le recensement de David avait pour but de savoir qui était apte a allé a la guerre et de comper plus sur son armé que sur Jéhovah c'est là ou David à pécher contre Dieu.
*** it-1 p. 767-769 Enregistrement ***
L’enregistrement désastreux décrété par David. Les Écritures mentionnent aussi un enregistrement effectué vers la fin du règne de David et qui eut des conséquences désastreuses. On lit en 2 Samuel 24:1 le récit suivant : “ La colère de Jéhovah s’enflamma de nouveau contre Israël, quand on excita David contre eux, en disant : ‘ Va, dénombre Israël et Juda. ’ ” Le “ on ” qui excita David n’est pas identifié dans ce récit. S’agissait-il de quelque conseiller humain ? Était-ce Satan ? Ou même Dieu ? Un Chroniques 21:1 aide à répondre : “ Satan se leva contre Israël et incita David à dénombrer Israël. ” La façon dont ce verset est rendu dans la Traduction du monde nouveau s’accorde avec le texte hébreu et avec d’autres traductions, en grec, en syriaque et en latin. D’autres traductions françaises vont également dans le même sens. — BFC ; Jé ; Os ; Pl ; Sg.
Toutefois, comme l’indique la note sur 1 Chroniques 21:1, le mot hébreu satan peut aussi être rendu par “ un opposant ”. La Bible, par S. Cahen, met “ un satan ” ; la traduction de R. Young (angl.) “ un adversaire ”. (Voir aussi PC, note.) Il est donc possible que le “ on ” qui poussa David à prendre cette décision funeste fût un mauvais conseiller humain.
Il est intéressant de noter que, comme le montre une note sur 2 Samuel 24:1, ce texte peut être traduit comme suit : “ La colère de Jéhovah s’enflamma de nouveau contre Israël, quand il excita David contre eux. ” La Bible de Crampon (1905) met : “ La colère de Jéhovah s’enflamma de nouveau contre Israël, et il excita David contre eux, en disant : ‘ Va, fais le dénombrement d’Israël et de Juda. ’ ” Ainsi, certains commentateurs sont d’avis que le “ on ” ou le “ il ” qui incita David à faire le recensement désigne Jéhovah. Selon ce raisonnement, sa ‘ colère contre Israël ’ précéda le recensement et elle était due aux récents actes de rébellion des Israélites contre Jéhovah et contre David, le roi qu’il avait installé : ils avaient commencé par suivre l’ambitieux Absalom, puis le vaurien nommé Shéba, fils de Bikri, dans une opposition contre David (2S 15:10-12 ; 20:1, 2). Cette explication peut s’accorder avec l’idée que Satan ou un quelconque mauvais conseiller humain ait excité David, si on considère que Jéhovah permit cela à dessein, par exemple en retirant sa protection. — Voir 1R 22:21-23 ; 1S 16:14 ; PRESCIENCE, PRÉDÉTERMINATION, PRÉDESTINATION (Concernant des individus).
Quant à David lui-même, il se peut qu’il ait cédé à un mauvais mobile, par orgueil ou parce qu’il se confiait dans la puissance de son armée, manquant ainsi de s’en remettre entièrement à Jéhovah. Quoi qu’il en soit, il est manifeste qu’en la circonstance David n’avait pas pour souci premier de glorifier Dieu.
Yoab s’y oppose. Quand il reçut l’ordre de procéder à l’enregistrement, Yoab, général de David, fit cette objection : “ Que Jéhovah ton Dieu ajoute au peuple cent fois autant qu’ils sont, pendant que les yeux de mon seigneur le roi le voient. Mais quant à mon seigneur le roi, pourquoi a-t-il pris plaisir à cette chose ? ” (2S 24:3). Les paroles de Yoab sous-entendaient que la force de la nation ne dépendait pas du nombre de ses hommes, mais de Jéhovah, qui pouvait accroître le peuple si telle était sa volonté. Sur l’insistance de David, Yoab effectua le recensement, mais à contrecœur ; le récit dit en effet : “ Lévi et Benjamin, il ne les avait pas enregistrés parmi eux, car la parole du roi avait paru détestable à Yoab. ” (Lévi ne fut pas compté, conformément à la loi énoncée en Nombres 1:47-49.) Soit que Yoab ait interrompu l’enregistrement avant de passer à Benjamin, soit qu’il l’ait fait traîner en longueur, toujours est-il que David, se reprenant, y mit un terme avant que Yoab ne l’ait achevé (1Ch 21:6). Yoab écarta peut-être Benjamin parce qu’il ne souhaitait pas mettre en émoi cette tribu, tribu dont était issu Saül et qui avait combattu l’armée de David (armée commandée par Yoab lui-même) avant de se rallier à lui avec les autres tribus (2S 2:12-17). C’est sans aucun doute parce que le dénombrement était répréhensible qu’il “ ne figura pas dans le récit des affaires des jours du roi David ”. — 1Ch 27:24.
Selon le récit de 1 Chroniques 21:5, le dénombrement fit apparaître un total de 1 100 000 hommes dans Israël et de 470 000 dans Juda. Le récit de 2 Samuel 24:9 donne 800 000 hommes pour Israël et 500 000 pour Juda. Certains pensent qu’il s’agit là d’une erreur de scribe. Mais il est malavisé d’imputer une erreur au récit alors que les circonstances du recensement, les méthodes de comptage, etc., ne sont pas bien comprises. D’un récit à l’autre, le nombre a pu être calculé de façon différente. Par exemple, on a pu compter ou omettre les hommes de l’armée active et (ou) leurs officiers. Par ailleurs, suivant les méthodes de comptage, certains hommes ont pu figurer sur des listes différentes selon qu’ils étaient comptés dans Juda ou dans Israël. Un cas qui pourrait bien étayer cette explication est relaté en 1 Chroniques 27. On y trouve le relevé de 12 divisions au service du roi, qui cite toutes les tribus sauf Gad et Asher, mais ajoute Lévi et les deux demi-tribus de Manassé. Ceci est peut-être dû au fait que les hommes de Gad et d’Asher avaient été regroupés sous d’autres chefs à ce moment-là, ou à d’autres raisons non précisées.
Le jugement de Jéhovah. Gad, prophète de Jéhovah, fut envoyé vers David, qui avait décrété le recensement, pour lui donner à choisir entre trois formes de punition : soit trois années de famine, soit trois mois durant lesquels l’épée de ses ennemis atteindrait Israël, soit trois jours de peste. S’en remettant à la miséricorde de Jéhovah plutôt qu’à celle des hommes, David choisit de ‘ tomber dans la main de Jéhovah ’ ; la peste qui suivit fit 70 000 victimes. — 1Ch 21:10-14.
Ici encore, le texte de Samuel diffère de celui des Chroniques. Tandis qu’en 2 Samuel 24:13 il est question de sept années de famine, 1 Chroniques 21:12 parle de trois ans (la Septante met “ trois ” dans le récit de Samuel). Certains sont d’avis que les sept années mentionnées en Deux Samuel auraient été, en partie, le prolongement des trois années de famine qui frappèrent le pays à cause du péché de Saül et de sa maison contre les Guibéonites (2S 21:1, 2). L’année en cours (l’enregistrement dura 9 mois et 20 jours [2S 24:8]) fut donc la quatrième, à laquelle se seraient ajoutées les trois années à venir, ce qui aurait fait un total de sept. Bien que la différence entre les deux textes puisse être due à une erreur de copiste, on ne peut que répéter l’importance d’avoir connaissance de tous les faits et de toutes les circonstances avant d’en arriver à une telle conclusion.