« Je suis heureux de pouvoir vous rencontrer à nouveau ici à Jérusalem, ville qui abrite les lieux saints chers aux trois grandes religions qui adorent le Dieu qui a appelé Abraham. » Un éloge aux trois monothéismes : c’est ainsi que le pape François a débuté son discours au palais présidentiel de Jérusalem, le lundi 26 mai.
Pour l’occasion, Israël avait invité des représentants de la mosaïque ethnique et religieuse du pays. « Je souhaite la bienvenue à tous ceux qui sont venus en votre honneur. Juifs et arabes, druzes et circassiens, catholiques et orthodoxes, jeunes et vieux, hommes et femmes, de la ville et de la campagne », a déclaré le président israélien Shimon Peres.
Parmi les invités, une majorité de lycéens. Nombreux sont les garçons et filles portant un jean et un polo rouge où il est inscrit Mar Elias Episcope School. « Nous venons du village d’Ibillin, près d’Haïfa », explique Muran, lycéenne musulmane de 16 ans. « Nous sommes chrétiens et musulmans », ajoute sa camarade Selen, elle aussi musulmane. L’établissement Mar Elias est l’un des quatre plus réputés d’Israël, dirigé par l’archevêque Elias Chacour. De la maternelle à l’université, il accueille plus de 1200 étudiants de toute la Galilée, quelle que soit leur confession. Assis à côté de Seren et Muran, le jeune orthodoxe Amir est impatient : « Le pape François est un homme bon. Nous voulons prier avec lui. »
Quelques rangs plus loin, les lycéens portent un polo blanc où il est inscrit Carmelite en alphabet latin et arabe. « Nous venons de l’école carmélite d’Haïfa. C’est une école italienne catholique où étudient une majorité de chrétiens, mais aussi des musulmans », explique Adi, 16 ans. « Des catholiques, des orthodoxes, des druzes et des musulmans », précise son camarade Nawras. Que pense-t-il du pape ? « Je l’aime bien car il est modeste, mais aussi parce qu’il aime le football », sourit le jeune orthodoxe. Une passion du ballon rond partagée par son ami Wesam. Ils évoluent ensemble dans l’équipe jeune de l’Hapoël Haïfa, club de première division israélienne. « Nous voulons que le Pape crée une équipe nationale du Vatican », lance Wesam. « Nous jouerons dans son équipe », ajoute Nawras, amusé.
Plaidoyer pour la fin des conflits interreligieux
C’est notamment à ces jeunes chrétiens que le pape s’adresse dans son discours : « Dans l’État d’Israël, diverses communautés chrétiennes vivent et travaillent. Elles sont partie intégrante de la société et participent à part entière à ses affaires civiles, politiques et culturelles. Les fidèles chrétiens désirent apporter, à partir de leur propre identité, leur contribution au bien commun et à la construction de la paix, comme citoyens de plein droit qui, en rejetant tout extrémisme, s’engagent à être des artisans de réconciliation et de concorde. »
Un message plein d’espoir. Mais le pape François n’oublie pas pour autant les points noirs, notamment la question du libre accès aux lieux saints : « Les lieux saints ne sont pas des musées ou monuments pour touristes, mais des lieux où les communautés des croyants vivent leur foi, leur culture, leurs initiatives caritatives. Comme c’est beau quand les pèlerins et les résidents peuvent accéder librement aux lieux saints et participer aux célébrations ! » Un libre accès loin d’être acquis pour de nombreux habitants de Cisjordanie, séparés de Jérusalem par le « mur de sécurité », une haute barrière de béton qui asphyxie la vie de nombreux Palestiniens.
François n’oublie pas non plus les conflits interreligieux qui ensanglantent le Proche-Orient. « Je tourne enfin ma pensée vers tous ceux qui souffrent à cause des conséquences des crises encore ouvertes dans la région moyen-orientale, afin que, le plus tôt possible, ils soient soulagés de leurs peines grâce à un règlement honorable des conflits. Paix sur Israël et dans tout le Moyen Orient ! Shalom ! »
La paix viendra. C’est le chant qu’entonne la chorale d’enfants en entourant le président et le souverain pontife.
François salue l’assemblée. Les jeunes présents se lèvent pour apercevoir le pape une dernière fois. Les drapeaux jaune et blanc du Vatican s’agitent au-dessus des têtes. Nawras préfère quant à lui sortir le drapeau argentin. Il n’a pas oublié que François est le premier pape sud-américain.
Un pape qui n’a une fois encore pas dérogé à son style. François avait assuré que ce voyage en Terre Sainte serait seulement spirituel. Il a très vite pris une tournure politique et diplomatique. Situation des Palestiniens, « mur de sécurité », chrétiens d’Orient, libre accès aux Lieux saints... Le pape n’a pas hésité à aborder les sujets sensibles. Nul doute que le souverain pontife abordera ces thématiques le 6 juin prochain, date possible de la rencontre entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le président israélien Shimon Peres au Vatican. Certainement bien plus qu’une simple "prière commune".
Pour l’occasion, Israël avait invité des représentants de la mosaïque ethnique et religieuse du pays. « Je souhaite la bienvenue à tous ceux qui sont venus en votre honneur. Juifs et arabes, druzes et circassiens, catholiques et orthodoxes, jeunes et vieux, hommes et femmes, de la ville et de la campagne », a déclaré le président israélien Shimon Peres.
Parmi les invités, une majorité de lycéens. Nombreux sont les garçons et filles portant un jean et un polo rouge où il est inscrit Mar Elias Episcope School. « Nous venons du village d’Ibillin, près d’Haïfa », explique Muran, lycéenne musulmane de 16 ans. « Nous sommes chrétiens et musulmans », ajoute sa camarade Selen, elle aussi musulmane. L’établissement Mar Elias est l’un des quatre plus réputés d’Israël, dirigé par l’archevêque Elias Chacour. De la maternelle à l’université, il accueille plus de 1200 étudiants de toute la Galilée, quelle que soit leur confession. Assis à côté de Seren et Muran, le jeune orthodoxe Amir est impatient : « Le pape François est un homme bon. Nous voulons prier avec lui. »
Quelques rangs plus loin, les lycéens portent un polo blanc où il est inscrit Carmelite en alphabet latin et arabe. « Nous venons de l’école carmélite d’Haïfa. C’est une école italienne catholique où étudient une majorité de chrétiens, mais aussi des musulmans », explique Adi, 16 ans. « Des catholiques, des orthodoxes, des druzes et des musulmans », précise son camarade Nawras. Que pense-t-il du pape ? « Je l’aime bien car il est modeste, mais aussi parce qu’il aime le football », sourit le jeune orthodoxe. Une passion du ballon rond partagée par son ami Wesam. Ils évoluent ensemble dans l’équipe jeune de l’Hapoël Haïfa, club de première division israélienne. « Nous voulons que le Pape crée une équipe nationale du Vatican », lance Wesam. « Nous jouerons dans son équipe », ajoute Nawras, amusé.
Plaidoyer pour la fin des conflits interreligieux
C’est notamment à ces jeunes chrétiens que le pape s’adresse dans son discours : « Dans l’État d’Israël, diverses communautés chrétiennes vivent et travaillent. Elles sont partie intégrante de la société et participent à part entière à ses affaires civiles, politiques et culturelles. Les fidèles chrétiens désirent apporter, à partir de leur propre identité, leur contribution au bien commun et à la construction de la paix, comme citoyens de plein droit qui, en rejetant tout extrémisme, s’engagent à être des artisans de réconciliation et de concorde. »
Un message plein d’espoir. Mais le pape François n’oublie pas pour autant les points noirs, notamment la question du libre accès aux lieux saints : « Les lieux saints ne sont pas des musées ou monuments pour touristes, mais des lieux où les communautés des croyants vivent leur foi, leur culture, leurs initiatives caritatives. Comme c’est beau quand les pèlerins et les résidents peuvent accéder librement aux lieux saints et participer aux célébrations ! » Un libre accès loin d’être acquis pour de nombreux habitants de Cisjordanie, séparés de Jérusalem par le « mur de sécurité », une haute barrière de béton qui asphyxie la vie de nombreux Palestiniens.
François n’oublie pas non plus les conflits interreligieux qui ensanglantent le Proche-Orient. « Je tourne enfin ma pensée vers tous ceux qui souffrent à cause des conséquences des crises encore ouvertes dans la région moyen-orientale, afin que, le plus tôt possible, ils soient soulagés de leurs peines grâce à un règlement honorable des conflits. Paix sur Israël et dans tout le Moyen Orient ! Shalom ! »
La paix viendra. C’est le chant qu’entonne la chorale d’enfants en entourant le président et le souverain pontife.
François salue l’assemblée. Les jeunes présents se lèvent pour apercevoir le pape une dernière fois. Les drapeaux jaune et blanc du Vatican s’agitent au-dessus des têtes. Nawras préfère quant à lui sortir le drapeau argentin. Il n’a pas oublié que François est le premier pape sud-américain.
Un pape qui n’a une fois encore pas dérogé à son style. François avait assuré que ce voyage en Terre Sainte serait seulement spirituel. Il a très vite pris une tournure politique et diplomatique. Situation des Palestiniens, « mur de sécurité », chrétiens d’Orient, libre accès aux Lieux saints... Le pape n’a pas hésité à aborder les sujets sensibles. Nul doute que le souverain pontife abordera ces thématiques le 6 juin prochain, date possible de la rencontre entre le président palestinien Mahmoud Abbas et le président israélien Shimon Peres au Vatican. Certainement bien plus qu’une simple "prière commune".