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Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche

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Lechercheur
Mikael
Josué
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Josué

Josué
Administrateur

[size=33]Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche »[/size]


[size=33]ENTRETIEN. À la tête de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église, ce grand commis de l'État se confie sur une mission titanesque.[/size]


Propos recueillis par Jérôme Cordelier
Modifié le 03/06/2019 à 11:02 - Publié le 03/06/2019 à 08:00 | Le Point.fr


Un portail anonyme sur un boulevard du 14e arrondissement de Paris, derrière lequel sont nichés des locaux étroits et fonctionnels. C'est là que s'est installée, pour deux ans, la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l'Église (Ciase), qui réunit 22 experts de tous horizons avec pour mission – sur mandat de la Conférence des évêques de France (CEF) et de la Corref (Conférence des religieux et religieuses de France) – de faire la lumière sur les actes de pédocriminalité commis par des prêtres ou religieux depuis 1950.
À la tête de cette instance, depuis la mi-novembre, un grand commis de l'État, éminemment respecté, qui fut douze ans durant – entre autres fonctions – vice-président du Conseil d'État, « premier fonctionnaire de France » : Jean-Marc Sauvé. L'homme ne s'était pas exprimé depuis son entrée en fonction. Il se confie sur les contours et les objectifs de ce chantier titanesque, et ce qu'il représente aussi pour lui personnellement. Et il lance un grand appel à témoignages auprès des victimes, avec la mise en place une plateforme d'écoute (*).



Le Point : Quel bilan tirez-vous de vos premiers mois à la tête de la Ciase  ?
Jean-Marc Sauvé : Notre commission a beaucoup travaillé en cent jours d'existence. Il m'a fallu un peu moins de deux mois, fêtes de fin d'année comprises, pour composer cette instance qui compte, au total, vingt-deux membres venant d'univers très différents. Quand j'ai commencé, je n'en connaissais qu'un tiers, les juristes évidemment, tels Jean-Marie Burguburu, Antoine Garapon, Jean-Pierre Rosenczveig, ou encore Didier Guérin, président de chambre à la Cour de cassation. Mais, dans le domaine des sciences sociales, de la psychiatrie, de la psychologie clinique, de l'histoire des religions, si je connaissais les personnes de réputation, je ne les avais jamais rencontrées. En cent jours de travail, nous avons fait connaissance, nous nous sommes apprivoisés et nous avons appris à travailler ensemble en croisant les disciplines, les cultures, les opinions et les générations. Et surtout, nous avons abattu un travail considérable.



Comment vous y êtes-vous pris pour composer cette commission ?
J'ai agi seul et de façon extrêmement confidentielle. Je voulais travailler dans la sérénité et ne pas être exposé à des fuites. J'ai reçu un certain nombre de candidatures spontanées et j'ai sollicité quelques conseils. J'ai travaillé sur une centaine de profils, j'ai vu en tête à tête une quarantaine de personnes et j'en ai choisi vingt et une. Ces personnes présentent des compétences très variées, elles sont légitimes chacune dans son domaine et leurs opinions sont tout à fait diverses. Il y a parmi nous des incroyants et des croyants de toutes confessions. Nous avons mis en place deux groupes de travail qui se sont déjà réunis cinq fois, depuis le 8 février, sans compter les innombrables débats et échanges numériques. L'un a proposé notre méthode et nos priorités de recherche. L'autre a travaillé sur le périmètre de notre travail et les questions juridiques. Sur quelles zones territoriales nous concentrons-nous  ? Quels types d'abus prenons-nous en considération  ? Comment définir les victimes, notamment les personnes vulnérables, et à quels auteurs allons-nous nous intéresser  ? Les prêtres, les religieux, mais quid des séminaristes, novices, laïcs consacrés, diacres et salariés de l'Église et des œuvres catholiques ?

Étendez-vous votre champ d'investigation aux laïcs engagés, nombreux dans l'Église ?
Notre réponse est négative sur le principe. L'Église nous a donné deux ans pour faire la lumière sur un sujet très vaste et complexe et pour élaborer nos recommandations. La gravité des actes commis crée une urgence supplémentaire. Il nous reste dix-neuf mois. Le cœur de notre mission, ce sont les abus commis par des prêtres et des religieux. Il faut y ajouter les diacres, les personnes en formation et les membres des communautés placées sous l'autorité canonique de l'Église. Si nous allions plus loin, nous excéderions notre mandat et le public ne comprendrait pas. La Ciase donnerait le sentiment de diluer son objet d'étude prioritaire. En quelque sorte de « noyer le poisson ».
En ce qui concerne les victimes, quelle définition avez-vous retenue  ?
Sur la base de notre mandat, nous avons considéré qu'il s'agissait des mineurs au moment des faits, des majeurs protégés (par une tutelle, une curatelle…) et, enfin, de personnes en situation de vulnérabilité : c'est-à-dire d'adultes qui, dans le cadre d'une relation d'autorité, d'accompagnement spirituel ou d'emprise, ont été engagés dans une relation à caractère sexuel non librement consentie. La Ciase ne va pas enquêter sur le manquement d'un prêtre ou d'un religieux à son obligation de continence ou à son vœu de chasteté. Mais une relation à caractère sexuel entre un confesseur et une religieuse peut la concerner.



Des victimes siègent-elles ou sont-elles représentées dans la commission elle-même  ?
J'ai fait le choix de ne pas inclure les responsables d'associations de victimes. D'abord, personne ne me l'a demandé. Ensuite, cela est préférable pour respecter la liberté de parole et d'action des associations. En outre, qu'il s'agisse d'une association ou d'un responsable de l'Église, on ne peut pas être des deux côtés de la table : siéger dans la commission et être son interlocuteur ou son partenaire. Je connaissais déjà des victimes et, depuis ma nomination, j'en ai rencontré d'autres. Après m'être entretenu avec plusieurs de ces personnes, je suis arrivé à la conclusion que ce n'était pas une bonne idée de les intégrer à notre commission. Et ce diagnostic est partagé. Dans une telle instance, tout le monde doit être à égalité de droits et de devoirs. Mais nous travaillons étroitement avec les victimes qui ont été associées à l'élaboration du questionnaire que nous allons diffuser.

N'y a-t-il pas non plus d'ecclésiastiques  ?
Aucun religieux, aucun prêtre. J'ai recruté deux théologiens, un catholique et une protestante, ainsi qu'une spécialiste de droit canon, professeure à l'université de Fribourg, mais aucun n'est religieux.

Bénéficiez-vous d'une liberté d'action totale  ?
Oui. Ma lettre de mission, qui est accessible sur notre site internet, est très claire à cet égard. Je n'ai reçu aucun conseil de l'Église et ne me suis heurté à aucune limite, notamment financière. J'ai composé la commission de façon totalement indépendante, et nous délibérons en toute liberté. J'ai signé une convention, accessible publiquement elle aussi, avec la Conférence des évêques de France et en lien avec la Corref, qui régit nos relations. 
À lire aussi Pédophilie : sœur Véronique contre les prédateurs de l'Église
D'un point de vue budgétaire, comment êtes-vous financé ?
Il n'y a pas de plafond budgétaire arrêté pour le moment. À mesure que nous avancerons, nous porterons à la connaissance de la Commission des évêques de France l'ordre de grandeur de notre besoin de financement. Nous avons de modestes dépenses de fonctionnement (loyer, transports, un agent à temps plein, quelques collaborateurs à temps partiel…). L'essentiel de nos dépenses résultera de nos contrats de recherche. Mais les vingt-deux membres de la commission sont tous bénévoles et plusieurs collaborateurs ont aussi fait ce choix. Vu les expériences comparables qui ont été menées en Belgique, aux Pays-Bas et en Allemagne, le coût global d'une commission de ce type représente quelques millions d'euros.

[size=38]Nous voulons comprendre de façon précise ce qui s'est passé et les raisons du silence qui, le plus souvent, a entouré ces affaires.[/size]


Beaucoup de victimes se sont-elles déjà signalées à vous  ?
J'ai rencontré moi-même une dizaine de victimes, et je reçois beaucoup de courriers. Chaque jour, nous sommes destinataires soit de mails, soit de lettres de personnes qui signalent ce qu'elles ont vécu. Nous lançons un appel à témoignages (*) en partenariat avec France victimes, qui est l'opérateur du numéro national d'aide aux victimes. Cet organisme, qui fédère les 130 associations locales d'aide aux victimes, a une grande expérience dans l'accueil des personnes victimes de violences. Avec lui, nous mettons en place une plateforme d'accueil, d'écoute et de soutien juridique ou psychologique, qui pourra être appelée tous les jours de 9 heures à 21 heures pendant un an.

Ne craignez-vous pas d'être submergés par les appels  ?
Il y a deux risques : qu'il y ait beaucoup d'appels, ou qu'il y en ait… trop peu. Nous avons prévu donc d'adapter notre réponse à la hausse ou à la baisse, en fonction de la demande. Si les écoutants ne décrochent pas immédiatement pour prendre un appel, nous nous donnons pour obligation de rappeler dans les 48 heures.

[size=38]C'est soixante-dix ans, donc près d'un siècle d'histoire de la société française, que nous explorons, et ce sont les deux tiers de la population française qui sont concernés par nos travaux.[/size]

La commission va-t-elle entendre toutes ces victimes  ?
À chacune des victimes qui appellera ou écrira, il sera proposé de répondre à un questionnaire d'une quinzaine de minutes afin de préciser les faits qui se sont produits, les conséquences et les suites des abus. Nous voulons comprendre de façon précise ce qui s'est passé et les raisons du silence qui, le plus souvent, a entouré ces affaires. Il s'agit de mesurer l'ampleur du phénomène, des traumatismes subis et des dysfonctionnements de l'Église. Ce questionnaire sera traité par un institut de sondage et des chercheurs. Toute personne qui appellera pourra en outre demander à être entendue par un membre de la commission. Nous nous efforcerons de satisfaire, dans le temps limité qui est le nôtre, le maximum de ces demandes.

Vous sentez-vous soumis à une forte pression  ?
Oui et non. Les enquêtes que nous lançons représentent une charge de travail gigantesque : c'est soixante-dix ans, donc près d'un siècle d'histoire de la société française, que nous explorons, et ce sont les deux tiers de la population française qui sont concernés par nos travaux. En effet, nous avons fait des sondages pour évaluer la part de la population ayant reçu une éducation catholique, ayant fréquenté un établissement d'enseignement catholique ou ayant participé à des mouvements d'enfance ou de jeunesse liés à l'Église : cette part représente près des deux tiers des personnes de plus de 18 ans ! Le deuxième élément pesant pour nous est la nature très spéciale et éprouvante des faits sur lesquels nous enquêtons. Mais, au regard de ce poids, il y a les attentes fortes et légitimes des victimes, de l'Église, de l'opinion. Et cela, c'est très stimulant. C'est un beau défi que nous relevons. Je ne m'en sens nullement écrasé.
Quels autres chantiers engagez-vous  ?
Nous allons poursuivre les auditions d'associations de victimes, d'experts, de grands témoins et de responsables d'Église, que nous avons déjà bien engagées. Nous voulons aussi analyser trois fonds d'archives : celles de l'Église, de la justice et de la presse. Je vais écrire à chacun des évêques et supérieurs majeurs de congrégations pour leur demander de procéder à un inventaire de leurs archives en matière d'abus sexuels. Comme les archives ecclésiastiques ne sont pas toujours tenues avec rigueur, les règles de purge n'ont sans doute pas complètement été appliquées… Je suis donc certain que nous trouverons des documents intéressants qui n'auraient pas dû rester dans ces archives. Nous procéderons aussi à une analyse anthropologique sur plusieurs « terrains » : des diocèses et des congrégations pour appréhender l'environnement dans lequel les abus ont été commis, le rôle respectif des familles, des communautés chrétiennes et, le cas échéant, de la société civile et des autorités publiques. Le but est aussi d'aboutir à une meilleure compréhension des interactions entre tous ces groupes. Autre recherche de grand intérêt : l'enquête sur les sexualités à laquelle l'Inserm procède tous les sept ou huit ans, depuis le début des années 1990, sur un échantillon de 30 000 personnes. Pour l'édition 2020 seront intégrées des questions sur les violences sexuelles. Ce qui permettra de mesurer la prévalence des abus sexuels dans l'Église catholique et dans les différents milieux de la société française (école, mouvements de jeunesse, clubs sportifs…).

[size=38]Je n'ai pas été choisi pour présider cette commission parce que je suis catholique pratiquant.[/size]


Quel est votre sentiment personnel aujourd'hui face à ce vaste chantier  ?
Je savais, quand j'ai accepté cette mission le 13 novembre, que la tâche serait lourde. Mais ce que je viens de vous exposer excède nettement ce que je pensais en commençant ce travail. Nos investigations vont être plus larges, plus profondes et plus lourdes que ce que j'imaginais il y a six mois.

Le fait que vous soyez catholique pratiquant n'est-il pas une entrave à votre indépendance  ?
J'ai suivi des cours de catéchisme, j'ai été pensionnaire dans un établissement secondaire catholique à Cambrai et j'ai appartenu aux scouts de France ainsi qu'au Mouvement rural de la jeunesse chrétienne (MRJC). Mais je n'ai pas été choisi pour présider cette commission parce que je suis catholique pratiquant mais parce que, pendant quarante-quatre ans, j'ai assumé des responsabilités singulières, d'une manière qui n'a en général pas été jugée indigne ou déshonorante. J'ai été le collaborateur de Robert Badinter au ministère de la Justice, j'ai été directeur des libertés publiques et des affaires juridiques au ministère de l'Intérieur, et, à ce titre, responsable de la politique d'immigration et de la sécurité routière. J'ai été onze ans secrétaire général du gouvernement, puis douze ans vice-président du Conseil d'État et, en cette qualité, « premier fonctionnaire de France ». Je suis croyant et pratiquant, certes, mais aussi réputé indépendant, intègre et rigoureux. Il serait inconcevable que tout d'un coup, après ce que j'ai fait, et alors que je viens de souffler mes 70 bougies, je me mette à rendre de soi-disant services qui, d'ailleurs, ne me sont pas demandés. Tout le monde sait que je n'ai jamais eu la réputation de cacher la poussière sous le tapis ou de courber l'échine devant les grandeurs d'établissement.
(*) n° d'appel : 01 80 52 33 55. Par courriel : victimes@ciase.fr. Par courrier postal : Service Ciase - BP 30 132, 75 525 Paris Cedex 11.

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

Cette commission va avoir du pain sur la planche.

Lechercheur



L’ancien prêtre Bernard Preynat, condamné en 2020 à cinq ans de prison ferme pour des agressions sexuelles sur mineurs commises entre 1971 et 1991 dans le diocèse de Lyon, a été arrêté, ce mercredi 17 novembre au matin dans la Loire, en exécution de sa peine, a appris l’AFP de source policière.
Bernard Preynat, prêtre aux deux visages
L’ex-prêtre aujourd’hui âgé de 76 ans, qui avait jusque-là évité l’incarcération pour des raisons de santé, devait être présenté à un juge et incarcéré dans la foulée, a précisé cette source, confirmant une information de M6.
-bernard-preynat-arrete-pour-agressions-sexuelles-sur-mineurs.html#xtor=AD-192-[20211117_preynat].

Josué

Josué
Administrateur

[size=40]Le pape invite à la prudence sur l'"interprétation" du rapport Sauvé en France[/size]
[size=14]Par AFP le 06.12.2021 à 19h46 Lecture 3 min.
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Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  Cover-r4x3w1000-61ae61f08a52d-959876396e8a45618d766e21abaa151fb4d907f6-jpg
Le pape François s'adresse aux journalistes à bord de l'avion papal, le 6 décembre 2021 après une visite à Chypre et en Grèce
POOL/AFP - ALESSANDRO DI MEO


Le pape François a invité lundi à la prudence quant à "l'interprétation" du rapport Sauvé sur la pédocriminalité dans l'Eglise de France, mettant en garde contre le mélange de "situations historiques" éloignées dans le temps.

Ces propos interviennent quelques jours après la remise en question des conclusions de la commission sur la pédocriminalité dans l'Eglise (Ciase) par des intellectuels catholiques, des critiques rejetées par son président Jean-Marc Sauvé et le chef de l'épiscopat, Eric de Moulins-Beaufort.

"Quand on fait ce genre d'étude, on doit être attentif à l'interprétation que l'on en fait", a déclaré le pape aux journalistes lors d'une conférence de presse dans l'avion le ramenant d'Athènes.
"Lorsque vous réalisez une étude sur une période aussi longue, vous risquez de confondre la façon de voir le problème il y a 70 ans avec la façon de le voir maintenant", a poursuivi le souverain pontife de 84 ans.

Interrogé sur le rapport de la Ciase, qui a créé une déflagration dans l'institution et ouvert la voie à des réparations pour les victimes, le pontife argentin a reconnu ne "pas l'avoir lu" et ne pas avoir eu "connaissance des commentaires des évêques français".
Pour François Devaux, cofondateur de l'association La parole libérée, à l'origine des affaires Preynat et Barbarin, aujourd'hui dissoute, les propos du pape relèvent "de l'ignorance, de la bêtise et du déni".
- "Manque de discernement" -
"La commission Sauvé a fait un travail pendant trois ans, et cela ne l'intéresse pas!". "Au moment où les choses sont en train d'aboutir, il balaie ça d'un revers de la main (...) C'est affligeant", a-t-il réagi auprès de l'AFP.
Selon M. Devaux, "il y a un grave manque de discernement (du souverain pontife, ndlr) et aucune volonté de se confronter à la réalité". "Ca va permettre à tous de comprendre: le pape, c'est le coeur du problème", a-t-il tranché.
Début octobre, François avait exprimé sa "honte" après les révélations choc de la Ciase, qui a estimé à 330.000 le nombre de personnes de plus de 18 ans ayant fait l'objet de violences sexuelles en France depuis 1950, quand elles étaient mineures, de la part de clercs, religieux ou personnes en lien avec l'Eglise.
La commission a également pointé "un ensemble de négligences, de défaillances, le silence et une couverture institutionnelle qui ont présenté un caractère systémique", des conclusions face auxquelles l'épiscopat et les congrégations religieuses ont dit leur "honte absolue" et leur "effroi".
Une partie des 22 membres de la Ciase devaient être reçus le 9 décembre au Vatican, mais la rencontre a été reportée sine die.
Interrogé par la presse, le pape est par ailleurs revenu sur la démission de Mgr Michel Aupetit, estimant que la réputation de l'archevêque de Paris avait été salie par "les commérages", l'empêchant ainsi de "gouverner".
"Quand la rumeur grandit, grandit, grandit et atteint la réputation d'un homme, celui-ci ne peut plus gouverner (...) Et c'est une injustice. C'est pourquoi j’ai accepté la démission de Mgr Aupetit, non pas sur l’autel de la vérité mais sur l'autel de l'hypocrisie", a-t-il expliqué.
Il a cependant évoqué "un manquement" de la part de Mgr Aupetit "au sixième commandement" ("Tu ne commettras pas d'adultère", ndlr), "pas total mais des petites caresses et des massages qu'il faisait à sa secrétaire".

Jeudi, le Vatican avait annoncé que le pape avait accepté la démission du prélat de 70 ans, qui avait été accusé, dans la presse, d'avoir entretenu une relation intime avec une femme, ce qu'il a catégoriquement démenti.



[size=12]COMMENTER[/size]




https://www.challenges.fr/societe/le-pape-invite-a-la-prudence-sur-l-interpretation-du-rapport-sauve-en-france_792228

Josué

Josué
Administrateur

Ajustement à la marge ou réforme profonde du droit canonique pour mieux lutter notamment contre la pédocriminalité ? Depuis mercredi 8 décembre, l’Église catholique applique une nouvelle version de son droit canonique, le code législatif interne qui regroupe l’équivalent de nos droits pénal, civil et administratif. Elle a notamment institué un nouveau délit caractérisant plus précisément les crimes sexuels commis en son sein. Si l’institution vante une meilleure prise en compte de ces problématiques, des victimes, certains collectifs de fidèles estiment qu’il aurait fallu aller plus loin.

Dans les faits, les modifications du Code de droit canonique, actées au mois de juin, concernent principalement la partie qui définit les délits – il n’existe pas de crime en droit canonique – et les sanctions. Une partie de ces changements avait déjà été actée par le pape François. Ils sont désormais inscrits dans la loi pénale catholique. En droit français, cela reviendrait à passer d’un décret pris par le gouvernement à une loi inscrite dans le code pénal.

Une nouvelle infraction a donc fait son apparition dans le droit canon pour condamner notamment la pédocriminalité : il s’agit d’un "délit contre le sixième commandement du décalogue, avec un mineur ou une personne habituellement affectée d’un usage imparfait de la raison ou avec une personne à laquelle le droit reconnaît une protection similaire". Le "sixième commandement" de la Bible en question est celui qui interdit l’adultère ("Tu ne commettras pas l'adultère"). Le droit canonique a aussi légiféré pour interdire la création et la détention d’images pédopornographiques. Ces interdictions s’appliquent aux religieux mais aussi aux laïcs qui occupent une fonction dans l’Église, tel qu’un directeur d’école catholique ou un diacre par exemple.

Adultère et crimes sexuels, un "mélange des genres"
Pourquoi avoir choisi de se référer au commandement interdisant l’adultère pour définir les crimes sexuels ? "Il faut bien trouver une source, une origine dans un commandement pour établir une interdiction !", répond immédiatement maître Antoine Plateaux, avocat au barreau de Nantes. Il est également avocat ecclésiastique, c’est-à-dire qu’il peut intervenir dans les procès menés par l’Église catholique.

Or, la référence à l’adultère dans le délit condamnant les crimes sexuels fait bondir certaines victimes. "C’est un mélange des genres et une confusion grave", dénonce ainsi Olivier Savignac, lui-même victime d’un prêtre pédocriminel et aujourd’hui président du collectif de victimes Parler et revivre. "C’est un choix décalé car les affaires pédocriminelles n’ont rien à voir avec l’adultère." "Cela crée une espèce de confusion entre la morale sexuelle et un crime sexuel", abonde Catherine Boulanger, enseignante et membre du collectif Agir pour notre Église, un groupe de fidèles catholiques qui s’est constitué dans la foulée des révélations de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase) et appelle à des transformations.

Josué

Josué
Administrateur

[size=38] Il y a bien une corrélation entre homosexualité et pédophilie dans l’Église »[/size]


tribune


  • Guillaume CuchetHistorien des religions




Le rapport Sauvé montre que dans l’Église, la majorité des victimes d’abus sont des garçons. Pour Guillaume Cuchet, il y aurait une corrélation entre la prévalence du recrutement homosexuel dans le clergé, et la surreprésentation des rapports de même sexe parmi les abus recensés. Ce qui ne veut pas dire, évidemment, un lien de causalité directe.



  • Guillaume Cuchet, 
  • le 28/10/2021 à 18:20 
  • Modifié le 28/10/2021 à 19:30



Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  Quon-meprenne-propos-Si-plupart-pedophiles-lEglise-homosexuel-linverse-evidemment-Photo-dillustration_0



« Qu’on ne se méprenne pas sur le sens de mon propos (...) Si la plupart des pédophiles dans l’Église sont de type homosexuel, l’inverse n’est évidemment pas vrai. » (Photo d’illustration)[size=12]EMMA BUONCRISTIANI/PHOTOPQR/LE BIEN PUBLIC/MAXPP
[/size]

Le rapport Sauvé a bien montré trois choses : la massivité du phénomène des abus sexuels sur mineurs dans la société, sa prévalence dans l’Église et le fait que, dans cette dernière, 80 % des victimes sont des garçons, souvent âgés de 10 à 13 ans, alors que c’est l’inverse dans le reste de la société (70 % de filles, plutôt de 15 à 17). Or, autant on a commenté abondamment les deux premiers faits, autant le troisième est resté jusqu’à présent dans l’ombre. Ce qui ressort pourtant bien du rapport, c’est la prévalence dans l’Église, parmi les abuseurs, d’une forme d’homosexualité pédophile et éphébophile, qu’on appelait jadis « pédérastie ». Elle était déjà bien repérée, dans les années 1950-1960, par les psychiatres ou les spécialistes du problème dans l’Église. Le rapport vient confirmer le phénomène, mais on a l’impression qu’il hésite un peu à le penser.
→ TRIBUNE. « La pédocriminalité du clergé n’est pas spécifiquement homosexuelle »
[size=16]iPourquoi lire La Croix ?
La Croix privilégie le débat serein et approfondi, entre chrétiens et avec ceux qui ne croient pas ou croient autrement.
+[/size]

Le problème est sensible parce qu’il attire l’attention sur deux autres faits embarrassants : la prévalence du recrutement homosexuel dans le clergé, d’une part, et la surreprésentation des rapports de même sexe parmi les abus recensés, y compris en population générale, de l’autre. Le rapport ne calcule pas ce dernier taux, mais on peut le faire à sa place : il tourne probablement autour de 30 %. On voit la disproportion par rapport à la part probable additionnée de l’homosexualité et la bisexualité dans la société globale.
https://www.la-croix.com/Debats/Il-bien-correlation-entre-homosexualite-pedophilie-lEglise-2021-10-28-1201182704

Josué

Josué
Administrateur

Pédocriminalité dans l’Église : "Le rapport de la commission Sauvé a jeté une lumière brutale sur des dysfonctionnements institutionnels réels", estime Mgr Mathieu Rougé.
France info.

Josué

Josué
Administrateur

[size=38]Abus sexuels dans l’Église : en Alsace, une ligne d’écoute assurée par France Victimes Abonnés[/size]

Explication
 

À l’initiative du diocèse de Strasbourg, quatre écoutants professionnels de l’aide aux victimes sont désormais dédiés à l’écoute des victimes d’abus sexuels dans le cadre de l’Église en Alsace. Un numéro de téléphone spécial vient d’être mis en place.



  • Élise Descamps, 
  • le 12/01/2022 à 13:29 
  • Modifié le 12/01/2022 à 14:51





Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  Leveque-Strasbourg-Mgr-Luc-Ravel-presente-document-promotion-ligne-decouteles-victimes-dabus-sexuels-lEglise-11-janvier-2022_0



L’évêque de Strasbourg Mgr Luc Ravel présente le document de promotion de la ligne d’écoute pour les victimes d’abus sexuels dans l’Église, le 11 janvier 2022.[size=12]JEAN-MARC LOOS/L'ALSACE/MAXP
[/size]



Le 06.09.73.96.78. Cinq jours sur sept, de 9 heures à 17 heures, les victimes d’abus sexuels commis dans le cadre de l’Église en Alsace peuvent désormais appeler un numéro dédié. Au bout du fil, des écoutants de l’association SOS aide aux habitants-France Victimes 67.
→ À LIRE. Dans le sillage du rapport Sauvé, la nécessaire refonte des cellules d’écoute des victimes
Sur les

Josué

Josué
Administrateur

Pédophilie : un nouveau scandale éclabousse l'église catholique française
Le père Louis Ribes, décédé en 1994, aurait agressé de jeunes garçons et de jeunes filles dans les années 1970-1980. Les faits sont aujourd'hui prescrits.

Une église catholique (illustration)
Une église catholique (illustration)
Crédit : AFP/Gilles Targat
Félix Roudaut & AFP
publié le 17/01/2022 à 20:11
Nouvelle affaire embarrassante pour l'église. Les diocèses de Lyon (Rhône), Saint-Étienne (Loire) et Grenoble (Isère) ont annoncé avoir recensé une série d'agressions sexuelles sur mineurs commises dans les années 70-80 par un prêtre décédé en 1994, connu pour ses fresques dans des églises de la région.


"Plusieurs personnes se sont adressées au diocèse de Lyon, au diocèse de Grenoble-Vienne ainsi qu'au diocèse de Saint-Étienne pour révéler qu'elles ou leurs proches avaient été agressés sexuellement par le père Louis Ribes, décédé en 1994", indique un communiqué commun daté du 13 janvier 2022.

"Nous avons acquis la certitude, en octobre dernier, de la véracité des faits. Les responsables des diocèses expriment aux personnes victimes du père Ribes leur profonde compassion, leur honte qu'un prêtre ait pu commettre de tels actes", ajoutent les autorités religieuses.

Des faits prescrits

De jeunes garçons et de jeunes filles ont été agressés par ce prêtre, a indiqué le diocèse de Lyon, sans pourvoir préciser le nombre exact de victimes ou d'agressions, principalement commises dans les années 1970-1980. Les faits, aujourd'hui prescrits, ont pu être confirmés grâce au concours des enquêteurs de la Commission sur les abus sexuels dans l'Église catholique (Ciase), ajoute le diocèse lyonnais, déjà affecté ces dernières années par les retentissantes affaires Preynat et Barbarin.

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Les infos de 5h - Indre-et-Loire : la construction d'un quartier destiné aux chrétiens fait polémique
Le style coloré et proche du cubisme des peintures, vitraux et fresques du père Louis Ribes (1920-1994), orne les murs d'une quinzaine d'églises de la région. Certaines oeuvres sont protégées au titre des monuments historiques. "Par respect pour les victimes, les oeuvres du père Ribes qui appartiennent au diocèse de Lyon, Grenoble-Vienne et Saint-Étienne, seront progressivement déposées et remisées", précise le communiqué du 13 janvier.

Dans leur communiqué, les diocèses invitent les victimes à se faire connaître auprès des cellules d'écoute des diocèses, avec possibilité de rendez-vous si elles le désirent. Le récent rapport de la Ciase sur la pédocriminalité dans l'Eglise de France depuis les années 50 estime à 330.000 le nombre de personnes victimes de violences sexuelles quand elles étaient mineures, de la part de clercs, de religieux ou de personnes en lien avec l'Eglise.

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Rhône-Alpes : l’archevêque de Lyon déplore « de très nombreuses victimes » d’abus sexuels commis par un prêtre
Les diocèses de Lyon, Saint-Etienne et Grenoble ont annoncé avoir recensé une série d’agressions sexuelles sur mineurs commises dans les années 1970-1980 par un prêtre mort en 1994. « Il est difficile de donner un chiffre précis », selon Mgr Olivier de Germay.

Le Monde avec AFP
Publié le 19 janvier 2022 à 21h03, mis à jour à 09h34 



L’archevêque de Lyon, monseigneur Olivier de Germay, à Lyon, le 5 mars 2021.
L’archevêque de Lyon, monseigneur Olivier de Germay, à Lyon, le 5 mars 2021. JEFF PACHOUD / AFP
L’Eglise est secouée par un nouveau scandale d’abus sexuels. Les diocèses de Lyon, Saint-Etienne et Grenoble ont annoncé jeudi 13 janvier avoir recensé une série d’agressions sexuelles sur mineurs commises dans les années 1970-1980 par un prêtre mort il y a vingt-huit ans, connu pour ses fresques dans des églises de la région. « Plusieurs personnes se sont adressées au diocèse de Lyon, au diocèse de Grenoble-Vienne ainsi qu’au diocèse de Saint-Etienne pour révéler qu’elles ou leurs proches avaient été agressés sexuellement par le père Louis Ribes, décédé en 1994 », disait un communiqué commun daté du 13 janvier et publié sur leurs portails Internet.

« Nous avons acquis la certitude, en octobre dernier, de la véracité des faits. Les responsables des diocèses expriment aux personnes victimes du père Ribes leur profonde compassion, leur honte qu’un prêtre ait pu commettre de tels actes. »

« Le nombre de victimes se chiffre en dizaines »
L’archevêque de Lyon a affirmé mercredi 19 janvier que les victimes du père Ribes seraient « très nombreuses ». Le travail de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase) et l’appel à témoins lancé par les diocèses, qui a commencé « à porter ses fruits », « nous laissent penser que les victimes sont, malheureusement, certainement très nombreuses », a déclaré devant la presse Mgr Olivier de Germay. « Il est difficile de donner un chiffre précis », a-t-il cependant indiqué, car « les chiffres évoluent de jour en jour ».

Les faits, aujourd’hui prescrits, ont pu être confirmés grâce au concours des enquêteurs de la Ciase, ajoute le diocèse lyonnais, déjà affecté ces dernières années par les retentissantes affaires Preynat et Barbarin, ancien archevêque de Lyon qui a démissionné.

Le 18 octobre 2021, près de deux semaines après la publication du rapport de la Ciase, le magazine Marianne publiait un premier témoignage, celui de Luc G., accusant le père Ribes de l’avoir violé quand il était âgé de 8 à 14 ans.

Lire l’entretien : Article réservé à nos abonnés Pour la Ciase, le secret de la confession « ne peut pas être opposé à l’obligation légale de signalement de violences sexuelles » sur mineur
Lors d’une réunion publique mardi soir à Grammond, dans la Loire, d’où le prêtre était originaire et où il revenait souvent, « une douzaine de personnes se sont » depuis « déclarées victimes », parmi lesquelles « un monsieur [qui] a témoigné, pour la première fois » de ses souffrances. « Le nombre total de victimes se chiffre sans doute en dizaines », a indiqué de son côté Hervé Hostein, directeur de la communication du diocèse de Saint-Etienne.

L’évêque de Saint-Etienne, Mgr Sylvain Bataille, a participé à cette rencontre qui a réuni une soixantaine de personnes, et au cours de laquelle il aurait pris conscience de l’ampleur des faits, selon son entourage. « Je suis personnellement atterré par la perversité de ce prêtre qui a abusé de l’innocence de tant d’enfants et profondément bouleversé par la souffrance de ces victimes », a assuré Mgr de Germay, tout en soulignant qu’au « cœur de ce drame (…) le positif est que de plus en plus de personnes arrivent à parler ».

« Aussi bien dans l’Eglise (…), les villages et la famille, certaines personnes n’avaient absolument rien vu, et d’autres avaient senti (…) qu’il y avait des choses pas très claires », a-t-il encore remarqué. « Ces espèces de rumeurs existaient, mais, c’était la culture de l’époque », celle du « silence, du déni » et « ça n’est pas remonté au niveau de la hiérarchie ». Un signalement avait cependant été effectué par la fille d’une victime au diocèse de Grenoble « en 2016 ». Celui-ci nous avait « contactés », mais « nous n’avions rien dans son dossier ». Les faits ont toutefois pu être confirmés grâce au concours des enquêteurs de la Ciase. « On manque un peu de coordination entre diocèses », a reconnu Mgr de Germay.

L’Eglise a décidé de faire retirer les œuvres du père Ribes
Le père Ribes était connu pour ses fresques et vitraux dans les églises de la région. L’exposition de ces œuvres au style coloré et proche du cubisme, dont certaines sont protégées au titre des monuments historiques, étant « insupportable » pour les victimes, l’Eglise a décidé de les faire retirer, ce qui a commencé mardi, d’autant que « certaines ont été inspirées par les enfants qu’il faisait poser nus ». Environ soixante-dix œuvres ont été recensés, dont dix-huit appartiennent aux diocèses. Pour les vitraux dans les églises appartenant aux communes, c’est aux maires que « revient la décision », mais l’archevêché en souhaite le retrait, a ajouté l’archevêque de Lyon.
https://www.lemonde.fr/societe/article/2022/01/19/rhone-alpes-l-archeveque-de-lyon-deplore-de-tres-nombreuses-victimes-d-abus-sexuels-commis-par-un-pretre_6110160_3224.html?xtor=EPR-33281134-[religions]-20220120-[dans-l-actu_titre_4]&M_BT=113977059162465

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[size=49]Abus sexuels dans l’Eglise : l’ancien pape Benoît XVI accusé d’inaction
Alors archevêque de Munich, Joseph Ratzinger aurait protégé un prêtre pédophile dans les années 1980, selon un rapport publié en Allemagne.
Par Cécile Chambraud et Thomas Wieder(Berlin, correspondant)
Publié aujourd’hui à 10h24, mis à jour à 10h49
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Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  1514067_506176904-000-par6477587L’ancien pape Benoît XVI et le cardinal allemand Reinhard Marx, le 31 août 2011, à Castel Gandolfo, près de Rome. TIZIANA FABI / AFP
Encore une sombre journée pour l’Eglise catholique. Certes, le rapport publié par le cabinet d’avocats bavarois Westpfahl Spilker Wastl (WSW), jeudi 20 janvier, n’est pas le premier à décrire l’ampleur des abus sexuels commis par des clercs, ces dernières décennies, dans une Allemagne régulièrement secouée par ce type de révélations depuis 2010. Mais, en pointant les manquements de Joseph Ratzinger du temps où il était archevêque de Munich et Freising (1977-1982), il est le premier à accuser directement un ancien pape – Benoît XVI (2005-2013), âgé de 94 ans – d’avoir protégé des prêtres agresseurs.

Long de 1 900 pages, ce rapport basé sur des centaines de documents et l’audition de 56 témoins fait état de 235 auteurs présumés d’agressions sexuelles commises entre 1945 et 2019 dans l’archidiocèse de Munich et Freising. Au total, 497 victimes ont également été identifiées, un peu plus de garçons que de filles, pour la plupart enfants ou adolescents au moment des faits. S’agissant du futur Benoît XVI, les auteurs estiment que celui-ci a pris de « mauvaises décisions » dans quatre cas où il n’est pas intervenu à l’époque où il dirigeait l’archevêché, alors que, pour deux d’entre eux, les prêtres mis en cause avaient déjà été condamnés par la justice allemande.
Lire aussi  Article réservé à nos abonnés Violences sexuelles dans l’Eglise : les évêques français affirment que le pape soutient leurs décisions après le rapport Sauvé
Une affaire est particulièrement embarrassante pour Ratzinger. Elle remonte à 1980, date à laquelle Peter Hullermann, un prêtre du diocèse d’Essen (Rhénanie-du-Nord-Westphalie) accusé de pédophilie, a été transféré dans celui de Munich pour y suivre une thérapie. Le futur Benoît XVI a toujours nié avoir eu connaissance du passé de ce prêtre. Il affirme notamment ne pas avoir assisté à la réunion qui, le 15 janvier 1980, a acté son arrivée à Munich. Une version jugée « peu crédible » par les auteurs du rapport : non seulement le procès-verbal de la réunion ne dit pas que l’archevêque était absent, mais il indique que ce dernier est intervenu sur deux autres sujets au cours de celle-ci. Quelques semaines après son transfert en Bavière, Hullermann était à nouveau au contact de mineurs. Condamné en 1986 à dix-huit mois de prison avec sursis, il a ensuite officié dans différentes paroisses de la région jusqu’à sa suspension définitive, en 2010, à l’âge de 63 ans.

« Choc et honte »


L’impunité dont a joui ce prêtre bien après le départ de Ratzinger de l’archevêché, en 1982, rappelle que le futur Benoît XVI est loin d’être le seul prélat à avoir couvert de tels actes. En réalité, les cinq archevêques qui se sont succédé à Munich depuis la fin de la guerre sont tous mis en cause. Notamment l’actuel prélat, Reinhard Marx, en poste depuis 2008, accusé d’inaction dans deux affaires.

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Benoît XVI se dit « désolé pour cette erreur et demande qu’on lui pardonne ». Le pape émérite a reconnu, lundi 24 janvier, avoir participé à une réunion-clé en 1980 sur un prêtre allemand soupçonné d’agressions sexuelles sur mineurs, contrairement à ce qu’il avait déclaré aux auteurs d’un rapport à charge paru jeudi 20 janvier.

Dans une lettre publiée par son secrétaire particulier et citée par l’agence de presse catholique allemande KNA, Benoît XVI « veut maintenant clarifier que, contrairement à ce qui figure dans [son] audition, il a participé à la réunion du 15 janvier 1980 ».

Lire aussi Article réservé à nos abonnés Abus sexuels dans l’Eglise : l’ancien pape Benoît XVI accusé d’inaction
Ses déclarations aux auteurs du rapport publié le 20 janvier par le cabinet Westpfahl Spilker Wastl étaient « objectivement incorrectes » sur ce point, mais Benoît XVI réfute toute « mauvaise foi ». L’erreur, affirme-t-il, « est le résultat d’une omission dans l’édition de ses déclarations ».

Au courant du passé pédocriminel d’un prêtre
Selon ce rapport, qui recense plus de 400 victimes d’abus dans l’archevêché de Munich et Freising, le cardinal Joseph Ratzinger, avant qu’il devienne pape, était au courant du passé pédocriminel d’un prêtre, Peter Hullermann, même s’il l’a toujours nié. Les auteurs du rapport estiment que Benoît XVI a pris de « mauvaises décisions » dans quatre cas où il n’est pas intervenu à l’époque où il dirigeait l’archevêché, alors que, pour deux d’entre eux, les prêtres mis en cause avaient déjà été condamnés par la justice allemande.

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28.01.2022

Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  20220114
Source Le Dauphiné Libéré.

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[size=36]Abbé pédophile: neuf nouvelles victimes du père Ribes se sont fait connaître
Cinq personnes avaient témoigné lors de la réunion du 18 janvier à Grammond, commune natale du père Louis Ribes. La cellule d’écoute du diocèse de Saint-Etienne a permis à neuf autres victimes d’actes pédophiles commis par ce prêtre de se faire connaître.[/size]
Par D.G. - 27 janv. 2022 
://www.leprogres.fr/societe/2022/01/27/neuf-nouvelles-victimes-du-pere-ribes-se-sont-fait-connaitre

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La Croix 
Accueil Religion
L’Église de Nouvelle-Zélande révèle l’ampleur des abus commis Abonnés
Les faits L’Église catholique de Nouvelle-Zélande a révélé pour la première fois mardi 1er février l’ampleur des abus commis par l’Église dans le pays depuis 1950. 1 680 signalements ont été effectués par les victimes, dont la moitié pour abus sexuels. 14 % des 1 274 prêtres diocésains néo-zélandais seraient concernés.
Marguerite de Lasa, le 01/02/2022 à 16:36
Lecture en 2 min.
L’Église de Nouvelle-Zélande révèle l’ampleur des abus commis
Le cardinal John Dew, de Nouvelle-Zélande, lors d’une rencontre avec des fidèles au Vatican, le 14 février 2015.
GREGORIO BORGIA/AP



C’est la première fois que des chiffres documentent l’ampleur des abus commis au sein de l’Église en Nouvelle-Zélande. L’institution a rendu publics, mardi 1er février, les résultats des investigations qu’elle mène depuis deux ans à la demande de la Commission royale sur les abus dans le secteur du soin.

→ RELIRE. Abus sexuels : le modèle
https://www.la-croix.com/Religion/LEglise-Nouvelle-Zelande-revele-lampleur-abus-commis-2022-02-01-1201197984

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[size=38]Mgr Michel Aupetit reçu par le pape François jeudi 3 février Abonnés[/size]

Explication
 

INFO LA CROIX. Mgr Michel Aupetit, l’ancien archevêque de Paris, devrait rencontrer le pape jeudi 3 février à 10 h 30, deux mois après sa démission, le 2 décembre 2021.



  • Loup Besmond de Senneville (à Rome), 
  • le 02/02/2022 à 12:41

Mikael

Mikael
MODERATEUR
MODERATEUR

L’archevêque émérite de Paris, Mgr Michel Aupetit, a eu avec le pape François un échange « chaleureux », affirme-t-il dans une brève interview publiée vendredi 4 février sur le site officiel Vatican News. Au cours de la rencontre entre les deux hommes, qui a eu lieu le 3 février, selon nos informations, le pape a demandé à Mgr Aupetit de demeurer membre de la Congrégation pour les évêques.
L’entrevue ne figurait pas parmi les audiences officiellement annoncées par le Vatican.

→ LETTRE DU VATICAN. Démission en plein vol
« (Le pape) a tenu aussi à manifester sa confiance en me demandant de demeurer à la Congrégation romaine pour les évêques dont, vous le savez, je fais partie déjà, et où je viens tous les quinze jours »,affirme l’ancien archevêque de Paris, dont la démission a été acceptée par le pape le 2 décembre dernier, à la suite d’articles dans Le Point faisant état de problèmes concernant sa gouvernance et sa vie privée.

« Il a répété qu’il m’estimait victime de l’hypocrisie et du cléricalisme »

À Rome, les membres de la Congrégation pour les évêques ont pour tâche de proposer au pape des hommes pressentis pour devenir évêques dans la moitié des diocèses du monde. L’autre moitié des diocèses, situés dans les pays du Sud, dépendent de la Congrégation pour l’évangélisation des peuples. « Le pape François m’a renouvelé son soutien après ma démission en tant qu’archevêque de Paris,poursuit Mgr Aupetit. Il a répété qu’il m’estimait victime de l’hypocrisie et du cléricalisme. »

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[size=38]Benoît XVI, sur les abus sexuels : « Je renouvelle ma sincère demande de pardon » [/size]

Les faits
 

Trois semaines après la publication d’un rapport mettant en cause sa gestion des cas d’abus sexuels dans le diocèse de Munich, Benoît XVI exprime sa « profonde honte » et sa « grande tristesse » à l’égard de toutes les victimes de tels actes. Il se défend également de tout mensonge dans sa réponse aux enquêteurs missionnés par son ancien diocèse.



  • Loup Besmond de Senneville (à Rome), 
  • le 08/02/2022 à 13:12


Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  Ap22039430242724_0



Dans cette lettre publiée en allemand et diffusée en cinq langues par le Vatican, le pape émérite exprime sa « peine » pour tous toutes les erreurs commises lorsqu’il exerçait lui-même « de grandes responsabilités dans l’Église catholique ».GREGORIO BORGIA/AP

Une nouvelle demande de pardon, en des termes très forts et très personnels. Dans une lettre datée du 6 février, et rendue publique le 8 février par le Vatican, le pape émérite Benoît XVI répond longuement au rapport rendu public le 20 janvier sur la gestion des cas d’abus sexuels à Munich, et dont Joseph Ratzinger fut l’archevêque entre 1977 et 1982.
« Je ne peux qu’exprimer à toutes les victimes

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[size=38]Rapport de la Ciase : Jean-Marc Sauvé réplique à l’Académie catholique [/size]

Analyse
 

Quelques jours après la publication du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase), l’Académie catholique avait publié une analyse sévère des résultats présentés. Dans un document développé, le président de la commission réfute point par point les critiques.



  • Christophe Henning, 
  • le 09/02/2022 à 18:00 
  • Modifié le 09/02/2022 à 18:59




Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  Jean-Marc-Sauvede-remise-rapport-5-octobre-2021_0



Jean-Marc Sauvé lors de la remise du rapport, le 5 octobre 2021.THOMAS COEX/AFP
« Quand on m’attaque, je me défends. » Lorsque Jean-Marc Sauvé a remis le rapport de la Ciase à la Conférence des évêques de France, le 5 octobre 2021, il pensait en avoir fini de ce travail éprouvant sur les abus sexuels dans l’Église. Las ! Huit membres éminents de l’Académie catholique publiaient, le 25 novembre 2021, une analyse sans concession du rapport de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase). À ces quinze pages sévèrement critiques, le président de cette dernière a pris le temps de répliquer au travers d’une « réponse de la Ciase à l’Académie catholique » d’une cinquantaine de pages.
→ ENTRETIEN. Jean-Marc Sauvé : « La ligne de la Ciase est la rigueur, la dignité et l’objectivité »
La charge de l’Académie était sans appel

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[size=49]Pédocriminalité dans l’Eglise : face aux critiques de l’Académie catholique, la commission Sauvé contre-attaque
La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase), qui a révélé en octobre 2021 l’ampleur de la pédocriminalité dans le clergé, a rendu public trois textes défendant la méthodologie et les conclusions de son rapport
Par Cécile Chambraud
Publié le 09 février 2022 à 18h00, mis à jour hier à 16h32 
Temps deLecture 6 min.

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Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  8fc4242_331271131-000-9ru4mhJean-Marc Sauvé, président de la Ciase, tenant le rapport de sa commission, à Lourdes (Hautes-Pyrénées), le 17 novembre 2021. VALENTINE CHAPUIS / AFP
La Ciase contre-attaque. Le site de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise catholique (Ciase) a rendu publics, mercredi 9 février, trois textes visant à répondre point par point aux critiques formulées par des membres de l’Académie catholique de France à l’encontre des conclusions de son rapport. Celui-ci, rédigé à la demande de l’épiscopat et des congrégations religieuses, avait été publié le 5 octobre 2021. Il avait révélé l’ampleur de la pédocriminalité dans le clergé et formulé des préconisations pour la prévenir.

Un mois plus tard, huit dirigeants de l’Académie catholique de France – une institution rassemblant des personnalités de divers horizons – avaient transmis au Vatican [url=https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/11/26/des-membres-de-l-academie-catholique-de-france-critiquent-le-rapport-de-la-ciase-sur-la-pedocriminalite-dans-l-eglise_6103779_3224.html#:~:text=Catholicisme-,P%C3%A9docriminalit%C3%A9 dans l'Eglise %3A des membres de l'Acad%C3%A9mie,abus sexuels dans l'Eglise.]un texte au vitriol contre les conclusions de la Ciase[/url]. Ni les analyses ni les recommandations ne trouvaient grâce à leurs yeux. Les signataires accusaient la commission présidée par Jean-Marc Sauvé d’avoir présenté les fruits de son enquête de manière tendancieuse afin de « clore la discussion » et de contraindre les représentants de l’Eglise catholique à acquiescer sans broncher à ses préconisations « idéologiques ». Ils critiquaient notamment la mise en avant de l’estimation de 216 000 personnes aujourd’hui majeures ayant été victimes, mineures, d’un prêtre ou d’un religieux, chiffre qui grimpe à 330 000 si l’on y ajoute les victimes de laïcs en mission. « La rigueur scientifique n’a pas présidé à ses travaux », accusaient-ils.
Lire aussi  Article réservé à nos abonnés Responsabilité de l’institution, indemnisation des victimes, gouvernance… Les préconisations de la commission sur les abus sexuels dans l’Eglise
Après la diffusion de cette philippique de quinze pages, qui trouvait un écho dans certains segments conservateurs de l’Eglise catholique, Jean-Marc Sauvé avait décidé d’y répondre en détail. C’est l’objet des quatre-vingt-seize pages mises en ligne par la Ciase. « On ne pouvait pas se contenter d’un haussement d’épaules face à ces attaques venimeuses faites dans une démarche de déni, de dénigrement et de destruction, explique au Monde l’ancien vice-président du Conseil d’Etat. Car ce qui est en jeu, aujourd’hui, c’est la capacité de l’Eglise catholique à continuer de porter une parole de salut à notre société. Ce qu’elle s’est donné les moyens de faire en s’engageant dans une voie de reconnaissance et de réparation de ce qui s’est passé. » Au terme de cet examen, dit-il, « il ne reste rien des critiques très graves qui ont été adressées à ce rapport par l’Académie catholique ».

Expertise


Les objections des académiciens catholiques étaient de trois ordres. Ils mettaient en cause le chiffrage des violences sexuelles commises depuis 1950 ; ils attaquaient les analyses juridiques et théologiques ; enfin, ils questionnaient la légitimité de la Ciase à proposer des changements à l’Eglise.

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[size=38]Pédophilie : le pape acte la création d’une « section disciplinaire » dédiée au Vatican [/size]

Enquête
 

La Congrégation pour la doctrine de la foi sera désormais divisée en deux sections : la première s’occupera des questions doctrinales, la seconde aura pour tâche d’examiner les délits les plus graves commis dans l’Église, dont la pédophilie.



  • Loup Besmond de Senneville (à Rome), 
  • le 14/02/2022 à 16:31




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Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  Francois-membres-Congregationla-doctrine-Vatican-21-janvier-2022_0



Le pape François et les membres de la Congrégation pour la doctrine de la foi au Vatican le 21 janvier 2022. VATICAN MEDIA/SPAZIANI/MAXPPP



C’est une restructuration interne qui est d’ores et déjà scrutée de très près. Le pape François a acté, lundi 14 février, la division de la Congrégation pour la doctrine de la foi en deux sections : la première, « la section doctrinale », sera chargée de la défense de la doctrine ; la seconde, « la section disciplinaire », traitera les dossiers de violences sexuelles commises sur des mineurs.
Selon le nouveau motu proprio intitulé

chico.

chico.

Suite ici.
Pédocriminalité dans l’Eglise : face aux critiques de l’Académie catholique, la commission Sauvé contre-attaque
La Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise (Ciase), qui a révélé en octobre 2021 l’ampleur de la pédocriminalité dans le clergé, a rendu public trois textes défendant la méthodologie et les conclusions de son rapport

Par Cécile Chambraud
Publié le 09 février 2022 à 18h00 - Mis à jour le 10 février 2022 à 16h32


Jean-Marc Sauvé, président de la Ciase, tenant le rapport de sa commission, à Lourdes (Hautes-Pyrénées), le 17 novembre 2021.
Jean-Marc Sauvé, président de la Ciase, tenant le rapport de sa commission, à Lourdes (Hautes-Pyrénées), le 17 novembre 2021. VALENTINE CHAPUIS / AFP
La Ciase contre-attaque. Le site de la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Eglise catholique (Ciase) a rendu publics, mercredi 9 février, trois textes visant à répondre point par point aux critiques formulées par des membres de l’Académie catholique de France à l’encontre des conclusions de son rapport. Celui-ci, rédigé à la demande de l’épiscopat et des congrégations religieuses, avait été publié le 5 octobre 2021. Il avait révélé l’ampleur de la pédocriminalité dans le clergé et formulé des préconisations pour la prévenir.

Un mois plus tard, huit dirigeants de l’Académie catholique de France – une institution rassemblant des personnalités de divers horizons – avaient transmis au Vatican un texte au vitriol contre les conclusions de la Ciase. Ni les analyses ni les recommandations ne trouvaient grâce à leurs yeux. Les signataires accusaient la commission présidée par Jean-Marc Sauvé d’avoir présenté les fruits de son enquête de manière tendancieuse afin de « clore la discussion » et de contraindre les représentants de l’Eglise catholique à acquiescer sans broncher à ses préconisations « idéologiques ». Ils critiquaient notamment la mise en avant de l’estimation de 216 000 personnes aujourd’hui majeures ayant été victimes, mineures, d’un prêtre ou d’un religieux, chiffre qui grimpe à 330 000 si l’on y ajoute les victimes de laïcs en mission. « La rigueur scientifique n’a pas présidé à ses travaux », accusaient-ils.

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Après la diffusion de cette philippique de quinze pages, qui trouvait un écho dans certains segments conservateurs de l’Eglise catholique, Jean-Marc Sauvé avait décidé d’y répondre en détail. C’est l’objet des quatre-vingt-seize pages mises en ligne par la Ciase. « On ne pouvait pas se contenter d’un haussement d’épaules face à ces attaques venimeuses faites dans une démarche de déni, de dénigrement et de destruction, explique au Monde l’ancien vice-président du Conseil d’Etat. Car ce qui est en jeu, aujourd’hui, c’est la capacité de l’Eglise catholique à continuer de porter une parole de salut à notre société. Ce qu’elle s’est donné les moyens de faire en s’engageant dans une voie de reconnaissance et de réparation de ce qui s’est passé. » Au terme de cet examen, dit-il, « il ne reste rien des critiques très graves qui ont été adressées à ce rapport par l’Académie catholique ».

Expertise
Les objections des académiciens catholiques étaient de trois ordres. Ils mettaient en cause le chiffrage des violences sexuelles commises depuis 1950 ; ils attaquaient les analyses juridiques et théologiques ; enfin, ils questionnaient la légitimité de la Ciase à proposer des changements à l’Eglise.

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-20220217-[comprendre_titre_1]&M_BT=113977059162465][ltr]https://www.lemonde.fr/societe/article/ ... 7059162465[/ltr]

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18.02.2022

Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  20220215
Le Dauphiné Libéré.

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[size=38]En Afrique, le difficile signalement des abus sexuels dans l’Église [/size]

Enquête
 

Du 21 au 24 février 2019, le pape François convoquait à Rome tous les présidents de conférences épiscopales du monde, pour un sommet sur la protection des mineurs et personnes vulnérables. Trois ans plus tard, en Afrique, ce sommet a eu des répercussions contrastées.



  • Lucie Sarr, 
  • le 21/02/2022 à 05:43





Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  Eveques-africains-assistent-sommet-protection-mineurs-personnes-vulnerables-organise-Francois-fevrier-2019-Rome_0



Des évêques africains assistent au sommet sur la protection des mineurs et des personnes vulnérables organisé par le pape François en février 2019 à Rome.VINCENZO PINTO/AFP


Il y a trois ans, tous les présidents des conférences épiscopales du monde étaient convoqués à Rome par le pape François pour un sommet inédit sur les abus sexuels sur mineurs dans l’Église. Il s’agissait pour lui de faire comprendre aux évêques l’importance de cette crise qui mine la crédibilité de l’Église.
→ ENQUÊTE. En Afrique, les abus sexuels sont encore une affaire « privée »
À l’époque, une partie de l’épiscopat et du clergé africain n’en avait pas pris la mesure, certains estimant que ce fléau

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[size=38]L’Église espagnole lance un audit sur les abus sexuels [/size]

Les faits
 

La Conférence épiscopale espagnole a lancé pour la première fois lundi 21 février un « audit indépendant » sur les abus sexuels commis par des clercs. Cette enquête n’a pour l’heure pas vocation à constituer un travail de fond, comme celui mené par la commission Sauvé.



  • Matthieu Lasserre, 
  • le 21/02/2022 à 15:53



Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  Victime-sexuels-moine-espagnol-manifesteobtenir-reponse-judiciaire-Montserrat-Barcelone-3-fevrier-2019_0



Une victime des abus sexuels d’un moine espagnol manifeste pour obtenir une réponse judiciaire, à Montserrat, près de Barcelone, le 3 février 2019.SUSANNA SÁEZ/EFE/MAXPPP



Pressée de toutes parts afin de faire la lumière sur les abus sexuels commis en son sein, l’Église catholique espagnole a fini par céder. Comptant parmi les dernières d’Europe à n’avoir pas entrepris ce travail, la Conférence épiscopale

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[size=38]Abus sexuels dans l’Église : les députés espagnols créent une commission d’enquête [/size]

Les faits
 

Les députés espagnols ont entériné jeudi 10 mars la création d’une commission d’enquête chargée de faire la lumière sur les abus sexuels commis sur des mineurs dans les institutions religieuses.



  • Matthieu Lasserre (avec AFP), 
  • le 10/03/2022 à 14:51




Lecture en 2 min.

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Les députés espagnols ont voté jeudi 10 mars en faveur de la création d’une commission d’enquête indépendante afin de faire la lumière sur les abus sexuels commis dans l’Eglise catholique.IAKOV FILIMONOV/JACKF/ADOBE




L’Espagne franchit un nouveau pas dans la lutte contre les abus sexuels commis au sein de l’Église catholique. Les députés espagnols ont donné, jeudi 10 mars, leur feu vert à la création d’une commission d’experts chargés de mener une enquête officielle dans le pays sur la

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[size=38]Abus sexuels, une première journée mémorielle pour les victimes dans l’Église de France [/size]
Les faits 
Parmi les onze résolutions votées par les évêques de France en mars 2021 figurait une journée de prière pour les victimes de violences sexuelles, mais aussi d’abus de pouvoir et de conscience, au sein de l’Église. Cette première journée mémorielle se tient dimanche 20 mars, troisième dimanche de Carême.


  • Arnaud Bevilacqua, 
  • le 20/03/2022 à 11:02



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Ce temps mémoriel avait été préparé le 6 novembre 2021 lors de l’Assemblée plénière des évêques de France à Lourdes.LILIAN CAZABET/HANS LUCA



Comment reconnaître la souffrance des victimes de violences sexuelles au sein de l’Église ? Pour répondre à cette question particulièrement sensible, les évêques de France ont mené un profond travail sur la reconnaissance de leur responsabilité institutionnelle. Depuis le début, leur démarche comprend également une dimension mémorielle appuyée.
→ ANALYSE. Abus sexuels : quels gestes de l’Église pour reconnaître la souffrance des victimes ?
À l’issue de l’Assemblée plénière de mars 2021, l’épiscopat votait onze résolutions pour lutter contre la pédocriminalité. Parmi elles figurait la création d’une journée de prière

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[size=38]Abus sexuels dans l’Église : les groupes de travail bientôt opérationnels [/size]
Les faits 
Sur un site Internet très didactique, la Conférence des évêques de France fait le point sur l’état d’avancement des résolutions qu’elle a prises en novembre 2021 pour lutter contre les violences sexuelles. Neuf groupes de travail sont constitués : leur coordination sera assurée par Hervé Balladur, dirigeant d’un grand groupe international de conseil.


  • Christophe Henning, 
  • le 25/03/2022 à 13:23 
  • Modifié le 25/03/2022 à 17:33





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Discours de clôture de la journée de la Conférence des évêques de France, à Lourdes, le 8 novembre 2021, un mois après la remise du rapport sur les violences sexuelles dans l'Église. VALENTINE CHAPUIS/AFP


Décidées à Lourdes, en mars et novembre 2021, les résolutions prises par les évêques de France pour prévenir et lutter contre les agressions sexuelles dans l’Église, ainsi que pour la reconnaissance des personnes victimes, se déploient mois après mois. Pour mesurer l’avancée des travaux, et la mise en œuvre des préconisations formulées par la Commission indépendante sur les abus sexuels
La Croix.

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VATICAN Pour le pape François, les prêtres pédophiles sont "un instrument de Satan" 

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Le pape François assimilent les crimes pédophiles dans l'Église aux sacrifices païens, notamment d'enfants. Photo Vincenzo PINTO/AFP

Le pape François a comparé dimanche les abus sexuels perpétrés sur des mineurs au "sacrifice" d’enfants des "rites païens", en prenant la parole au dernier jour d’un sommet de l’Église consacré au sujet.

"Instrument de Satan"
"Cela me rappelle la pratique religieuse cruelle, répandue par le passé dans certaines cultures, qui consistait à offrir des êtres humains - spécialement des enfants - en sacrifice dans les rites païens", a déclaré le pape en estimant que le clergé coupable de tels faits devenait "un instrument de Satan".

"L’inhumanité du phénomène au niveau mondial devient encore plus grave et plus scandaleuse dans l’Église, parce qu’en contradiction avec son autorité morale et sa crédibilité éthique. La personne consacrée, choisie par Dieu pour guider les âmes vers le salut, se laisse asservir par sa propre fragilité humaine, ou sa propre maladie, devenant ainsi un instrument de Satan", a-t-il martelé.

"La main du mal"
"Dans les abus, nous voyons la main du mal qui n’épargne même pas l’innocence des enfants", a-t-il ajouté.

Ce discours très attendu a consacré un long développement aux statistiques disponibles sur les abus sexuels perpétrés dans le monde dans toutes les sphères de la société, notamment dans les familles, les écoles et les milieux sportifs.

"Nous sommes, donc, devant un problème universel et transversal qui, malheureusement, existe presque partout", a insisté le pape.
Par AFP | Publié le 24/02/2019 

https://www.ledauphine.com/france-monde/2019/02/24/pour-le-pape-francois-les-pretres-pedophiles-sont-un-instrument-de-satan

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[size=38]Abus sexuels chez les Focolari : un rapport implacable dénonce l’inertie des dirigeants [/size]
Les faits 
Le mouvement des Focolari a sollicité un organisme indépendant pour faire la lumière sur les agressions sexuelles commises par un de ses membres pendant trente ans. Le rapport d’enquête, publié mercredi 30 mars, pointe de graves négligences de la part des responsables successifs.


  • Christophe Henning, 
  • le 30/03/2022 à 19:27


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Le rapport rendu public mercredi 30 mars est implacable. Sur une centaine de pages, il décrit l’emprise que l’abuseur a pu exercer sur les enfants et adolescents (Photo d’illustration).IJEAB/STOCK.ADOBE.CO

Les résultats de l’enquête indépendante commandée par les dirigeants du mouvement des Focolari n’ont guère surpris. En octobre 2020, les plus hauts responsables français démissionnaient à la suite des révélations d’abus sexuels commis au sein du mouvement par l’un des membres les plus charismatiques. Une trentaine d’enfants et d’adolescents auraient été victimes d’agressions sexuelles de la part de Jean-Michel M., une figure éminente des

Lechercheur



Un article sur ce mouvement
https://focolari.fr

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J
[size=38]Abus sexuels dans l’Église : l’avancée des mesures en faveur des victimes [/size]
Les faits 
Les responsables des instances mises en place dans le cadre de la lutte contre les violences sexuelles dans l’Église ont fait un point d’étape de leur travail, mercredi 6 avril, devant les évêques réunis à Lourdes. L’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation est en mesure de répondre aux premières demandes des personnes victimes.


  • Christophe Henning et Arnaud Bevilacqua (à Lourdes), 
  • le 07/04/2022 à 08:36




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Assemblée plénière de printemps de la Conférence des évêques de France au Sanctuaire Notre-Dame-de-Lourdes, mercredi 6 avril. MANUEL BLONDEAU/AOP PRESS/MAXP
  • [url=https://twitter.com/intent/tweet?&text=Abus sexuels dans l%E2%80%99%C3%89glise%C2%A0: l%E2%80%99avanc%C3%A9e des mesures en faveur des][/url]



Cinq mois après les résolutions adoptées lors de l’Assemblée plénière de novembre 2021, les évêques de France, réunis de nouveau à Lourdes, ont fait un premier bilan, mercredi 6 avril, avec les responsables des structures mises en place. Les responsables de celles-ci ont été invités à s’exprimer devant l’épiscopat – et des personnes victimes d’abus sexuels présentes par visioconférence.
→ ANALYSE. Abus sexuels dans l’Église, une justice réparatrice pour les victimes au cas par cas
iPourquoi lire La Croix 

Marie Derain de Vaucresson, présidente de l’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr), a évoqué le fonctionnement de cette instance indépendante. Trois axes président à l’action de l’Inirr : l’écoute des victimes, la reconnaissance de la situation de victime – qui peut être formalisée par un courrier officiel, une médiation, une rencontre avec une autorité ecclésiale – et, troisièmement, une décision de réparation, qui n’est pas forcément pécuniaire. Portés par un collège d’experts et des « référents de situation », des professionnels construisent avec les personnes victimes un parcours personnalisé de reconnaissance et de réparation.
i

Premiers enseignements


Depuis sa création, 526 personnes se sont manifestées auprès de l’Inirr. À ce jour, 68 % des demandes sont formulées par des hommes, la proportion de femmes étant plus importante que dans l’enquête menée par la Commission indépendante sur les abus sexuels dans l’Église (Ciase).
La majeure partie des personnes sont âgées de 56 à 70 ans, mais Marie Derain de Vaucresson constate aussi des signalements de personnes de moins de 30 ans. Plus des deux tiers des victimes (70 %) étaient âgées de 11 à 15 ans au moment des faits, et 20 % étaient âgées de 6 à 10 ans. Les violences se sont parfois étendues sur une durée de trois à vingt ans.
À lire aussiSix mois après le rapport Sauvé, une « révolution » qui se poursuit
L’attente des personnes apparaît très diverse : 23 % ont apporté leur témoignage dans le seul but d’être recensées comme victimes, 46 % souhaitent une reconnaissance claire par l’Église de l’épreuve endurée ; 57 % souhaitent une réparation, et seulement la moitié estiment que celle-ci devrait passer par un aspect financier.
Marie Derain de Vaucresson a précisé que des repères sont encore à l’étude pour définir un barème, notamment avec la Commission reconnaissance et réparation (CRR), l’autre instance de réparation lancée par la Conférence des religieuses et religieux de France (Corref).

Financement


L’aspect financier concerne directement le Fonds de secours et de lutte contre les abus sur mineurs (Selam) présidé par Gilles Vermot Desroches. Celui-ci a rappelé que 20 millions d’euros ont déjà été collectés pour permettre à la fois un versement aux victimes et une participation au financement de la prévention et l’accompagnement de la démarche de mémoire. Cinq millions d’euros ont déjà été attribués pour la réparation et un million d’euros pour la prévention.
→ À LIRE. Abus sexuels dans l’Église, des victimes majeures oubliées
Composé de seize membres, cette structure « a pour mission de rendre possible la concrétisation des décisions prises par les évêques », a expliqué Gilles Vermot Desroches, qui a remercié les évêques pour l’engagement de leurs diocèses mais aussi leur participation personnelle à la constitution du fonds de dotation.

Groupes indépendants


De son côté, Hervé Balladur, nommé pour coordonner la mission des neuf groupes de travail lancés par les évêques lors de l’Assemblée plénière de novembre, a fait le point sur leur mission. « On le doit aux victimes, on se le doit », a-t-il affirmé, conscient des très fortes attentes des victimes et des fidèles.
« Je suis le garant de la liberté de réflexion des groupes qui restitueront le fruit de leurs travaux au printemps 2023 », a poursuivi Hervé Balladur. Ces groupes de travail mobilisent une centaine de personnes, parmi lesquelles 45 % de femmes, deux tiers de laïcs et 60 % de personnes issues de diocèses de province. Chaque groupe compte au moins une personne victime et un évêque, membres à part entière.
→ PORTRAIT. Hervé Balladur, un manageur pour atténuer les souffrances des victimes d’abus sexuels dans l’Église
Cinq mois après les décisions des évêques, les présidents des trois instances indépendantes, après un temps nécessaire de structuration qui doit encore être complété par quelques embauches, souhaitaient faire avancer au plus vite leurs missions respectives.

chico.

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[size=47]Paris: un prêtre mis en examen, accusé de viol par une fidèle lors d'une séance d'exorcisme[/size]
Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  Png;base64,iVBORw0KGgoAAAANSUhEUgAAAAEAAAABCAQAAAC1HAwCAAAAC0lEQVR42mNkYAAAAAYAAjCB0C8AAAAASUVORK5CYII=

Le prêtre Erick, qui officiait notamment dans des paroisses du XIVe et du XIXe arrondissements de Paris, a été mis en examen en octobre dernier. Depuis, il a été placé en détention provisoire.
Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  AAVByCC:copyright: KAMIL KRZACZYNSKI / AFP Une église (photo d'illustration)
Il était connu par les fidèles de paroisses parisiennes pour ses séances d'exorcisme. Un prêtre officiant dans le XIVème et le XIXème arrondissements a été mis en examen en octobre dernier et placé en détention provisoire pour "viol" après la plainte d'une jeune femme qu'il avait reçue chez lui dans le cadre de cette pratique, apprend BFMTV.com ce vendredi, confirmant une information du Parisien.

Les faits se seraient déroulés en 2014, quelques années après l'arrivée du prêtre Erick, originaire du Bénin, qui vient en France afin de suivre une formation en "théologie dogmatique", rapportent nos confrères. Une pratiquante qu'il fréquente finit par lui confier sa fille, âgée de 25 ans, en pleine dépression.

Il convie la jeune femme chez lui une première fois, et lui dit alors être amoureux d'elle. Malgré la non-réciprocité de ces sentiments, il tente d'obtenir un rapport sexuel avec elle, mais elle parvient à s'enfuir. Toujours selon Le Parisien, la paroissienne lui rend visite quelques jours plus tard. Après des excuses, le prêtre finit par se jeter sur elle et par la violer.

[size=36]Une plainte déposée après un "long travail psychologique"[/size]


Cinq and plus tard, le 31 octobre 2019, la jeune femme dépose plainte après ce que son avocate, Me Julie Gonidec, décrit comme un "long travail psychologique".

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[size=38]Abus sexuels dans l’Église : les réparations des instituts catholiques iront de 5 000 à 60 000 € [/size]
Les faits 
Le barème des réparations qui seront versées aux victimes d’abus sexuels au sein des instituts catholiques sera établi sur sept échelons, en fonction de la gravité des abus et des conséquences subies par la victime après les faits.


  • La Croix (avec AFP), 
  • le 12/04/2022 à 19:21


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Le président de la Commission de reconnaissance et de réparation Antoine Garapon (photo) a signé un document présentant un barème des indemnisations financières qui seront versées aux victimes d’abus sexuels dans les congrégations religieuses.JULIEN DE ROSA/AFP


La Commission reconnaissance et réparation (CRR), qui propose une médiation entre victimes d’abus sexuels dans les congrégations religieuses et ces dernières, a établi un barème de réparations s’échelonnant sur sept niveaux, allant de 5 000 € minimum à 60 000 €, selon un document de la CRR.
→ LES FAITS. Agressions sexuelles dans l’Église, un premier bilan

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[size=38]En Colombie, la bataille juridique pour l’accès aux archives de l’Église sur les abus sexuels [/size]
Les faits 
Les dénonciations à l’encontre d’ecclésiastiques accusés de violences sexuelles contre des mineurs émergent doucement en Colombie. Pourtant, le clergé local rechigne à ouvrir les archives documentant les abus sexuels, et ce malgré une décision de justice censée l’y obliger.


  • William Gazeau (correspondant à Bogota), 
  • le 14/04/2022 à 17:55



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Des fidèles arrivent pour la célébration d’une messe à Bogota, en mars 2017. (photo d’illustration)LEONARDO MUÑOZ/EPA/MAXPP

Derrière son écran, Juan Pablo Barrientos brandit un classeur noir. Plein à craquer, le fichier se ferme avec difficulté. « Ces notes, ce sont des centaines de dénonciations de crimes sexuels émises par des victimes de prêtres catholiques », affirme le journaliste colombien.
Conscient de la gravité du scandale qui se tisse au fil de ces pages, il n’a aucune intention d’utiliser ces témoignages tels quels.

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[size=49]Un barème pour la réparation financière des violences sexuelles dans l’Eglise catholique
La commission reconnaissance et réparation prévoit des montants allant de 5 000 à 60 000 euros, déterminés en fonction des abus et de leurs conséquences pour la victime.
Par Cécile Chambraud
Publié le 13 avril 2022 à 21h17 - Mis à jour le 14 avril 2022 à 10h11 
Temps deLecture 3 min.
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Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  931af72_1649876927708-000-322a33pAntoine Garapon, président de la Commission reconnaissance et réparation, créée à l’automne 2021 par les congrégations après la publication du rapport Sauvé pour les victimes de religieux. JULIEN DE ROSA / AFP
Les personnes qui, dans leur enfance, ont été victimes de violences sexuelles de la part d’un prêtre ou d’un religieux et qui voudraient obtenir une réparation financière de la part de l’Eglise catholique peuvent maintenant avoir une idée de ce à quoi elles peuvent prétendre. La commission reconnaissance et réparation (CRR), créée à l’automne 2021 par les congrégations après la publication du rapport Sauvé pour les victimes de religieux, a mis la dernière main au cadre qu’elle a bâti pour permettre, selon son président, Antoine Garapon, une réparation « juste et objectivée ». L’Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr), créée par les évêques pour les victimes de prêtres, présentera le sien, qui « s’en inspire » et aura des « grands principes » semblables, en mai, indique sa présidente, la juriste Marie Derain de Vaucresson.

La dimension financière n’est pas systématiquement présente, mais elle entre en ligne de compte dans les demandes de la majorité des personnes déjà accueillies par la CRR. La commission a établi un barème allant de 5 000 à 60 000 euros. L’évaluation de chaque situation reposera sur deux éléments. Le premier est la caractérisation des abus par l’un de ses membres. Il déterminera, avec la victime, si elle a subi des attouchements, des agressions, des viols… Le second élément est confié à la victime. Celle-ci doit évaluer, sur une échelle de un à sept, les conséquences de ces violences dans différents domaines de sa vie depuis qu’elles ont été commises.
Lire aussi : Pédocriminalité dans l’Eglise : vingt millions d’euros réunis pour les victimes
On lui demande ainsi de situer le préjudice subi dans sa vie intime, dans sa vie affective, dans ses relations familiales, dans sa vie sociale et professionnelle et, enfin, dans sa vie spirituelle. Puis intervient un travail avec la personne victime et l’institut de vie consacrée concerné « pour converger vers une somme qui paraît la plus juste possible », explique l’ancien magistrat Antoine Garapon. En cas de désaccord, une sorte de « cour arbitrale » est constituée. « Il est très important de motiver le plus possible », précise le président de la CRR.

Un « travail comparatif » avec d’autres sources


Pour parvenir à ce schéma, qui a demandé du « travail comparatif » et de la « maturation », la CRR s’est informée des meilleures pratiques auprès de nombreuses sources – les tribunaux français, des avocats américains familiers de ces affaires, les commissions existant ou ayant existé dans d’autres pays européens. « Nous avons jugé que nous n’étions pas capables d’établir une indemnité par poste, comme le fait la justice sur le modèle de la restitution en partant des préjudices moral, matériel, sexuel, professionnel, d’anxiété etc., explique Antoine Garapon. C’était trop technique. Nous avons préféré envisager une réparation globale. »

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[size=38]Après la reconnaissance des abus, les Frères de Saint-Jean dessinent leur avenir [/size]
Analyse 
Les révélations des agressions sexuelles dont s’est rendu coupable leur fondateur ont contraint les Frères de Saint-Jean à un rude examen de conscience en 2019. Le chapitre général qui s’ouvre mardi 26 avril doit tirer les leçons du passé et ouvrir de nouvelles perspectives pour la communauté.


  • Christophe Henning, 
  • le 26/04/2022 à 10:05




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Célébration des vêpres à la communauté des frères de Saint-Jean du prieuré de Rimont, à Fley (Saône-et-Loire) le 20 mars 2018.ARNAUD FINISTRE/HANS LU



Regarder le passé avec lucidité et tourner les regards vers un avenir à imaginer. C’est le défi du chapitre général de la communauté des Frères de Saint-Jean qui s’ouvre mardi 26 avril, sous l’autorité du prieur général, frère François-Xavier, élu en 2019 et qui se trouve à mi-mandat.

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[size=38]Violences sexuelles : les Dominicains de Toulouse appellent les victimes à se manifester [/size]
Les faits 
Un communiqué signé du provincial des Dominicains de Toulouse et du président de la commission indépendante Reconnaissance et réparation rappelle que des dominicains ont été reconnus coupables de « faits graves de nature sexuelle à l’encontre de mineurs ». Les Dominicains entendent s’assurer « qu’il n’y a pas eu d’autres victimes ».


  • Clémence Houdaille, 
  • le 05/05/2022 à 13:19





Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  Confirmation-dabus-membres-congregation-Dominicains-province-Toulouse-lancent-appelsassurer-dautres-victimes-photo-dillustration_0



Après la confirmation d’abus par des membres de la congrégation, les Dominicains de la province de Toulouse lancent un appel pour s’assurer qu’il n’y ait pas eu d’autres victimes. (photo d’illustration)KASIA STREK/CIRIC

Les Dominicains de la province de Toulouse ont publié mercredi 4 mai un communiqué rappelant que des frères « ont été accusés de faits graves de nature sexuelle à l’encontre de mineurs, faits qui ont malheureusement été confirmés.

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Abus dans l’Église : « Les évêques n’ont aucune excuse pour ne pas mettre en œuvre "Vos estis lux mundi" »
Entretien Secrétaire adjoint de la Congrégation pour la doctrine de la foi, chargée de la lutte contre la pédocriminalité, Mgr Charles Scicluna rappelle que la création d’un bureau d’assistance aux victimes dans chaque diocèse est une obligation.
Recueilli par Loup Besmond de Senneville (à Rome), le 10/05/2022 à 06:48

Josué

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Pédocriminalité dans l’Église. Une congrégation de l’Ouest reconnaît une cinquantaine d’agressions
La congrégation des Frères de Saint-Gabriel (FSG), qui détachait des frères dans des écoles en Vendée, Finistère, Maine-et-Loire, Loire-Atlantique, reconnaît officiellement et collectivement les actes de pédocriminalité commis par une vingtaine de ses membres par le passé sur une cinquantaine de personnes.
Ouest France.

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[size=38]Abus sexuels dans l’Église : en Suisse romande, « il faut que les victimes sortent du silence » [/size]
Analyse 
Créée en 2010, une association de soutien aux personnes abusées dans l’Église en Suisse romande a tenu son assemblée générale lundi 16 mai. Alors que le dispositif de réparation est en place, les victimes peinent à se manifester.


  • Christophe Henning, 
  • le 17/05/2022 à 16:27






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Jean-Marie Fuerbringer, vice-président du groupe Sapec, lors d'une conférence de presse à Genève, Suisse, le 19 février 2020.MARTIAL TREZZINI/EPA/MAXPPP




La reconnaissance et la réparation accordées aux victimes d’agressions sexuelles par des prêtres et religieux sont organisées en Suisse depuis 2016. Reste maintenant à recueillir les témoignages et recenser les victimes… Une démarche finalement inverse de ce qui a été mis en œuvre en France,

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[size=38]Allemagne : des abus sexuels au sein des Églises doivent être déclarés comme des accidents du travail [/size]
Les faits 
Les abus sexuels subis sur le lieu de travail doivent être pris en charge comme des accidents du travail. C’est ce que rappelle une compagnie d’assurance aux Églises catholique et protestante d’Allemagne.


  • Delphine Nerbollier, 
  • le 27/05/2022 à 08:12




Lecture en 2 min.

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Le fait est très peu connu, mais comme toute victime d’accident du travail, ces personnes peuvent bénéficier de soins psychologiques et médicaux « aussi longtemps que cela est nécessaire », et recevoir des prestations financières en cas de cessation partielle ou totale d’activité.SVEN HOPPE/DPA/MAXPPP




Un nouvel acteur a fait son entrée dans le dossier très sensible des abus sexuels commis au sein des Églises catholique et protestante en Allemagne. Fin avril, l’assurance professionnelle accident VBG, qui prend en charge – entre autres – les salariés des institutions religieuses en cas d’accident du travail, a appelé, par courrier, les deux Églises à lui signaler les cas d’abus sexuels

chico.

chico.

[size=62]Pédocriminalité : l’Église italienne lance une étude, les victimes déçues[/size]

[size=30]Seuls les faits commis entre 2000 et 2021 sont concernés par cette mesure épiscopale. Les associations de victimes dénoncent un choix « discriminatoire ».[/size]


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Les associations de victimes réclament une enquête indépendante. (illustration):copyright: ERIC CABANIS / AFP

Source AFP
Publié le 27/05/2022 à 18h27






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[size=40]La conférence épiscopale italienne (CEI) et son nouveau président, le cardinal Matteo Zuppi, ont annoncé, vendredi 27 mai, qu'ils allaient lancer une étude sur les agressions sexuelles d'enfants et de personnes vulnérables commises au sein de l'institution ces vingt dernières années. Une décision prise sous la pression des associations qui continuent de demander une enquête indépendante. « C'est notre devoir face à tant de souffrance », a affirmé, lors d'une conférence de presse, Mgr Zuppi, cardinal de 66 ans présenté comme progressiste et nommé mardi à la tête des évêques de la péninsule.
Dans un communiqué final publié au terme de son assemblée générale à Rome, la conférence épiscopale a promis que cette « étude [serait] menée avec la collaboration d'instituts de recherche indépendants », afin de « parvenir à une connaissance plus approfondie et objective » des agressions présumées ou confirmées commises par des religieux en Italie entre 2000 et 2021. Elle utilisera les données fournies par la Congrégation pour la doctrine de la foi, l'institution du Vatican héritière de l'Inquisition romaine et chargée notamment des questions d'agressions sexuelles au sein de l'Église catholique. « Cela permettra d'améliorer les mesures de prévention et de lutte, ainsi que d'accompagner avec une meilleure connaissance les victimes et survivants », ajoute-t-elle.



La CEI s'engage aussi à multiplier les centres d'écoute dans les diocèses – actuellement déployés sur environ 70 % du pays – et à publier un premier rapport national sur les cas signalés lors des deux dernières années.

À LIRE AUSSIL'Église catholique allemande rue dans les brancards




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Des associations de victimes loin d'être convaincues

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Malgré ces engagements, les annonces ont déçu les associations de victimes. Francesco Zanardi, agressé par un prêtre lorsqu'il était adolescent et fondateur de la principale association de victimes, Réseau L'Abus (Rete L'Abuso, en italien), a jugé « discriminatoire » de n'étudier les cas qu'à partir de 2000. Cela va exclure « de nombreux cas, dont le mien », a-t-il expliqué devant la presse.
Dans un entretien vendredi avec l'Agence France-Presse, il déplorait le « problème de l'État » italien et « les failles » du système législatif, qui « n'arrive pas à intervenir », estimant que « chacun doit prendre sa part ». Le 16 mai, des associations, des avocats et des journalistes réunis dans le mouvement ItalyChurchToo (« L'Église d'Italie aussi ») avaient publié une lettre ouverte. Ils réclamaient une enquête indépendante « menée par des professionnels impartiaux et de haut niveau » dans un pays à majorité catholique et où l'Église conserve une grande influence.
D'après le journal Le Point[/size]

Josué

Josué
Administrateur

https://www.titrespresse.com/152412205/celine-guillaume-dieu-victime-ressenti-soulagement-indicible

Josué

Josué
Administrateur

Dans les mois à venir, le patrimoine religieux de générations de Terre-Neuviens sera mis en vente pour dédommager les survivants d’agressions sexuelles. Presque rien ne sera épargné.
[size=12]UN TEXTE DE PATRICK BUTLER


PUBLIÉ HIER À 10 H 44


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Tous les actifs doivent être liquidés. Sur la liste : des bâtiments dans 34 paroisses, y compris l’immense basilique de Saint-Jean-Baptiste, qui vient au deuxième rang des plus grandes églises catholiques au pays.
L’archidiocèse de Saint-Jean doit verser près de 50 millions de dollars aux survivants d’abus sexuels à l’ancien orphelinat Mount Cashel – l’un des premiers scandales de pédophilie au sein de l’Église catholique au Canada. Mais l’archidiocèse n’a pas l’argent et le Vatican ne lui viendra pas en aide.
[size=20]Je n’en reviens pas , s’indigne Jerome Fennelly, les larmes aux yeux, après ce qui aura possiblement été la dernière messe de Pâques dans l’église Holy Rosary. Il y va depuis 62 ans.

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« Cette église, cette salle paroissiale, c’est nous, les paroissiens, qui les avons construites. Puis, l’archidiocèse de Saint-Jean peut venir les prendre et les vendre? Ça n'a aucun sens.  »
— Une citation de  Jerome Fennelly

Les fidèles comme Jerome Fennelly ont jusqu’au 2 juin pour acheter les églises qu’ils croyaient posséder. L’archidiocèse a déjà saisi presque tout l’argent de leur paroisse.
S’ils veulent soumettre une offre et tenter de garder leur patrimoine, ils repartent de zéro. S’ils se résignent à aller à la messe dans une église qui n’est pas la leur, ils courent des risques. Comme toutes les autres églises catholiques du secteur sont aussi à vendre, si personne n'achète son église, elles pourraient toutes disparaître.
Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  Mount-cashel-vendre-ses-eglises-orphelinat
L’orphelinat Mount Cashel de Saint-Jean, à Terre-Neuve, était le site d'un des pires scandales de pédophilie dans l'histoire du pays. Il a été démoli en 1992.PHOTO : LA PRESSE CANADIENNE / ANDREW VAUGHAN
C’est une situation insoutenable pour des fidèles comme Jerome Fennelly, mais les obligations légales de l’archidiocèse sont claires. En 2019, la Cour d’appel de Terre-Neuve-et-Labrador a déclaré l’archidiocèse de Saint-Jean responsable des abus sexuels commis contre quatre garçons dans les années 1940, 1950 et 1960.
La Cour a reconnu que même si la congrégation des Frères chrétiens d’Irlande (Christian Brothers of Ireland) gérait l’orphelinat, l’archidiocèse a permis aux religieux de commettre des abus sexuels impunément pendant des décennies. Le juge a accordé 2,4 millions de dollars à quatre victimes, mais il a aussi ouvert la voie à une centaine d’autres litiges contre l’archidiocèse.

[size=36]Brutalité incompréhensible[/size]


Agressé à plusieurs reprises par les Frères chrétiens d’Irlande au début des années 1950, Bruce (nom fictif) a attendu ce jugement historique presque toute sa vie.
Les noms des survivants de Mount Cashel ne peuvent pas être publiés, en vertu d’une ordonnance de la Cour. Ces personnes sont identifiées par un numéro parce qu’elles sont tellement nombreuses. Dans les jugements de la Cour, Bruce porte le nom [size=16]John Doe no. 26 .

Je ne veux faire de mal à personne. Mais l’Église est responsable de ce qui nous est arrivé et l’Église doit payer. Si ça veut dire qu’il faut prendre les églises et les écoles pour payer la facture, faites-le , estime l’octogénaire qui a passé huit années terrifiantes à l’orphelinat.
C’est nécessaire pour moi, c’est nécessaire pour les autres garçons.
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Bruce (nom fictif) a passé huit années terrifiantes à Mount Cashel dans les années 1950.PHOTO : RADIO-CANADA / PATRICK BUTLER
La brutalité des frères qui géraient l’orphelinat était inhumaine, raconte-t-il. Ces hommes de Dieu forçaient les garçons à se fouetter devant leurs camarades de classe. Ils s'affrontaient pour voir qui pouvait flageller le plus fort les élèves. À d’autres moments, ils caressaient, embrassaient et violaient les enfants qu’ils devaient protéger.
C’était quelque chose que tu verrais dans un camp de concentration , soutient Bruce.[/size]

Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  Mount-cashel-vendre-ses-eglises-basilique-saint-jean-baptiste
Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  Mount-cashel-vendre-ses-eglises-basilique-saint-jean-baptiste
Radio-Canada / Gilles Boudreau
[size=12]Photo: L’immense basilique Saint-Jean-Baptiste est parmi les dizaines de propriétés de l’archidiocèse qui ont déjà été mises en vente.  Crédit: Radio-Canada / Gilles Boudreau

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[size=36]Une société qui avait fermé les yeux[/size]


Quand le scandale de Mount Cashel a enfin éclaté sur la place publique, en 1989, il a ébranlé l'Église catholique terre-neuvienne, qui était à l’époque aussi puissante sur l’île qu’elle l’était au Québec avant la Révolution tranquille. Certains Terre-Neuviens refusaient d’y croire. D’autres, comme Françoise Enguehard, ont arrêté d’aller à la messe.
J'avais habité pendant un temps à côté de l'orphelinat, et j’enviais beaucoup ces petits orphelins parce qu'il y avait une piscine dans l’orphelinat et souvent je me disais "ils en ont de la chance", raconte Mme Enguehard, ancienne journaliste de Radio-Canada à Terre-Neuve.
https://ici.radio-canada.ca/recit-numerique/4098/eglise-victimes-survivants-mount-cashel-orphelinat

Josué

Josué
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[size=38] Victime de viol dans l’Église, je demande à l’Église de soutenir nos demandes de réforme de la justice »[/size]


tribune

  • MarieVicitime de viol dans l'Eglise




Marie, victime de viol dans l’Église, demande à l’institution d’utiliser « sa position de lobby » pour soutenir les demandes « de réformes légales et judiciaires en matière de violences sexuelles ». Selon elle et d’autres victimes avec lesquelles elle a échangé, notre système judiciaire ne serait pas adapté au cas particulier des violences sexuelles.


  • Marie, 
  • le 28/06/2022 à 12:55



Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  Victime-lEglise-Marie-demande-linstitution-soutenir-reforme-systeme-judiciaire_0



Victime de viol dans l’Église, Marie demande à l’institution de soutenir une réforme du système judiciaire.PAULUS N. RUSYANTO/CREATIVA IMAGES - STOCK.ADOBE.CO

Je suis une victime de viol dans l’Église. Mon long chemin de reconstruction est aujourd’hui dominé par mon difficile combat judiciaire, et je demande à l’Église de m’aider et d’aider les autres victimes des violences commises en son sein dans notre recherche de justice.
L’Église sait avoir une position de lobby ou simplement promouvoir sa doctrine sociale sur les sujets qu’elle veut, comme la bioéthique, l’écologie ou l’accueil des migrants. Elle a encore une certaine influence à l’Assemblée nationale sur ces questions, notamment auprès de partis peu engagés sur la répression des violences sexuelles. Je lui demande donc de soutenir également les demandes de réformes légales et judiciaires en matière de violences sexuelles.

Notre demande de réforme



Comme beaucoup d’autres victimes de violences sexuelles, dans l’Église et ailleurs, j’ai constaté que notre société a un grand besoin de réforme en la matière. La première fois que j’ai été voir une avocate, elle m’a accueillie en m’informant que je n’avais aucune chance d’obtenir justice, tout simplement parce que seulement 2 % des plaintes pour viol aboutissent à une condamnation pénale. La raison en est un « manque de preuves » dont la définition est bien moins objective que l’expression peut le laisser penser.
À lire aussiViolences sexuelles : « Nous allons tous être confrontés à des vécus d’effondrement »
Les autres victimes de viol que je connais et moi-même disposons de preuves : des aveux écrits, des examens gynécologiques attestant du viol… Mais cela ne suffit pas en cour criminelle. Même lorsque le violeur reconnaît les faits devant la police, cela ne suffit pas. Au mieux, vous aurez une condamnation en correctionnelle, et encore, rarement.
Cela s’explique par les cas de figure qui ont servi à construire notre système judiciaire, mais qui appliqués au cas des agressions sexuelles aboutissent à ne pratiquement jamais condamner les coupables. Pour le dire en bref, notre système judiciaire est conçu pour condamner des assassins ou des cambrioleurs, mais pas des violeurs.

Une loi qui a su s’adapter


Or, la loi française a déjà adapté ses principes dans d’autres domaines où ils étaient inefficaces, comme dans le droit du travail. Étant donné l’inégalité du rapport de force entre un employé et un employeur, pour prouver certains délits comme une « discrimination à l’embauche », on ne demande désormais aux victimes que de présenter des « faisceaux de preuves ». Ce principe permet de faciliter l’établissement de la preuve pour les victimes, et c’est au mis en cause de démontrer son innocence.
À lire aussiViolences sexuelles : faut-il autoriser les victimes à faire appel ?
Introduire ce principe dans un cadre pénal ne saurait bien sûr se faire sans précaution, mais tous les connaisseurs disent que loin d’autoriser des accusations sans fondement, ces aménagements bien conçus donnent simplement aux victimes les moyens de se défendre dans des domaines où établir la charge de la preuve est particulièrement difficile. Son application aux crimes sexuels devrait bien sûr être entourée de conditions (relation hiérarchique entre la victime et le mis en cause, minorité de la victime, etc.).

La véritable réparation : soutenir nos demandes de réforme


Violée en Église, j’ai été particulièrement touchée par le rapport de la Ciase qui a mis en lumière la nature et l’amplitude des crimes que nous avons subis. Je suis touchée aussi par la volonté de réforme qu’ont montrée les autorités de l’Église de France à la suite de ce rapport.
Mais ce n’est pas de l’instance de réparation mise en place par la Conférence des évêques de France que j’ai besoin aujourd’hui. Parce que ni des excuses ni des compensations financières n’apaiseront réellement la torture que c’est de survivre à un viol. Seule la justice le peut. La véritable réparation serait donc pour l’Église de soutenir les victimes dans leurs combats judiciaires et surtout de soutenir les demandes de réformes légales que les victimes appellent de leurs vœux depuis des années. De plus, les victimes potentielles d’abus sexuels ne seront réellement protégées que quand leurs bourreaux sauront qu’ils risquent de la prison ferme.
À lire aussi« Jean-Marc Sauvé s’est saisi du lourd manteau que je portais depuis des années »
L’Église a acquis, avec ces 330 000 abus sexuels, une certaine expérience en la matière ; or elle invoque précisément son « expertise en humanité » lorsqu’elle entend promouvoir sa doctrine sociale auprès de toute la société. Je lui demande donc d’utiliser l’expertise des victimes parmi le peuple de Dieu pour réaliser certains de ses principaux objectifs sur terre : rendre la société plus juste et protéger les femmes, les enfants et toutes les victimes de violences sexuelles.

Y convertir une partie de la société


Si l’Église se faisait la défenseuse des combats pour améliorer la justice dans les affaires de violences sexuelles, elle pourrait aussi influer sur tous les catholiques pratiquants, dont certains travaillent dans la justice, la police ou sont à même de rédiger des règlements intérieurs d’entreprises. En se convertissant à ce combat, l’Église y convertirait aussi une partie de la société.
Et je crois que l’Église ne sera légitime pour demander pardon que lorsqu’elle aura entamé cette démarche pour la justice.
Il y a un psaume qui m’habite depuis que j’ai porté plainte : « Quand je crie, réponds-moi, Dieu de ma justice. » Je crois sincèrement que Dieu répond, et je supplie l’Église de faire de même.
Archive vidéoAbus sexuels dans l’Église : les catholiques face au choc
https://www.la-croix.com/Debats/Victime-viol-lEglise-demande-lEglise-soutenir-demandes-reforme-justice-2022-06-28-1201222365

Mikael

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Eglise : six victimes de pédocriminalité ont reçu des réparations financières. Plus de six mois après la publication du rapport Sauvé révélant l'ampleur du phénomène, le Fonds de secours et de lutte contre les abus sur mineurs dans l’Église catholique (Selam) a procédé à ses premiers versements, aux montants non divulgués.
L'Express.

Josué

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[size=48]Abus sexuels dans l'Eglise : neuf mois après le rapport Sauvé, les victimes attendent toujours 
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Seules six victimes de prêtres ont reçu une réparation financière. Un chiffre bien faible au regard de l'électrochoc provoqué par la commission Sauvé fin 2021.


 DANS L'HEBDO DU 21 JUILLET Durée : 3 min


Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  Ouverture-de-l-assemblee-pleniere-de-la-conference-des-eveques-de-france-pour-examiner-le-rapport-sauve-sur-la-pedocriminalite-le-5-novembre-2021-a-lourdes-hautes-pyrenees_6329460
[size=10]Neuf mois après le rapport Sauvé (ici, l'Assemblée des évêques réunie pour l'examiner en novembre 2021), l'élan semble retombé.
afp.com/Valentine CHAPUIS


[size=13]Par Agnès Laurent
Publié le 16/07/2022 à 16:00

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Le chiffre a été glissé dans un confidentiel du Journal du dimanche comme s'il y avait lieu de s'en satisfaire. En ce début d'été, six victimes d'abus sexuels dans l'Eglise ont reçu une indemnisation du fonds de secours et de lutte contre les abus sur mineurs dans l'Eglise catholique (Selam). Bien sûr, il est absurde de mettre en regard ce faible chiffre avec les 216 000 victimes mineures identifiées par la commission Sauvé en octobre 2021. Malgré tout, neuf mois après, le mécanisme de réparation mis en place par la Conférence des Evêques de France paraît bien lent au regard de l'électrochoc provoqué et des 6200 témoignages recueillis. 

LIRE AUSSI >> Jean-Marc Sauvé : "L'Eglise a été d'une indifférence totale à l'égard des victimes de pédophilie"
Pourtant, l'argent est là : le Selam dispose de 20 millions d'euros pour remplir sa mission. Les blocages sont ailleurs. Pour traiter les demandes, l'Eglise a, en effet, décidé de mettre en place une Instance nationale indépendante de reconnaissance et de réparation (Inirr), présidée par Marie Derain de Vaucresson,
Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  Qiotasession

Josué

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[size=38]Un rapport indépendant mené sur les abus dans l’Église québécoise [/size]
Les faits 
Les conclusions d’un rapport indépendant sur les abus au sein de l’Église au Québec ont été présentées mardi 7 juin par les diocèses concernés. Mené par un juge à la retraite, le rapport met en cause 87 personnes employées par l’Église entre les années 1940 et 2021.


  • Xavier Le Normand, 
  • le 09/06/2022 à 19:59




Lecture en 2 min.

Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  Basilique-Notre-Dame-Montreal_0



La basilique Notre-Dame à Montréal.PAUL CHIASSON/AP

L’examen se veut le plus exhaustif possible. Mandaté par les diocèses des provinces ecclésiastiques de Montréal et de Gatineau (Canada) – soit neuf diocèses couvrant 60 % du territoire du Québec –, le juge à la retraite André Denis a examiné plusieurs milliers de dossiers de personnels de l’Église catholique afin

Josué

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[size=38]La France n’extradera pas le prêtre Joannes Rivoire, accusé d’abus sur des jeunes Inuits du Canada [/size]
Les faits 
Lors d’une rencontre avec une délégation d’Inuits à Paris, le ministère de la justice a indiqué avoir refusé l’extradition d’un prêtre accusé de multiples abus sexuels au Canada dans les années 1960. La France a cependant déclaré se tenir prête à aider la justice canadienne, sur la question de la prescription des faits.


  • La Croix (avec AFP), 
  • le 13/09/2022 à 21:21



Abus sexuels dans l'Église : Jean-Marc Sauvé se confie sur sa « lourde tâche  Maxnewsworldfive789347_0



La délégation inuite venue demander l’extradition du père Joannes Rivoire, accusé d’abus sexuels au Canada, lors d’une conférence de presse le 12 septembre 2022. La justice française a refusé l’extradition du prêtre aujourd’hui âgé de 92 ans.THOMAS PADILLA//M

Le ministère de la justice a sans surprise expliqué à une délégation d’Inuits venue en France qu’elle refusait l’extradition, demandée par le Canada, d’un prêtre français, a-t-on appris mardi 13 septembre auprès de la Chancellerie, alors qu’ils étaient venus à Paris appuyer cette demande.
À lire aussiÀ Paris, une délégation inuite implore

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