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Bientôt une place pour les femmes dans l'Eglise ?
L'époque serait au changement pour les femmes dans l'Eglise. C'est la thèse (nuancée) défendue par la sœur bénédictine Joan Chittister, qui signe régulièrement des tribunes pour le magazine américain National Catholic Reporter (NCR). Dans un texte (en anglais) intitulé « Nous nous trouvons à un carrefour pour les femmes dans l'Eglise », elle poursuit une réflexion initiée lors de la conférence de Académie américaine de religion fin novembre : « Nous sommes au moment où l'Histoire découvre les femmes, écrit elle. En fait, les hommes intelligents ainsi que les femmes intelligentes se rendent compte maintenant que le féminisme ne relève ni d'un chauvinisme sexué, ni d'un machisme au féminin. Les féministes ne sont pas des femmes qui veulent agir comme des hommes. »
Notant la volonté du pape François de lancer une enquête sur les femmes dans l'Eglise, elle se montre prudente quant à la concrétisation de l'intention. Pour au moins trois raisons :
1. L'absence d'une question sur le rôle des femmes dans l'Eglise et dans la société parmi les 39 domaines mentionnés dans le questionnaire du Vatican sur la famille envoyé aux évêques du monde entier en octobre.
2. Le fait que la maternité soit au centre des propos du Pape sur les femmes, comme lors d'une réunion de la section du Conseil pontifical pour les Laïcs à Rome : « La plupart des femmes modernes, comme l'indiquent les données démographiques, vivent encore au moins 35 à 40 ans après le départ du plus jeune enfant de la maison, poursuit Joan Chittister. Et après? Quel est son rôle alors? Est-ce que la maternité est sa seule valeur et sa définition perpétuelle? Que fait-elle de ses talents personnels, de ses idées, de ses compétences dont on nous dit qu'ils sont donnés pour le salut du monde? (…) Pourquoi une femme est-elle définie par la maternité si elle est mère et pourquoi un homme sera rarement, sinon jamais, défini par sa paternité mais par son travail, son génie, son leadership, son héroïsme? »
3. Plus loin elle revient sur l'interview du Pape dans la Civilta Cattolica, lorsqu'il appelait à approfondir une théologie du féminin : « Mais la question est de savoir qui va faire cette étude ?(...) Sera-ce tout simplement une autre série de «les hommes font »et « les femmes font », c'est à dire une anthropologie dualiste qui voit les femmes comme des soignantes et les hommes comme des constructeurs, une anthropologie qui nie notre humanité commune, notre nature humaine commune ? ».
L'époque serait au changement pour les femmes dans l'Eglise. C'est la thèse (nuancée) défendue par la sœur bénédictine Joan Chittister, qui signe régulièrement des tribunes pour le magazine américain National Catholic Reporter (NCR). Dans un texte (en anglais) intitulé « Nous nous trouvons à un carrefour pour les femmes dans l'Eglise », elle poursuit une réflexion initiée lors de la conférence de Académie américaine de religion fin novembre : « Nous sommes au moment où l'Histoire découvre les femmes, écrit elle. En fait, les hommes intelligents ainsi que les femmes intelligentes se rendent compte maintenant que le féminisme ne relève ni d'un chauvinisme sexué, ni d'un machisme au féminin. Les féministes ne sont pas des femmes qui veulent agir comme des hommes. »
Notant la volonté du pape François de lancer une enquête sur les femmes dans l'Eglise, elle se montre prudente quant à la concrétisation de l'intention. Pour au moins trois raisons :
1. L'absence d'une question sur le rôle des femmes dans l'Eglise et dans la société parmi les 39 domaines mentionnés dans le questionnaire du Vatican sur la famille envoyé aux évêques du monde entier en octobre.
2. Le fait que la maternité soit au centre des propos du Pape sur les femmes, comme lors d'une réunion de la section du Conseil pontifical pour les Laïcs à Rome : « La plupart des femmes modernes, comme l'indiquent les données démographiques, vivent encore au moins 35 à 40 ans après le départ du plus jeune enfant de la maison, poursuit Joan Chittister. Et après? Quel est son rôle alors? Est-ce que la maternité est sa seule valeur et sa définition perpétuelle? Que fait-elle de ses talents personnels, de ses idées, de ses compétences dont on nous dit qu'ils sont donnés pour le salut du monde? (…) Pourquoi une femme est-elle définie par la maternité si elle est mère et pourquoi un homme sera rarement, sinon jamais, défini par sa paternité mais par son travail, son génie, son leadership, son héroïsme? »
3. Plus loin elle revient sur l'interview du Pape dans la Civilta Cattolica, lorsqu'il appelait à approfondir une théologie du féminin : « Mais la question est de savoir qui va faire cette étude ?(...) Sera-ce tout simplement une autre série de «les hommes font »et « les femmes font », c'est à dire une anthropologie dualiste qui voit les femmes comme des soignantes et les hommes comme des constructeurs, une anthropologie qui nie notre humanité commune, notre nature humaine commune ? ».