Martin Luther, l’initiateur catholique du « christianisme » protestant
Naissance du protestantisme
Le protestantisme a pour origine Martin Luther (1483-1546), un ancien catholique. Même si les protestants prétendent suivre un « vrai christianisme biblique » et non un homme, ils sont toutefois enclins à défendre Martin Luther. C'est parce que celui-ci fut le premier porte-parole identifiable de leur version du « christianisme. » Avant sa séparation de l'Église catholique en 1520, il n'y avait aucun défenseur public de ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de protestantisme, dont les doctrines fondamentales sont la justification par la foi seule et l'Écriture seule (Sola Scriptura).
Même si Luther est le personnage central de l'histoire du protestantisme, peu de protestants le connaissent et peu savent comment lui sont parvenues ses croyances. J'invite le lecteur à considérer les faits suivants.
LE PÉRIPLE DE MARTIN LUTHER VERS LE PROTESTANTIMSE EST JALONNÉ D’INVENTIONS SORTIES DU CERVEAU D’UN HOMME
Martin Luther est né en 1483 et fut baptisé dans la religion catholique le jour suivant. Entré dans une confrérie catholique des Augustins en 1505, il y fut ordonné prêtre catholique en 1507. Par conséquent, en tant que jeune prêtre professent le catholicisme, le protestantisme lui était inconnu, ainsi qu’au reste du monde chrétien.
Le 31 octobre 1517, Martin Luther cloua ses célèbres 95 thèses sur la porte de l'église de Wittenberg, en Allemagne. La plupart des protestants d'aujourd'hui citent cette date comme le début de la « Réforme » protestante. Ils pensent que cet évènement représente publiquement les prises de positions de Luther pour la foi protestante, « le vrai christianisme et la bible. » Ce qu'ils ne savent pas, c’est que les célèbres 95 thèses de Martin Luther reconnaissaient la fonction du pape plus de vingt fois. À l’époque où il afficha ses thèses — et donc avant, et même quelque temps après — Luther prétendait être prêtre catholique et moine. Dans ses 95 thèses, Luther reconnaissait clairement la fonction du pape comme ayant été instituée par le Christ, bien qu'il s'écarte de sa dignité et de sa puissance en ce qui concerne les indulgences.
Le titre officiel de ses 95 thèses est La Dispute du docteur Martin Luther sur la puissance et l'efficacité des indulgences — 31 octobre 1517. En plus de reconnaître le pape, les articles 25-29 des Thèses reconnaissent le Purgatoire. Luther reconnaît l'existence du Purgatoire, mais s'écarte de l'enseignement catholique à ce sujet. Luther déclare aussi croire aux indulgences, mais y contredit la doctrine catholique traditionnelle. Ce qui suit est typique des contradictions exposées par Luther.
N° 71 des 95 thèses de Martin Luther ; 31 oct. 1517: « Maudit soit celui qui parle contre la vérité des indulgences apostoliques. »
Ce que nous souhaitons démontrer ici, c’est que même le 31 octobre 1517, la « foi » protestante lui était encore inconnue et, en réalité, au reste du monde chrétien. Il n'y avait aucune déclaration sur la justification par la foi seule ou l'Écriture seule, aucune répudiation de la fonction papale ou des autres dogmes catholiques que les protestants d'aujourd'hui rejettent. À ce moment là, vous aviez en fait affaire à un prêtre confus et tordu qui, tout en prétendant être catholique, s'écartait clairement de la foi catholique traditionnelle dans sa propre version sauvage de celle-ci (surtout sur les indulgences). Il n'était pas protestant. Même à ce moment, la soi-disant « foi » biblique était inconnue de celui qui en serait le fondateur.
En 1518, Luther publia le Sermon sur les indulgences et la Grâce, où il attaquait la manière traditionnelle de diviser la Pénitence entre la contrition, la confession et la satisfaction. [1] Luther prétendait que cela ne se trouvait pas dans la Sainte Écriture. Ceci, en plus de la contradiction de Luther sur l'enseignement catholique traditionnel des indulgences, poussa l'Église à le convoquer à Rome pour enquête. (Il faut cependant noter qu'il y avait effectivement des abus d’indulgences chez certains hommes d’Église. De tels abus représentaient une déviation de l'enseignement catholique. Les indulgences ne peuvent pas être achetées, et bien qu’il y ait pu avoir à l’occasion des abus — commis par quelques hommes d’une Église qui s’étend à l’échelle mondiale — il n’y avait aucune justification pour répudier l'enseignement traditionnel. Cette doctrine sur les indulgences est enracinée dans le Trésor des mérites de Jésus-Christ et des saints, et le pouvoir des clés données à Saint-Pierre. Selon l'enseignement catholique, les indulgences sont accordées pour certaines bonnes œuvres précises ou actions pieuses (comme les prières, etc.). Elles ne suppriment que la peine temporelle de péchés déjà pardonnés, et ne sont pas, comme les protestants le suggèrent, un moyen d'acheter son salut.)
Début juillet 1518, Luther reçut une convocation officielle pour comparaître à Rome et faire le compte-rendu de ses doctrines. Tout en gardant ses positions nouvelles (et hérétiques) sur les Indulgences et la Pénitence, Luther affirma « que l'Église romaine a toujours maintenu la vraie foi, et qu'il est nécessaire pour tous les chrétiens d’être dans l'unité de la foi avec elle. » [2] Cela signifie que, même après avoir été convoqué à Rome pour répondre de ses nouvelles idées, Luther professait que l'Église romaine (l'Église catholique romaine) avait la vraie foi. À ce stade, Luther dérivait sans doute vers sa propre vision du « christianisme, » mais les protestants n’existaient toujours pas, comme le prouve sa déclaration sur l'Église romaine. La soi-disant « foi biblique » pure et simple était encore inconnue de son fondateur au mois de juillet 1518.
Tandis que l’influence de Luther grandissait, et que son engagement dans les idées nouvelles se durcissait, les mesures contre lui se multiplièrent. Le pape Léon X dépêcha le cardinal Cajetan pour gérer l’affaire en examinant bien la situation et si possible rencontrer Luther. Ce fut le cas à l'automne de 1518, mais Luther resta obstiné et déclara ce qui suit dans l'un de ces entretiens:
« Le notaire lut une déclaration au nom de Luther, disant que dans la mesure où il pouvait s’en rappeler, il [Luther] n'avait jamais enseigné quoi que ce soit de contraire aux Sainte Écritures, aux doctrines de l'Église, aux décrétales du pape [décrets des papes] ou contre le bon sens raisonnable. Et comme c’était un homme sujet à l'erreur, il se soumit aux décisions de la Sainte Église et à tous ceux qui s’y connaissaient mieux que lui. » [3]
Une fois de plus, nous voyons que Luther prête fidélité à l'enseignement pontifical et à toute la doctrine catholique.
Il lance également un appel spécifique au pape, et exprime sa volonté de se rétracter si le pape se prononçait contre lui. [4] La soi-disant « foi biblique» (le protestantisme) était encore inconnue de son fondateur...
Peu de temps après ses rencontres avec Cajetan en novembre 1518, les positions de Luther subirent un autre développement significatif. Il parvint à la conclusion que le pape - auxquels décrets il venait juste de se soumettre - était en fait l'Antéchrist. Il écrivit : « Je vous envoie mon travail insignifiant pour que vous puissiez voir si je ne suis pas en droit de supposer que, selon Paul, l'Antéchrist surplombe la cour romaine. » [5] De nombreux énoncés de cette époque montrent que Luther avait « pleinement formulé sa proposition que le pape était bien l’Antéchrist. »
Pourtant, au moment même où il appelait le pape « l'Antéchrist, » Luther fit appel à un concile général du pape. [6]
En d'autres termes, Luther considérait les décisions des conciles généraux comme définitives et faisant autorité. Bien sûr, cela contredit l'un des piliers du protestantisme : l'Écriture seule.
Par conséquent, même au moment où Luther se retournait fermement contre la papauté, l’appelant l' « Antéchrist, » il n'avait toujours pas découvert le protestantisme. La soi-disant « foi biblique » était encore inconnue de son fondateur. Chacun devrait s’arrêter pour considérer ce fait car il démontre que lorsque Luther parvint au protestantisme, ce n’était rien de plus qu’une création sortant d’un esprit tourmenté.
Ces faits démontrent que tous les protestants ont embrassé une religion purement créée par l'homme ; que Luther inventait et réinventait au jour le jour.
La vraie foi de Jésus-Christ est un dépôt. Elle n’est pas tombée du ciel pour atterrir sur un homme ayant vécu 15 siècles après le Christ. Elle fut révélée par Jésus-Christ à ses apôtres il y a deux mille ans, et transmise à l'Église par les Apôtres.
Jude 1:3 - « ... j’ai été contraint de vous envoyer cette lettre afin de vous encourager à combattre pour la foi transmise aux saints une fois pour toutes. »
La vraie foi a donc un lien historique avec l'Église apostolique ; et il peut être démontré qu’elle fut crue par les anciens dans l'Église Primitive, et transmise de génération en génération.
Martin Luther avait grandi dans la foi catholique, le protestantisme lui était inconnu quand il était enfant ; il lui était inconnu quand il était prêtre, quand il avait affiché ses 95 thèses, et même quand il avait traité d’ « Antéchrist » le pape et fait appel à un concile général. Il est vrai qu’à un moment donné, Martin Luther parvint jusqu’au protestantisme, mais ses conclusions n'ont aucun lien avec ses prédécesseurs ou même avec ce qu'il avait dit ou croyait auparavant.
Elles ne furent que les inventions et les « découvertes » d'un homme, Martin Luther.
Les protestants se sont ainsi soumis à un système auquel Martin Luther est arrivé dans le fouillis de ses points de vues contradictoires et en constante évolution. Ces « découvertes » incluent l'idée que l'homme est justifié par la foi seule — ce qui contredit mot pour mot l'enseignement de la Bible (Jac. 2:24). Cette contradiction si flagrante poussa Luther à critiquer le livre de Jacques. En réalité, Luther voulait retirer le livre de Jacques de la Bible en le jetant dans un poêle (à savoir, le feu), jusqu’à ce que ses amis le persuadent qu'une telle mesure serait trop radicale. Attardons-nous maintenant sur d’autres actions et déclarations scandaleuses de Martin Luther — le premier protestant...
Actions et citations scandaleuses de Martin Luther — Il critique le Livre de Jacques
Martin Luther, Préface au Nouveau Testament ; 1522 : « La Lettre de Jacques est... une véritable épître de paille car elle n’a aucun caractère évangélique. »
Ici, le prêtre apostat Martin Luther dénigre le livre de Jacques parce que celui-ci contredit sa nouvelle idée de la justification par la foi seule.
Martin Luther, Die Promotions disputation von Heinrich Schmedenstede ; 7 juil. 1542 : « Cette épître de Jacques nous attristent beaucoup, car les papistes l’embrassent seule, et laissent de côté tout le reste. Jusque là, je n'étais habitué qu’à traiter et interpréter selon le sens du reste de l'Écriture. Car vous jugerez que rien de tout cela ne doit être présenté comme contraire aux Écritures Saintes. En conséquence, s’ils ne veulent pas admettre mes interprétations, j’en ferai aussi des gravats. J'ai presque envie de jeter Jacky dans le poêle, comme le fit le prêtre de Kalenberg. »
Martin Luther a même rajouté le mot « seule » à Romains 3:28 dans sa traduction allemande de la Bible. Il fait dire au passage « foi seule, » alors que ce n’est pas dans le texte ou que ce n’est pas ce qui y est signifié.
Martin Luther disait aussi qu'un homme pouvait commettre la fornication et le meurtre des milliers de fois par jour sans perdre sa justification
Martin Luther déclarait aussi qu'un homme pouvait commettre la fornication et le meurtre des milliers de fois par jour sans perdre sa justification. Il le disait pour exprimer sa doctrine sur la justification par la foi seule, c’est-à-dire que peu importe combien on pèche, on est toujours sauvé, du moment qu’on croit (par la foi seule). Dans le même contexte, il a déclaré: « Sois pécheur et pèche fortement. »
L'authenticité de ces citations n'est pas contestée ; elle est ouvertement admise par les défenseurs protestants de Luther.
Martin Luther, Lettre à Melanchthon ; 1er août 1521 : « Si tu es un prêcheur de la grâce, alors prêche une vraie grâce, et non une fictive ; si la grâce existe, alors tu dois avoir un vrai péché, et non un péché fictif. Dieu ne sauve pas ceux qui ne sont que des pécheurs fictifs. Sois pécheur et pèche fortement, mais confie-toi et réjouis-toi plus fortement dans le Christ, car il est victorieux du péché, de la mort et du monde. Tant que nous sommes là [dans le monde] nous devons pécher. Cette vie n’est pas le domicile de la vertu, mais, comme le dit Pierre, nous cherchons de nouveaux cieux et de nouvelles terres où la vertu habite. Il est suffisant que par les richesses de la gloire de Dieu, nous en soyons venus à connaître l’Agneau qui enlève le péché du monde. Aucun péché ne nous séparera de l’Agneau, même si nous devions tuer et forniquer des milliers et des milliers de fois chaque jour. Penses-tu que le prix de rachat payé pour la rédemption de nos péchés par un Agneau aussi grand soit trop petit ? Prie hardiment — toi aussi tu es un gros pécheur. »
Comme mentionné précédemment, la vraie foi est un dépôt. Elle ne tombe pas du ciel pour la première fois à un homme vivant au 15e siècle après le Christ, et elle ne provient pas de l’abysse sous nos pieds — d’où proviennent les enseignements de Martin Luther sur la justification, la fornication et le meurtre.
LES PRÉOCCUPATIONS DE LUTHER À PROPOS DU DIABLE ET D’AUTRES SUJETS CRUS
Martin Luther était également préoccupé par le Diable, les toilettes, et des questions on ne peut plus dégoûtantes. Même les érudits protestants notent que la fascination de Luther pour les sujets crus est inquiétante... Il a avoué avoir beaucoup d’interactions avec le Diable : « Ces [démons] hantent l'imagination de Martin Luther — qui avait des visions, qu'il croyait être de réelles occurrences physiques, du diable lui jetant des [excréments], et lui, les renvoyant à son tour. En effet, dans un de ses nombreux combats anaux avec le diable — où Luther défia le diable de venir lui « lécher » son postérieur — Luther pensait que la meilleure tactique serait de « le JETER DANS MON ANUS, là d’où il vient. » [7] Après être parvenu à son opinion sur la papauté, Luther appela les « décrétales papales, les excréments du Diable ». Il disait aussi que : « le pape et les cardinaux devraient être tués » et que lui et ses fidèles « tremperaient leurs mains dans leurs sangs. » [8]
Luther prétend avoir trouvé l’idée de la « Justification par la foi seule » alors qu'il était aux toilettes. Il prétendit que: « la connaissance du Saint-Esprit me fut donné dans endroit privé de la Tour. » [9] En fait, l'idée de Luther, que les gens ont besoin de commettre des péchés réels et « honnêtes, » semble trouver son origine dans une conversation avec le diable. Ce qui suit est tiré de Propos de Tables, de Luther.
« [Luther dit :] Quand je me suis réveillé la nuit dernière, le Diable est venu débattre avec moi ; il me réprimandait et me faisait des reproches, arguant que j'étais pécheur. À cela je répondis : Apprends moi quelque chose que je ne sais pas, Diable ! J'ai commis beaucoup de péchés solides et réels. En effet, il doit y avoir de bons péchés honnêtes — non fabriqués et inventés — pour que Dieu pardonne au nom de son Fils chéri, qui prit tous les péchés sur Lui, de sorte que les péchés que j’ai commis ne sont plus les miens mais appartiennent au Christ. C’est ce merveilleux don de Dieu que je ne suis pas préparé à nier, mais au contraire reconnaît et confesse. »
Avec ces faits en tête, il devrait être assez clair pour ceux qui disent suivre les conclusions de Luther (dont le noyau est la foi seule et l’Écriture seule) que ceux-ci ne font que suivre les machinations, inventions et découvertes d'un homme. Ils suivent les inventions d'un homme guidé et utilisé par le Diable pour créer une fausse version du « christianisme, » qui aboutira à l’égarement d’innombrables gens.
La Bible n'enseigne pas la Sola Scriptura (L’Écriture seule)
Notes :
[1] Dr Ludwig Pastor, History of the Popes, Vol. 7, pp. 355-356.
[2] History of the Popes, Vol. 7, p. 366.
[3] History of the Popes, Vol. 7, p. 373.
[4] History of the Popes, Vol. 7, pp. 375, 377.
[5] De Wette, I., 192
Enders I. , 317
History of the Popes, Vol. 7, pp. 378-379.
[6] Œuvres de Luther, Weimar éd., II., 36 seq.
[7] HW Crocker, Triumph, p. 237.
[8] History of the Popes, Vol. 7, p. 393.
[9] Cit. William Manchester, A World lit only by fire, p. 140.
Naissance du protestantisme
Le protestantisme a pour origine Martin Luther (1483-1546), un ancien catholique. Même si les protestants prétendent suivre un « vrai christianisme biblique » et non un homme, ils sont toutefois enclins à défendre Martin Luther. C'est parce que celui-ci fut le premier porte-parole identifiable de leur version du « christianisme. » Avant sa séparation de l'Église catholique en 1520, il n'y avait aucun défenseur public de ce que nous connaissons aujourd’hui sous le nom de protestantisme, dont les doctrines fondamentales sont la justification par la foi seule et l'Écriture seule (Sola Scriptura).
Même si Luther est le personnage central de l'histoire du protestantisme, peu de protestants le connaissent et peu savent comment lui sont parvenues ses croyances. J'invite le lecteur à considérer les faits suivants.
LE PÉRIPLE DE MARTIN LUTHER VERS LE PROTESTANTIMSE EST JALONNÉ D’INVENTIONS SORTIES DU CERVEAU D’UN HOMME
Martin Luther est né en 1483 et fut baptisé dans la religion catholique le jour suivant. Entré dans une confrérie catholique des Augustins en 1505, il y fut ordonné prêtre catholique en 1507. Par conséquent, en tant que jeune prêtre professent le catholicisme, le protestantisme lui était inconnu, ainsi qu’au reste du monde chrétien.
Le 31 octobre 1517, Martin Luther cloua ses célèbres 95 thèses sur la porte de l'église de Wittenberg, en Allemagne. La plupart des protestants d'aujourd'hui citent cette date comme le début de la « Réforme » protestante. Ils pensent que cet évènement représente publiquement les prises de positions de Luther pour la foi protestante, « le vrai christianisme et la bible. » Ce qu'ils ne savent pas, c’est que les célèbres 95 thèses de Martin Luther reconnaissaient la fonction du pape plus de vingt fois. À l’époque où il afficha ses thèses — et donc avant, et même quelque temps après — Luther prétendait être prêtre catholique et moine. Dans ses 95 thèses, Luther reconnaissait clairement la fonction du pape comme ayant été instituée par le Christ, bien qu'il s'écarte de sa dignité et de sa puissance en ce qui concerne les indulgences.
Le titre officiel de ses 95 thèses est La Dispute du docteur Martin Luther sur la puissance et l'efficacité des indulgences — 31 octobre 1517. En plus de reconnaître le pape, les articles 25-29 des Thèses reconnaissent le Purgatoire. Luther reconnaît l'existence du Purgatoire, mais s'écarte de l'enseignement catholique à ce sujet. Luther déclare aussi croire aux indulgences, mais y contredit la doctrine catholique traditionnelle. Ce qui suit est typique des contradictions exposées par Luther.
N° 71 des 95 thèses de Martin Luther ; 31 oct. 1517: « Maudit soit celui qui parle contre la vérité des indulgences apostoliques. »
Ce que nous souhaitons démontrer ici, c’est que même le 31 octobre 1517, la « foi » protestante lui était encore inconnue et, en réalité, au reste du monde chrétien. Il n'y avait aucune déclaration sur la justification par la foi seule ou l'Écriture seule, aucune répudiation de la fonction papale ou des autres dogmes catholiques que les protestants d'aujourd'hui rejettent. À ce moment là, vous aviez en fait affaire à un prêtre confus et tordu qui, tout en prétendant être catholique, s'écartait clairement de la foi catholique traditionnelle dans sa propre version sauvage de celle-ci (surtout sur les indulgences). Il n'était pas protestant. Même à ce moment, la soi-disant « foi » biblique était inconnue de celui qui en serait le fondateur.
En 1518, Luther publia le Sermon sur les indulgences et la Grâce, où il attaquait la manière traditionnelle de diviser la Pénitence entre la contrition, la confession et la satisfaction. [1] Luther prétendait que cela ne se trouvait pas dans la Sainte Écriture. Ceci, en plus de la contradiction de Luther sur l'enseignement catholique traditionnel des indulgences, poussa l'Église à le convoquer à Rome pour enquête. (Il faut cependant noter qu'il y avait effectivement des abus d’indulgences chez certains hommes d’Église. De tels abus représentaient une déviation de l'enseignement catholique. Les indulgences ne peuvent pas être achetées, et bien qu’il y ait pu avoir à l’occasion des abus — commis par quelques hommes d’une Église qui s’étend à l’échelle mondiale — il n’y avait aucune justification pour répudier l'enseignement traditionnel. Cette doctrine sur les indulgences est enracinée dans le Trésor des mérites de Jésus-Christ et des saints, et le pouvoir des clés données à Saint-Pierre. Selon l'enseignement catholique, les indulgences sont accordées pour certaines bonnes œuvres précises ou actions pieuses (comme les prières, etc.). Elles ne suppriment que la peine temporelle de péchés déjà pardonnés, et ne sont pas, comme les protestants le suggèrent, un moyen d'acheter son salut.)
Début juillet 1518, Luther reçut une convocation officielle pour comparaître à Rome et faire le compte-rendu de ses doctrines. Tout en gardant ses positions nouvelles (et hérétiques) sur les Indulgences et la Pénitence, Luther affirma « que l'Église romaine a toujours maintenu la vraie foi, et qu'il est nécessaire pour tous les chrétiens d’être dans l'unité de la foi avec elle. » [2] Cela signifie que, même après avoir été convoqué à Rome pour répondre de ses nouvelles idées, Luther professait que l'Église romaine (l'Église catholique romaine) avait la vraie foi. À ce stade, Luther dérivait sans doute vers sa propre vision du « christianisme, » mais les protestants n’existaient toujours pas, comme le prouve sa déclaration sur l'Église romaine. La soi-disant « foi biblique » pure et simple était encore inconnue de son fondateur au mois de juillet 1518.
Tandis que l’influence de Luther grandissait, et que son engagement dans les idées nouvelles se durcissait, les mesures contre lui se multiplièrent. Le pape Léon X dépêcha le cardinal Cajetan pour gérer l’affaire en examinant bien la situation et si possible rencontrer Luther. Ce fut le cas à l'automne de 1518, mais Luther resta obstiné et déclara ce qui suit dans l'un de ces entretiens:
« Le notaire lut une déclaration au nom de Luther, disant que dans la mesure où il pouvait s’en rappeler, il [Luther] n'avait jamais enseigné quoi que ce soit de contraire aux Sainte Écritures, aux doctrines de l'Église, aux décrétales du pape [décrets des papes] ou contre le bon sens raisonnable. Et comme c’était un homme sujet à l'erreur, il se soumit aux décisions de la Sainte Église et à tous ceux qui s’y connaissaient mieux que lui. » [3]
Une fois de plus, nous voyons que Luther prête fidélité à l'enseignement pontifical et à toute la doctrine catholique.
Il lance également un appel spécifique au pape, et exprime sa volonté de se rétracter si le pape se prononçait contre lui. [4] La soi-disant « foi biblique» (le protestantisme) était encore inconnue de son fondateur...
Peu de temps après ses rencontres avec Cajetan en novembre 1518, les positions de Luther subirent un autre développement significatif. Il parvint à la conclusion que le pape - auxquels décrets il venait juste de se soumettre - était en fait l'Antéchrist. Il écrivit : « Je vous envoie mon travail insignifiant pour que vous puissiez voir si je ne suis pas en droit de supposer que, selon Paul, l'Antéchrist surplombe la cour romaine. » [5] De nombreux énoncés de cette époque montrent que Luther avait « pleinement formulé sa proposition que le pape était bien l’Antéchrist. »
Pourtant, au moment même où il appelait le pape « l'Antéchrist, » Luther fit appel à un concile général du pape. [6]
En d'autres termes, Luther considérait les décisions des conciles généraux comme définitives et faisant autorité. Bien sûr, cela contredit l'un des piliers du protestantisme : l'Écriture seule.
Par conséquent, même au moment où Luther se retournait fermement contre la papauté, l’appelant l' « Antéchrist, » il n'avait toujours pas découvert le protestantisme. La soi-disant « foi biblique » était encore inconnue de son fondateur. Chacun devrait s’arrêter pour considérer ce fait car il démontre que lorsque Luther parvint au protestantisme, ce n’était rien de plus qu’une création sortant d’un esprit tourmenté.
Ces faits démontrent que tous les protestants ont embrassé une religion purement créée par l'homme ; que Luther inventait et réinventait au jour le jour.
La vraie foi de Jésus-Christ est un dépôt. Elle n’est pas tombée du ciel pour atterrir sur un homme ayant vécu 15 siècles après le Christ. Elle fut révélée par Jésus-Christ à ses apôtres il y a deux mille ans, et transmise à l'Église par les Apôtres.
Jude 1:3 - « ... j’ai été contraint de vous envoyer cette lettre afin de vous encourager à combattre pour la foi transmise aux saints une fois pour toutes. »
La vraie foi a donc un lien historique avec l'Église apostolique ; et il peut être démontré qu’elle fut crue par les anciens dans l'Église Primitive, et transmise de génération en génération.
Martin Luther avait grandi dans la foi catholique, le protestantisme lui était inconnu quand il était enfant ; il lui était inconnu quand il était prêtre, quand il avait affiché ses 95 thèses, et même quand il avait traité d’ « Antéchrist » le pape et fait appel à un concile général. Il est vrai qu’à un moment donné, Martin Luther parvint jusqu’au protestantisme, mais ses conclusions n'ont aucun lien avec ses prédécesseurs ou même avec ce qu'il avait dit ou croyait auparavant.
Elles ne furent que les inventions et les « découvertes » d'un homme, Martin Luther.
Les protestants se sont ainsi soumis à un système auquel Martin Luther est arrivé dans le fouillis de ses points de vues contradictoires et en constante évolution. Ces « découvertes » incluent l'idée que l'homme est justifié par la foi seule — ce qui contredit mot pour mot l'enseignement de la Bible (Jac. 2:24). Cette contradiction si flagrante poussa Luther à critiquer le livre de Jacques. En réalité, Luther voulait retirer le livre de Jacques de la Bible en le jetant dans un poêle (à savoir, le feu), jusqu’à ce que ses amis le persuadent qu'une telle mesure serait trop radicale. Attardons-nous maintenant sur d’autres actions et déclarations scandaleuses de Martin Luther — le premier protestant...
Actions et citations scandaleuses de Martin Luther — Il critique le Livre de Jacques
Martin Luther, Préface au Nouveau Testament ; 1522 : « La Lettre de Jacques est... une véritable épître de paille car elle n’a aucun caractère évangélique. »
Ici, le prêtre apostat Martin Luther dénigre le livre de Jacques parce que celui-ci contredit sa nouvelle idée de la justification par la foi seule.
Martin Luther, Die Promotions disputation von Heinrich Schmedenstede ; 7 juil. 1542 : « Cette épître de Jacques nous attristent beaucoup, car les papistes l’embrassent seule, et laissent de côté tout le reste. Jusque là, je n'étais habitué qu’à traiter et interpréter selon le sens du reste de l'Écriture. Car vous jugerez que rien de tout cela ne doit être présenté comme contraire aux Écritures Saintes. En conséquence, s’ils ne veulent pas admettre mes interprétations, j’en ferai aussi des gravats. J'ai presque envie de jeter Jacky dans le poêle, comme le fit le prêtre de Kalenberg. »
Martin Luther a même rajouté le mot « seule » à Romains 3:28 dans sa traduction allemande de la Bible. Il fait dire au passage « foi seule, » alors que ce n’est pas dans le texte ou que ce n’est pas ce qui y est signifié.
Martin Luther disait aussi qu'un homme pouvait commettre la fornication et le meurtre des milliers de fois par jour sans perdre sa justification
Martin Luther déclarait aussi qu'un homme pouvait commettre la fornication et le meurtre des milliers de fois par jour sans perdre sa justification. Il le disait pour exprimer sa doctrine sur la justification par la foi seule, c’est-à-dire que peu importe combien on pèche, on est toujours sauvé, du moment qu’on croit (par la foi seule). Dans le même contexte, il a déclaré: « Sois pécheur et pèche fortement. »
L'authenticité de ces citations n'est pas contestée ; elle est ouvertement admise par les défenseurs protestants de Luther.
Martin Luther, Lettre à Melanchthon ; 1er août 1521 : « Si tu es un prêcheur de la grâce, alors prêche une vraie grâce, et non une fictive ; si la grâce existe, alors tu dois avoir un vrai péché, et non un péché fictif. Dieu ne sauve pas ceux qui ne sont que des pécheurs fictifs. Sois pécheur et pèche fortement, mais confie-toi et réjouis-toi plus fortement dans le Christ, car il est victorieux du péché, de la mort et du monde. Tant que nous sommes là [dans le monde] nous devons pécher. Cette vie n’est pas le domicile de la vertu, mais, comme le dit Pierre, nous cherchons de nouveaux cieux et de nouvelles terres où la vertu habite. Il est suffisant que par les richesses de la gloire de Dieu, nous en soyons venus à connaître l’Agneau qui enlève le péché du monde. Aucun péché ne nous séparera de l’Agneau, même si nous devions tuer et forniquer des milliers et des milliers de fois chaque jour. Penses-tu que le prix de rachat payé pour la rédemption de nos péchés par un Agneau aussi grand soit trop petit ? Prie hardiment — toi aussi tu es un gros pécheur. »
Comme mentionné précédemment, la vraie foi est un dépôt. Elle ne tombe pas du ciel pour la première fois à un homme vivant au 15e siècle après le Christ, et elle ne provient pas de l’abysse sous nos pieds — d’où proviennent les enseignements de Martin Luther sur la justification, la fornication et le meurtre.
LES PRÉOCCUPATIONS DE LUTHER À PROPOS DU DIABLE ET D’AUTRES SUJETS CRUS
Martin Luther était également préoccupé par le Diable, les toilettes, et des questions on ne peut plus dégoûtantes. Même les érudits protestants notent que la fascination de Luther pour les sujets crus est inquiétante... Il a avoué avoir beaucoup d’interactions avec le Diable : « Ces [démons] hantent l'imagination de Martin Luther — qui avait des visions, qu'il croyait être de réelles occurrences physiques, du diable lui jetant des [excréments], et lui, les renvoyant à son tour. En effet, dans un de ses nombreux combats anaux avec le diable — où Luther défia le diable de venir lui « lécher » son postérieur — Luther pensait que la meilleure tactique serait de « le JETER DANS MON ANUS, là d’où il vient. » [7] Après être parvenu à son opinion sur la papauté, Luther appela les « décrétales papales, les excréments du Diable ». Il disait aussi que : « le pape et les cardinaux devraient être tués » et que lui et ses fidèles « tremperaient leurs mains dans leurs sangs. » [8]
Luther prétend avoir trouvé l’idée de la « Justification par la foi seule » alors qu'il était aux toilettes. Il prétendit que: « la connaissance du Saint-Esprit me fut donné dans endroit privé de la Tour. » [9] En fait, l'idée de Luther, que les gens ont besoin de commettre des péchés réels et « honnêtes, » semble trouver son origine dans une conversation avec le diable. Ce qui suit est tiré de Propos de Tables, de Luther.
« [Luther dit :] Quand je me suis réveillé la nuit dernière, le Diable est venu débattre avec moi ; il me réprimandait et me faisait des reproches, arguant que j'étais pécheur. À cela je répondis : Apprends moi quelque chose que je ne sais pas, Diable ! J'ai commis beaucoup de péchés solides et réels. En effet, il doit y avoir de bons péchés honnêtes — non fabriqués et inventés — pour que Dieu pardonne au nom de son Fils chéri, qui prit tous les péchés sur Lui, de sorte que les péchés que j’ai commis ne sont plus les miens mais appartiennent au Christ. C’est ce merveilleux don de Dieu que je ne suis pas préparé à nier, mais au contraire reconnaît et confesse. »
Avec ces faits en tête, il devrait être assez clair pour ceux qui disent suivre les conclusions de Luther (dont le noyau est la foi seule et l’Écriture seule) que ceux-ci ne font que suivre les machinations, inventions et découvertes d'un homme. Ils suivent les inventions d'un homme guidé et utilisé par le Diable pour créer une fausse version du « christianisme, » qui aboutira à l’égarement d’innombrables gens.
La Bible n'enseigne pas la Sola Scriptura (L’Écriture seule)
Notes :
[1] Dr Ludwig Pastor, History of the Popes, Vol. 7, pp. 355-356.
[2] History of the Popes, Vol. 7, p. 366.
[3] History of the Popes, Vol. 7, p. 373.
[4] History of the Popes, Vol. 7, pp. 375, 377.
[5] De Wette, I., 192
Enders I. , 317
History of the Popes, Vol. 7, pp. 378-379.
[6] Œuvres de Luther, Weimar éd., II., 36 seq.
[7] HW Crocker, Triumph, p. 237.
[8] History of the Popes, Vol. 7, p. 393.
[9] Cit. William Manchester, A World lit only by fire, p. 140.