Le nouveau suicide d'un pasteur ébranle les évangéliques américains
HENRIK LINDELL
Isaac Hunter, fondateur d'une megachurch en Floride et fils du célèbre pasteur Joel Hunter, s'est suicidé le 10 décembre. Une tragédie qui plonge les milieux évangéliques à nouveau dans le désarroi, huit mois après le suicide de Matthew Warren, fils d’un autre pasteur d’envergure.
L'événement fait la une de tous les médias évangéliques outre-Atlantique. A 36 ans, Isaac Hunter s'est suicidé avec une arme à feu le 10 décembre. Il était le fils du très célèbre pasteur Joel Hunter, qui faisait partie des conseillers spirituels de Barack Obama. Comme son père, le jeune pasteur Isaac avait lui aussi incarné le dynamisme évangélique à l'américaine pendant quelques années. Il avait été longtemps à la tête de la megachurch Summit à Orlando, en Floride, qu'il avait fondée en 2002.
Cette communauté évangélique avait connu un des plus forts taux de croissance dans le pays, passant de quelques centaines de membres à cinq mille adhérents en quelques années. Un zèle évangélisateur auquel le pasteur Hunter a mis un terme l’année dernière en démissionnant de toutes ses fonctions. Il avait notamment admis une relation extraconjugale avec une des membres de son Eglise.
Avant de commettre l’irréparable cette semaine, il avait déjà la réputation, dans les médias, d’être un homme dépressif et erratique. Son épouse, qui a demandé un divorce après 13 ans de mariage, avait même décrit un homme « violent et suicidaire » qui aurait aussi utilisé des drogues.
Cette tragédie n’évoque pas seulement les affaires de mœurs auxquelles font face de nombreuses Eglises évangéliques aux Etats-Unis, mais aussi, et surtout, le phénomène des problèmes psychologiques cachés dans ces milieux. « Je n’ai pas de mots, que des larmes », a ainsi écrit Kay Warren dans un tweet repris en boucle par les médias évangéliques, comme le Christian Post. Elle est une des personnes qui se consacrent le plus au « tabou de la dépression » dans les Eglises. Epouse de Rick Warren, un des pasteurs les plus connus et les plus appréciés aux Etats-Unis, Kay était la mère de Matthew, qui s’est suicidé en avril dernier à l’âge de 27 ans. Le jeune homme, apprécié par tous, avait souffert depuis son enfance de la dépression. Ce drame avait déjà marqué le monde évangélique cette année.
Parmi les réactions officielles au drame dans la famille des Hunter, celle de Geoff Tunnicliffe, sécrétaire general de l’Alliance évangélique mondiale et ami personnel du pasteur. Citant la promesse d’un Dieu qui protège des eaux et des flammes tous ceux qu’il a appelés de leurs noms, dans Esaïe 43.2, le pasteur Tunnicliffe a appelé tous les membres de cette Alliance, qui représente plusieurs centaines de millions d’évangéliques, à « prier debout » avec la famille endeuillée.
> Vidéo: lorsque Isaac Hunter expliquait sa mission (en anglais)
http://www.lavie.fr/religion/protestantisme/le-nouveau-suicide-d-un-pasteur-ebranle-les-evangeliques-americains-12-12-2013-47723_18.php
HENRIK LINDELL
Isaac Hunter, fondateur d'une megachurch en Floride et fils du célèbre pasteur Joel Hunter, s'est suicidé le 10 décembre. Une tragédie qui plonge les milieux évangéliques à nouveau dans le désarroi, huit mois après le suicide de Matthew Warren, fils d’un autre pasteur d’envergure.
L'événement fait la une de tous les médias évangéliques outre-Atlantique. A 36 ans, Isaac Hunter s'est suicidé avec une arme à feu le 10 décembre. Il était le fils du très célèbre pasteur Joel Hunter, qui faisait partie des conseillers spirituels de Barack Obama. Comme son père, le jeune pasteur Isaac avait lui aussi incarné le dynamisme évangélique à l'américaine pendant quelques années. Il avait été longtemps à la tête de la megachurch Summit à Orlando, en Floride, qu'il avait fondée en 2002.
Cette communauté évangélique avait connu un des plus forts taux de croissance dans le pays, passant de quelques centaines de membres à cinq mille adhérents en quelques années. Un zèle évangélisateur auquel le pasteur Hunter a mis un terme l’année dernière en démissionnant de toutes ses fonctions. Il avait notamment admis une relation extraconjugale avec une des membres de son Eglise.
Avant de commettre l’irréparable cette semaine, il avait déjà la réputation, dans les médias, d’être un homme dépressif et erratique. Son épouse, qui a demandé un divorce après 13 ans de mariage, avait même décrit un homme « violent et suicidaire » qui aurait aussi utilisé des drogues.
Cette tragédie n’évoque pas seulement les affaires de mœurs auxquelles font face de nombreuses Eglises évangéliques aux Etats-Unis, mais aussi, et surtout, le phénomène des problèmes psychologiques cachés dans ces milieux. « Je n’ai pas de mots, que des larmes », a ainsi écrit Kay Warren dans un tweet repris en boucle par les médias évangéliques, comme le Christian Post. Elle est une des personnes qui se consacrent le plus au « tabou de la dépression » dans les Eglises. Epouse de Rick Warren, un des pasteurs les plus connus et les plus appréciés aux Etats-Unis, Kay était la mère de Matthew, qui s’est suicidé en avril dernier à l’âge de 27 ans. Le jeune homme, apprécié par tous, avait souffert depuis son enfance de la dépression. Ce drame avait déjà marqué le monde évangélique cette année.
Parmi les réactions officielles au drame dans la famille des Hunter, celle de Geoff Tunnicliffe, sécrétaire general de l’Alliance évangélique mondiale et ami personnel du pasteur. Citant la promesse d’un Dieu qui protège des eaux et des flammes tous ceux qu’il a appelés de leurs noms, dans Esaïe 43.2, le pasteur Tunnicliffe a appelé tous les membres de cette Alliance, qui représente plusieurs centaines de millions d’évangéliques, à « prier debout » avec la famille endeuillée.
> Vidéo: lorsque Isaac Hunter expliquait sa mission (en anglais)
http://www.lavie.fr/religion/protestantisme/le-nouveau-suicide-d-un-pasteur-ebranle-les-evangeliques-americains-12-12-2013-47723_18.php