la situation de l’Eglise catholique ainsi que sur les “étapes du dialogue“ avec la République de Chine, que le pape suit avec une “attention spéciale“.
Il est donc “surprenant et regrettable“, insiste le communiqué du Saint-Siège, que des personnalités d’Eglise affirment le contraire, alimentant ainsi “confusions et polémiques“. Le 29 janvier, le cardinal chinois Joseph Zen, archevêque émérite de Hong Kong, avait laissé entendre que le pape n’était pas sur la même longueur d’ondes que ses collaborateurs.
Le cardinal Zen s’oppose à un éventuel accord du Vatican avec le gouvernement chinois sur la question des nominations d’évêques. Accord qui reviendrait selon lui à “vendre“ l’Eglise catholique à la Chine. Le haut prélat avait aussi précédemment désapprouvé la politique menée en Chine par le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’Etat du Saint-Siège, parlant de son “optimisme forcé“

Cath.ch (asian/be)

Josué

Josué
Administrateur

Où en est le processus de rapprochement du Saint-Siège avec la Chine ?

Depuis 1951, le Vatican et la Chine n’entretenant plus de relations diplomatiques, les 12 millions de catholiques chinois sont tiraillés entre une Église dite « souterraine » ou « clandestine » mais aujourd’hui de plus en plus visible. Ses évêques (une poignée) ont été nommés par Rome et certains sont tolérés par Pékin. Au sein de l’Église dite « officielle » dont les structures sont contrôlées par l’Association patriotique des catholiques chinois (liée au Parti communiste chinois) la majorité des évêques ont été reconnus par Rome (certains en accord avec Pékin au moment de leur consécration, d’autres après leur consécration imposée par Pékin mais acceptés par Rome plus tard). Ce paysage religieux reste difficilement lisible pour beaucoup mais la réalité est plus contrastée et moins caricaturale que présentée en général.
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Dans sa lettre adressée en 2007 aux catholiques chinois, Benoît XVI avait accordé une certaine légitimité à l’Association patriotique et encouragé la réconciliation, considérant que « la solution des problèmes ne peut être recherchée dans un climat de conflit permanent avec les autorités civiles ».
Depuis son élection en 2013, le pape François, qui cherche à se rapprocher du régime chinois, encourage un accord visant à reconnaître certains évêques de l’Association patriotique. Selon Asianews (agence de l’Institut pontifical des Missions étrangères), Mgr Claudio Celli, diplomate et homme de confiance du pape, a demandé, fin 2017, à deux évêques nommés par Rome de laisser leur place à des évêques « illégitimes » (Choisis par Pékin, consacrés mais non reconnus pour le moment par Rome).
Ainsi, Mgr Pierre Zhuang Jianjian, 88 ans, évêque de Shantou (sud-est), et Mgr Jospeh Guo Xijin, 70 ans, évêque de Mindong (centre-est) seraient respectivement remplacés par Joseph Huang Bing-zhang, membre de l’Assemblée nationale populaire (ANP) qui fut « excommunié » en 2011, et Vincent Zhan Silu. Selon Asianews, Mgr Zhuang était « en larmes » quand la demande de démissionner lui a été faite. Quant à Mgr Guo, il lui aurait été dit, pour l’obliger à signer sa démission, que c’était la condition à sa sortie de détention.

Que reproche le cardinal Zen ?

L’ancien évêque de Hong Kong (de 2002 à 2009) est ouvertement opposé aux tentatives de rapprochement, à tout prix, entre le Vatican et Pékin, estimant que le régime chinois n’a pas vraiment évolué depuis 1951. Toute recherche d’« unification » entre ce qu’il appelle l’Église « officielle » et l’Église « souterraine » conduirait, selon le cardinal Joseph Zen Ze-kiun, à reconnaître une Église « schismatique ».
Le 29 janvier sur son compte Facebook, il a critiqué la proposition de remplacer Mgr Zhuang Jianjian par un évêque « excommunié », et précisé qu’il était allé en parler au pape le 12 janvier. « Le problème n’est pas la démission des évêques légitimes, mais la demande de faire de la place à des évêques illégitimes et même excommuniés », a écrit le cardinal Zen qui rappelle que beaucoup d’évêques « souterrains » âgés ont « demandé avec insistance un successeur, mais n’ont jamais reçu de réponse du Saint-Siège ».
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ékin veut une Église catholique « indépendante » de Rome


« Est-ce que je pense que le Vatican est en train de vendre l’Église catholique en Chine ? Oui, absolument », poursuit l’évêque émérite, en soulignant que Pékin vient de mettre en place de nouveaux règlements pour limiter encore plus la liberté religieuse. En effet, à partir du 1er février, le fait de se rendre à une messe « souterraine » (souvent visible ou célébrée dans des églises ouvertes) ne sera plus toléré.
Selon le cardinal Zen – rompant ainsi la confidentialité de tels entretiens –, François aurait demandé à ses collaborateurs de « ne pas créer un autre cas Mindszenty ». Cette référence, dans la bouche du pape, à cet ancien archevêque d’Esztergom et primat de Hongrie (1), a été perçue par le cardinal Zen comme « une consolation et un encouragement ».
Toujours sur Facebook, le cardinal Zen a laissé entendre que le pape ne serait pas sur la même longueur d’onde que ses collaborateurs, et parlé de l’« optimisme forcé » du cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Saint-Siège.

Que répond le Vatican ?

Le directeur du Bureau de presse du Saint-Siège, Greg Burke, dans un communiqué du 30 janvier, réfute une « prétendue divergence de pensée » entre le pape et la Curie romaine. François, affirme-t-il, est en contact permanent avec ses collaborateurs, et informé « de manière fidèle et détaillée » ; il suit avec une « attention spéciale les étapes du dialogue » avec la Chine. Il est donc « surprenant et regrettable », insiste le Bureau de presse, que des personnalités d’Église affirment le contraire, alimentant ainsi « confusions et polémiques ».
> À LIRE : Entre la Chine et le Vatican, il manque la confiance
De son côté, le cardinal Pietro Parolin, secrétaire d’État du Vatican et principal artisan du dialogue avec Pékin, revient longuement sur ce sujet dans un entretien publié le 31 janvier sur le site « Vatican Insider ». Après avoir rappelé qu’en Chine « les catholiques ont su garder, malgré beaucoup de difficultés et de souffrances, le dépôt authentique de la foi, en lien avec le successeur de Pierre », le cardinal Parolin souligne que le but principal du Saint-Siège dans le dialogue en cours est vraiment de « sauvegarder la communion dans l’Église ». Il nourrit « l’espoir que l’on parvienne, un jour, à ne plus parler d’évêques” clandestins” et” officiels” ».

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

Je connais très bien ce sujet.
L'Église d'Orient a converti la Chine au Christ avant 70 de notre ère par l'apôtre Thomas.

Avec la bande à Mao, tout a été détruit, et l'Église est appelée "souterraine", pendant que l'Église catholique chinoise est une parodie avec à la tête des agents du PCC.

Le pape Benoît XVI avait établi une reconnaissance de la fausse Église, et c'était une immense chance. Mais François a tout rejeté et tout va mal.

La Chine est face à un énorme problème, elle imprime le plus de Bibles au monde et c'est incontrôlable. Le PCC ne peut contrôler cela, et est content de prendre le marché mondial de la Bible bien sûr. Ils veulent donc un catholicisme plus fort et plus contrôlé, comme en Russie avec les orthodoxes qui imposent une religion d'État quasiment.

Or le pape François ne veut plus d'état catholique. C'est une situation sans solution actuellement, il faut attendre le prochain pape, ou plus loin encore.

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

Josué

Josué
Administrateur

[size=36]La phrase : « Le Vatican est-il en train de vendre l’Eglise catholique en Chine ? Oui, tout à fait. »[/size]
30 janvier 2018 15 h 30 min·
L’accord entre le Saint-Siège et la Chine toujours aussi improbable Vatican-vendre-Eglise-catholique-Chine-e1517335534435
 
C’est ce que pense le cardinal Zen, qui a rendu publiques ses réflexions sur la décision du Saint-Siège d’ordonner à deux évêques légitimes de se laisser remplacer par des évêques de l’Eglise patriotique agréés et contrôlés par le pouvoir communiste (voir l’article de reinformation.tv).
 
Le cardinal Zen souligne que le pape François lui a personnellement affirmé qu’il ne voulait pas d’un nouveau « cas Mindzenty » (le primat de Hongrie, persécuté par le pouvoir communiste, avait dû être exfiltré et remplacé par un prélat agréé par Budapest) – il semble ne pas avoir été au courant des manœuvres des services du Vatican. Mais alors il lui reste à faire preuve d’autorité dans cette affaire.
 
L’analyse du cardinal Zen a été publiée par Sandro Magister et traduite en français par le site diakonos.be. Elle souligne la gravité de ce dossier et confirme en passant combien la persécution des catholiques fidèles est d’actualité en Chine, alors que « le schisme est déjà là, dans l’Eglise indépendante ».
 
Le cardinal Joseph Zen rappelle notamment que sous les nouvelles lois imposées par Xi Jinping, le rassemblement d’une communauté de l’Eglise clandestine (fidèle à Rome) pour la messe ne sera plus toléré.
 
Il redit son opposition à un accord entre la Chine et le Vatican : « Est-il possible d’avoir quelque chose “en commun” avec un régime totalitaire ? »

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

L’accord entre le Saint-Siège et la Chine toujours aussi improbable Eglise-Chine-patriotique-ordinations-%C3%A9piscopales-soixante-ans-e1518543727739
 
Le régime communiste chinois ordonne lui-même les évêques de son Église officielle depuis le refus par le Saint-Siège d’approuver l’ordination faite sans le consentement de Rome de Bernardin Dong Guangqing en 1958. Ce prêtre franciscain fut alors excommunié avant d’être finalement reconnu par le pape en 1984. Mais malgré cette reconnaissance et la réconciliation au début des années 1990 du premier évêque illégitime de l’Eglise chinoise officielle ou « patriotique » avec l’évêque clandestin de son diocèse de Hankou, il existe toujours en Chine deux Eglises parallèles : l’Eglise catholique clandestine restée en communion avec l’évêque de Rome et l’Eglise chinoise officielle qui procède depuis soixante ans à ses propres ordinations épiscopales sous l’égide de Pékin.
 

Eviter à l’avenir les ordinations épiscopales illégitimes en Chine ?
 
Comme pour les autres religions, le Parti communiste tient à exercer un strict contrôle sur les esprits des fidèles en prétextant une nécessaire sinisation, ce qui n’a pas empêché le pape François de prétendre que la religion est pratiquée librement en République populaire de Chine. Plus récemment, c’est le chancelier de l’Académie pontificale des sciences sociales, un proche du pape François, qui assurait au retour d’un voyage en Chine communiste que l’Empire du Milieu est aujourd’hui le pays qui met le mieux en œuvre la doctrine sociale de l’Église. Le régime chinois peut donc triompher pour les 60 ans de ses ordinations épiscopales parallèles accompagnées de répressions à l’égard de l’Eglise clandestine. Aujourd’hui, c’est le Vatican qui demande même à des évêques légitimes de céder leur place à d’autres évêques nommés par l’Église patriotique sous le contrôle du pouvoir communiste.
 

Le Saint-Siège semble prêt à sacrifier l’Eglise clandestine au profit de l’Eglise officielle « patriotique »
 
Joseph Ma Yinglin, excommunié en 2006 pour s’être fait consacrer évêque sans l’approbation du pape, prélat de l’Association patriotique des catholiques chinois (l’Eglise patriotique, autorisée) et président de la Conférence des évêques (officiels) de Chine, est un des sept évêques illégitimes actuellement en attente d’une reconnaissance officielle du Saint-Siège.
 
A l’occasion de la visite rendue le jeudi 8 février par M. Wang Yang, directeur de l’administration publique des Affaires religieuses et membre du Comité permanent du politburo chinois, à la Conférence des évêques et à l’Association patriotique des catholiques chinois, Joseph Ma Yinglin a annoncé que ces deux organisations prévoyaient d’organiser un symposium cette année pour commémorer 60 ans « d’auto-élection et auto-ordination » des évêques. Deux jours avant sa visite, Wang Yang soulignait lors d’une rencontre avec les organisations religieuses chinoises que les religions « doivent mettre intégralement en œuvre les lignes directrices du Parti pour les activités religieuses et adhérer à la politique de sinisation des religions ».
 

Soixante ans d’ordinations épiscopales illégitimes et un plat de lentilles ?
 
Selon certains médias qui citent des sources au Vatican, le Saint-Siège voudrait absolument aboutir à un accord avec la Chine communiste pour mettre fin aux ordinations épiscopales illégitimes. Mais pour le cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong-Kong, « Le Saint-Siège choisit la compromission et pour finir il se vend lui-même pour aplanir les difficultés. Mais ce n’est pas cela que Dieu attend de l’Eglise et cela n’est en rien fidèle à la mission que Jésus a confiée aux apôtres. »
 

samuel

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évêques Eglise patriotique Chine allégeance pouvoir communiste

Trois évêques de l’Eglise patriotique de Chine, schismatique participaient aux 13e Congrès national du peuple qui vient de se dérouler à Pékin et qui a adopté des amendements constitutionnels permettant à Xi Jinping d’envisager la présidence à vie en cumulant les postes de président, secrétaire général du PC et président de la Commission militaire centrale – la nouvelle « trinité » chinoise. Si leur vote n’est pas connu – après tout, il y a eu une poignée de votes contre ou d’abstentions, cinq sur un total de 3.000 – ils ont en tout cas entériné la légitimité du pouvoir communiste et pour l’un d’entre eux, Peter Fang Jianping du diocèse de Tangshan, l’allégeance au pouvoir doit prendre le pas sur la foi : le gouvernement communiste d’abord, la religion ensuite. Deux autres évêques « nationalistes » sont également exprimés en faveur du pouvoir et des accords avec le Saint-Siège.

Un deuxième évêque membre du Congrès, Guo Jincai de Chengde – un diocèse inconnu à Rome – est secrétaire général de la conférence épiscopale contrôlée par le gouvernement communiste : il espère quant à lui que les accords aboutiront à sa reconnaissance comme évêque en même temps que son diocèse fantôme sera officialisé.


Les évêques de l’Eglise patriotique de Chine : des hommes selon le cœur de Xi Jinping


Mgr Joseph Huang Bingzhang, troisième évêque membre du Congrès, excommunié en 2011, a été nommé par le gouvernement communiste et c’est en sa faveur que Mgr Zhuang Jianjian, évêque légitime de Shantou, a été invité à démissionner par Rome en fin d’année dernière.

Voilà qui correspond merveilleusement aux exigences du pouvoir puisque Xi Jinping insiste de manière de plus en plus ferme sur la « sinisation » de la société, qui passe par le respect de l’identité communiste à laquelle il contribue – constitutionnellement désormais – avec sa propre « Pensée ».

Mgr Fang, ordonné sans l’accord de Rome en 2000 mais « pardonné » par la suite – ce qui ne l’a pas empêché de participer à des ordinations épiscopales illicites –, a déclaré que les catholiques doivent allégeance à Xi « parce que, en tant citoyens du pays, nous devons d’abord être citoyens et ensuite seulement avoir une religion et des croyances ». Il a justifié sa position en invoquant le commandement de Jésus-Christ : rendre à Dieu ce qui est à Dieu et à César ce qui est à César.

Il s’est également dit confiant de voir aboutir les négociations actuelles entre la Chine et le Saint-Siège, surtout si Rome légitime l’ensemble des évêques de l’Eglise patriotique actuellement excommuniés : cela permettra à l’Eglise de se développer, a-t-il déclaré.


L’allégeance au pouvoir communiste, premier devoir du chrétien ?


Mais toujours dans le contexte défini par Xi Jinping : les croyances professées doivent être compatibles avec les croyances et les politiques de la culture de la Chine communiste, et nettoyées des influences occidentales, rappelle Breitbartnews.

De son côté, l’évêque excommunié Paul Lei Shiyin a déclaré à la presse que les relations diplomatiques entre la Chine et le Saint-Siège permettront, si leur rétablissement aboutit, à l’influence de la Chine de croître sur le plan international en offrant à l’Eglise davantage de place pour son travail pastoral dans le pays. Mgr Vincent Zhan Siku de Mingdong, lui aussi excommunié du fait de son ordination illicite au sein de l’Eglise nationale chinoise, est du même avis : il estime qu’il n’y a « plus d’obstacles » à la conclusion d’un tel accord.

Sept légitimations d’évêques excommuniés seraient envisagées et le gouvernement communiste chinois obtiendrait un droit de regard sur la nomination des évêques, sans que sa nature exacte ne soit connue.

Tout cela se produit alors que la persécution des chrétiens et les atteintes à leurs lieux de culte se multiplient depuis l’arrivée au pouvoir de Xi en 2013 ; depuis début février, les jeunes de moins de 18 ans n’ont plus le droit d’entrer dans les églises, pour assurer que les enfants et les adolescents ne soient plus exposés à l’éducation et à la pratique chrétiennes. Toute religion est d’abord considérée par les autorités comme une menace pour la sécurité nationale, le christianisme étant en haut de la liste. Pour les membres du Parti l’appartenance à une religion est proscrite.

Josué

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[size=36]Le dissident Chen Guangcheng dénonce les négociations du Vatican avec la Chine communiste[/size]
28 mars 2018 12 h 30 min·
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Le dissident chinois Chen Guangcheng n’a pas hésité à accuser le Vatican de pactiser avec le diable alors que le Saint-Siège s’apprête à s’entendre avec les communistes sur le dos de l’Église catholique de Chine restée fidèle à Rome. « La Chine ne s’est en rien amélioré par rapport à ce qu’elle était à l’époque de Jean-Paul II ; au contraire, c’est le pape François qui est très différent du pape Jean-Paul II », assure-t-il pour expliquer cette nouvelle orientation de l’Eglise. Alors qu’un accord entre le Vatican et les communistes chinois sur la reconnaissance de « l’Église patriotique » inféodée au régime et sur la nomination commune des évêques est annoncé comme proche, la réponse du dissident chinois Chen Guangcheng aux propos de Mgr Marcelo Sanchez sur une Chine censée être celle qui met le mieux en œuvre la doctrine sociale de l’Eglise est cinglante. « On ne peut pas penser que la Chine d’aujourd’hui soit celle de Jean-Paul II, ou la Russie celle de la Guerre froide », avait en effet déclaré le prélat argentin proche du pape François.
 
Chen Guangcheng est l’un des dissidents chinois les plus connus dans le monde. Aveugle depuis l’enfance et juriste autodidacte, il fut jusqu’à sa fuite de Chine persécuté par le régime communiste pour sa défense de la cause des femmes stérilisées de force ou contraintes à avorter. Assigné à résidence en 2010 après avoir fait de la prison, il s’évada et se réfugia à l’ambassade des Etats-Unis à Pékin en 2012, puis parvint à s’exiler aux États-Unis après des tractations entre Washington et Pékin.
 

Le dissident Chen Guangcheng rappelle au Vatican la véritable nature de la Chine communiste
 
Dans un texte au vitriol qui fait écho aux propos tenus par le cardinal Zen, évêque émérite de Hong Kong, Chen Guangcheng rappelle la vraie nature des communistes chinois, leur athéisme et leur absence de limites morales, les tortures et les persécutions des opposants, le nombre incommensurable de meurtres commis et leur mépris total pour la vie humaine. Un mépris qui se reflète dans la violence du « planning familial » à la chinoise, le Parti communiste chinois (PCC) ayant tué entre 360 et 400 millions d’enfants à naître au cours des trois dernières décennies. Chen Guangcheng évoque encore les très nombreux enlèvements de citoyens par les autorités, la pratique courante de l’emprisonnement arbitraire et de la torture dans la Chine d’aujourd’hui.
 
Si le Vatican a rompu ses relations diplomatiques en 1951 avec la Chine de Mao, c’est parce que « le PCC voulait tout contrôler, y compris Dieu », insiste le célèbre dissident. « Après 67 années de blocage par le Parti communiste chinois, le Vatican a abandonné ses principes et accepte désormais le leadership du PCC. »
 

L’Eglise avait pourtant rompu ses relations diplomatiques avec la Chine de Mao en 1951

Mikael

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Dans un entretien pour la chaîne Al Jazeera repris sur Infocatólica, le cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong, explique en quoi l’accord négocié entre le Vatican et la Chine communiste est un abandon de l’Eglise clandestine de Chine et une reconnaissance de l’Eglise officielle schismatique. Cette légitimation de l’Eglise inféodée au régime communiste intervient alors qu’une loi entrée en vigueur en février dernier accentue encore les répressions à l’encontre des personnes participant aux messes clandestines.
 
Pour le vieux cardinal chinois, les Chinois ont aujourd’hui compris que, sous la houlette du pape François, le Vatican était prêt à tout accepter et tout légitimer. « Les opportunistes savent que s’ils collaborent avec le gouvernement, celui-ci pourra obliger le Saint-Siège à les reconnaître », prévient-il. Pire encore, « Pour faire plaisir au gouvernement, le Saint-Siège s’abstient de faire de nombreuses choses qu’il devrait faire. Par exemple, il ne donne pas d’évêques aux diocèses de l’Eglise clandestine. Quand un vieil évêque meurt, il ne lui donne pas de successeur ». Ou alors il veut remplacer les évêques légitimes par ceux de l’Association patriotique catholique chinoise (l’Église officielle de Chine, schismatique) qui célèbre cette année soixante ans d’ordinations épiscopales « indépendantes ».
 

Les négociations en cours entre le Vatican et la Chine communiste, une légitimation de l’Église schismatique inféodée au régime
 
Pour le cardinal Zen, il est clair que les négociations en cours légitiment une Eglise « objectivement schismatique », ce que le pape argentin aurait clairement reconnu lui-même selon le Chinois : « Il y a 3 ou 4 ans, j’ai eu une réunion avec le pape François pendant 45 minutes. J’ai parlé 40 minutes, il ne m’a interrompu qu’une fois. Quand j’ai dit que nous devions convenir que l’Église indépendante est une Eglise schismatique, il a répondu : “certo” – bien sûr. Alors comment peut-on légitimer une Eglise schismatique qui reste schismatique, qui est sous le contrôle du gouvernement ? Cette Eglise ne change pas simplement parce qu’on légitime ses évêques qui sont des esclaves du régime communiste. »
 
Le cardinal Zen demande, à propos de la reconnaissance de la trentaine d’évêques de l’Église clandestine nommés par le Vatican en échange de la reconnaissance par le Saint-Siège des sept évêques de l’Eglise officielle : « Qu’est-ce que cela veut dire, que le gouvernement reconnaît ces trente évêques ? Leur permet-il de continuer de fonctionner comme jusqu’à aujourd’hui dans l’Église clandestine, indépendamment du gouvernement ? Bien sûr que non ! Ils sont invités à rejoindre l’Association patriotique. »
 

Tel que prévu par l’accord en cours de négociation, le dernier mot du Saint-Siège pour les nominations d’évêques est une fiction, selon le cardinal Zen
 
Quant aux nouvelles nominations d’évêques, pour lesquelles les communistes promettent de laisser le dernier mot au pape, celui-ci ne pourra de toute façon se prononcer que sur des candidats proposés par les communistes chinois, fait remarquer le vieux cardinal. Quel type de dernier mot est-ce donc, demande Mgr Zen, si le Parti communiste ne présente que ses candidats via une conférence des évêques qui lui est inféodée ? Bien sûr, le Saint-Père pourra refuser, mais ce sera toujours aux communistes de proposer un autre nom, rappelle le cardinal. « Quels noms appropriés peuvent venir des communistes ? », demande encore Mgr Zen, « Que savent-ils des qualités requises pour être évêque ? »
 

Josué

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[size=36]En Chine, des catholiques essayent d’empêcher la destruction des bâtiments autour de leur église à Wangcun[/size]
5 septembre 2017 14 h 00 min·

L’accord entre le Saint-Siège et la Chine toujours aussi improbable Destruction-%C3%A9glise-Wangcun-catholiques-Chine
A Wangcun, dans la province du Shanxi, au nord-est de la Chine, des centaines de catholiques chinois tentent d’empêcher la destruction de leur église.


 
Depuis le 29 août, les catholiques du diocèse de Changzhi, dans la province du Shanxi (nord-est de la Chine), essayent de défendre le mur et les bâtiments autour de l’église de la commune de Wangcun, vieille d’un siècle, contre le bulldozer envoyé par les autorités municipales. Des vidéos publiées sur Internet montrent au moins un millier de fidèles crier « Jésus, sauve-moi » et « Notre mère Marie, ayez pitié de nous » alors qu’ils cherchent à bloquer le travail de l’engin de démolition escorté par la police. Sur ces images, plusieurs prêtres portant l’aube sont au premier rang du cordon formé autour du mur d’enceinte de la propriété qui avait été restituée par la municipalité à l’Église en 2012, après plusieurs décennies de confiscation.
 

Répression contre les catholiques
 
Des travaux de restauration de l’église ont été lancés à grands frais il y a environ quatre mois, et aujourd’hui, les autorités municipales ont soudainement décrété la destruction du mur et du bâtiment d’une ancienne usine construite à proximité de l’église à l’époque où le pouvoir communiste avait pris possession du terrain. Le projet de la municipalité est désormais d’y aménager un square, et les catholiques locaux craignent, une fois que les constructions attenantes à leur vieille église auront été démolies et qu’ils auront été privés du terrain, que ces mêmes autorités ne décrètent alors la destruction de l’église elle-même. La Chine communiste mène en effet depuis quelques années une campagne de démolition des ouvrages chrétiens, y compris des croix, en plus des traditionnelles répressions physiques contre les fidèles, dans le cadre de ses efforts pour freiner la propagation rapide du christianisme au sein de sa population.
 

La Chine a lancé un programme de destruction des églises et des croix dans l’espoir de limiter le développement du christianisme
 
Après le retrait du bulldozer face à leur résistance, les fidèles ont continué de monter la garde autour de la propriété ecclésiastique. Mgr Ding Lingbin, évêque de Changzhi, a dénoncé les violences commises par la police et l’armée mais aussi par des hooligans qui semblaient agir pour les autorités et qui ont attaqué les fidèles en criant « Tuez les prêtres en premier ! ». Les autorités municipales ont momentanément suspendu la démolition du mur autour de l’église de Wangcun, mais elles n’ont pas renoncé à leur nouveau projet malgré les protestations de l’évêque qui dénonce leur volte-face après la décision favorable de 2012.
 
Le 31 août, le site AsiaNews informait que les autorités chinoises avaient bloqué le service WeChat, version chinoise de la messagerie instantanée WhatsApp, pour gêner la communication entre les fidèles, et le site web du diocèse, qui avait publié les 29 et 30 août des informations sur les événements avec photos et vidéos à l’appui, était également devenu inaccessible. La censure du régime avait par ailleurs supprimé toutes les informations en ligne sur ces événements. Sur place, les fidèles continuaient la garde 24 heures sur 24 en priant et en récitant le Rosaire.
 

Les violences subies par les catholiques à Wangcun apportent un nouveau démenti aux déclarations du pape François
 
A propos de ces événements, le site conservateur américain Breitbart rappelle le rapport du Département d’État américain sur les répressions de la Chine communiste contre les groupes religieux officiels et non officiels, qui apporte un démenti clair aux affirmations du pape François selon qui la religion serait librement pratiquée en Chine.
 

Mikael

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L’accord entre le Saint-Siège et la Chine toujours aussi improbable Vatican-Chine-nomination-eveques-cardinal-Zen-e1537904012859
 
Le Vatican annonce un « accord provisoire » avec le régime communiste chinois, censé mettre un terme au schisme entre l’Eglise catholique des catacombes fidèle à Rome et l’Eglise « patriotique » soumise au parti. Cet accord implique que le Vatican reconnaisse la validité de la nomination des évêques déjà nommés par Pékin et remette de fait à la Chine le contrôle de la nomination des évêques de la future Eglise réunifiée. En contrepartie, il assure au pape la reconnaissance symbolique par les communistes du statut de chef des catholiques chinois. Elément d’un « accord général » piloté par le secrétaire d’Etat Mgr Pietro Parolin, le pape François a décidé « de réadmettre en pleine communion ecclésiale les évêques “officiels” ordonnés sans mandat pontifical », a fait savoir le Vatican. Dès l’annonce, le cardinal Joseph Zen, 86 ans, ancien archevêque de Hong Kong, a publié une déclaration stigmatisant « une reddition sans conditions ».
 

Joseph Zen : « Une reddition sans conditions qui précipite le troupeau dans la gueule du loup »
 
Le cardinal Joseph Zen avait auparavant déjà mis en garde contre cette « reddition sans conditions » qui « précipiterait le troupeau dans la gueule du loup ». Il mettait gravement en cause le Secrétaire d’Etat du pape François, le cardinal Pietro Paolin. Ce dernier a répondu qu’il « ne fallait pas être radical dans sa condamnation et son rejet ». Le Vatican proposait à l’origine que la Chine accepte les termes de l’accord qu’il avait conclu sur la nomination des évêques avec le gouvernement communiste du Vietnam. Cet accord stipule que l’Eglise et Hanoï collaborent pour établir une liste de candidats sur laquelle le Vatican choisit un nom que Hanoï doit ensuite ratifier. Ce modèle préservait clairement l’autorité pontificale tout en ménageant celle du régime. Pékin l’a trouvé insuffisant.
 
Pékin proposera un nom. Reviendra au pape à approuver ou rejeter l’homme sélectionné par le régime. Si le Vatican oppose un veto, Pékin en proposera un autre, mais le droit de veto du pape sera limité. « Nous devons pouvoir nommer un évêque non approuvé par le pape après un certain nombre de propositions », explique un cadre chinois. En d’autres termes, le pape pourra bloquer une ou deux propositions, mais Pékin limitera le nombre de vetos. L’accord impose aussi au Vatican un délai pour répondre. Toutes ces conditions signifient que ce seront les autorités communistes, et non le pape, qui décideront.
 

Josué

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L’Eglise de l’Association patriotique catholique de Chine refait allégeance au Parti communiste après l’accord avec Rome
26 septembre 2018 14 h 00 min·
L’accord entre le Saint-Siège et la Chine toujours aussi improbable Eglise-Association-patriotique-catholique-Chine-allegeance-Parti-communiste-accord-Rome-e1537968508478
 
Au-delà de l’optimisme et du pessimisme qui ont, des deux côtés de l’échiquier, accueilli l’annonce un accord provisoire entre le Vatican et Pékin en vue de la régularisation immédiate de tous les évêques excommuniés et du droit de regard du pouvoir en Chine sur la nomination des évêques catholiques, il est certainement bon de s’attacher avant tout aux faits. Parmi les plus récents concernant le sort de l’Eglise en Chine, celui-ci est sans aucun doute le plus significatif : l’Association patriotique catholique, connue également comme l’Eglise nationaliste, vient de réaffirmer sa loyauté à l’égard du parti communiste au pouvoir, quasiment dans le même mouvement que celui de l’accord Rome-Pekin. Une protestation d’allégeance lourde de menaces pour l’avenir…
 
Cela ne faisait que quelques heures que l’accord avait été rendu public à la suite de longues négociations entre le Saint-Siège et le régime communiste chinois – longues parce que l’on peut supposer que les accords provisoires sont le résultat de bien des années de contacts et de discussions. C’est donc dans la foulée de l’accord est en quelque sorte pour le ponctuer que l’Association patriotique catholique chinoise a publié un communiqué portant la signature de son porte-parole :
 
« Il me plaît d’apprendre que la Chine et le Vatican ont signé un accord provisoire sur la nomination des évêques. L’Association patriotique catholique de Chine et la conférence des évêques catholiques de Chine lui apportent leur soutien sincère. »
 
L’Association patriotique catholique de Chine se félicite de l’accord avec Rome
 
Rappelons que la conférence des évêques catholiques de Chine désignée ici est celle qui est officiellement reconnue par le pouvoir. Mais le plus important est ce qui suit :
 
« L’Eglise catholique chinoise aime profondément sa mère patrie. Nous adhérons à la magnifique tradition de patriotisme et d’amour pour la religion, nous adhérons au principe de l’Eglise indépendante et auto-gouvernante, nous maintiendrons le cap de la sinisation, nous adhérons à la voix de l’adaptation à la société socialiste et, sous la conduite du Parti communiste de Chine, nous travaillerons avec des gens de toutes nationalités dans le pays pour rendre compte de la grandeur de la nation chinoise. »
 
On ne saurait être plus clair : cette association patriotique épouse sans réserve les orientations politiques du régime chinois, y compris la construction du socialisme, dans un contexte de religion autocéphale certes disposée à considérer le pape de Rome comme son chef visible, mais de très, très loin.
 
Le communiqué poursuit :
 
« L’Eglise catholique de Chine partage les mêmes croyances que les Eglises catholiques du monde. Nous sommes disposés à mener à bien des échanges amicaux avec d’autres Eglises catholiques sur la base de l’indépendance, du respect mutuel, de l’égalité et de l’amitié. »
 
L’allégeance au Parti communiste suppose l’indépendance par rapport à Rome
 
Autrement dit, l’accord s’est fait, du moins dans l’esprit des responsables chinois, dans l’idée que de nombreuses Eglises nationales se côtoient dans le monde, partageant sans doute les mêmes convictions spirituelles mais toutes égales et toutes indépendantes les unes par rapport aux autres.
 
Avec tout cela, les catholiques officiels de Chine « espèrent sincèrement » selon leur porte-parole que « les relations entre la Chine et le Vatican continuent de s’améliorer ».
 
Faut-il le rappeler ? Le communisme, athée et anticatholique par nature – et Dieu sait s’il continue de l’être en Chine – a été jugé « intrinsèquement pervers » par Pie XI. Serait-ce un enseignement révolu ? Le communisme chinois, qui se veut de plus en plus marxiste, de plus en plus proche de Mao, de plus en plus attaché au culte de la personnalité de Xi Jinping, œuvrant de plus en plus pour la « sinisation » accueillie sans critique par l’Eglise patriotique, accentue aujourd’hui sa pression persécutrice sur les minorités religieuses et en particulier à l’encontre de l’Eglise clandestine.
 
L’accord de Rome avec le Parti communiste chinois passe sous silence persécution et génocide
 
Faut-il le rappeler ? Par une toute récente loi, il est interdit aux mineurs de fréquenter les églises, fussent-elles officielles, et les parents contrevenants à cette règle risquent gros.
 
Faut-il le rappeler ? Ce pouvoir communiste avec lequel Rome compose porte la responsabilité d’innombrables stérilisations et avortements forcés pour mettre en œuvre sa politique de contrôle de la population aussi contraignante que cruelle, et toujours d’actualité, même si des ajustements sont apportés au nombre d’enfants toléré.
 
S’il s’agissait vraiment de protéger les catholiques en Chine, et plus encore leur foi, s’il fallait pour cela faire semblant de croire qu’un pouvoir communiste est tenu par sa propre parole, ces réalités sont suffisantes pour rendre la conclusion d’un accord provisoire incompréhensible, et même scandaleuse.
 
Jeanne Smits





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Josué

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Chine, Corée : la nouvelle “Ostpolitik” du Vatican est-elle naïve ?
Publié le 15/10/2018 à 14h17 - Modifié le 15/10/2018 à 14h55Marie-Lucile Kubacki, à Rome
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©️ VINCENZO PINTO / AFP

Accord avec la Chine, possible voyage en Corée du Nord : la diplomatie du Saint-Siège à l’égard des régimes autoritaires d’Asie n’est pas sans rappeler celle du Vatican avec l’ex-bloc soviétique. Pour le meilleur… ou le pire ?

C’est une invitation très particulière qui devrait être remise jeudi 18 octobre au Pape par le Président sud-coréen, Moon Jae-In : un carton d’invitation portant la signature du dictateur nord-coréen Kim Jong-Un. La veille, le président Moon, catholique, participera également à une messe pour la paix en Corée en la basilique Saint-Pierre, à Rome, célébrée par le secrétaire d'État du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin. Au moment de cette annonce fracassante, faite par un porte-parole sud-coréen, l'évêque sud-coréen Lazarus You, qui participait à une conférence de presse au Vatican, a estimé que l’invitation de Pyongyang était « très importante » et qu’une visite du pape serait « un pas gigantesque pour toute la péninsule coréenne », bien qu’il faille encore faire le « travail de base »

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Josué
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L’accord entre la Chine et le Vatican : le cardinal Gerhard Müller fait plutôt confiance au cardinal Zen  
17 octobre 2018 14 h 45 min·
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On sent de l’exaspération chez le cardinal Gerhard Müller. Au cours d’un long entretien avec Raymond Arroyo de la chaîne de télévision catholique américaine EWTN – déjà évoqué sur reinformation.tv à propos du scandale des prêtres prédateurs sexuels – l’ex-préfet de la Congrégation pour la Doctrine de la foi a donné son avis sur l’accord qui vient de se conclure entre la Chine et le Vatican. Il a expliqué « faire davantage confiance au cardinal Zen », qui a qualifié l’accord d’« incroyable trahison », qu’aux signataires romains du texte qui, force est de le constater, ont l’entier soutien du pape François.
 
Précisant qu’il n’avait lui-même rien d’un expert en diplomatie entre la Chine et le Saint-Siège, le cardinal allemand a tout de même tenu à dire à quel point il est préoccupé, à la suite de cette signature, par la préservation de la vérité chrétienne et de la liberté religieuse des catholiques en Chine.
 
« Pour moi qui suis théologien, la vérité de la Révélation et l’autonomie de l’Eglise quant à la doctrine et la vie religieuse viennent d’abord. Cet accord est-il fondé sur la liberté religieuse ? », a-t-il demandé.
 
Le cardinal Gerhard Müller fait confiance au cardinal Zen pour juger des affaires religieuses en Chine
 
De fait, il y a de quoi se poser les questions puisque le contenu exact du texte n’a pas été révélé. A peine sait-on que les évêques nommés par l’association patriotique qui rassemble les catholiques officiellement reconnus par le pouvoir communiste en Chine ont été établis dans la communion avec Rome, tandis que le pape est nominalement reconnu comme chef de l’Eglise catholique. On parle de son droit de veto sur la nomination des évêques dans cette Eglise « patriotique » ouvertement soumise au pouvoir du parti communiste chinois, sans savoir dans quelle mesure ce droit est limité – or il semble bien l’être de manière notable. On sait aussi que deux évêques fidèles à Rome au sein de l’Eglise clandestine ont été invités à céder leur place à des évêques officiels. Tout un ensemble qui, pour le cardinal Zen, consiste à livrer les brebis en pâture aux loups.
 
C’est avec toutes ces questions que le cardinal Müller s’est montré en phase, et il s’en est expliqué : « Je fais davantage confiance au cardinal Zen parce qu’il a toute son expérience avec les communistes, de leurs mensonges et de leurs persécutions. (…) Certainement, le pape a l’office et la charge de rappeler ces schismatiques à la pleine communion avec l’Eglise, mais la question est celle-ci : quel est le prix à payer ? Pouvons-nous conclure un accord – la Sainte Eglise, le Corps du Christ – avec des communistes athées ? »
 
L’accord du Vatican avec la Chine s’est fait avec des communistes athées
 
Que le cardinal Müller affiche publiquement son accord avec le cardinal Zen à ce sujet témoigne de sa part d’une disposition inédite à exprimer une critique vive de la hiérarchie vaticane, même si par le passé, il a plus discrètement contesté telle ou telle décision, comme le licenciement subit de trois prêtres, excellents collaborateurs de la Congrégation pour la Doctrine de la foi. Dans le même entretien, le cardinal a multiplié les libres propos, demandant par exemple qu’un procès canonique soit ouvert contre le cardinal McCarrick et dénonçant le langage des droits et d’ouverture qui a facilité le scandale des abus sexuels.
 
Gerhard Müller s’est demandé au micro si le parti communiste chinois accorde à l’Eglise catholique et aux autres dénominations chrétiennes, ainsi qu’aux autres religions, « une liberté complète fondée sur les droits de l’homme ». Sans entrer sur la discussion sur la pertinence des droits de l’homme sans Dieu comme fondement de la liberté religieuse des catholiques, on notera que le cardinal n’a pas hésité à condamner un système politique où le « parti tout-puissant » est « la religion du peuple ».
 
Le cardinal Gerhard Müller dénonce l’emprise du Parti unique sur la religion
 
Il a précisé : « Il est absolument contraire à la loi naturelle qu’un groupe d’hommes, ou un homme, le dictateur, ou la dictature d’un parti ait le pouvoir absolu ou le pouvoir spirituel sur la conscience du peuple. »
 
Le cardinal Muller estime que le seul fondement d’une réconciliation entre le Saint-Siège et les évêques illégalement créés en Chine serait le respect de la part du gouvernement chinois de la liberté religieuse de l’église catholique. « Nous devons refuser toute interférence des pouvoirs politiques dans notre vie religieuse », a-t-il conclu.
 
Mais tout porte à croire que c’est la solution inverse qui a été adoptée.
 
Jeanne Smits



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Josué

Josué
Administrateur

L’encre de l’accord conclu entre le Saint-Siège et Pékin sur la reconnaissance des évêques de l’Eglise patriotique officielle schismatique et le droit du parti communiste chinois de nommer et d’approuver des évêques était à peine sèche que l’on apprenait la destruction de deux sanctuaires dédiés à la Vierge Marie. Ce vandalisme d’Etat s’inscrit dans une volonté de plus en plus affirmée du parti communiste de contrôler la pratique religieuse en Chine.
 
Un mois, donc, après l’accord salué par le Vatican, ce sont les sanctuaires de Notre-Dame des Sept Douleurs à Dongergou (Shanxi) et de Notre-Dame de Joie, connue également comme Notre-Dame de la Montagne, à Anlong (Guizhou), qui sont tombés victimes des pelleteuses. Les deux lieux de culte avaient pour particularité d’être fréquentés aussi bien par les membres de l’Eglise patriotique que par les fidèles de l’Eglise catholique clandestine qui au prix de tant de sacrifices, était restée unie à Rome.
 

Deux sanctuaires où les catholiques fidèles et les membres de l’Eglise patriotique vénèrent la Vierge Marie
 
Comme lors de précédentes destructions d’églises catholiques et de temples chrétiens en Chine, les autorités ont prétexté dans le cas d’Anlong l’absence de permis de construire conformes. Mais sur place, les catholiques ont déclaré à AsiaNews que les démolitions font parti des efforts de « sinisation » du parti communiste qui veut aligner l’Eglise catholique en Chine sur la pensée officielle du gouvernement sur la culture, la société et la politique. Les autorités auraient déclaré qu’il y avait « trop de croix », « trop de peintures religieuses » : la seule solution était de les démolir.
 
Le fait est qu’une semaine plus tôt, en pleine liesse internationale officielle à propos de l’accord sino-vatican, les catholiques d’Anlong avaient demandé aux catholiques du monde entier de prier pour leur sanctuaire afin que celui-ci soit préservé de la destruction.
 
Plusieurs vidéos mises en ligne par des témoins locaux ont été reprises par AsiaNews. A Anlong, on voit et on entend des engins de chantier munis de marteaux pneumatiques s’attaquer à la façade du sanctuaire. A Dongergou, les images montrent une grue démantelant les statues monumentales de la façade.
 

La destruction de sanctuaires en Chine s’inscrit dans le projet de sinisation
 
AsiaNews observe que depuis la signature de l’accord entre la Chine et le Vatican, le rythme des destructions s’est accéléré. Serait-ce le fait, comme le disent certains, de la volonté de l’Association catholique patriotique de Chine et du Front uni chargé des activités religieuses, de rendre l’accord caduc parce qu’ils y sont opposés ? C’est ce qu’avance AsiaNews, sans adhérer ouvertement à cette thèse.
 
On peine à y croire dans la mesure où la Chine a tout intérêt à cet accord, dont la réalité s’est manifestée à la face du monde par la présence de deux évêques soutenus par le gouvernement communiste, et dont l’excommunication a été levée grâce à la signature du texte, au synode sur les jeunes à Rome. De toute façon, les démolitions ne datent pas de ces derniers jours.

Josué

Josué
Administrateur

[size=44]Catholiques de Chine : la longue marche vers l’unité[/size]
L’accord entre le Saint-Siège et la Chine toujours aussi improbable Web3-china-rosary-pope-francis-general-audience-flag-vatican-antoine-mekary-aleteia
Antoine Mekary | Aleteia

Des pèlerins chinois au Vatican.


Yves Chiron | 19 mars 2019

Au pouvoir depuis soixante-dix ans, le régime communiste chinois cherche à séparer les catholiques de Rome, à constituer une sorte d’Église nationale. Une large partie des fidèles, des prêtres et des évêques ont résisté et sont restés fidèles à Rome. L’historien Yves Chiron, qui vient de faire paraître La Longue Marche des catholiques de Chine (Artège) montre comment les papes successifs ont incité à la fidélité et ont œuvré pour rétablir l’unité.


En 1949, lorsque la République populaire de Chine est proclamée à Pékin, les catholiques sont plus de trois millions, sur une population totale de quelque 550 millions d’habitants. Ils sont donc une infime minorité, mais ils sont nombreux dans certaines provinces (le Hebei par exemple) et parfois majoritaires dans certains villages. L’Église catholique est organisée en 112 diocèses (29 évêques sont chinois, 83 sont des missionnaires originaires d’Europe ou d’Amérique du Nord). Elle compte 5780 prêtres (chinois ou étrangers), 7463 religieuses (chinoises ou étrangères) et un millier de religieux. L’Église a aussi une influence sociale qui dépasse très largement la seule communauté catholique. Elle dirige trois universités, 2200 écoles et collèges, plus de 1000 hôpitaux et dispensaires et quelque 270 orphelinats.

Nationalisations et expulsions


Le nouveau pouvoir communiste ne va pas chercher à éliminer totalement et d’un seul coup l’Église catholique. Il va poursuivre un double objectif : éliminer toute influence de l’Église dans la société et contrôler au maximum son activité, le clergé et les fidèles. La première action d’envergure fut de « nationaliser » toutes les œuvres catholiques (universités, écoles, collèges, hôpitaux, etc.), c’est-à-dire, en fait, d’en exproprier l’Église et d’en faire des édifices et des services publics sans plus aucune référence chrétienne. En l’espace de deux ou trois ans, sous le prétexte de soustraire le pays à l’action des « impérialistes étrangers », tous les évêques occidentaux à la tête de diocèses chinois furent expulsés, ainsi que tous les missionnaires, toutes les religieuses étrangères et aussi l’internonce apostolique, Mgr Riberi.
Ces brutalités s’accompagnèrent de la mise en place d’institutions visant au contrôle des religions. Il y eut d’abord en janvier 1951 la création du Bureau des affaires religieuses, qui existe toujours et qui a autorité sur toutes les religions existantes en Chine. Rattaché au gouvernement, il est chargé de surveiller et de réglementer toutes les activités religieuses dans tout le pays.


Des évêques clandestins


Puis chacune des religions fut incitée à s’organiser selon le principe de la « triple autonomie » : ne plus dépendre de l’étranger pour son gouvernement, son financement et son activité pastorale. Pour les catholiques cela signifiait rompre avec Rome. Par rapport aux autres religions et confessions (bouddhistes, taoïstes, musulmans, protestants), les catholiques furent les derniers, en 1957, à s’organiser selon ce principe et à constituer, sous l’étroite surveillance du Bureau des Affaires religieuses, une Association patriotique des catholiques chinois (APCC), déterminée à s’engager dans la « construction du socialisme ». Mais ce n’est qu’une minorité de prêtres et d’évêques qui acceptèrent d’adhérer à cette Association Patriotique. C’est à partir de cette date qu’on peut distinguer une Église « officielle » ou « patriotique » et une Église fidèle à Rome, qui sera de plus en plus réduite à la clandestinité.

Le parti communiste chinois prévoit de nouveaux contrôles sur l’Eglise catholique
Une étape supplémentaire sera franchie en 1958 avec la décision de l’Association patriotique d’ordonner des évêques sans l’accord du Saint-Siège, des consécrations faites par d’authentiques évêques mais sans en avoir reçu le mandat du pape. Ces évêques illégitimes seront nombreux (plusieurs dizaines), les derniers étant consacrés en 2012.

La recherche de l’unité



Du côté de l’Église restée fidèle à Rome, des évêques commenceront à être ordonnés dans la clandestinité à partir de 1980. Jean Paul II fut informé de ces consécrations épiscopales rendues nécessaires pour la survie de l’Église et pour des fidèles et des prêtres qui ne voulaient pas suivre des évêques illégitimes. Le Pape approuva ces consécrations clandestines.


Josué

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L’accord entre le Saint-Siège et la Chine toujours aussi improbable Sepgray_2
[size=44]Chine : première ordination d’un évêque depuis l’accord avec le Vatican[/size]
L’accord entre le Saint-Siège et la Chine toujours aussi improbable Am052219-ga052219-antoine-mekary-am_0284
Antoine Mekary | ALETEIA | i.Media



I.Media | 27 août 2019

Mgr Antoine Yao Shun, 54 ans, a été ordonné évêque d'Oulanqab (Chine) le 26 août révèle l'agence AsiaNews. Cette ordination, la première en Chine depuis l'accord "provisoire" entre Rome et Pékin, s'est faite avec l'accord du pape François.


Il y a près d’un an, le Saint-Siège et la Chine signaient un accord « provisoire » sur l’épineuse question de la nomination des évêques. Selon des explications données par le pape François lui-même, ces nominations seraient désormais le fruit d’un « dialogue » tout en restant in fine de la compétence du Siège apostolique. Toutefois, aucun évêque n’avait encore été nommé en Chine depuis cet accord.
Le siège du diocèse d’Oulanqab — aussi appelé Jining, en Mongolie-Intérieure, dans le nord du pays — était vacant depuis la mort de son évêque en 2017. Pour guider de nouveau les fidèles de ce diocèse, les représentants du diocèse ont proposé à l’unanimité au souverain pontife le nom de Mgr Yao Shun, âgé de 54 ans, rapporte le site Vatican Insider. « Après une évaluation minutieuse », le pape François lui a accordé le mandat apostolique. Toutefois, selon AsiaNews, la nomination de Mgr Yao a eu lieu « bien avant » l’accord.

Misericordes sicut pater


La cérémonie de son ordination s’est tenue le 26 août dans la cathédrale d’Oulanqab. L’homme de 54 ans a été consacré par un autre évêque de la région, Mgr Paul Meng Qinglu, évêque du diocèse de Hohhot. La devise choisie par ce nouvel évêque est Misericordes sicut pater, ce qui signifie « miséricordieux comme le Père » en latin, devise du Jubilé de 2015-2016. D’autres prélats étaient présents à cette cérémonie, aux côtés de 120 prêtres, pour la plupart originaires du diocèse d’Oulanqab. Ce territoire compte environ 70.000 fidèles, 30 prêtres et 12 religieuses.
L’accord entre le Saint-Siège et la Chine toujours aussi improbable Web3-pope-francis-general-audience-september-12-2018-antoine-mekary-aleteia-i-media-am_58471 
Lire aussi :
Les espérances qui accompagnent l’accord entre la Chine et le Saint-Siège

Né à Oulanqab en 1965, Mgr Yao a été ordonné prêtre en 1991 après des études au séminaire national de Pékin. Entre 1994 et 1998, il a étudié aux États-Unis en se spécialisant en liturgie. Il est également passé par Jérusalem pour se consacrer à des études bibliques. Il a ensuite enseigné au séminaire national et travaillé à la commission liturgique de l’Association patriotique des catholiques chinois, d’abord en tant que secrétaire puis comme directeur adjoint.

Josué

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Au pouvoir depuis soixante-dix ans, le régime communiste chinois cherche à séparer les catholiques de Rome, à constituer une sorte d’Église nationale. Une large partie des fidèles, des prêtres et des évêques ont résisté et sont restés fidèles à Rome. L’historien Yves Chiron, qui vient de faire paraître La Longue Marche des catholiques de Chine (Artège) montre comment les papes successifs ont incité à la fidélité et ont œuvré pour rétablir l’unité.

En 1949, lorsque la République populaire de Chine est proclamée à Pékin, les catholiques sont plus de trois millions, sur une population totale de quelque 550 millions d’habitants. Ils sont donc une infime minorité, mais ils sont nombreux dans certaines provinces (le Hebei par exemple) et parfois majoritaires dans certains villages. L’Église catholique est organisée en 112 diocèses (29 évêques sont chinois, 83 sont des missionnaires originaires d’Europe ou d’Amérique du Nord). Elle compte 5.780 prêtres (chinois ou étrangers), 7.463 religieuses (chinoises ou étrangères) et un millier de religieux. L’Église a aussi une influence sociale qui dépasse très largement la seule communauté catholique. Elle dirige trois universités, 2.200 écoles et collèges, plus de 1.000 hôpitaux et dispensaires et quelque 270 orphelinats.

L’accord entre le Saint-Siège et la Chine toujours aussi improbable Web3-china-catholics-girl-zhejiang-ap-photo_mark-schiefelbein Lire aussi : Pourquoi le Vatican tend la main à la Chine ?

Nationalisations et expulsions

Le nouveau pouvoir communiste ne va pas chercher à éliminer totalement et d’un seul coup l’Église catholique. Il va poursuivre un double objectif : éliminer toute influence de l’Église dans la société et contrôler au maximum son activité, le clergé et les fidèles. La première action d’envergure fut de « nationaliser » toutes les œuvres catholiques (universités, écoles, collèges, hôpitaux, etc.), c’est-à-dire, en fait, d’en exproprier l’Église et d’en faire des édifices et des services publics sans plus aucune référence chrétienne. En l’espace de deux ou trois ans, sous le prétexte de soustraire le pays à l’action des « impérialistes étrangers », tous les évêques occidentaux à la tête de diocèses chinois furent expulsés, ainsi que tous les missionnaires, toutes les religieuses étrangères et aussi l’internonce apostolique, Mgr Riberi.

Ces brutalités s’accompagnèrent de la mise en place d’institutions visant au contrôle des religions. Il y eut d’abord en janvier 1951 la création du Bureau des affaires religieuses, qui existe toujours et qui a autorité sur toutes les religions existantes en Chine. Rattaché au gouvernement, il est chargé de surveiller et de réglementer toutes les activités religieuses dans tout le pays.

Josué

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[size=33]Chine – Vatican: Rencontre historique entre ministres des Affaires étrangères[/size]

DIPLOMATIE Les deux pays sont sans relations diplomatiques depuis les années 1950

20 Minutes avec AFP
 
Publié le 15/02/20 à 07h28 — Mis à jour le 15/02/20 à 07h45



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Les ministres des Affaires étrangères de la Chine et du Vatican, Wang Yi et Mgr Paul Gallagher, le 14 février 2020 à Munich. — AFP
C’est une première depuis au moins six décennies. Des ministres des Affaires étrangères de la Chine et du Vatican, deux Etats sans relations diplomatiques depuis les années 1950 en raison de différends d’ordre religieux, se sont rencontrés. Selon le Quotidien du peuple, organe du Parti communiste chinois (PCC), le Chinois Wang Yi et son homologue Mgr Paul Gallagher se sont ainsi vus vendredi à Munich. La ville allemande accueille en ce moment la Conférence sur la sécurité.

Un accord historique en 2008


Cette rencontre intervient dans un contexte de réchauffement des relations bilatérales depuis la signature d’un accord historique en 2018 sur la nomination des évêques en Chine. « Cela ouvrira davantage d’espace pour les futurs échanges entre nos deux parties », s’est félicité Wang Yi.
Pour le moment, le PCC au pouvoir se méfie de toute organisation, notamment religieuse, pouvant menacer son autorité. Il s’est ainsi longtemps méfié du Vatican en raison de son influence potentiellement politique sur les catholiques chinois. Les quelque 10 millions de catholiques de Chine sont donc censés ne fréquenter que les églises homologuées par l’Etat et dont le clergé est validé par le PCC. Mais beaucoup se rendent également dans des lieux de culte dirigés par des religieux fidèles au pape.
Aux termes de l’accord « préliminaire » signé en 2018, le pape François a reconnu des évêques chinois qui avaient été nommés par Pékin sans son aval. Le texte donne toutefois aux deux parties un droit de regard sur les nominations. Malgré le rapprochement en cours, le rétablissement des liens officiels entre les deux Etats reste compliqué à concrétiser.

Josué

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[size=38]Cardinal Joseph Zen : « Hong Kong peut maintenant s’attendre au pire ! »[/size]

Le cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong, grande figure de la lutte pour la démocratie et les libertés religieuses en Chine, a réagi en exclusivité pour La Croix à la loi de « sécurité nationale » que veut imposer Pékin à Hong Kong.



  • Recueilli par Dorian Malovic, 
  • le 22/05/2020 à 17:03 
  • Modifié le 24/05/2020 à 09:56



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Le cardinal Joseph Zen, évêque émérite de Hong Kong. [size=12]ANTHONY WALLACE/AFP
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« C’est une décision terrible pour Hong Kong. Depuis hier soir(jeudi 21 mai) je m’informe en détail sur la nature de cette nouvelle loi sur la « sécurité nationale » que les députés chinois à Pékin vont intégrer dans la Constitution de Hong Kong. Il semblerait de plus que les autorités de Pékin vont créer un bureau spécial autonome basé à Hong Kong pour vérifier l’application de cette loi.


J’écoute toutes les réactions venant des milieux politiques locaux et de l’étranger et je pense que cette démarche politique de Pékin est très très mauvaise pour tout le monde, pour les libertés des Hongkongais, la réputation du parti communiste chinois et pour la paix dans le monde. Cette loi imposée à Hong Kong est stupide.
→ ANALYSE. La Chine veut signer « l’arrêt de mort » de Hong Kong
Je ne suis pas encore en mesure de tirer des conclusions définitives car il faut voir comment et quand les députés chinois vont la voter, la promulguer et puis l’appliquer dans l’avenir proche. Il faudra également observer la manière dont le gouvernement de Hong Kong va réagir et surtout comment il va utiliser ou non cette loi face aux contestations locales qui durent depuis des années.

« La Chine est devenue un pays de plus en plus totalitaire »


Il y a bien sûr de l’inquiétude et de la colère à Hong Kong car on sent qu’elle risque de perdre sa singularité pour devenir une simple ville chinoise comme les autres où les libertés n’existent plus. J’ai peur que nous perdions notre autonomie, laquelle a été promise par le régime de Pékin il y a des années dans la déclaration commune sino-britannique de 1984. Pékin est à l’origine de tous les problèmes actuels de Hong Kong. Il faut pourtant tenter de calmer les tensions et d’éviter de nouvelles confrontations dans l’avenir.

Nous sommes tous inquiets à Hong Kong et beaucoup vont fuir à l’étranger car même l’Occident semble avoir perdu tout espoir en réalisant le comportement agressif de la Chine. Depuis la rétrocession de Hong Kong le 1er juillet 1997, le régime chinois n’a cessé de se transformer en un régime de plus en plus totalitaire, à l’intérieur de ses frontières comme pour Hong Kong ou Taïwan. Hong Kong s’attend au pire maintenant et je ne vois pas ce que nous pourrions faire à moins d’une réaction internationale forte. »

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