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Martin Luther, prêtre catholique

5 participants

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Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
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Martin Luther, l’initiateur catholique du « christianisme » protestant


Naissance du protestantisme
Le protestantisme a pour origine Martin Luther (1483-1546), un ancien catholique. Même si les protestants prétendent suivre un « vrai christianisme biblique » et non un homme, ils sont toutefois enclins à défendre Martin Luther. C'est parce que celui-ci fut le premier porte-parole identifiable de leur version du « christianisme. » Avant sa séparation de l'Église catholique en 1520, il n'y avait aucun défenseur public de ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de protestantisme, dont les doctrines fondamentales sont la justification par la foi seule et l'Écriture seule (Sola Scriptura).

Même si Luther est le personnage central de l'histoire du protestantisme, peu de protestants le connaissent et peu savent comment lui sont parvenues ses croyances. J'invite le lecteur à considérer les faits suivants.

LE PÉRIPLE DE MARTIN LUTHER VERS LE PROTESTANTIMSE EST JALONNÉ D’INVENTIONS SORTIES DU CERVEAU D’UN HOMME
Martin Luther est né en 1483 et fut baptisé dans la religion catholique le jour suivant. Entré dans une confrérie catholique des Augustins en 1505, il y fut ordonné prêtre catholique en 1507. Par conséquent, en tant que jeune prêtre professent le catholicisme, le protestantisme lui était inconnu, ainsi qu’au reste du monde chrétien.

Le 31 octobre 1517, Martin Luther cloua ses célèbres 95 thèses sur la porte de l'église de Wittenberg, en Allemagne. La plupart des protestants d'aujourd'hui citent cette date comme le début de la « Réforme » protestante. Ils pensent que cet évènement représente publiquement les prises de positions de Luther pour la foi protestante, « le vrai christianisme et la bible. » Ce qu'ils ne savent pas, c’est que les célèbres 95 thèses de Martin Luther reconnaissaient la fonction du pape plus de vingt fois. À l’époque où il afficha ses thèses — et donc avant, et même quelque temps après — Luther prétendait être prêtre catholique et moine. Dans ses 95 thèses, Luther reconnaissait clairement la fonction du pape comme ayant été instituée par le Christ, bien qu'il s'écarte de sa dignité et de sa puissance en ce qui concerne les indulgences.

Le titre officiel de ses 95 thèses est La Dispute du docteur Martin Luther sur la puissance et l'efficacité des indulgences — 31 octobre 1517. En plus de reconnaître le pape, les articles 25-29 des Thèses reconnaissent le Purgatoire. Luther reconnaît l'existence du Purgatoire, mais s'écarte de l'enseignement catholique à ce sujet. Luther déclare aussi croire aux indulgences, mais y contredit la doctrine catholique traditionnelle. Ce qui suit est typique des contradictions exposées par Luther.
N° 71 des 95 thèses de Martin Luther ; 31 oct. 1517: « Maudit soit celui qui parle contre la vérité des indulgences apostoliques. »

Ce que nous souhaitons démontrer ici, c’est que même le 31 octobre 1517, la « foi » protestante lui était encore inconnue et, en réalité, au reste du monde chrétien. Il n'y avait aucune déclaration sur la justification par la foi seule ou l'Écriture seule, aucune répudiation de la fonction papale ou des autres dogmes catholiques que les protestants d'aujourd'hui rejettent. À ce moment là, vous aviez en fait affaire à un prêtre confus et tordu qui, tout en prétendant être catholique, s'écartait clairement de la foi catholique traditionnelle dans sa propre version sauvage de celle-ci (surtout sur les indulgences). Il n'était pas protestant. Même à ce moment, la soi-disant « foi » biblique était inconnue de celui qui en serait le fondateur.

En 1518, Luther publia le Sermon sur les indulgences et la Grâce, où il attaquait la manière traditionnelle de diviser la Pénitence entre la contrition, la confession et la satisfaction. [1] Luther prétendait que cela ne se trouvait pas dans la Sainte Écriture. Ceci, en plus de la contradiction de Luther sur l'enseignement catholique traditionnel des indulgences, poussa l'Église à le convoquer à Rome pour enquête. (Il faut cependant noter qu'il y avait effectivement des abus d’indulgences chez certains hommes d’Église. De tels abus représentaient une déviation de l'enseignement catholique. Les indulgences ne peuvent pas être achetées, et bien qu’il y ait pu avoir à l’occasion des abus — commis par quelques hommes d’une Église qui s’étend à l’échelle mondiale — il n’y avait aucune justification pour répudier l'enseignement traditionnel. Cette doctrine sur les indulgences est enracinée dans le Trésor des mérites de Jésus-Christ et des saints, et le pouvoir des clés données à Saint-Pierre. Selon l'enseignement catholique, les indulgences sont accordées pour certaines bonnes œuvres précises ou actions pieuses (comme les prières, etc.). Elles ne suppriment que la peine temporelle de péchés déjà pardonnés, et ne sont pas, comme les protestants le suggèrent, un moyen d'acheter son salut.)

Début juillet 1518, Luther reçut une convocation officielle pour comparaître à Rome et faire le compte-rendu de ses doctrines. Tout en gardant ses positions nouvelles (et hérétiques) sur les Indulgences et la Pénitence, Luther affirma « que l'Église romaine a toujours maintenu la vraie foi, et qu'il est nécessaire pour tous les chrétiens d’être dans l'unité de la foi avec elle. » [2] Cela signifie que, même après avoir été convoqué à Rome pour répondre de ses nouvelles idées, Luther professait que l'Église romaine (l'Église catholique romaine) avait la vraie foi. À ce stade, Luther dérivait sans doute vers sa propre vision du « christianisme, » mais les protestants n’existaient toujours pas, comme le prouve sa déclaration sur l'Église romaine. La soi-disant « foi biblique » pure et simple était encore inconnue de son fondateur au mois de juillet 1518.

Tandis que l’influence de Luther grandissait, et que son engagement dans les idées nouvelles se durcissait, les mesures contre lui se multiplièrent. Le pape Léon X dépêcha le cardinal Cajetan pour gérer l’affaire en examinant bien la situation et si possible rencontrer Luther. Ce fut le cas à l'automne de 1518, mais Luther resta obstiné et déclara ce qui suit dans l'un de ces entretiens:
« Le notaire lut une déclaration au nom de Luther, disant que dans la mesure où il pouvait s’en rappeler, il [Luther] n'avait jamais enseigné quoi que ce soit de contraire aux Sainte Écritures, aux doctrines de l'Église, aux décrétales du pape [décrets des papes] ou contre le bon sens raisonnable. Et comme c’était un homme sujet à l'erreur, il se soumit aux décisions de la Sainte Église et à tous ceux qui s’y connaissaient mieux que lui. » [3]

Une fois de plus, nous voyons que Luther prête fidélité à l'enseignement pontifical et à toute la doctrine catholique.
Il lance également un appel spécifique au pape, et exprime sa volonté de se rétracter si le pape se prononçait contre lui. [4] La soi-disant « foi biblique» (le protestantisme) était encore inconnue de son fondateur...

Peu de temps après ses rencontres avec Cajetan en novembre 1518, les positions de Luther subirent un autre développement significatif. Il parvint à la conclusion que le pape - auxquels décrets il venait juste de se soumettre - était en fait l'Antéchrist. Il écrivit : « Je vous envoie mon travail insignifiant pour que vous puissiez voir si je ne suis pas en droit de supposer que, selon Paul, l'Antéchrist surplombe la cour romaine. » [5] De nombreux énoncés de cette époque montrent que Luther avait « pleinement formulé sa proposition que le pape était bien l’Antéchrist. »

Pourtant, au moment même où il appelait le pape « l'Antéchrist, » Luther fit appel à un concile général du pape. [6]
En d'autres termes, Luther considérait les décisions des conciles généraux comme définitives et faisant autorité. Bien sûr, cela contredit l'un des piliers du protestantisme : l'Écriture seule.
Par conséquent, même au moment où Luther se retournait fermement contre la papauté, l’appelant l' « Antéchrist, » il n'avait toujours pas découvert le protestantisme. La soi-disant « foi biblique » était encore inconnue de son fondateur. Chacun devrait s’arrêter pour considérer ce fait car il démontre que lorsque Luther parvint au protestantisme, ce n’était rien de plus qu’une création sortant d’un esprit tourmenté.

Ces faits démontrent que tous les protestants ont embrassé une religion purement créée par l'homme ; que Luther inventait et réinventait au jour le jour.
La vraie foi de Jésus-Christ est un dépôt. Elle n’est pas tombée du ciel pour atterrir sur un homme ayant vécu 15 siècles après le Christ. Elle fut révélée par Jésus-Christ à ses apôtres il y a deux mille ans, et transmise à l'Église par les Apôtres.
Jude 1:3 - « ... j’ai été contraint de vous envoyer cette lettre afin de vous encourager à combattre pour la foi transmise aux saints une fois pour toutes. »

La vraie foi a donc un lien historique avec l'Église apostolique ; et il peut être démontré qu’elle fut crue par les anciens dans l'Église Primitive, et transmise de génération en génération.
Martin Luther avait grandi dans la foi catholique, le protestantisme lui était inconnu quand il était enfant ; il lui était inconnu quand il était prêtre, quand il avait affiché ses 95 thèses, et même quand il avait traité d’ « Antéchrist » le pape et fait appel à un concile général. Il est vrai qu’à un moment donné, Martin Luther parvint jusqu’au protestantisme, mais ses conclusions n'ont aucun lien avec ses prédécesseurs ou même avec ce qu'il avait dit ou croyait auparavant. 
Elles ne furent que les inventions et les « découvertes » d'un homme, Martin Luther.

Les protestants se sont ainsi soumis à un système auquel Martin Luther est arrivé dans le fouillis de ses points de vues contradictoires et en constante évolution. Ces « découvertes » incluent l'idée que l'homme est justifié par la foi seule — ce qui contredit mot pour mot l'enseignement de la Bible (Jac. 2:24). Cette contradiction si flagrante poussa Luther à critiquer le livre de Jacques. En réalité, Luther voulait retirer le livre de Jacques de la Bible en le jetant dans un poêle (à savoir, le feu), jusqu’à ce que ses amis le persuadent qu'une telle mesure serait trop radicale. Attardons-nous maintenant sur d’autres actions et déclarations scandaleuses de Martin Luther — le premier protestant...

Actions et citations scandaleuses de Martin Luther — Il critique le Livre de Jacques
Martin Luther, Préface au Nouveau Testament ; 1522 : « La Lettre de Jacques est... une véritable épître de paille car elle n’a aucun caractère évangélique. »
Ici, le prêtre apostat Martin Luther dénigre le livre de Jacques parce que celui-ci contredit sa nouvelle idée de la justification par la foi seule.
Martin Luther, Die Promotions disputation von Heinrich Schmedenstede ; 7 juil. 1542 : « Cette épître de Jacques nous attristent beaucoup, car les papistes l’embrassent seule, et laissent de côté tout le reste. Jusque là, je n'étais habitué qu’à traiter et interpréter selon le sens du reste de l'Écriture. Car vous jugerez que rien de tout cela ne doit être présenté comme contraire aux Écritures Saintes. En conséquence, s’ils ne veulent pas admettre mes interprétations, j’en ferai aussi des gravats. J'ai presque envie de jeter Jacky dans le poêle, comme le fit le prêtre de Kalenberg. »

Martin Luther a même rajouté le mot « seule » à Romains 3:28 dans sa traduction allemande de la Bible. Il fait dire au passage « foi seule, » alors que ce n’est pas dans le texte ou que ce n’est pas ce qui y est signifié.

Martin Luther disait aussi qu'un homme pouvait commettre la fornication et le meurtre des milliers de fois par jour sans perdre sa justification
Martin Luther déclarait aussi qu'un homme pouvait commettre la fornication et le meurtre des milliers de fois par jour sans perdre sa justification. Il le disait pour exprimer sa doctrine sur la justification par la foi seule, c’est-à-dire que peu importe combien on pèche, on est toujours sauvé, du moment qu’on croit (par la foi seule). Dans le même contexte, il a déclaré: « Sois pécheur et pèche fortement. »

L'authenticité de ces citations n'est pas contestée ; elle est ouvertement admise par les défenseurs protestants de Luther.
Martin Luther, Lettre à Melanchthon ; 1er août 1521 : « Si tu es un prêcheur de la grâce, alors prêche une vraie grâce, et non une fictive ; si la grâce existe, alors tu dois avoir un vrai péché, et non un péché fictif. Dieu ne sauve pas ceux qui ne sont que des pécheurs fictifs. Sois pécheur et pèche fortement, mais confie-toi et réjouis-toi plus fortement dans le Christ, car il est victorieux du péché, de la mort et du monde. Tant que nous sommes là [dans le monde] nous devons pécher. Cette vie n’est pas le domicile de la vertu, mais, comme le dit Pierre, nous cherchons de nouveaux cieux et de nouvelles terres où la vertu habite. Il est suffisant que par les richesses de la gloire de Dieu, nous en soyons venus à connaître l’Agneau qui enlève le péché du monde. Aucun péché ne nous séparera de l’Agneau, même si nous devions tuer et forniquer des milliers et des milliers de fois chaque jour. Penses-tu que le prix de rachat payé pour la rédemption de nos péchés par un Agneau aussi grand soit trop petit ? Prie hardiment — toi aussi tu es un gros pécheur. »

Comme mentionné précédemment, la vraie foi est un dépôt. Elle ne tombe pas du ciel pour la première fois à un homme vivant au 15e siècle après le Christ, et elle ne provient pas de l’abysse sous nos pieds — d’où proviennent les enseignements de Martin Luther sur la justification, la fornication et le meurtre.

LES PRÉOCCUPATIONS DE LUTHER À PROPOS DU DIABLE ET D’AUTRES SUJETS CRUS
Martin Luther, prêtre catholique Martin-luther-demon-satan
Martin Luther était également préoccupé par le Diable, les toilettes, et des questions on ne peut plus dégoûtantes. Même les érudits protestants notent que la fascination de Luther pour les sujets crus est inquiétante... Il a avoué avoir beaucoup d’interactions avec le Diable : « Ces [démons] hantent l'imagination de Martin Luther — qui avait des visions, qu'il croyait être de réelles occurrences physiques, du diable lui jetant des [excréments], et lui, les renvoyant à son tour. En effet, dans un de ses nombreux combats anaux avec le diable — où Luther défia le diable de venir lui « lécher » son postérieur — Luther pensait que la meilleure tactique serait de « le JETER DANS MON ANUS, là d’où il vient. » [7] Après être parvenu à son opinion sur la papauté, Luther appela les « décrétales papales, les excréments du Diable ». Il disait aussi que : « le pape et les cardinaux devraient être tués » et que lui et ses fidèles « tremperaient leurs mains dans leurs sangs. » [8]

Luther prétend avoir trouvé l’idée de la « Justification par la foi seule » alors qu'il était aux toilettes. Il prétendit que: « la connaissance du Saint-Esprit me fut donné dans endroit privé de la Tour. » [9] En fait, l'idée de Luther, que les gens ont besoin de commettre des péchés réels et « honnêtes, » semble trouver son origine dans une conversation avec le diable. Ce qui suit est tiré de Propos de Tables, de Luther.

« [Luther dit :] Quand je me suis réveillé la nuit dernière, le Diable est venu débattre avec moi ; il me réprimandait et me faisait des reproches, arguant que j'étais pécheur. À cela je répondis : Apprends moi quelque chose que je ne sais pas, Diable ! J'ai commis beaucoup de péchés solides et réels. En effet, il doit y avoir de bons péchés honnêtes — non fabriqués et inventés — pour que Dieu pardonne au nom de son Fils chéri, qui prit tous les péchés sur Lui, de sorte que les péchés que j’ai commis ne sont plus les miens mais appartiennent au Christ. C’est ce merveilleux don de Dieu que je ne suis pas préparé à nier, mais au contraire reconnaît et confesse. »

Avec ces faits en tête, il devrait être assez clair pour ceux qui disent suivre les conclusions de Luther (dont le noyau est la foi seule et l’Écriture seule) que ceux-ci ne font que suivre les machinations, inventions et découvertes d'un homme. Ils suivent les inventions d'un homme guidé et utilisé par le Diable pour créer une fausse version du « christianisme, » qui aboutira à l’égarement d’innombrables gens.
La Bible n'enseigne pas la Sola Scriptura (L’Écriture seule)

Notes :
[1] Dr Ludwig Pastor, History of the Popes, Vol. 7, pp. 355-356.
[2] History of the Popes, Vol. 7, p. 366.
[3] History of the Popes, Vol. 7, p. 373.
[4] History of the Popes, Vol. 7, pp. 375, 377.
[5] De Wette, I., 192
Enders I. , 317
History of the Popes, Vol. 7, pp. 378-379.
[6] Œuvres de Luther, Weimar éd., II., 36 seq.
[7] HW Crocker, Triumph, p. 237.
[8] History of the Popes, Vol. 7, p. 393.
[9] Cit. William Manchester, A World lit only by fire, p. 140.

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Mikael

Mikael
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Grâce à cette homme les écritures se sont propagées bien plus vite dans l'Allemagne et après dans toutes l'Europe.

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
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Mikael a écrit:Grâce à cette homme les écritures se sont propagées bien plus vite dans l'Allemagne et après dans toutes l'Europe.
Aucun rapport. C'est du à l'invention de l'imprimerie en Occident par Gutenberg.
En Orient, avant d'être une invention de Johannes Gutenberg, la Chine avait déjà inventé l'imprimerie à caractères mobiles au IXe siècle.

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Josué

Josué
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[size=34]Le diable, Luther et le protestantisme[/size]

Martin Luther, prêtre catholique Odiabo10
Le diable, Luther et le protestantisme décrivent, avec fidélité et pénétration, l'une des périodes les plus occupées de l'église. Cette époque est connue pour sa décadence dans l'histoire. Cependant, peu de gens connaissent de près et en détail la lutte titanesque que l'Église a menée contre les abus et les erreurs de Luther et de Comparsas. Les catholiques et même les protestants ne regardent Luther qu'à travers de courtes monographies, qui nous montrent leur révolte contre l'église mais ne la situent pas dans l'environnement dans lequel ils vivaient.

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
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Martin Luther, prêtre catholique Tecc81lecc81chargement

3 janvier 1521- 3 janvier 2018, il y a 497 ans, le père du protestantisme reçoit une bulle papale lui signifiant son exclusion de l’Église.

Déjà le 15 juin 1520, Martin Luther reçoit une bulle du pape Léon exigeant que le religieux corrige ses « erreurs » et rentre dans l’orthodoxie religieuse. Le réformateur a jusqu’au 10 décembre pour s’amender mais à cette date, Luther brûle publiquement la copie reçue de la bulle et les volumes du droit canonique.

Quelques jours plus tard, le 3 janvier 1521, il reçoit une bulle qui l’exclut de l’église.

Charles Quint en personne décide de convoquer le religieux pour le ramener dans le droit chemin. Rien n’y fait. Luther est excommunié et chassé de l’Empire. Il trouve refuge au château de Wartbourg auprès de Frédéric III de Saxe.

Source ICI

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Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
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Josué a écrit:Les catholiques et même les protestants ne regardent Luther qu'à travers de courtes monographies, qui nous montrent leur révolte contre l'église mais ne la situent pas dans l'environnement dans lequel ils vivaient.[/size]
C'est une légende urbaibe intolérable. Luther moine catholique est bien connu.
Calvin, Bèze, Luther, sont des criminels de masse. Luther a provoqué seul en Allemagne la guerre de Trente ans. Calvin a incendié la France et fait assassiner les catholiques redevenus martyrs. Bèze était un pervers sexuel qui ne se souciait de rien.

Tous ces monstres sont en Enfer, ils ont incendié l'Europe avec des guerres ignobles de religion, et le patrimoine catholique a été en partie détruit.

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samuel

samuel
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Pourquoi tu as déjà lu ce livre pour dire ça?

Marmhonie

Marmhonie
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Luther, l'hérésiarque débauché, ivrogne et assassin



Naissance d'un monstre antisémite
Luther naît en Saxe à Eisleben dans la nuit du 10 au 11 novembre 1483. Il est baptisé en l’église Saint-Pierre le 11 et reçoit le nom de Martin.[1] C’est une famille purement allemande. Luther – ou Luder, Lueder, de Lothar, signifie « le pur », « le sincère ». Il donnera parfois à son nom une tournure grecque : Eleutheros ou Eleutherius, « le libérateur ».

Entrée à l’Université d’Erfurt en 1501, il suit le cursus de philosophie à la Faculté des Arts avant d’entrer quatre ans plus tard, à la suite d’un vœu précipité, au noviciat des moines augustins d’Erfurt. Ordonné prêtre en 1507, il obtient le bonnet de docteur en philosophie en 1512 et devient professeur. A partir de 1515 il commente la Bible, notamment les livres des Psaumes et les épîtres de saint Paul aux Romains, aux Galates et aux Hébreux.

Apparemment professeur sans histoire, il traverse en réalité de graves crises intérieures : tentations contre la chair, désespoir, angoisses sur son salut. Il voudrait être sûr d’être sauvé alors qu’il est pécheur et retombe sans cesse, et ne voit pas comment échapper à la justice de Dieu.

La lumière, croit-il, se fait au cours de « l’expérience de la tour » (Turmerlebnis) qu’il rapporte dans ses Propos de table. C’est une tour du couvent de Wittenberg, sans doute le cabinet d’aisance. C’est là qu’il comprend que la justice divine s’identifie à la justification par la foi, qui est don de Dieu. Sola fides : seule la foi sauve. Car l’homme est impuissant face aux forces du péché, il est corrompu totalement, même après le baptême. En fait, il est simul peccator et justus pécheur en réalité, mais juste en espérance, en vertu de la promesse de Dieu. L’homme est incapable de travailler à sa propre justice, à son amendement. Telles sont les premières intuitions qui font de Luther un moine défiant envers toute sécurité que l’on voudrait s’acheter trop facilement en ce monde par quelque œuvre méritoire que ce soit.

L’affaire des indulgences
Ces premières intuitions vont se cristalliser autour de l’affaire des indulgences.[2] A l’époque, la basilique Saint-Pierre de Rome est en pleine reconstruction depuis que le pape Jules II a entrepris, en 1505, de raser l’édifice constantinien. A partir de 1507 sont accordées des indulgences en vue de financer le chantier colossal qui met à mal les finances du Saint-Siège. Léon X les renouvelle en 1514. Elles sont prêchées en 1517 en Allemagne du nord. Les indulgences, qui permettent de remettre la dette temporelle due aux péchés pardonnés mais restant à satisfaire, sont accordées contre l’œuvre à accomplir – ici une aumône ou contribution en argent – aux conditions ordinaires, à savoir une bonne confession et une sainte communion. Elles peuvent être gagnées pour les vivants et pour les morts.

Luther juge d’abord qu’ « accorder et gagner des indulgences est une pratique très utile ». Mais il y voit bientôt une fausse sécurité : « Nous devons veiller à ce que les indulgences ne deviennent pas une cause de sécurité, de paresse, de négligence envers la grâce intérieure ». Comme si se confesser et communier étaient des signes de paresse ou de négligence de la grâce ? C’est précisément le contraire.

Finalement, le 31 octobre 1517, il placarde sur les murs de son couvent 95 thèses pour attaquer cette pratique, sur un ton mordant. Il attaque le pouvoir de juridiction du pape et de la hiérarchie sur le trésor de l’Eglise, constitué par l’ensemble des mérites du Christ et des saints. Qui plus est, aussitôt traduites – elles avaient été placardées en latin –, ces thèses font de Luther une sorte de porte-parole des aspirations, des rancœurs et des doléances germaniques contre Rome.
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Le succès qu’il rencontre, les soutiens qui se déclarent pour l’encourager, sa faconde naturelle montent à la tête de ce moine qui, avec son caractère entier, fougueux, entêté, violent, va prendre une assurance que rien ne pourra briser. Il est devenu un révolté, un chef de file.

Vers la rupture
Luther, se sachant protégé par le prince-électeur de Saxe, refuse malgré son vœu d’obéissance de se rendre à Rome où il est convoqué pour s’expliquer. Le pape dépêche alors l’évêque de Gaète, le cardinal Thomas de Vio dit Cajetan. Celui-ci rencontre le moine augustin à Augsbourg en octobre 1518. Luther ne rétracte aucune de ses thèses. Mieux, il en appelle à un concile pour juger le pape.

L’année suivante, il rejette la Tradition comme source de la Révélation. L’Ecriture est la règle unique de la foi : sola scriptura. Il rejette aussi l’autorité des conciles et du pontife romain. Il refuse l’infaillibilité de l’Eglise. De plus en plus, il est convaincu que le pape est l’Antéchrist. Luther agit désormais en prophète d’une nouvelle Eglise, invisible, sans hiérarchie, sans pape, sans sacerdoce. Enfin il en vient à attaquer la plupart des sacrements qu’il dénonce comme des inventions impies : confirmation, eucharistie, extrême-onction, mariage, et surtout l’ordre. Il est pourtant prêtre ; il se hait lui-même.

L’année 1520 marque le point de non-retour.[3] Sa pensée autant que sa doctrine se structure pour former un corps de doctrine où les hérésies le disputent à l’esprit schismatique. Au mois de mai, il fait paraître son traité consacré à la papauté romaine (Von dem Papsttum zu Rom). C’est un clair refus de son institution divine. Le pape n’est qu’un tyran, au même titre que le Turc ! La véritable Eglise est invisible ; elle rassemble spirituellement tous ceux qu’unit la foi au Christ, seule cause de justification et de salut. Le pouvoir des clefs promis par le Seigneur réside uniquement dans la communauté d’où découlent les actes du culte, et non dans la hiérarchie instituée par le Christ. Cajetan a vu juste en publiant dès 1521 un opuscule sur Le successeur de Pierre dont le sous-titre est « l’institution divine du souverain pontificat de l’évêque de Rome ».[4]

Au mois d’août 1520, Luther publie son traité le plus important, adressé à la noblesse allemande (An den Christlichen Adel deutscher Nation). Résolument il se tourne vers les princes temporels pour les rallier à ses thèses et protéger la nouvelle religion qu’il entend fonder. Il faut, leur dit-il, renverser trois murailles : 1) La distinction entre les ecclésiastiques et les laïques ; 2) Le droit du pape d’interpréter seul l’Ecriture ; 3) Sa juridiction universelle et son pouvoir de convoquer les conciles.
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Le raisonnement est simple et terriblement efficace. Le baptême suffit à conférer le sacerdoce universel à tous. En conséquence chaque chrétien a le droit d’interpréter à sa guise l’Ecriture Sainte et de juger de la foi. Il en va de même pour la convocation d’un concile : le premier venu peut le faire, « mais nul ne le peut aussi bien que ceux qui ont en main le glaive temporel ». C’est phrase est lourde de sous-entendus. Elle contient en fait la soumission de l’Eglise à l’Etat. Luther se cherche des appuis pour rejeter l’autorité du pouvoir spirituel, sans pour autant être accusé de détruire l’ordre social et le caractère naturel de toute autorité.

Pour justifier la hardiesse de ses théories et le rejet complet de l’institution ecclésiastique, Luther publie en octobre 1520 un nouveau traité au titre provocateur : De captivitate Babylonica Ecclesiæ. On y trouve explicitement le rejet de la doctrine et de la pratique des sacrements. Pourtant, il conserve le baptême, y compris celui des enfants, ce que lui reprocheront bientôt les anabaptistes, parmi lesquels il compte ses premiers soutiens et même des amis. Il conserve aussi la Cène, mais sans le saint sacrifice de la Messe qu’il exècre. Il rejette la transsubstantiation et le sacrement de l’ordre. Le pasteur, qui conduit le culte, n’est que le chef de l’assemblée. Il autorise enfin la communion sous les deux espèces et l’emploi de la langue vernaculaire.

Le même mois paraît encore le traité De la liberté chrétienne, où Luther réaffirme que le chrétien est justifié par la foi sans les œuvres, qu’il rejette définitivement. Seule la justification par la foi est la vraie liberté qui affranchit de tout péché. C’est la théorie du Esto peccator et pecca fortiter, sed fortius fide et gaude in Christo qui victor est peccati, mortis et mundi : « Sois pécheur, et pèche fortement, mais crois plus fort et réjouis-toi dans le Christ qui est vainqueur du péché, de la mort et du monde ».[5] C’est le développent du simul peccator et justus que le novateur avait déjà exposé dans son Commentaire de l’épître aux Romains, quelques années auparavant : c’est l’imputation de la promesse du salut qui suffit à justifier l’homme, même pécheur et dépourvu de la grâce sanctifiante.

Pour Luther, l’Eglise est réduite en servitude, déportée à Babylone sous le joug du pape, qu’il identifie à l’Antéchrist. « Tout se passe, écrivent les auteurs de L’histoire des conciles, comme si le réformateur reportait sur la foi, la foi seule, cette certitude, cette sécurité qu’il reprochait aux chrétiens de son temps de placer dans les œuvres, dans les Indulgences ! »[6] Ce faisant il doit rejeter les passages de l’Ecriture qui proclament que sans les œuvres, la foi est morte (cf. Jac. 2, 26). Luther substitue à la foi de l’Eglise sa propre construction intellectuelle, son opinion, celle d’un serf-arbitre illuminé par son expérience personnelle. Par ce moyen il entend justifier sa révolte contre les vœux et la libération de ses angoisses et scrupules de conscience. Bientôt il prétendra imposer ses vues à toute la Chrétienté, par les armes des seigneurs laïcs.

Telle est la réforme de Luther, une réforme d’abord idéologique, dogmatique, et non la réforme des mœurs et de la discipline que l’Eglise appelait de ses vœux. Dans une lettre au pape Léon X, il écrit d’ailleurs : « C’est contre les doctrines impies que je me suis dressé, et j’ai sévèrement mordu mes adversaires, non pas à cause de leurs mauvaises mœurs, mais à cause de leur impiété. » Quelques mois plus tard, en février 1521, son disciple Mélanchton résume le cœur de l’entreprise protestante : « Luther mène la guerre contre les doctrines perverses, contre les dogmes impies et non contre les vices privés des représentants du sacerdoce ».

Ils se trompent donc complétement ceux qui prétendent que le protestantisme fut une saine réaction à la décadence du catholicisme et qu’il fut animé par une intention de réforme des mœurs. Il s’agit d’une entreprise d’une tout autre nature : un rejet, une révolution complète contre la foi catholique et l’Eglise fondée sur Pierre.

L’évêque de Luçon le comprendra bien. Un siècle après l’affichage des thèses de Luther, le futur cardinal de Richelieu présentera la Réforme comme une hérésie menaçant les institutions religieuses et politiques, « une irruption du désordre fondée sur le détournement des Ecritures et la méconnaissance de la tradition ».[7]

De l’hérésie au schisme
Le pape Léon X prohibe les théories du moine augustin le 15 juin 1520 (Bulle Exsurge Domine) : 41 propositions sont condamnées, et Luther est sommé de s’expliquer. Devant les professeurs et les étudiants de Wittemberg, il brûle l’« exécrable bulle de l’Antéchrist » en public, le 10 décembre de la même année. Il en fait un bûcher avec les recueils des décrétales des papes et plusieurs ouvrages scolastiques. Rome se décide à excommunier le moine révolté le 3 janvier 1521.

La révolte de Luther passe alors au plan politique. Convoqué à la diète de Worms en avril 1521, l’hérésiarque muni d’un sauf-conduit refuse de se rétracter. L’empereur Charles-Quint le met au ban de l’Empire comme excommunié, schismatique obstiné et hérétique notoire. Mais le prince-électeur Frédéric de Saxe le sauve : il le fait enlever et mettre en sûreté au château de la Wartburg. C’est là que Luther travaille à la traduction, en allemand, de la Bible.

Bientôt il se dissocie de son fidèle disciple Thomas Müntzer, prophète illuminé qui soulève les paysans contre les impies. Luther se tourne résolument vers les seigneurs de Saxe, Hesse, Brandebourg, etc. L’année 1525 verra la terrible répression de la guerre des paysans, tandis que Luther épouse, le 13 juin 1525, Catherine Bora, une ancienne religieuse. Ayant foulé au pied tous ses vœux, Luther confie aux princes le soin d’imposer la réforme dans les paroisses et les abbayes. Il profite du désordre général, du sentiment national allemand violemment anti-romain, et de la cupidité des seigneurs. Ceux-ci reçoivent le pouvoir de conduire la réforme en réglementant le culte et en s’accaparant les biens de l’Eglise. Forts de ce jus reformandi tombé entre leurs mains, les détenteurs du pouvoir laïc lancent la sécularisation des monastères, font main basse sur les églises et ses trésors. Partout éclatent de violentes émeutes, des scènes de vandalisme et de destruction iconoclaste. Cette lutte acharnée contre les reliques, les statues, les tabernacles, les lieux de pèlerinages et de dévotion conduit à des destructions colossales, surtout lorsque les fidèles tentent de s’y opposer.

Luther meurt en 1546 impénitent, laissant de sa vie l’image d’un ivrogne assassin grivois et violent
Décidément, il s’était bien révolté contre les dogmes de l’Eglise, et non contre les vices et les abus du clergé.

Notes
[1] Hartmann Grisar, Martin Luther, sa vie et son œuvre, Paris, Lethielleux, 1931, 402 pages.
[2] De la Brosse, Lecler, Holstein, Lefebvre, Les Conciles de Latran V et Trente, coll. Histoire des conciles œcuméniques, tome X, Dumeige (dir.), Fayard, 2007, p. 117, sq.
[3] Résumé à partir de l’Histoire des conciles œcuméniques, tome X, Dumeige (dir.), op. cit.
[4] Edition française par l’abbé Jean-Michel Gleize, Courrier de Rome, 2004.
[5] « Sei ein Sünder und sündige kräftig, aber vertraue noch stärker und freue dich in Christus, welcher der Sieger ist über die Sünde, den Tod und die Welt ».
[6] Histoire des conciles œcuméniques, tome X, Dumeige (dir.), op. cit., p. 126.
[7] Cité par Arnaud Teyssier, Richelieu, l’aigle et la colombe, Perrin, 2014, p. 129.

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Josué

Josué
Administrateur

Des débauchés il y en a eu de pas mal dans l'église.

Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
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Évidemment, ils sont tous sortis de l'Église.
Luther était un moine catholique, et tant et plus.

C'est ce que j'essaye de vous dire, oes hérésies perverses sont sorties de l'Église et ces pervers excommuniés.

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Josué

Josué
Administrateur

Les 500 ans de la Réforme en 2017 suscitent un regain d’intérêt pour Luther. L’œcuménisme favorise une meilleure connaissance entre chrétiens ; mais jusqu’où peut aller la conciliation ? Aujourd’hui, il est possible d’avoir un regard catholique positif sur Luther, ce qui n’exclut pas la critique.
1. Luther n’a pas inventé l’idée de réforme. Au Moyen Âge, la vie de l’Église est traversée par des mouvements de réforme, et au XVe siècle, après la terrible crise du Grand Schisme, de nombreux responsables ecclésiastiques ressentent l’urgent besoin d’une réforme, en particulier d’une redéfinition de l’autorité dans l’Église. Qui est la dernière instance : le concile ou le pape ? La question est importante, car la réponse que l’on y apporte permettrait de mieux savoir à qui incombe le devoir de réformer et de renouveler l’Église. Les divisions dont a souffert la papauté aux XIVe et XVe siècles l’ont déconsidérée, si bien que le conciliarisme, doctrine selon laquelle le concile œcuménique détient l’autorité suprême dans l’Église, rencontre un certain succès parmi les théologiens et les canonistes. Dès lors, l’idée qu’il appartient au concile de prendre en main la nécessaire réforme de l’Église est relativement répandue dans les esprits. En savoir +

2. Né en 1483 dans une famille d’origine paysanne en voie d’élévation sociale, Martin Luther s’engage d’abord dans des études juridiques avant de se décider brusquement à entrer dans la vie religieuse, au couvent des ermites augustins d’Erfurt, en Thuringe. Ordonné prêtre probablement en 1507, Luther est un religieux consciencieux jusqu’au scrupule. Il veut vivre de la grâce de Dieu, mais le sentiment de son indignité, de son incapacité à mériter cette grâce le tourmente. À la demande de ses supérieurs, il perfectionne sa connaissance des Saintes Écritures, obtient le doctorat en théologie en 1512 et commence à enseigner à l’université de Wittenberg. Il étudie en particulier l’épître de saint Paul aux Romains, qui le libère de son angoisse du salut : il y découvre que la justice de Dieu s’exerce non pas en condamnant l’homme pécheur, mais au contraire en se communiquant à lui pour le rendre juste, le justifier, par le moyen de la foi en Jésus-Christ, Fils de Dieu mort et ressuscité. Cette « justification par la foi », indépendante de tout mérite personnel chez le croyant, est le fondement de l’expérience spirituelle et de l’enseignement ultérieur de Martin Luther. En savoir +

3. La campagne financière peu édifiante menée en Allemagne autour des indulgences fournit à Luther, de manière tout à fait imprévue, l’occasion de partager largement les fruits de son travail exégétique et surtout de son expérience spirituelle. Luther n’est pas seulement un théologien de métier ni un chercheur de Dieu solitaire : il est aussi un prêtre qui, comme tel, accueille les pénitents au confessionnal et souffre de voir les fidèles ignorer ce qu’il considère comme la vérité du salut et de la vie nouvelle offerte par Jésus-Christ. Que l’autorité ecclésiastique promette aux chrétiens la remise de toutes les peines dues pour la réparation des conséquences des péchés en échange d’un peu d’argent qui servira à financer la reconstruction de Saint-Pierre de Rome, n’est-ce pas un trafic indigne ? Une vive polémique éclate à partir de la publication des quatre-vingt-quinze thèses de Luther sur la vertu des indulgences, le 31 octobre 1517. En savoir +

4. D’abord préoccupé par la question du salut et de sa gratuité absolue, fondée sur la seule miséricorde divine, Luther aborde de plus en plus dans ses écrits la question ecclésiologique : quelle est l’autorité de l’Église, et qui a l’autorité dans l’Église ? La confrontation avec la papauté est inévitable, elle devient rapidement violente. Dans un premier temps, Luther affirme ne pas vouloir s’en prendre au pape, mais progressivement, il en arrive à la conclusion que Rome est la nouvelle Babylone, et le pape l’incarnation de l’Antéchrist. L’année 1520 est à la fois une année de grande fécondité théologique et littéraire pour Luther, et une année de rupture sans retour, avec la publication de la bulle d’excommunication Exsurge Domine, qui laisse à Luther un délai pour se rétracter – ce qu’il refuse de faire. Désormais, il ne voit plus dans l’Église romaine l’Église du Christ : si l’on veut être fidèle à l’Évangile de Jésus-Christ tel que Luther pense l’avoir redécouvert, il faut quitter cette prétendue Église irrémédiablement corrompue par les hommes. En savoir +

5. Logiquement, une nouvelle Église évangélique se met progressivement en place dans les territoires gagnés aux idées luthériennes. Celles-ci rencontrent en effet un succès rapide dans de nombreuses régions d’Allemagne. Aussi à l’aise en latin qu’en allemand, Luther s’adresse aux théologiens comme aux élites civiles et à la population alphabétisée. Dans ses écrits, fort bien diffusés par un réseau d’imprimeurs et de libraires, il prêche un christianisme qui semble à la fois nouveau et ancien, séduisant et exigeant, dramatique et joyeux, dans un style qui fait de lui l’un des fondateurs de la langue allemande moderne. La nouvelle Église se dote d’une nouvelle liturgie, de nouvelles structures hiérarchiques liées aux pouvoirs civils ; elle se débarrasse des monastères et des couvents et se dote d’un nouvel outil pastoral pour l’instruction des enfants et des adultes : le catéchisme. En savoir +

6. Le dialogue œcuménique encourage les catholiques à chercher et à valoriser les éléments positifs présents dans les traditions chrétiennes autres que la leur. Certes, il ne fait pas de doute que pour bien des catholiques, le nom de Luther demeure associé à la rupture probablement la plus grave de l’unité chrétienne. Néanmoins, cet héritage douloureux ne doit pas empêcher l’effort de compréhension et de bienveillance, au nom même de l’Évangile du Christ et de l’exigence de réconciliation. Au cœur de l’expérience et de l’enseignement de Luther se trouve la doctrine de la justification par la foi. L’expression est technique et peut sembler abstraite, mais elle exprime une vérité spirituelle capitale que l’on peut reformuler ainsi : être chrétien, c’est se savoir aimé sans condition par Dieu, venu à la rencontre de l’homme en Jésus-Christ ; rien, ni nos péchés ni la mort, ne pourra nous séparer de cet amour gratuit et immérité ; et sans cet amour, nous ne pouvons rien faire. Même si cette vérité n’est pas la propriété exclusive du luthéranisme, il faut reconnaître qu’il revient à Luther d’avoir rappelé cela avec une énergie incomparable – au prix, certes, de nombreux excès verbaux et doctrinaux qui ont engendré une séparation profondément nuisible à la crédibilité de l’Évangile jusqu’à nos jours. L’histoire peut nous aider à comprendre de manière apaisée les motifs de cette rupture bientôt cinq fois centenaire ; elle doit aussi nous aider à réfléchir sur la pertinence de cette séparation aujourd’hui et sur les moyens d’y remédier, alors même que la dialogue œcuménique, s’il a permis aux catholiques et aux luthériens de se rapprocher significativement sur certaines questions, ne les a pas empêchés de diverger de manière très sensible sur d’autres problèmes. En savoir +

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Luther est-il toujours considéré comme hérétique par l'église catholique?

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