Les vêtements intérieurs. Il semble qu’il existait un vêtement intérieur, une sorte de pagne, ou peut-être un caleçon, porté à même la peau, car il était honteux de se montrer entièrement nu. Les prêtres devaient mettre un caleçon de lin (héb. : mikhnasayim) pour éviter d’offrir un spectacle indécent lorsqu’ils officiaient à l’autel. Les prêtres païens officiaient parfois nus, chose immonde pour Jéhovah. — Ex 28:42, 43.
Le sadhin (héb.) était un vêtement de dessous adopté par les hommes comme par les femmes (Is 3:23). Selon certains, une forme de ce vêtement intérieur consistait en une étoffe enroulée autour du corps. Il était porté sans vêtement de dessus par les ouvriers dans les champs ou par les pêcheurs, les charpentiers, les coupeurs de bois, les puiseurs d’eau, etc. Quand il était mis sous un vêtement de dessus, il était, semble-t-il, en forme de chemise à manches qui descendait jusqu’au genou ou au-dessous, porté avec ou sans ceinture. Il était en laine ou en lin.
La kouttonèth des Hébreux, une sorte de robe, semble correspondre au khitôn des Grecs. Les deux termes sont le plus souvent employés pour désigner un vêtement en forme de tunique ou de chemise à manches longues ou mi-longues, descendant jusqu’au genou ou à la cheville. C’était la tenue qu’on revêtait à l’intérieur, dans la famille ou dans le voisinage immédiat du foyer. Certains modèles de kouttonèth, ou de khitôn, se drapaient peut-être sur une épaule, laissant l’autre découverte, et ils étaient blancs ou de couleurs diverses. Le modèle long pouvait être fendu par le bas de chaque côté sur 30 cm, ce qui facilitait la marche. Il en existait en lin, mais le plus souvent ils étaient probablement en laine, particulièrement ceux des pauvres. Ce vêtement aussi était porté tant par les hommes que par les femmes, les robes de femmes étant vraisemblablement plus longues.
Kouttonèth est le mot employé pour désigner la robe du grand prêtre et celle des sous-prêtres (Ex 28:39, 40). Ce mot sert également à désigner le long vêtement rayé en forme de chemise que portait Joseph (Gn 37:3), ainsi que la robe rayée de Tamar, qu’elle déchira en deux en signe de chagrin et d’humiliation (2S 13:18). Le vêtement intérieur (khitôn) de Jésus, sur lequel les soldats jetèrent les sorts, était tissé d’une seule pièce, sans couture (Jn 19:23, 24). La kouttonèth (ou le khitôn) pouvait se porter avec une ceinture, comme le faisaient les prêtres, ou sans ; vraisemblablement, on la mettait le plus souvent avec une ceinture. Différents modèles étaient probablement en usage, selon l’activité exercée par celui qui les portait. Pour le travail ou l’activité physique, un modèle court convenait certainement mieux, car il laissait une plus grande liberté de mouvement. L’exemple de Jude, au verset 23, est approprié, car le khitôn était au contact de la chair.
Les vêtements de dessus. Le meʽil (héb.), manteau sans manches souvent ouvert sur le devant, se portait par-dessus la kouttonèth ou robe de lin blanc du grand prêtre (Lv 8:7). Le meʽil n’était toutefois pas réservé à la prêtrise ; c’était au contraire un habit ordinaire. Samuel, Saül, David, Job et ses trois compagnons sont de ceux dont le récit dit qu’ils avaient des manteaux sans manches (1S 2:19 ; 15:27 ; 18:4 ; 24:4 ; 1Ch 15:27 ; Jb 1:20 ; 2:12). Dans chaque cas, il est assez manifeste qu’il s’agit d’un vêtement de dessus, ou d’un vêtement accessoire, mis par-dessus un autre. La Septante rend parfois meʽil par les mots grecs stolê et himation, termes qui désignent un vêtement de dessus. Cet habit était souvent plus long que la kouttonèth. La salmah (héb.) était peut-être elle aussi une sorte de vêtement de dessus.
La stolê dont parlent les Écritures grecques chrétiennes était une robe somptueuse qui descendait jusqu’aux pieds. Jésus fit des reproches aux scribes qui aimaient à s’habiller d’une robe semblable dans les lieux publics afin d’attirer l’attention et d’en imposer à autrui (Lc 20:46). L’ange qui se tenait près de la tombe de Jésus portait ce genre d’habit (Mc 16:5). Ce fut d’une telle robe, “ la meilleure ”, qu’on revêtit le fils prodigue à son retour (Lc 15:22). Par ailleurs, les serviteurs de Dieu martyrs que Jean vit en vision sont vêtus de la stolê (Ré 6:11), et de même les membres de la “ grande foule ”. — Ré 7:9, 13, 14.
L’ésthês (gr.) désignait habituellement une robe (ou un habit) ornée, splendide. Des anges apparurent ainsi vêtus (Lc 24:4 ; voir aussi Jc 2:2, 3). Hérode revêtit Jésus d’une telle robe pour se moquer de lui (Lc 23:11). Après que Jésus eut été fouetté sur l’ordre de Pilate, les soldats lui mirent un manteau (khlamus) écarlate (Mt 27:28, 31) ou un himation (Jn 19:2, 5). Il s’agissait apparemment d’un manteau ou d’une robe que portaient les rois, les magistrats, les officiers, etc.
La simlah (héb.), un “ manteau ”, était l’habit porté par-dessus les autres vêtements par la plupart des gens. C’était aussi le plus ample et le plus lourd, fait de laine, de lin ou de poil de chèvre, et peut-être dans certains cas en peau de mouton ou de chèvre. Le manteau était souvent l’habit qu’on déchirait pour exprimer son chagrin (Gn 37:34 ; 44:13 ; Jos 7:6). Il semble qu’il s’agissait d’une grande pièce d’étoffe rectangulaire, placée d’ordinaire sur l’épaule gauche, passée par l’arrière sous le bras droit, ramenée sur la poitrine et rejetée de nouveau vers l’arrière sur l’épaule gauche, ce qui laissait libre le bras droit. Par mauvais temps, on s’en enveloppait plus étroitement en couvrant les deux bras et même la tête. Il s’agissait parfois d’un grand carré d’étoffe pourvu de fentes pour le passage des bras. Le manteau, comparable sous certains aspects au châle actuel, pouvait servir de couverture (Gn 9:23), de couverture de lit (Ex 22:27 ; Dt 22:17) ou servir à lier ou à envelopper des objets. — Ex 12:34 ; Jg 8:25 ; 1S 21:9.
La simlah était portée aussi bien par les hommes que par les femmes, celle de la femme se différenciant peut-être par la taille, la couleur et l’ornement, des broderies par exemple. Dieu ordonna que la femme ne revête pas un habit d’homme et que l’homme ne mette pas de manteau de femme ; ce commandement fut sans doute donné pour prévenir les péchés sexuels. — Dt 22:5.