Une année 2014 lourde de menaces dans le monde.
Du mieux en Iran où le régime des mollahs a lâché du lest sur le nucléaire, du pire en Asie où la Chine joue à un jeu dangereux. Et toujours la guerre en Syrie et en Afrique. Voici ce que réserve 2014.
France/Monde
Proche-Orient
Dans la fournaise proche-orientale, 2013 a apporté son lot de surprises, bonnes et mauvaises. Le risque d’une frappe israélienne sur l’Iran s’est (un peu) éloigné alors que Téhéran a accepté de faire machine arrière sur la question de l’enrichissement de l’uranium. En revanche, la guerre en Syrie se poursuit avec son lot d’atrocités : en 33 mois d’un conflit barbare, plus de 130 000 personnes sont mortes, des millions ont été déplacées. D’un côté, un régime acculé mais soutenu par la Russie, l’Iran et le Hezbollah chiite libanais.
De l’autre, des djihadistes épaulés par les monarchies du Golfe. En spectateur, Israël se garde d’intervenir. L’État hébreu est suffisamment occupé avec la pression palestinienne, dans les Territoires occupés et à Gaza. La paix patine au pays ultra-saint…
Afrique
Rarement les guerres africaines n’auront été aussi présentes dans les médias. La France est toujours au Mali avec près de 3 000 hommes. Le nord reste instable, en proie à une guérilla touarègue et djihadiste qui bénéficie comme terre de repli d’une Libye en pleine anarchie. En même temps, l’intervention française en Centrafrique montre à quel point les équilibres stratégiques sont fragiles dans une Afrique livrée aux conflits ethniques, aux guerres confessionnelles, à la corruption, à la pauvreté.
Les foyers de tension sont nombreux. En République démocratique du Congo, le nord-Kivu reste instable. Au Nigeria, les islamistes de Boko Haram — qui viennent de relâcher le père Georges Vandenbeusch qu’ils détenaient en otage — font régner la terreur. En Somalie, les combattants chebab sont toujours aussi virulents, on l’a vu avec l’attaque menée en septembre dans un centre commercial du Kenya, au cœur de la capitale Nairobi.
Afghanistan
Après dix ans d’une guerre coûteuse et sans merci qui a fait des dizaines de milliers de victimes, la coalition occidentale se retire. Les talibans ne sont pas loin d’un retour au pouvoir.
Asie-Pacifique
L’Asie pourrait bien constituer l’enjeu principal des tensions géostratégiques de demain. C’est en tout cas l’analyse de Washington qui reporte sur la zone Asie-Pacifique le principal de son effort militaire, laissant ses alliés européens jouer aux gendarmes en Afrique et au Proche-Orient.
Face aux ambitions d’une Chine qui se rêve en hyperpuissance, les Japonais, les Sud-Coréens et leurs alliés américains montrent les muscles. L’affaire de la zone de surveillance aérienne instaurée unilatéralement par Pékin au-dessus des îles Senkaku, revendiquées à la fois par la Chine et le Japon, montre que les jeux d’intimidation ont commencé. Jusqu’où ? C’est tout le problème d’une montée en puissance belliqueuse : on ne sait jamais.
http://www.ledauphine.com/france-monde/2014/01/02/une-annee-2014-lourde-de-menaces-dans-le-monde
Du mieux en Iran où le régime des mollahs a lâché du lest sur le nucléaire, du pire en Asie où la Chine joue à un jeu dangereux. Et toujours la guerre en Syrie et en Afrique. Voici ce que réserve 2014.
France/Monde
Proche-Orient
Dans la fournaise proche-orientale, 2013 a apporté son lot de surprises, bonnes et mauvaises. Le risque d’une frappe israélienne sur l’Iran s’est (un peu) éloigné alors que Téhéran a accepté de faire machine arrière sur la question de l’enrichissement de l’uranium. En revanche, la guerre en Syrie se poursuit avec son lot d’atrocités : en 33 mois d’un conflit barbare, plus de 130 000 personnes sont mortes, des millions ont été déplacées. D’un côté, un régime acculé mais soutenu par la Russie, l’Iran et le Hezbollah chiite libanais.
De l’autre, des djihadistes épaulés par les monarchies du Golfe. En spectateur, Israël se garde d’intervenir. L’État hébreu est suffisamment occupé avec la pression palestinienne, dans les Territoires occupés et à Gaza. La paix patine au pays ultra-saint…
Afrique
Rarement les guerres africaines n’auront été aussi présentes dans les médias. La France est toujours au Mali avec près de 3 000 hommes. Le nord reste instable, en proie à une guérilla touarègue et djihadiste qui bénéficie comme terre de repli d’une Libye en pleine anarchie. En même temps, l’intervention française en Centrafrique montre à quel point les équilibres stratégiques sont fragiles dans une Afrique livrée aux conflits ethniques, aux guerres confessionnelles, à la corruption, à la pauvreté.
Les foyers de tension sont nombreux. En République démocratique du Congo, le nord-Kivu reste instable. Au Nigeria, les islamistes de Boko Haram — qui viennent de relâcher le père Georges Vandenbeusch qu’ils détenaient en otage — font régner la terreur. En Somalie, les combattants chebab sont toujours aussi virulents, on l’a vu avec l’attaque menée en septembre dans un centre commercial du Kenya, au cœur de la capitale Nairobi.
Afghanistan
Après dix ans d’une guerre coûteuse et sans merci qui a fait des dizaines de milliers de victimes, la coalition occidentale se retire. Les talibans ne sont pas loin d’un retour au pouvoir.
Asie-Pacifique
L’Asie pourrait bien constituer l’enjeu principal des tensions géostratégiques de demain. C’est en tout cas l’analyse de Washington qui reporte sur la zone Asie-Pacifique le principal de son effort militaire, laissant ses alliés européens jouer aux gendarmes en Afrique et au Proche-Orient.
Face aux ambitions d’une Chine qui se rêve en hyperpuissance, les Japonais, les Sud-Coréens et leurs alliés américains montrent les muscles. L’affaire de la zone de surveillance aérienne instaurée unilatéralement par Pékin au-dessus des îles Senkaku, revendiquées à la fois par la Chine et le Japon, montre que les jeux d’intimidation ont commencé. Jusqu’où ? C’est tout le problème d’une montée en puissance belliqueuse : on ne sait jamais.
http://www.ledauphine.com/france-monde/2014/01/02/une-annee-2014-lourde-de-menaces-dans-le-monde