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Pour rétablir un fait historique sur Martin Luther

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Mikael
papy
Marmhonie
7 participants

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Marmhonie

Marmhonie
MODERATEUR
MODERATEUR

Martin Luther: Les juifs et leurs mensonges (1543)


Son livre de 1543
Plusieurs fois on m'a accusé avec un bon esprit d'être indigne de mal parler de Martin Luther que l'Allemagne moderne enseigne être le fondateur de l'antisémitisme en Allemagne, qui conduisit à la Shoah.

Eh bien, je sors ce brûlant livre authentique et à chacun de se faire son opinion.
Martin Luther : "Les juifs et leurs mensonges" 1543 PDF

Ceci ne constitue en RIEN une critique du protestantisme.
Merci d'en bien prendre note.

http://forummarmhonie.forumotion.asia/forum

papy

papy

Au fait Luther est-il toujours sur le coup de l'excommunication ?

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

papy a écrit:Au fait Luther est-il toujours sur le coup de l'excommunication ?
Je pense que oui, bien que de l'eau a passé sur le pont depuis .

Josué

Josué
Administrateur


Week-end de fête protestante à Strasbourg
Par Yolande Baldeweck Mis à jour le 27/10/2017 à 20:08 Publié le 27/10/2017 à 19:45
Les fidèles commémorent pendant trois jours la Réforme, qui a 500 ans. En ordre dispersé : les évangéliques ont décidé de boycotter le rendez-vous.
Strasbourg vit depuis vendredi sous le signe de «Protestants en fête». Partout, il y a des affiches appelant à «Vivre la fraternité». Plus de 11.000 personnes, venues de France et d'autres pays d'Europe, essentiellement d'Allemagne, ont acheté leur «Pass» pour participer aux manifestations visant à montrer le protestantisme dans sa diversité. «Même si nous avons été bien accueillis à Bordeaux et à Lyon, nulle part ailleurs qu'à Strasbourg, on ne pouvait espérer organiser un tel événement», s'est réjoui François Clavairoly, président de la Fédération protestante de France (FPF), qui s'est largement appuyée ..
http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2017/10/27/01016-20171027ARTFIG00329-week-end-de-fete-protestante-a-strasbourg.php

Josué

Josué
Administrateur

Des catholiques intégristes ont perturbé la commémoration des 500 ans de protestantisme
Par Belga
Steven H. Fuite avait pourtant déclaré il y a quelques jours qu’une paix œcuménique régnait désormais entre les églises chrétiennes.
 ©️Belgaonthespot©️Belgaonthespot
La commémoration officielle du 500e anniversaire de la Réforme organisée samedi à la cathédrale Sts-Michel-et-Gudule de Bruxelles a été perturbée par une quinzaine de catholiques intégristes. La police a dû intervenir et expulser du bâtiment les opposants. La cérémonie a ensuite pu se tenir.

Au terme de l’ouverture musicale de la cérémonie, une quinzaine de catholiques intégristes ont interrompu le prêche de Steven H. Fuite, président du synode de l’Eglise protestante unie de Belgique (EPUB), en déclamant des versets de la Bible. Devant l’impossibilité de faire sortir les manifestants, la police a été appelée. Celle-ci est parvenue à ce que les opposants quittent la cathédrale sans devoir utiliser la force. Les manifestants ont ensuite fait l’objet d’une arrestation administrative.

Le 25 octobre dernier, Steven H. Fuite déclarait pourtant à l’Agence Belga qu’une paix œcuménique régnait désormais entre les églises chrétiennes…
http://www.lesoir.be/121733/article/2017-10-28/des-catholiques-integristes-ont-perturbe-la-commemoration-des-500-ans-de

samuel

samuel
Administrateur

Ils ne sont pas vraiment pour le rapprochement.

Josué

Josué
Administrateur

Clap de fin pour les célébrations des 500 ans de la Réforme
Delphine Nerbollier (à Berlin) , le 31/10/2017 à 6h35 
Mis à jour le 31/10/2017 à 10h59  Envoyer par email          
Il y a 500 ans, Martin Luther affichait ses 95 thèses contre les indulgences. L’événement est célébré mardi 31 octobre dans toute l’Allemagne. Bilan d’une année de célébrations.
Ce mardi 31 octobre marque le sommet des célébrations des 500 ans de la Réforme. Il y a cinq siècles exactement, le 31 octobre 1517, Martin Luther affichait ses 95 thèses contre les indulgences sur la porte de l’église du château à Wittenberg.

C’est dans cette même ville que sera célébré, mardi 31 octobre à 15 heures, un office religieux auquel participeront le président de la République fédérale d’Allemagne, Frank-Walter Steinmeier, et la chancelière Angela Merkel. Cette dernière s’adressera ensuite à la population, lors d’une grande fête populaire mettant en scène la vie quotidienne à l’époque de Luther.

De nombreuses autres manifestations auront lieu dans le reste du pays. Pour la première fois en effet, la journée est fériée partout en Allemagne alors qu’elle ne l’est habituellement que dans cinq Länder.

 À LIRE : L’Allemagne fête les 500 ans de la Réforme

En ce 31 octobre se termine ainsi une année marquée par d’innombrables manifestations culturelles et religieuses. Les ventes records de la réédition de la Bible de Luther resteront l’un des grands succès populaires de ces manifestations, tout comme les dix représentations à guichets fermés d’un opéra-pop sur le réformateur protestant.

Ce jubilé fut aussi l’occasion d’organiser trois expositions soutenues par l’État fédéral et des dizaines d’autres au niveau régional. Sans parler de la figurine Playmobil de Luther, vendue à plus d’un million d’exemplaires.

« La Réforme est un mouvement de renouveau religieux qui va bien au-delà du champ de l’Église », explique l’évêque Heinrich Bedford-Strohm, président du Conseil de l’Église évangélique d’Allemagne (EKD, luthérienne). « Ce jubilé restera dans la mémoire. Il a facilité une meilleure compréhension de nos racines et de nos valeurs. »

Une fréquentation décevante

En termes de fréquentation, le bilan est toutefois décevant. Certes, Wittenberg, Erfurt et Eisenach, connues comme les villes de Luther, ont vu leur nombre de touristes augmenter mais certains événements n’ont pas obtenu le succès escompté. C’est le cas de l’exposition dédiée au monde de la Réforme, organisée à Wittenberg, ainsi que des rassemblements protestants organisés dans six villes en mai dernier.

Dans une interview à un journal régional, l’ambassadrice des célébrations de la Réforme, la pasteure et ancienne évêque Margot Käßmann, préfère voir les aspects positifs de ce jubilé. Selon elle, il a permis de « débattre de la place de la religion » en dehors des cercles de croyants. « Dans de nombreux endroits, on a réussi à faire participer et à éveiller la curiosité des gens. Luther voulait que les gens participent et apprennent par eux-mêmes », rappelle-t-elle.

Certains au sein de l’Église protestante sont plus critiques. C’est le cas de Friedrich Schorlemmer, un théologien de Wittenberg. Dans un document de 16 pages, il regrette que les organisateurs aient « raté l’occasion de parler ouvertement de la crise de l’Église et de développer une nouvelle vision ». Il déplore que la fascination historique qui entoure Luther ne se concrétise pas dans la pratique religieuse. L’Église protestante d’Allemagne (EKD) doit tirer un bilan officiel de cette année de célébrations à la mi-novembre.

À LIRE : En Allemagne, une commémoration des 500 de la Réforme en présence d’Angela Merkel

Au-delà de ces critiques, protestants et catholiques dressent un bilan positif en matière d’œcuménisme. L’un des points forts de cette année fut la présence du pape François à un office œcuménique le 31 octobre 2016 à Lund, en Suède. Autre moment majeur, la tenue d’un office de réconciliation célébré en mars à Hildesheim, près de Hanovre.

« Autrefois, les jubilés de la Réforme étaient germano-centrés et célébrés sans l’Église catholique », relève Margot Käßmann. La même satisfaction s’exprime au sein des autorités catholiques qui craignaient au départ de devoir célébrer la division de l’Église.

À LIRE : « L’Europe doit faire vivre les valeurs chrétiennes »

De leur côté, la Fédération luthérienne mondiale et le Conseil pontifical pour l’unité des chrétiens ont publié », mardi midi 31 octobre, une déclaration commune où ils se félicitent « que pour la première fois les luthériens et les catholiques ont considéré la Réforme dans une perspective œcuménique ».

« Cela a permis de poser un regard neuf sur les événements du XVIe siècle qui ont conduit à notre séparation, estiment-ils. Nous reconnaissons que, si le passé ne peut être changé, son influence sur nous aujourd’hui peut être transformée pour devenir l’impulsion d’une communion croissante et un signe d’espérance pour le monde qui doit surmonter la division et la fragmentation ». « Une fois encore, il apparaît clairement que ce que nous avons en commun est bien plus grand que ce qui nous divise encore », affirment-ils.

Delphine Nerbollier (à Berlin)
https://www.la-croix.com/Religion/Protestantisme/Clap-fin-celebrations-500-ans-Reforme-2017-10-31-1200888433?from_univers=lacroix

Josué

Josué
Administrateur

Les dirigeants catholiques et protestants s'unissent pour marquer le début de la Réforme
L'archevêque de Canterbury utilise le service pour présenter une déclaration conjointe décrite comme «signe de guérison après 500 ans de division»
 Une édition des 95 thèses imprimées à Bâle en 1517. Le conflit académique sur les indulgences a allumé le fusible de la Réforme. Photographie: Sean Gallup / Getty Images
Les dirigeants catholiques et protestants ont souligné leurs liens mutuels 500 ans après le début de la Réforme, un mouvement qui a déchiré le christianisme occidental et déclenché une série de guerres religieuses sanglantes en Europe pendant plus d'un siècle.

Un service à l'abbaye de Westminster a célébré mardi l'anniversaire de la date de 1517 sur laquelle le théologien allemand Martin Luther a soumis les 95 thèses à l'archevêque de Mayence, ainsi que d'une copie à la porte d'une église de Wittenberg. de la Réforme.

L'archevêque de Canterbury, Justin Welby, a présenté un texte de la communion anglicane affirmant une déclaration conjointe de l'Église catholique romaine et des corps protestants mondiaux, décrite comme «un signe de guérison après 500 ans de division».

Le point de vue des Gardiens sur la Réforme: la justification par la foi
Éditorial: Le mépris de Luther pour l'autorité papale a façonné l'Europe et le monde d'une manière qu'il n'aurait jamais pu prévoir
 Lire la suite
Dans son discours, Welby a déclaré que le texte reconnaissait les changements religieux, politiques et sociaux déclenchés par Luther, mais aussi le "côté obscur" de la Réforme, y compris l'individualisme, la division, la cruauté et la guerre.

"Pour chacune des choses qui sont venues à travers la Réforme - bien qu'elles soient, précieuses au-delà même de la comparaison, car il y a aussi un côté obscur", a-t-il dit. "Avec une nouvelle vigueur est venu le conflit. Avec la compréhension individuelle de la grâce est venu l'individualisme et la division ... Avec l'alphabétisation et la liberté sont venus de nouveaux moyens de cruauté raffinés par la science. Avec les missionnaires portant la foi sont venus les soldats portant le drapeau. "

John Hall, le doyen de Westminster, a déclaré à la congrégation: «Nous rappelons, avec tristesse, la cruauté et la mort qui ont brisé les décennies suivantes et, avec gratitude, la détermination et la confiance qui ont duré jusqu'à la fin et ont été vaincues.

Des prières ont été prononcées par des représentants des églises protestantes et par le cardinal Vincent Nichols, archevêque de Westminster et chef de l'église catholique en Angleterre et au Pays de Galles.

A Wittenberg , la chancelière allemande Angela Merkel et le président Frank-Walter Steinmeier ont pris part à un service dans l'église du château, où Luther aurait posté les 95 thèses. La ville a également célébré l'anniversaire avec un festival de rue de style médiéval, qui comprenait des événements artistiques et culturels.

La semaine dernière, le pape François a déclaré que les catholiques et les protestants jouissaient maintenant d'une relation de «vraie fraternité» fondée sur la compréhension mutuelle, la confiance et la coopération.

Il a dit à Derek Browning, modérateur de l'Eglise d'Ecosse, qui visitait le Vatican dans le cadre des commémorations de la Réforme, que les deux traditions n'étaient plus "des adversaires, après de longs siècles d'aliénation et de conflit".


Guardian Today: les titres, l'analyse, le débat - envoyé directement à vous
 Lire la suite
Le pontife ajouta: "Pendant longtemps, nous nous sommes regardés de loin, trop humainement, entretenant des soupçons, insistant sur les différences et les erreurs, et avec des cœurs déterminés à récriminer les torts passés."

Les 95 thèses, écrites en latin, ont été une réaction contre la corruption croissante dans l'église catholique et, en particulier, la vente très profitable des "indulgences". Ceux-ci ont promis une voie rapide vers le ciel et ont été vendus pour financer la construction de la basilique Saint-Pierre à Rome.

Luther a soutenu que le salut ne pouvait pas être acheté ou négocié par l'église, mais était une affaire entre un individu et Dieu.

Son défi à l'autorité et à l'élitisme de l'église catholique a été traduit en allemand et dans d'autres langues européennes. Grâce aux nouvelles presses révolutionnaires, son message s'est rapidement répandu et a été repris par d'autres, dont le théologien français John Calvin.

Rome condamna Luther en tant qu'hérétique et lança la Contre-Réforme, mais à la fin du 16ème siècle, la plus grande partie de l'Europe du Nord était protestante.

En Angleterre, Henry VIII, désespérant de dissoudre son mariage avec Catherine d'Aragon à la poursuite d'un héritier mâle, lance sa propre séparation, moins nette, de l'église catholique qui impliquait la destruction d'une grande partie du patrimoine religieux du pays.

En 1999, les Eglises catholique et luthérienne se sont entendues sur une «déclaration commune sur la doctrine de la justification» qui a permis de résoudre de nombreux problèmes théologiques au cœur du schisme. Ce document a maintenant été accueilli et affirmé par la communion anglicane.


Wittenberg à l'honneur: Luther règne, 500 ans après la Réforme
 Lire la suite
Un porte-parole de l'Église catholique d'Angleterre et du Pays de Galles a déclaré: «Le désir de réconciliation est tel que les erreurs peuvent être reconnues, les blessures peuvent être pardonnées et les plaies cicatrisées.

«Nous rendons grâce à la joie de l'Évangile que nous partageons en tant que chrétiens, exprimons la repentance pour la tristesse de nos divisions et renouvelons notre engagement au témoignage commun et au service au monde.

Mais malgré les paroles chaleureuses de réconciliation émises par les dirigeants, il y a des problèmes qui bloquent la perspective d'une réunification des deux traditions, et notamment celle des prêtres femmes.

Pendant ce temps, des poches de sectarisme subsistent dans certaines parties du nord de l'Europe, y compris en Irlande du Nord et en Écosse.

L'année dernière, un document publié par un groupe protestant évangélique, Reformanda Initiative, a établi une distinction entre les catholiques individuels et les «revendications dogmatiques non contrôlées et la structure politique et diplomatique complexe ... [de] l'église catholique institutionnelle».

Il concluait: "Les problèmes qui ont donné naissance à la Réforme il y a 500 ans sont encore très présents au 21ème siècle pour toute l'Eglise".
https://www.theguardian.com/world/2017/oct/31/catholic-and-protestant-leaders-unite-mark-start-reformation-archbishop-canterbury-service

Josué

Josué
Administrateur

[size=45]La communauté juive critique pour l'antisémitisme de Luther

[/size]


KERKNET ÉDITEURS
Les dossiers de Luther ont combattu comme un accélérateur de feu pour l'antisémitisme parmi les nazis.
Pour rétablir un fait historique sur Martin Luther Zaterdag_LUTHER
Martin Luther © rr


Le président de la communauté juive à Francfort à la fin de la commémoration Réforme de 500 ans , a regretté que certaines communautés protestantes qui n'ont pas profité de l'occasion d'exprimer des excuses au sujet de l'antisémitisme de Luther et de ses conséquences.
À ce jour, les églises protestantes est difficile de reconnaître les conséquences cruelles des pamphlets de Luther Martin pour la persécution des Juifs dans l' Allemagne nazie , écrit Salomon dans le Frankfurter Allgemeine Sonntagszeitung. Dans aucune phase de sa vie, Luther a vraiment reconnu le judaïsme comme une religion. Et bien que les écrits du réformateur n'aient pas provoqué d'antisémitisme protestant à l'époque du régime national-socialiste, il faut reconnaître qu'ils travaillent comme pompiers depuis 1933.
Source: ABC / Radio Vaticana (allemand)

samuel

samuel
Administrateur

À partir de mai 1521, Luther sera gardé pendant presque une année à l’écart du public dans la forteresse de Wartbourg à Eisenach. Durant cette année il poursuivra la Réforme par la plume et commencera la traduction du Nouveau Testament en allemand. Pendant son absence de Wittenberg, la Réforme sera presque compromise. Dans cette leçon nous verrons ce qui s’est produit, comment Luther ramènera la Réforme dans la bonne voie et quel effet permanent cette déviance momentanée laissera sur Luther.

Josué

Josué
Administrateur

[size=44]Il y a vingt ans, la déclaration d’Augsbourg entre catholiques et luthériens[/size]
Pour rétablir un fait historique sur Martin Luther Web-krase-cassidy-signature-stefan-puncher-dpa-dpa-picture-alliance-
DPA/AFP

Christian Krase et Edward Idirs Cassidy signent la déclaration d'Augbourg, le 31 octobre 1999.
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Gabriel Privat | 30 octobre 2019

Il y a exactement vingt ans, le 31 octobre 1999, l’Église catholique, représentée par le cardinal australien Edward Cassidy et la Fédération luthérienne mondiale, représentée par l’évêque luthérien allemand Christian Krause, signaient à Augsbourg une déclaration commune sur la justification par la foi.

La déclaration d’Augsbourg était à l’étude depuis 1993. Le texte, établi dans sa forme définitive en 1997 par une commission mixte de théologiens luthériens et catholiques mandatés par leurs autorités ecclésiastiques respectives, a été approuvé ensuite par ces mêmes autorités après une longue réflexion. Le temps mis pour le rédiger s’expliquait par son importance. La justification est la voie du Salut. Cette voie commune découverte entre luthériens et catholiques est celle qui peut mener à Dieu et aux noces éternelles, à l’issue de notre pèlerinage sur terre. Se mettre d’accord sur la façon de comprendre cette voie ne pouvait se mener à la légère. Les mots choisis, les termes communs trouvés conditionnent la manière que nous avons ensuite de vivre notre relation commune et personnelle avec le divin maître. Ce n’était donc pas un accord superficiel, mais essentiel, qui écartait les malentendus sur le rôle joué par la grâce divine, sur la place du péché, sur l’action des hommes comme coopérateurs de la toute-puissance agissante de Dieu. C’était, en somme, se mettre d’accord sur le sens même de la religion comme route qui nous relie à Dieu et nous conduit à lui.


De multiples initiatives

Luthériens et catholiques n’ont pas, ce jour-là, fait disparaître les difficultés fondamentales qui demeuraient sur l’eucharistie, sur le purgatoire, sur le ministère sacerdotal, sur l’autorité du siège pétrinien, sur le rôle de la tradition, ou sur la place de la Vierge Marie dans l’économie du Salut. Ils n’ont pas non plus fait disparaître les points de désaccords soulevés de part et d’autre lors de la confession d’Augsbourg formulée par Luther en 1530, et à l’issue du concile de Trente en 1563. Cette déclaration ne s’inscrivit donc pas dans un affadissement relativiste de la foi, mais fut bien une action puissante de la foi en Dieu, éclairant et effaçant certains malentendus pour se mettre en route vers lui, par la voie étroite.
Pour rétablir un fait historique sur Martin Luther Am240219-pope-francis-sunday-angelus-feb2419-antoine-mekary-aleteia-i.media-am_5871 Lire aussi : Le Salut demande une « volonté décidée et persévérante »
Cette déclaration commune faisait suite à de nombreuses initiatives issues tant de l’Église catholique que des Églises réformées. Depuis la fin du XIXe siècle, des mouvements réformés et certains patriarcats orthodoxes réfléchissaient à la création d’une instance de dialogue, qui vit naître le Conseil œcuménique des Églises en 1948. En 1937, soutenus par leurs évêques, catholiques et réformés donnaient naissance au groupe des Dombes, pour une réflexion théologique commune. À Strasbourg en 1963, la fédération luthérienne mondiale créait un groupe de réflexion théologique mixte avec des théologiens catholiques. En 1967, enfin, une commission internationale était créée par le siège de Rome et par la fédération luthérienne. De cette commission naquirent plusieurs documents de travail, dont Église et Justification, publié en 1994, et base de réflexion de la future déclaration commune. Les papes Paul VI, Jean-Paul II et Benoît XVI ont multiplié les initiatives mondiales en ce sens, et soutenu les initiatives locales, comme la création en 1981 d’une commission théologique commune entre catholiques et luthériens en RFA.

Les fruits du dialogue

Les fruits portés par ce dialogue, dont la déclaration de 1999 apparaît comme un sommet, ne sont pas négligeables. Outre la fin des anathèmes respectifs qui sont autant d’injures à la volonté de Dieu nous appelant à la paix des cœurs et des intelligences, ces initiatives ont permis de faire fleurir des communautés œcuméniques comme celle de Taizé, ou le Chemin neuf. Par elles, des prêtres et des laïcs vivent leur foi catholique en étroite coopération avec des réformés ou des orthodoxes et approfondissent ensemble l’unique vérité de Dieu, à son service et pour sa gloire.
Pour rétablir un fait historique sur Martin Luther Web3-notre-dame-pentecote-defense-corinne-simonciric Lire aussi : L’œcuménisme a-t-il permis aux chrétiens de se rapprocher ?
Ce dialogue fécond a été approfondi depuis 1999. Durant les années 2000 et 2010, la presque totalité des Églises réformées a approuvé la déclaration d’Augsbourg. Sur le plan particulier, durant le pontificat de Benoît XVI, le retour de certaines communautés de la communion anglicane ou de la communion luthérienne à la pleine unité avec le siège de Rome, ne fut certainement rendu possible que par cet intense dialogue.
Si celui-ci a pour l’instant achoppé avec les orthodoxes pour des réunions définitives, essentiellement pour des causes politiques nationales et non religieuses, on mesure bien, néanmoins sa considérable fécondité.

Retrouver la tunique sans couture

La fadeur que prend parfois, de nos jours, le dialogue avec les autres Églises ne doit pas conduire à l’incrimination des efforts passés, mais plutôt à notre éloignement de ces efforts, par diminution de l’ardeur de la foi et perte du désir de l’unité. Au contraire, il nous faut nous inspirer du chemin parcouru au XXe siècle, par des catholiques fidèles à leur tradition et fermes dans leur foi, au service de l’unité des chrétiens dans le monde, en vue du Salut. À Augsbourg, en 1530, Luther avait proclamé sa « confession de foi » dissidente. À Augsbourg en 1555, les princes allemands avaient entériné le statu quo de la division religieuse et politique. À Augsbourg en 1999, catholiques et Luthériens ont œuvré pour retrouver la tunique sans couture du Christ. Un bel exemple à suivre !
Pour rétablir un fait historique sur Martin Luther Web3-martin-luther-statue-eisleben-dugdax-i-shutterstock 

Lechercheur



Les choses n'ont pas vraiment  changé depuis 1999.

Josué

Josué
Administrateur

Pour rétablir un fait historique sur Martin Luther Luther10
source L'Histoire 10:10 2018

Josué

Josué
Administrateur

Pour rétablir un fait historique sur Martin Luther Frzore10
https://www.lhistoire.fr/livres/frère-martin-saint-luther

Josué

Josué
Administrateur

Pour ceux qui lisent l'anglais.
https://christian.net/pub/resources/text/wittenberg/wittenberg-luther.html#comment

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Des théologiens allemands veulent faire annuler l’excommunication de Martin Luther Abonnés[/size]

Analyse 

À l’aune du 500e anniversaire de l’excommunication, en 1521 par le pape Léon X, du réformateur protestant Martin Luther, le groupe de discussion œcuménique allemand Altenberg a rediffusé, pour la Pentecôte, un plaidoyer exhortant les autorités catholiques et luthériennes à retirer les condamnations mutuelles imposées à l’époque.



  • Malo Tresca, 
  • le 25/05/2021 à 06:53 
  • Modifié le 25/05/2021 à 08:48




Pour rétablir un fait historique sur Martin Luther Statue-Martin-Luther-Wittenberg-Allemagne_0



Statue de Martin Luther à Wittenberg (Allemagne).  [size=12]SEBASTIAN WILLNOW/DPA/MAXPP
[/size]



Martin Luther, en passe de devenir… un ex-excommunié ? Dans le sillage du 500e anniversaire du bannissement, en janvier 1521 par le pape Léon X, du réformateur protestant Martin Luther, un collectif de trente théologiens allemands affiliés aux deux confessions a rediffusé (1) un plaidoyer, intitulé La réconciliation après 500 ans, exhortant les

papy

papy

Pour cela il faut que les protestants renient les 95 thèses  de Luther, ce qui n'est pas encore demain la veille.

papy

papy

[size=38]À Créteil, un lieu d’accueil et de culte d’un nouveau type Abonnés[/size]

Reportage
 

L’Espace Martin Luther King Grand Paris sera inauguré samedi 11 septembre. Ce centre qui sera loué, le week-end, par l’Église pentecôtiste pourra être utilisé, la semaine, par des associations pour des œuvres de bienfaisance.



  • Matthieu Lasserre, 
  • le 11/09/2021 à 07:28 
  • Modifié le 11/09/2021 à 10:55




Pour rétablir un fait historique sur Martin Luther Portrait-pasteur-Martin-Luther-King-dessine-megachurch-porte-Creteil_0



Le portrait du pasteur Martin Luther King est dessiné dans le hall de la «megachurch» qui porte son nom à Créteil.[size=12]CORINNE SIMON/HANS LUCA
[/size]



Au fond de la salle, trois techniciens procèdent aux derniers réglages. « On peut lancer la démo ? », demande le pasteur Ivan Carluer. Le noir se fait dans l’auditorium, et sur les écrans géants à 360° défilent des images immersives de forêt, d’orages et d’autres paysages. Le son transporte le spectateur dans ces atmosphères et se diffuse grâce à une acoustique supérieure à celle de bien des salles de concert parisiennes.
« Seul Disneyland Paris possède une telle technologie sonore

Josué

Josué
Administrateur

Les 500 ans de la Réforme en 2017 suscitent un regain d’intérêt pour Luther. L’œcuménisme favorise une meilleure connaissance entre chrétiens ; mais jusqu’où peut aller la conciliation ? Aujourd’hui, il est possible d’avoir un regard catholique positif sur Luther, ce qui n’exclut pas la critique.

1. Luther n’a pas inventé l’idée de réforme. Au Moyen Âge, la vie de l’Église est traversée par des mouvements de réforme, et au XVe siècle, après la terrible crise du Grand Schisme, de nombreux responsables ecclésiastiques ressentent l’urgent besoin d’une réforme, en particulier d’une redéfinition de l’autorité dans l’Église. Qui est la dernière instance : le concile ou le pape ? La question est importante, car la réponse que l’on y apporte permettrait de mieux savoir à qui incombe le devoir de réformer et de renouveler l’Église. Les divisions dont a souffert la papauté aux XIVe et XVe siècles l’ont déconsidérée, si bien que le conciliarisme, doctrine selon laquelle le concile œcuménique détient l’autorité suprême dans l’Église, rencontre un certain succès parmi les théologiens et les canonistes. Dès lors, l’idée qu’il appartient au concile de prendre en main la nécessaire réforme de l’Église est relativement répandue dans les esprits. En savoir +

2. Né en 1483 dans une famille d’origine paysanne en voie d’élévation sociale, Martin Luther s’engage d’abord dans des études juridiques avant de se décider brusquement à entrer dans la vie religieuse, au couvent des ermites augustins d’Erfurt, en Thuringe. Ordonné prêtre probablement en 1507, Luther est un religieux consciencieux jusqu’au scrupule. Il veut vivre de la grâce de Dieu, mais le sentiment de son indignité, de son incapacité à mériter cette grâce le tourmente. À la demande de ses supérieurs, il perfectionne sa connaissance des Saintes Écritures, obtient le doctorat en théologie en 1512 et commence à enseigner à l’université de Wittenberg. Il étudie en particulier l’épître de saint Paul aux Romains, qui le libère de son angoisse du salut : il y découvre que la justice de Dieu s’exerce non pas en condamnant l’homme pécheur, mais au contraire en se communiquant à lui pour le rendre juste, le justifier, par le moyen de la foi en Jésus-Christ, Fils de Dieu mort et ressuscité. Cette « justification par la foi », indépendante de tout mérite personnel chez le croyant, est le fondement de l’expérience spirituelle et de l’enseignement ultérieur de Martin Luther. En savoir +

3. La campagne financière peu édifiante menée en Allemagne autour des indulgences fournit à Luther, de manière tout à fait imprévue, l’occasion de partager largement les fruits de son travail exégétique et surtout de son expérience spirituelle. Luther n’est pas seulement un théologien de métier ni un chercheur de Dieu solitaire : il est aussi un prêtre qui, comme tel, accueille les pénitents au confessionnal et souffre de voir les fidèles ignorer ce qu’il considère comme la vérité du salut et de la vie nouvelle offerte par Jésus-Christ. Que l’autorité ecclésiastique promette aux chrétiens la remise de toutes les peines dues pour la réparation des conséquences des péchés en échange d’un peu d’argent qui servira à financer la reconstruction de Saint-Pierre de Rome, n’est-ce pas un trafic indigne ? Une vive polémique éclate à partir de la publication des quatre-vingt-quinze thèses de Luther sur la vertu des indulgences, le 31 octobre 1517. En savoir +

4. D’abord préoccupé par la question du salut et de sa gratuité absolue, fondée sur la seule miséricorde divine, Luther aborde de plus en plus dans ses écrits la question ecclésiologique : quelle est l’autorité de l’Église, et qui a l’autorité dans l’Église ? La confrontation avec la papauté est inévitable, elle devient rapidement violente. Dans un premier temps, Luther affirme ne pas vouloir s’en prendre au pape, mais progressivement, il en arrive à la conclusion que Rome est la nouvelle Babylone, et le pape l’incarnation de l’Antéchrist. L’année 1520 est à la fois une année de grande fécondité théologique et littéraire pour Luther, et une année de rupture sans retour, avec la publication de la bulle d’excommunication Exsurge Domine, qui laisse à Luther un délai pour se rétracter – ce qu’il refuse de faire. Désormais, il ne voit plus dans l’Église romaine l’Église du Christ : si l’on veut être fidèle à l’Évangile de Jésus-Christ tel que Luther pense l’avoir redécouvert, il faut quitter cette prétendue Église irrémédiablement corrompue par les hommes. En savoir +

5. Logiquement, une nouvelle Église évangélique se met progressivement en place dans les territoires gagnés aux idées luthériennes. Celles-ci rencontrent en effet un succès rapide dans de nombreuses régions d’Allemagne. Aussi à l’aise en latin qu’en allemand, Luther s’adresse aux théologiens comme aux élites civiles et à la population alphabétisée. Dans ses écrits, fort bien diffusés par un réseau d’imprimeurs et de libraires, il prêche un christianisme qui semble à la fois nouveau et ancien, séduisant et exigeant, dramatique et joyeux, dans un style qui fait de lui l’un des fondateurs de la langue allemande moderne. La nouvelle Église se dote d’une nouvelle liturgie, de nouvelles structures hiérarchiques liées aux pouvoirs civils ; elle se débarrasse des monastères et des couvents et se dote d’un nouvel outil pastoral pour l’instruction des enfants et des adultes : le catéchisme. En savoir +

6. Le dialogue œcuménique encourage les catholiques à chercher et à valoriser les éléments positifs présents dans les traditions chrétiennes autres que la leur. Certes, il ne fait pas de doute que pour bien des catholiques, le nom de Luther demeure associé à la rupture probablement la plus grave de l’unité chrétienne. Néanmoins, cet héritage douloureux ne doit pas empêcher l’effort de compréhension et de bienveillance, au nom même de l’Évangile du Christ et de l’exigence de réconciliation. Au cœur de l’expérience et de l’enseignement de Luther se trouve la doctrine de la justification par la foi. L’expression est technique et peut sembler abstraite, mais elle exprime une vérité spirituelle capitale que l’on peut reformuler ainsi : être chrétien, c’est se savoir aimé sans condition par Dieu, venu à la rencontre de l’homme en Jésus-Christ ; rien, ni nos péchés ni la mort, ne pourra nous séparer de cet amour gratuit et immérité ; et sans cet amour, nous ne pouvons rien faire. Même si cette vérité n’est pas la propriété exclusive du luthéranisme, il faut reconnaître qu’il revient à Luther d’avoir rappelé cela avec une énergie incomparable – au prix, certes, de nombreux excès verbaux et doctrinaux qui ont engendré une séparation profondément nuisible à la crédibilité de l’Évangile jusqu’à nos jours. L’histoire peut nous aider à comprendre de manière apaisée les motifs de cette rupture bientôt cinq fois centenaire ; elle doit aussi nous aider à réfléchir sur la pertinence de cette séparation aujourd’hui et sur les moyens d’y remédier, alors même que la dialogue œcuménique, s’il a permis aux catholiques et aux luthériens de se rapprocher significativement sur certaines questions, ne les a pas empêchés de diverger de manière très sensible sur d’autres problèmes. En savoir +

Lechercheur



Si l'église catholique avait put faire prisonnier Luther, il aurait été passé a la question par l'inquisition et serait mort au bucher.

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1517

Les 95 thèses de Luther


Le 31 octobre 1517, Martin Luther publie ses 95 thèses contre les Indulgences, c’est l’origine du schisme dans l’Église, qui donne naissance à la Réforme. Les idées de Luther se répandent très vite en Europe et en France.

Josué

Josué
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Le monde emploie la force pour posséder la terre, Jésus nous apprend qu’on la gagne par la douceur
— Luther

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Attention Luther n'est pas tout blanc car lors d'une révolte des paysans il a soutenu les riches.

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L’enseignement de Luther, ses écrits, ses prédications ont immédiatement un grand rayonnement. Après l’affichage des 95 thèses, puis la condamnation du théologien par le pape, beaucoup de ses compatriotes – chevaliers, paysans, bourgeois – choisissent de le suivre. Ces premiers luthériens voient en lui une figure prophétique et le pressent de prendre position dans divers conflits.

Une époque troublée


  • Pour rétablir un fait historique sur Martin Luther 0000001736L
    Timbre représentant Müntzer et la guerre des paysans :copyright: Collection privée



A la fin du Moyen Âge, diverses évolutions, parmi lesquelles la multiplication des transactions commerciales et leur élargissement géographique, contribuent à d’importantes transformations de la vie sociale et des rapports sociaux.
La bourgeoisie commerçante devient plus influente, tandis que certaines familles princières voient leur autorité remise en question. Les paysans ressentent plus durement leurs conditions de vie (bien souvent le servage). Des troubles éclatent ici et là, souvent très violents : la révolte des chevaliers, la guerre des paysans, la révolte des anabaptistes à Münster.
Souvent ceux qui se révoltent contre les injustices demandent à Luther de prendre publiquement leur parti. Le réformateur montre, dans son enseignement et dans ses prédications, qu’il est attentif à ces difficultés. Mais ses prises de position ne sont pas toujours celles qui sont attendues par des protagonistes qui aimeraient le voir soutenir plus ouvertement ceux qui sont opprimés.

La lutte contre le pouvoir temporel de l'Église : l'Adresse à la Noblesse chrétienne de la nation allemande

En 1520, Luther rédige un appel aux princes pour les exhorter à ne plus se soumettre aux dignitaires de l’Église. Il leur demande de prendre leurs responsabilités et de les assumer. Ainsi doivent-ils exercer la justice, assurer l’entretien des écoles et l’enseignement ; ainsi doivent-ils encourager le développement du commerce. Il leur demande de ne faire lever aucun impôt ecclésiastique dont les fins seraient douteuses. Cette recommandation s’est appliquée très concrètement à l’impôt que le pape voulait lever pour soutenir les armées de François Ier venues combattre celles de Charles Quint.

La guerre des paysans


  • Pour rétablir un fait historique sur Martin Luther 0000001737L
    Timbre représentant Müntzer et la guerre des paysans :copyright: Collection privée



En 1524, les paysans qui souhaitent s’affranchir du servage et de divers impôts, déclenchent une révolte sévère. L’un de leurs chefs est un ancien moine devenu pasteur, puis pasteur anabaptiste, Thomas Müntzer. L’appel de celui-ci s’appuie explicitement sur les espérances ouvertes par les enseignements et les combats de Luther. Celui-ci, pressé de prendre parti pour les paysans contre les nobles, évite, dans les faits, tout ralliement à cette cause.
Certes, il n’est pas resté indifférent. Il a manifestement essayé (dans divers écrits ou discours) de modérer les deux partis – tant paysan que noble. Mais les paysans se sont sentis trahis, d’autant plus que la répression qui a suivi leur défaite a été sanglante. L’attitude de Luther dans ce conflit a paru décevante et lui a été souvent reprochée par les historiens.

Le rejet des communautés juives

Dans les années 1530, le Prince électeur de Saxe, Jean le Magnanime, a voulu chasser les communautés juives de sa juridiction, sous des prétextes parfaitement arbitraires. On aurait pu croire que Luther se serait indigné d’une telle décision et aurait cherché à l’empêcher. Non seulement, il n’en a rien été, mais Luther a encouragé le Prince dans sa décision inique.
Les rapports de Luther avec la communauté juive n’étaient sûrement pas simples. Manifestement, toute éducation catholique, à cette époque, était imprégnée d’antisémitisme (fondé sur l’idée du Peuple déicide). Pourtant, au temps de la traduction du Pentateuque à partir du texte original, Luther semblait s’être affranchi de ces préjugés, comme en témoigne un écrit de 1523, Que Jésus-Christ est né juif. Un dialogue savant et amical s’était d’ailleurs amorcé entre la communauté juive et lui. Cependant une ambiguïté n’avait pas été levée : le réformateur espérait que son travail provoquerait tôt ou tard une conversion des juifs au christianisme. L’indépendance réaffirmée de la communauté juive fut pour lui source d’incompréhension, de rancœur et d’aveuglement.

La Doctrine des deux Règnes

Dans la position théologique de Luther, selon laquelle le salut procède de la grâce de Dieu et non des œuvres, le chapitre 13 de l’Épître de Paul aux Romains occupe une place importante. Il distingue en effet ce qui relève du jugement et du gouvernement des hommes, de ce qui relève du jugement et du règne de Dieu. Cette distinction a souvent été comprise en termes très restrictifs : elle favoriserait une intériorité du chrétien, considérée comme essentielle, et encouragerait une certaine passivité face à l’ordre social supposé être voulu par Dieu. Beaucoup pensent que telle était la position de Luther, puisqu’en plusieurs circonstances, il s’est effectivement rallié à la cause des Princes, au détriment de la justice.
Certaines des positions exprimées par Luther sont certainement susceptibles de créer des malentendus : Je suis et je veux toujours être du côté des victimes de l’émeute, quelqu’injuste que soit leur cause. Je m’oppose et veux toujours m’opposer à ceux qui usent de violence, quelque juste que soit leur cause, car l’émeute ne peut se solder que par l’effusion du sang innocent. (cité par Albert Greiner, Luther, essai biographique. Paris, 1956, p119)
https://museeprotestant.org/notice/martin-luther-dans-la-vie-publique/
Mais il serait difficile de s’en tenir là :

  • La doctrine des deux Règnes, telle que Luther l’a développée dans son Commentaire de l’Épître aux Romains n’encourage aucune soumission aveugle aux princes et surtout elle encourage la réflexion critique : nul pouvoir séculier ne peut se dire de droit divin, agir au nom de Dieu.

  • Dans son Adresse à la Noblesse chrétienne de la nation allemande, Luther encourage la réflexion critique sur les modes de gouvernement de la cité.


Au XXe siècle, les pasteurs luthériens qui ont participé au synode de Barmen (1934) et qui se sont engagés dans l’Église confessante, Martin Niemöller, Dietrich Bonhoeffer et beaucoup d’autres, l’avaient bien compris : il fallait lutter contre le nazisme et ils ne sont pas dérobés.

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]André Gounelle analyse l’essence du protestantisme[/size]

Critique
 

L’auteur André Gounelle tente de dégager, dans son livre Théologie du protestantisme. Notions et structures, ce qui fait la spécificité du protestantisme au-delà de sa grande variété théologique, spirituelle ou organisationnelle.



  • Dominique Greiner, 
  • le 09/01/2022 à 09:55 
  • Modifié le 09/01/2022 à 14:35


Pour rétablir un fait historique sur Martin Luther Discussion-entre-Luther-Zwingli-sacrements-Colloque-Marbourg-1529-Gravure-forte-Gustav-Konig-1847-coloriee-ulterieurement_0



Discussion entre Luther et Zwingli sur les sacrements. (Colloque de Marbourg, 1529). Gravure (eau-forte) de Gustav König (1847), coloriée ultérieurement.[size=12]AKG IMAGES

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Théologie du protestantisme. Notions et structures
d’André Gounelle
iPourquoi lire La Croix ?
La Croix met en avant des auteurs, des artistes, dont les œuvres conjuguent le plaisir esthétique et la recherche de sens.
+

Van Dieren Éditeur, 420 p., 25 €


Sous l’étiquette « protestantisme », on peut ranger une trentaine de dénominations différentes. Elles constituent quelques grandes familles (luthérienne, réformée anglicane, méthodiste, pentecôtiste, unitarienne) et relèvent de courants divers : orthodoxe (très attaché à la doctrine traditionnelle et aux formules du XVIe siècle), bibliciste (privilégiant la référence aux Écritures), libéral (soucieux d’une religion éclairée, raisonnable, en dialogue avec la culture), enthousiaste ou inspiré (insistant sur l’action de l’Esprit), piétiste (cultivant une religiosité souvent sentimentale).
Ces familles s’organisent selon des systèmes divers : épiscopalien (où des évêques ont l’autorité), congrégationaliste (ou chaque paroisse locale est indépendante), presbytéro-synodale (où les décisions sont prises par des conseils locaux et des assemblées régionales et nationales).

Cinq Réformes


Ces simples indications incitent à parler de protestantismes au pluriel. Pourtant, c’est le singulier qu’a retenu André Gounelle dans son titre : Théologie du protestantisme. Le projet de l’ancien professeur à la faculté de théologie protestante de Montpellier est en effet de chercher, au-delà du foisonnement des courants, des Églises, des théologies, des spiritualités, des rituels, « les logiques et les principes organisateurs… » du protestantisme.
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Une mini-série sur « les émotions de la foi » pour les jeunes protestants

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Sa conviction est que, au-delà de toutes ses variations internes, le protestantisme « se caractérise par une structure et une attitude où se conjugue une diversité qui appelle le pluriel (“les protestantismes”) avec une unité qui autorise le singulier (“le protestantisme”) ». Pour mettre cela en évidence, André Gounelle fait donc plonger son lecteur dans l’histoire du protestantisme, dont il est spécialiste.
Il commence par une mise au point sur son origine. Il n’y a pas une, mais des Réformes au XVIe siècle, insiste-t-il : la Réforme luthérienne, le Réforme réformée, la Réforme radicale, la Réforme anglicane (qui oscille entre le politique et le religieux) et la Réforme catholique. Les trois premières ont donné naissance au protestantisme. « Les partisans de la Réforme ne se sont pas appelés eux-mêmes“protestants”. (…) Ce terme, ils ne l’ont pas choisi ; il leur a été appliqué du dehors, de l’extérieur. Néanmoins, ils l’ont très vite adopté », rappelle l’auteur. « Les protestants se définissent volontiers par deux protestations. D’abord, une protestation pour Dieu contre ce qui le défigure et le masque. (…) Le protestantisme se veut combat contre l’idolâtrie, c’est-à-dire contre toute confusion de Dieu avec une réalité du monde (…) Ensuite, une protestation pour l’être humain, contre ce qui l’écrase et l’asservit… »

Démarche typologique


Ces deux protestations sont portées par les deux principes fondamentaux du protestantisme que sont l’autorité de l’Écriture et le salut gratuit. L’auteur consacre à ces points deux des quatre parties de son livre, exposant de manière synthétique les positions que des théologiens de référence ont pu défendre sur tel ou tel point débattu. Cette démarche typologique permet de « décrire le vocabulaire et la grammaire théologiques du protestantisme » et d’accéder ainsi à « l’essence » ou à « l’esprit du protestantisme », sans en taire la diversité.
Il poursuit avec une partie sur l’Église où sont abordés la question de sa mission, celle des ministères, le culte et les sacrements, et bien sûr la cène. Sur ce dernier sujet, André Gounelle met bien la diversité des positions au sein du protestantisme et peut dire où se situent les points d’accord et les divergences avec la doctrine catholique.
→ NECRO. Eberhard Jüngel, la théologie prise au sérieux
Au terme de son parcours, le théologien, qui s’inscrit dans le courant libéral, en vient à dégager cinq traits qui selon lui permettent de cerner l’essentiel de l’esprit du protestantisme : « 1. Dieu seul est Dieu ; 2. Je suis devant Dieu ; 3. Dieu parle dans la Bible ; 4. Dieu libère ; 5. Dieu fait surgir du nouveau ». Un livre au titre érudit mais qui reste très accessible, grâce au souci pédagogique de l’auteur et à la qualité de son écriture.

Josué

Josué
Administrateur

Pour rétablir un fait historique sur Martin Luther 9782755003314
15,00 €
Comment un mouvement déclenché par la quête intérieure d’un seul homme, le moine augustin Martin Luther, a-t-il pu produire un ébranlement aussi complet et peut-être sans pareil dans l’histoire de l’Occident ? Comment le travail de réflexion à la lumière de la Bible, effectué par un intellectuel aussi peu « médiatique » que Jean Calvin, a-t-il pu marquer, de façon aussi évidente et pour plusieurs siècles, le caractère de la société occidentale ? En savoir plus

samuel

samuel
Administrateur

Il est particulièrement important de comprendre le contexte de la crise des indulgences pour saisir comment la Réforme protestante à commencé.
Dans ce cours, nous suivrons Luther de son voyage jusqu’à Rome jusqu’au 31 octobre 1517 où il cloua ses 95 thèses sur les portes de la cathédrale de Wittenberg afin de dénoncer le commerce abusif des indulgences.

philippe83


MODERATEUR
MODERATEUR

Et Martin Luther lui aussi s'écartera de la foi chrétienne...Il participera l'esprit des guerres de son époque, il remettra même en cause la lettre du disciples Jacques sur l'importance des oeuvres et non de la foi seule et finalement avec le temps il mettra au rebus DANS DE NOMBREUX DOMAINES ses 95 thèses... A suivre.

Josué

Josué
Administrateur

Oui c'est bonnet blanc et blanc bonnet, c'est du même bois.

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