[size=34]Le Saint-Sépulcre toujours fermé à Jérusalem[/size]
Par AFP , publié le 27/02/2018 à 09:39 , mis à jour à 09
Un prêtre éthiopien prie à côté de la porte, close, du Saint-Sépulcre à Jérusalem, le 26 février 2018
afp.com/THOMAS COEX
Jérusalem - Le Saint-Sépulcre, lieu le plus saint de la chrétienté et destination touristique majeure à Jérusalem, est resté fermé mardi matin pour la troisième journée consécutive, en guise de protestation contre les politiques israéliennes, a constaté une journaliste de l'AFP.
Les chefs des Églises grecque orthodoxe, arménienne et catholique, qui partagent la garde du site, ont pris dimanche midi la décision exceptionnelle de clore les portes de l'église construite sur les lieux présumés de la crucifixion et du tombeau du Christ.
Depuis lors, des milliers de pèlerins et de touristes du monde entier ont trouvé les vastes battants de bois fermés. Les précédents de fermeture ont été très rares au cours du quart de siècle écoulé et sont restés limités.
Mais rien ne semble indiquer une sortie de crise pour le moment entre les Eglises et les autorités israéliennes.
Les chefs des Eglises dénoncent la décision récente de la municipalité israélienne de Jérusalem leur faire payer des impôts sur une partie de leurs biens immobiliers. Les taxes ne porteraient pas sur les lieux de culte comme le Saint-Sépulcre, mais les biens qui génèrent des revenus, des loyers par exemple, dit la municipalité.
Les arriérés sont chiffrés par la mairie à quelque 150 millions d'euros. Autant d'argent qui ne financerait plus leurs importantes oeuvres sociales, disent les Eglises.
Elles s'insurgent aussi contre une proposition de loi qui permettrait à l'Etat hébreu d'exproprier des terres vendues par l'Eglise orthodoxe à des investisseurs privés. Le texte, qui prévoit de compenser financièrement les investisseurs, vise à rassurer les habitants qui craignent de voir les investisseurs les expulser pour des programmes plus rentables.
Les Eglises fustigent plus globalement une volonté d'amoindrir la présence chrétienne à Jérusalem.
Le Saint-Sépulcre se trouve à Jérusalem-Est, la partie palestinienne de Jérusalem annexée par Israël. L'annexion est considérée comme illégale par la communauté internationale.