Pourquoi ce temps pourri nous plombe-t-il le moral ?
Vous vous sentez fatigué ? Irascible ? Déprimé ? C'est normal, la météo maussade qui a rythmé ce mois de mai pèse sur votre organisme. Mais pas de panique, il existe des solutions pour y remédier.
Fatigue, sautes d'humeur, morosité... Nous sommes nombreux à ressentir ces effets depuis que le soleil n'est plus au rendez-vous en ce mois de mai pluvieux. Mais peut-on lier cet état à la météo ? Peut-on l'expliquer biologiquement ? Francetv info fait le point.
"Les saisons, avec leurs variations de lumière et de température, ont un impact sur le corps humain. Les changements météorologiques ont ce même effet et certaines personnes sont plus sensibles que d'autres", explique Hervé Montès, psychiatre et président de l'Association française de thérapie comportementale et cognitive (AFTCC). Celles-ci auront tendance à souffrir d'une sensation de fatigue, d'un repli sur soi, d'une baisse de moral... A l'origine de ces symptômes, des facteurs biologiques, mais aussi psychologiques. Et évidemment quelques remèdes et solutions.
Le manque de lumière joue sur nos hormones
Comment le mauvais temps pèse-t-il sur notre moral ? C'est la luminosité, plus que la chaleur, qui entre en jeu. "Il s’agit d'une question d'exposition lumineuse et de mélatonine", explique le psychiatre. Cette hormone, sécrétée la nuit, régule notre horloge biologique interne, notre sommeil, et donc notre humeur, nos performances physiques et intellectuelles. "Trop de lumière durant la nuit va retarder ou diminuer cette sécrétion, ajoute Hervé Montès. De la même façon, même si cela peut paraître paradoxal, un manque de lumière dans la journée entraîne une surproduction de mélatonine." D'où la fatigue ou la somnolence qui peuvent conduire à la dépression saisonnière.
Autre hormone en jeu : le cortisol. Le corps multiplie sa production quand il est en manque de lumière, et cela joue fortement sur le niveau de stress. Ceci peut expliquer l'agressivité et l'impatience de certaines personnes confrontées à un temps morose.
Mais malgré les efforts des scientifiques, une corrélation directe entre mauvais temps et dépression n'est pas forcément prouvée. David Watson, professeur de psychologie à l’université de l’Iowa et spécialiste américain de l’humeur, a réalisé plusieurs études sur la possible corrélation entre baisse de la pression atmosphérique et entrées aux urgences de dépressifs. Il n'a pourtant jamais trouvé de lien tangible entre les deux.
Le facteur psychologique
La dépression saisonnière a également des composantes psychologiques, comme l'explique Hervé Montès : "Plus il pleut, moins on sort, et plus on perd donc le contact social dont l'être humain se nourrit pour son bien-être." Le sentiment d'appartenance à la communauté tout comme la solitude ont de forts impacts sur nos humeurs.
"La morosité s'installe et est contagieuse parmi la population. Si certains ne sont pas particulièrement atteints par la montée des eaux, les messages de détresse, les interventions des secours, les images des rescapés sont des éléments de nature à rendre l'atmosphère pesante", ajoute Serge Bornstein, neuropsychiatre. Et ceci est d'autant plus vrai pour les personnes âgées ou déjà souffrantes.
Autre facteur avancé : nos attentes trop élevées par rapport à la réalité. "En atteignant les derniers mois du printemps, on a l'impression d'avoir passé un contrat moral avec la nature. Du coup, on vit les mois de mai 'pourris' comme des injustices", poursuit-il.
Des parades efficaces
Si la météo est annoncée plus clémente pour la fin de la semaine, les deux spécialistes donnent néanmoins quelques pistes pour éviter les coups de mou lors des prochains épisodes climatiques déprimants. "La meilleure recette pour éviter le stress chronique reste le sport", indique Hervé Montès. Laisser ses tracas au vestiaire, et se focaliser sur soi, en transpirant, permet de devenir plus endurant et d'éliminer beaucoup de toxines.
Et si le mauvais temps s'installe pour de bon et que vous voulez éviter la dépression saisonnière, les médecins conseillent la luminothérapie, une exposition de 40 minutes à une heure à une lumière blanche permet de combler son déficit de soleil. Ceci permet de leurrer votre corps qui produira ainsi les fameuses hormones qui jouent avec vos humeurs.
Côté alimentation, les spécialistes conseillent de privilégier les aliments riches en vitamine C ou les épices comme le safran ou le gingembre, qui stimulent l’intellect, combattent la fatigue et soutiennent le système immunitaire. La vitamine D est naturellement fabriquée par notre organisme au niveau de notre peau sous l’influence des UV. On peut combler son déficit en utilisant des compléments alimentaires ou de l'huile de foie de morue, des poissons gras, des jaunes d’œufs ou du beurre.
Vous vous sentez fatigué ? Irascible ? Déprimé ? C'est normal, la météo maussade qui a rythmé ce mois de mai pèse sur votre organisme. Mais pas de panique, il existe des solutions pour y remédier.
Fatigue, sautes d'humeur, morosité... Nous sommes nombreux à ressentir ces effets depuis que le soleil n'est plus au rendez-vous en ce mois de mai pluvieux. Mais peut-on lier cet état à la météo ? Peut-on l'expliquer biologiquement ? Francetv info fait le point.
"Les saisons, avec leurs variations de lumière et de température, ont un impact sur le corps humain. Les changements météorologiques ont ce même effet et certaines personnes sont plus sensibles que d'autres", explique Hervé Montès, psychiatre et président de l'Association française de thérapie comportementale et cognitive (AFTCC). Celles-ci auront tendance à souffrir d'une sensation de fatigue, d'un repli sur soi, d'une baisse de moral... A l'origine de ces symptômes, des facteurs biologiques, mais aussi psychologiques. Et évidemment quelques remèdes et solutions.
Le manque de lumière joue sur nos hormones
Comment le mauvais temps pèse-t-il sur notre moral ? C'est la luminosité, plus que la chaleur, qui entre en jeu. "Il s’agit d'une question d'exposition lumineuse et de mélatonine", explique le psychiatre. Cette hormone, sécrétée la nuit, régule notre horloge biologique interne, notre sommeil, et donc notre humeur, nos performances physiques et intellectuelles. "Trop de lumière durant la nuit va retarder ou diminuer cette sécrétion, ajoute Hervé Montès. De la même façon, même si cela peut paraître paradoxal, un manque de lumière dans la journée entraîne une surproduction de mélatonine." D'où la fatigue ou la somnolence qui peuvent conduire à la dépression saisonnière.
Autre hormone en jeu : le cortisol. Le corps multiplie sa production quand il est en manque de lumière, et cela joue fortement sur le niveau de stress. Ceci peut expliquer l'agressivité et l'impatience de certaines personnes confrontées à un temps morose.
Mais malgré les efforts des scientifiques, une corrélation directe entre mauvais temps et dépression n'est pas forcément prouvée. David Watson, professeur de psychologie à l’université de l’Iowa et spécialiste américain de l’humeur, a réalisé plusieurs études sur la possible corrélation entre baisse de la pression atmosphérique et entrées aux urgences de dépressifs. Il n'a pourtant jamais trouvé de lien tangible entre les deux.
Le facteur psychologique
La dépression saisonnière a également des composantes psychologiques, comme l'explique Hervé Montès : "Plus il pleut, moins on sort, et plus on perd donc le contact social dont l'être humain se nourrit pour son bien-être." Le sentiment d'appartenance à la communauté tout comme la solitude ont de forts impacts sur nos humeurs.
"La morosité s'installe et est contagieuse parmi la population. Si certains ne sont pas particulièrement atteints par la montée des eaux, les messages de détresse, les interventions des secours, les images des rescapés sont des éléments de nature à rendre l'atmosphère pesante", ajoute Serge Bornstein, neuropsychiatre. Et ceci est d'autant plus vrai pour les personnes âgées ou déjà souffrantes.
Autre facteur avancé : nos attentes trop élevées par rapport à la réalité. "En atteignant les derniers mois du printemps, on a l'impression d'avoir passé un contrat moral avec la nature. Du coup, on vit les mois de mai 'pourris' comme des injustices", poursuit-il.
Des parades efficaces
Si la météo est annoncée plus clémente pour la fin de la semaine, les deux spécialistes donnent néanmoins quelques pistes pour éviter les coups de mou lors des prochains épisodes climatiques déprimants. "La meilleure recette pour éviter le stress chronique reste le sport", indique Hervé Montès. Laisser ses tracas au vestiaire, et se focaliser sur soi, en transpirant, permet de devenir plus endurant et d'éliminer beaucoup de toxines.
Et si le mauvais temps s'installe pour de bon et que vous voulez éviter la dépression saisonnière, les médecins conseillent la luminothérapie, une exposition de 40 minutes à une heure à une lumière blanche permet de combler son déficit de soleil. Ceci permet de leurrer votre corps qui produira ainsi les fameuses hormones qui jouent avec vos humeurs.
Côté alimentation, les spécialistes conseillent de privilégier les aliments riches en vitamine C ou les épices comme le safran ou le gingembre, qui stimulent l’intellect, combattent la fatigue et soutiennent le système immunitaire. La vitamine D est naturellement fabriquée par notre organisme au niveau de notre peau sous l’influence des UV. On peut combler son déficit en utilisant des compléments alimentaires ou de l'huile de foie de morue, des poissons gras, des jaunes d’œufs ou du beurre.