Tête de porc et insultes à Mahomet sur le site d'une future mosquée belge
Des inconnus ont profané le site où doit s'ouvrir une mosquée à Charleroi en Belgique, enterrant une tête de porc surmontée d'une croix frappée de l'inscription "Ici repose Mahomet", ont indiqué mardi les autorités locales en dénonçant un acte scandaleux.
es faits se sont déroulés dans la nuit de lundi à mardi près de deux anciens entrepôts situés dans le quartier de Lodelinsart, que l'association musulmane At-touba a "identifiés comme le site d'une future mosquée", a déclaré à l'AFP Xavier Godefroid, chef de cabinet du bourgmestre (maire) de Charleroi Jean-Jacques Viseur.
Cette association, composée de membres d'origine marocaine, avait dû quitter début 2010 la mosquée qu'elle occupait sans permis dans un autre quartier de Charleroi et s'était dite intéressée par le site de Lodelinsart.
L'agence de presse belge, Belga, avait affirmé dans un premier temps que les faits s'étaient produits dans une mosquée déjà en activité.
A l'intérieur de l'enceinte, une "tête de porc a été à demi-enterrée --seule la truffe dépassait-- au pied d'une croix frappée de l'inscription +Ici repose Mahomet+", a expliqué M. Godefroid.
Sur le mur de briques rouges ceinturant le site, les autorités ont relevé des tags affirmant "Islam = danger" et insultant le prophète Mahomet.
Le dessin d'une tête de cochon a également été tagué sur ce mur, ainsi que celui d'un mosquée barrée d'une croix, selon une photo diffusée sur le site du journal local, La Nouvelle Gazette.
Le bourgmestre de Charleroi devait rencontrer dans l'après-midi des représentants de la communauté musulmane locale, afin de "dénoncer ce genre d'attitudes inacceptables, intolérables et irrespectueuses", a encore expliqué M. Godefroid.
"M. Viseur va tenter de les apaiser, les écouter, et exprimer l'empathie ressentie envers une communauté défigurée par cet événement grave", a souligné le collaborateur du maire, membre du parti centriste CDH.
"Tout sera fait pour retrouver les auteurs", a-t-il assuré, en expliquant qu'une enquête avait été ouverte par la police locale.
Des représentants des autres partis politiques représentés à Charleroi ont également condamné ces actes.
Située à 60 kilomètres de Bruxelles, Charleroi, avec ses 200.000 habitants, est la première ville de Wallonie, la région francophone du sud de la Belgique. Ancien bastion de la sidérurgie, elle compte une communauté musulmane forte de quelque 10.000 personnes, principalement originaires du Maroc et de Turquie, selon M. Godefroid.
Le Mouvement contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie (Mrax) a immédiatement condamné "avec la plus grande fermeté" cet "acte grave".
"Cet acte, d'une grande violence symbolique envers la population musulmane, est susceptible de libérer la parole raciste", a déclaré le président du MRAX, Placide Kalisa.
"Cet acte survient dans un contexte général où le discours populiste a le vent en poupe", a-t-il ajouté.
Des inconnus ont profané le site où doit s'ouvrir une mosquée à Charleroi en Belgique, enterrant une tête de porc surmontée d'une croix frappée de l'inscription "Ici repose Mahomet", ont indiqué mardi les autorités locales en dénonçant un acte scandaleux.
es faits se sont déroulés dans la nuit de lundi à mardi près de deux anciens entrepôts situés dans le quartier de Lodelinsart, que l'association musulmane At-touba a "identifiés comme le site d'une future mosquée", a déclaré à l'AFP Xavier Godefroid, chef de cabinet du bourgmestre (maire) de Charleroi Jean-Jacques Viseur.
Cette association, composée de membres d'origine marocaine, avait dû quitter début 2010 la mosquée qu'elle occupait sans permis dans un autre quartier de Charleroi et s'était dite intéressée par le site de Lodelinsart.
L'agence de presse belge, Belga, avait affirmé dans un premier temps que les faits s'étaient produits dans une mosquée déjà en activité.
A l'intérieur de l'enceinte, une "tête de porc a été à demi-enterrée --seule la truffe dépassait-- au pied d'une croix frappée de l'inscription +Ici repose Mahomet+", a expliqué M. Godefroid.
Sur le mur de briques rouges ceinturant le site, les autorités ont relevé des tags affirmant "Islam = danger" et insultant le prophète Mahomet.
Le dessin d'une tête de cochon a également été tagué sur ce mur, ainsi que celui d'un mosquée barrée d'une croix, selon une photo diffusée sur le site du journal local, La Nouvelle Gazette.
Le bourgmestre de Charleroi devait rencontrer dans l'après-midi des représentants de la communauté musulmane locale, afin de "dénoncer ce genre d'attitudes inacceptables, intolérables et irrespectueuses", a encore expliqué M. Godefroid.
"M. Viseur va tenter de les apaiser, les écouter, et exprimer l'empathie ressentie envers une communauté défigurée par cet événement grave", a souligné le collaborateur du maire, membre du parti centriste CDH.
"Tout sera fait pour retrouver les auteurs", a-t-il assuré, en expliquant qu'une enquête avait été ouverte par la police locale.
Des représentants des autres partis politiques représentés à Charleroi ont également condamné ces actes.
Située à 60 kilomètres de Bruxelles, Charleroi, avec ses 200.000 habitants, est la première ville de Wallonie, la région francophone du sud de la Belgique. Ancien bastion de la sidérurgie, elle compte une communauté musulmane forte de quelque 10.000 personnes, principalement originaires du Maroc et de Turquie, selon M. Godefroid.
Le Mouvement contre le racisme, l'antisémitisme et la xénophobie (Mrax) a immédiatement condamné "avec la plus grande fermeté" cet "acte grave".
"Cet acte, d'une grande violence symbolique envers la population musulmane, est susceptible de libérer la parole raciste", a déclaré le président du MRAX, Placide Kalisa.
"Cet acte survient dans un contexte général où le discours populiste a le vent en poupe", a-t-il ajouté.